moodboard tenue

Il avait proposé de la prendre chez elle, d’accompagner sa route en plus de sa soirée. Elle avait souri avec douceur, avait assuré que les préparatifs risquaient de nuire à sa ponctualité, qu’elle ne souhaitait pas le faire attendre. Il avait répondu être patient, elle avait insisté. Il l’attendrait alors à l’entrée de la soirée, parfait prince charmant au coeur grand. Elle n’avait pas admis que, derrière ses yeux attendris se cachait la crainte de le présenter à la mère, au père et à toutes les attentes qu’iels avaient dressées pour le futur de leur fille. En parfaite incertaine, qui voulait croire au rêve plus qu’aux catastrophes sans y arriver, elle préférait garder pour l'instant ses mondes séparés.

Elle avait assuré à sa mère qu’elle rejoignait des amies, des collègues, des connaissances. Celle-ci n’était pourtant pas dupe ; jamais sa fille n’avait autant insisté pour que sa tenue soit si minutieusement brodée, jamais elle n’avait sourcillé pour des détails comme elle le faisait cette année. Pourtant, bien consciente de la valeur d’un jardin secret chez une jeune femme, elle n’avait rien dit. Elle avait baissé ses yeux experts sur la robe de son enfant, avait acquiescé à ses demandes en rêvassant au trousseau qu’elle devrait probablement préparer, un jour.

Ainsi, elle arrivait au lieu de rendez-vous, sans cavalier ni chaperon. Le regard égaré, elle cherchait le visage de Nicholas ; mais son attention vagabonde n’arrivait pas à se concentrer, trop attirée par les conversations