Le monde devait arriver à son terme, c’était écrit. Certaines forces profondes ne peuvent être défaites, et dans les paroles évanescentes de l’Autorité, tout finit toujours par disparaître. Les prières eurent beau être égrenées, les doigts s’être s’abîmés sur des chapelets, lorsque l’alerte fut donnée à Cittàgazze, c’est comme si tu savais déjà. Tout devait disparaître. Sur le prie-dieu de la cathédrale, tu entrouvres les yeux, les mains jointes dans un dernier appel aux volontés secrètes de l’Autorité. Les cris retentissent et se répercutent entre les hauts piliers du monument, comme un dernier morceau d’orgue à la partition ténébreuse. « Eluard, il faut partir. » t’intimes Tsophar, sans savoir s’il s’agit de fuir ou de disparaître. « Je sais. » tu réponds en te relevant enfin, les genoux rêches, tentant de chasser la peur qui te tord le ventre. Car tu as peur. Ta foi ne te garde pas de la peur de mourir, au contraire ; tu crois en l’éternité, en l’éternité humaine, celle que les illuministes un jour parviendront à offrir au genre humain, quels que soient les desseins de l’Autorité. C’est peut-être là ton anathème, mais l’immortalité est la seule chose qui vaille la peine persister à vivre. Mais malgré la peur, tu es calme, presque trop, comme tu l’as toujours été.

Dans l’affolement, la cathédrale devient un refuge de fortune. Tu viens en aide aux pandémoniques rassemblé·e·xs pour ouvrir en grand les lourdes portes de l’édifice et permettre au plus grand monde de se sauver. Mais les spectres arrivent en nombre, de chaque rue, de chaque recoin, et il devient bientôt impossible de tenir la place forte. Les fantasmi pénètrent dans la cathédrale sans mal, investissant le lieu saint en forçant les pandémoniques et les survivant·e·xs à fuir par les portes dérobées. Tu parviens à te frayer un chemin jusqu’à la rue. « Dans la crypte, allez vous réfugier dans la crypte ! » tu lances par-dessus les cris, aidant les plus démuni·e·xs à rejoindre les tombeaux pour se cacher avant que les spectres prennent d’assaut ce nouveau refuge. Tu ignores combien de temps il vous sera possible de tenir, mais la crypte pourra porter secours aux survivant·e·xs affluant dans la Ville Haute depuis la Terre Brûlée.

Malgré le socle inaltérable de ta foi, la volonté avouée de l’Autorité en ce jour de disparition te semble plus obscure même que l’effondrement. Tu ne peux te résoudre à voir l’humanité s’éteindre sans agir, t’en remettre aux devenirs saints plutôt qu’aux devenirs humains. C’est ce désespoir de vivre qui te pousse, lorsque la voix d’une solmène se fait entendre, à la rejoindre malgré le danger. Tenter de refermer la brèche, c’est là votre seule chance de salut. « Je viens avec vous. » tu déclares d’une voix assurée, le ventre tremblant pourtant de cette inavouable peur de mourir. Pas sans avoir tout tenté. Aux côtés de l’alchimiste et des volontaires, vous tentez de rejoindre la Terre Brûlée pour trouver l’origine de cette faille dans le sortilège de protection ayant mis en péril tant et tant de vies.

montée des alcôves Eluard voit la cathédrale être prise d'assaut par les spectres. Il aide les survivant‧e‧xs à gagner la crypte pour se cacher, avant de rejoindre @Astrid Lindbergh et de lui proposer son aide. Iels partent (insensé‧e‧xs) en direction de la Terre Brûlée.

Tu cours à travers les rues de la Ville Basse. Il faut que tu te rendes au plus vite au Port. Tu es sûr que les Lucioles sont là-bas. Il faut que tu sois sûr qu'iels vont bien. Tu te le pardonnerais pas si l'un·e·x d'elleux finissait blessé·e·x ou pire. Alors tu cours. Tu cours avec ta jambe qui te fait mal et ta respiration qui se fait de plus en plus sifflante. C'est l'énergie du désespoir qui te permet de continuer à avancer. Tu ne peux pas t'arrêter avant d'être sûr que tout le monde va bien. Le port s'ouvre devant toi et Orion attire ton attention. "J'entends quelqu'un appelé après nous et Siren." Son ouïe est bien plus fine que la tienne alors tu le laisses passer devant. Et là, tu vois Alma. Elle se précipite vers toi et t'étreint. Soulagé, tu la serres toi aussi dans tes bras. Elle va bien. Orion jappe, il est lui aussi heureux de retrouver un visage familier.

La pandémonique t'informe que Spriggan est avec le gros des Lucioles à la Planche, mais que Siren reste introuvable. "Il faut qu'on la retrouve ! Je viens du marché et..." T'as pas le temps de finir ta phrase qu'il faut déjà se remettre à courir. Un spectre vous prend en chasse. Ta jambe te fait un mal de chien, mais il faut partir. Alors tu forces et Alma reste à tes côtés. Tu ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose, tu serres donc les dents pour laisser la douleur de côté. Tes poumons sont en feu, mais tu ne peux qu'aller de l'avant. "Il faut qu'on se cache jusqu'à ce qu'il nous aie dépassé." Tu cherches des yeux, mais il n'y a que des casette. Là, la porte semble ouverte. Tu tires Alma à ta suite et tu pousses la porte avant de t'engouffrer dans le locali. Sans plus tarder, tu refermes la porte et tu pousses la table contre celle-ci.

Résumé Porto Vecchio Djinn retrouve Alma au port, mais ils sont pris en chasse par un spectre avant d'avoir le temps de se mettre à la recherche de Siren. Il repère un locali dont la porte est ouverte et il s'engouffre dedans avant de refermer la porte.

Dans sa main celle de Djinn, serrée dans la peur de le perdre comme elle a manqué de le faire quelques années auparavant, et dans sa poitrine ses poumons enflammés sous l’effort. Elle ne peut même pas imaginer l’ardeur du feu dans ceux de celui qu’elle considère comme son frère, ni même la douleur qui doit transpercer sa jambe. Elle le sent qui fatigue, elle entend sa respiration sifflante dans le fracas du chaos et de la peur, et elle s’efforce de ralentir un peu, jetant derrière elle des coups d’œil marqués par la peur. Iels ont réussi à distancer un peu le spectre qui les a pris en chasse mais il menace à tout moment de ravaler le terrain perdu. Son esprit perd de sa clarté, tout s’embrouille et elle n’arrive plus à réfléchir, elle qui jusque là était parvenue à garder un semblant de sang-froid.

Heureusement, le zutique prend les rênes là où elle n’est plus capable de prendre des décisions éclairées, et avant même qu’elle ne le réalise, iels se retrouvent dans un locali, porte fermée et barricadé par une table que Djinn a poussée. La terreur luit dans ses yeux alors que les larmes montent pour éclater en malheureux sillons sur ses joues où la poussière soulevée par les courses désespérées a trouvé prise. Elle réalise maintenant, comme à rebours, ce qui est réellement en train de se produire et ses mains se mettent à trembler. Son corps a réagi avec elle, pris dans le tourbillon de la survie, mais son esprit en déroute ne parvient qu’en cet instant à intégrer le fait que la fin est proche. Les spectres sont dans la ville et elle ne sait comment y survivre ; peut-être est-ce l'Autorité qui abat sur elleux son courroux.

Comme dernier rempart avant la fin, elle se jette dans les bras de Djinn, le serre contre elle avec la force du désespoir, laissant ses larmes couler sur son épaule.
« Qu’est-ce qu’on va devenir… On ne peut pas leur échapper… »
Et puis comme une balle dans son cœur, le rappel des aimé‧e‧xs à son esprit. Elle s’arrache à l’étreinte pour se précipiter vers la porte, forçant pour essayer de déplacer la table.
« Il faut que je trouve Siren et Estella. Il faut au moins que je leur dise au revoir. »

hrp porto vecchio Pourchassé‧es par un spectre, Alma et Djinn trouvent refuge dans un locali que le zutique barricade. Alma est paniquée et pense que c'est la fin mais, désespérée, elle veut sortir pour essayer de trouver Siren et Estella pour les voir et leur parler une dernière fois.

Ses jambes s’épuisent dans la montée vers la Ville Haute et malgré ses efforts, le spectre n’est pas distancé. Il lui suit toujours à la trace et ne semble pas prêt à se détourner de lui dans une idée fixe dont il ne semble pouvoir se défaire. Les pensées d’Alistair, quand à elles, bourdonnent dans son esprit et se déplacent à une vitesse folle, convoquant tous les scénarios et échappées possibles, jusqu’à s’arrêter sur celle qui lui semble la plus importante. Aller chercher la brèche et trouver un moyen de la refermer. Il lui faudrait pour cela trouver d’autres alchimistes et des sorcier‧e‧xs, mais qu’a-t-il donc à perdre ? Pour cependant rallier la Terre Brûlée, où tout semble avoir commencé, il lui faut se débarrasser de son poursuivant. Il ne pourra pas tenir la course jusqu’à la Ville Basse puis aux limites de la barrière magique avec lui aux trousses. Un juron s’échappe d’entre ses lèvres essoufflées et il se résout à quelque chose qui lui semble tout à fait absurde, tant il pense que cela ne peut fonctionner. Une incantation trouvée dans un vieil ouvrage anime sa langue, censée le transformer en ce que certain‧e‧xs appellent animal mémoire. Il n’y croit qu’à peine, étant bien conscient que cela n’est accessible qu’aux vrai‧e‧xs gazzi, celleux n’ayant pas de daemon. Et pourtant.

Très vite, le sol se rapproche non dans une chute mais dans la continuité de sa course, et c’est incrédule qu’il voit le spectre se détourner et, dans son champ de vision, des pattes qui n’ont rien d’humaines. Tito est accroché à ce qui semble être sa fourrure, ses quatre membres se sont arrêtés sur le pavé et c’est dans le reflet d’une vitrine qu’il ne se reconnait pas. Un puma. Il s’est transformé en puma. L’incantation était donc vraie. Les cris lointains le sortent de son étonnement et c’est dans un grognement qu’il reprend sa course contre le temps, celle qui le mène jusqu’au port, dans l'espoir de trouver sur son chemin alchimistes et sorcier‧e‧xs. Les muscles de l’animal le portent avec une facilité et une vitesse que son corps d’humain ne lui permettaient pas et il débouche sur les quais plus vite qu’il ne le pense. Sa recherche est vaine et il s’apprête à bifurquer vers la Terre Brûlée quand, dans son champ de vision, il aperçoit Taron attirer à lui des spectres. Il le savait idiot, mais pas suicidaire.

Sa conscience le tiraille quelques secondes et c’est dans une insulte intérieure qu’il se détourne pour rejoindre le milicien alors que l’agacement qu’il lui inspire lui dit de le laisser se débrouiller. Il y a cependant quelque chose de plus fort que lui qui le pousse à se transformer en plein milieu de sa course pour s’interposer entre Taron et le spectre qu’il a attiré, et éclater au sol une fiole qu’il sort de son sac. Il comptait réserver la potion pour une urgence plus importante que ça et Alistair bouillonne presque de rage à l’idée de l’avoir gâchée pour cet idiot même pas capable de prendre de bonnes décisions. C’est une onde de choc qui cueille le spectre, le faisant reculer de quelques mètres en l’immobilisant quelques secondes, juste le temps pour le philosophe d’attraper le bras du milicien pour l’entrainer un peu plus loin. L’agacement est visible dans tous ses gestes.
« ça t’arrive de réfléchir un peu ? Il n’y a pas à être aussi con. Maintenant viens, il faut aller réparer la brèche. »

hrp porto vecchio Alistair échappe aux spectres en utilisant un sort pour se transformer en son animal mémoire. Il en profite pour descendre jusqu'au port pour essayer de trouver des alchimistes et des sorcier‧e‧xs mais sa recherche est vaine. Il veut bifurquer vers la Terre Brûlée pour essayer d'aller colmater la brèche mais il doit avant sauver cet idiot de @Taron L. Harding. Quand c'est fait, il lui dit de le suivre pour l'aider à réparer la brèche.

mnémosyne Incantation permettant de découvrir et de se transformer en son animal-mémoire, même si vous n'êtes pas inkumboli.

Tu as besoin d'agir pour te sentir bien, pour pas être submergée par tes souvenirs. Il faut que tu fasses quelque chose. Il faut que tu aides celleux que tu peux aider. Il y a Nino avec toi, il va bien. Arthur est au phare, il va bien. Nico, Siren, ta mère, tu sais pas, mais iels vont bien. Tu dois le croire. Tout le monde va bien. "Iels vont bien, il faut s'occuper des gazzi. Il faut en ramener le plus possible au phare." C'est pas son genre de te dire des mensonges. Il le sait pas qu'iels sont vivant‧e‧xs. Il sait juste que t'as besoin de l'entendre, de t'en convaincre pour continuer à avancer. Un regard pour l'oiseau et tu te mets en route derrière Nino. Ta voix s'élève et tu tentes de prévenir les gazzi que le phare pourrait les protéger, mais dans le brouhaha iels ne t'entendent pas touxtes. Tant pis. Tu fais ce que tu peux.

Petit à petit, vous parvenez à rassembler un petit groupe sur la plage. Vous êtes touxtes effrayé‧e‧xs, mais tu restes forte. Il ne faut pas que tu perdes le contrôle. Il faut que tu restes concentrer sur ton objectif de ramener ces personnes au phare. Vous ne pouvez pas attendre d'autres personnes. Nino prend les choses en main et explique la suite de l'opération. Tu les guideras jusqu'au phare, il distraire les spectres. "Mercu, surveilles qu'il n'y a pas de spectre devant nous s'il te plaît." Sans plus tarder, il s'élève dans les airs et regarde droit devant. "Allez on va y aller, il faut juste longer la mer. Tout va bien se passer." Tu t'élances après un regard pour Nino. Il ira bien. Il est le mieux placé pour éloigner les spectres au besoin. Alors tu cours, tu lances des encouragements pour que les gazzi te suivent et bientôt tu vois le phare. "On y est presque !" Tu fais les derniers mètres avant d'ouvrir la porte du phare. Tu restes là alors que les cittadini se pressent. Tu leur indiques de monter et tu regardes toujours la plage, la peur au ventre. Il ne faut pas que des spectres arrivent. Arthur doit être là-haut, il est en sécurité et il ne faut pas que les spectres te le prennent lui aussi. Enfin, lorsque tout le monde est rentré, tu refermes la porte, et monte pour voir Arhtur. Il va bien. Tout le monde va bien. Tu peux repartir. Tu peux ramener d'autres personnes. Il faut trouver une solution pour chasser les spectres de la ville.

Résumé Porto vecchio Kassandra amène un groupe de personnes au phare avec l'aide de Nino et elle repart ensuite, en quête d'un moyen de chasser les spectres de la ville.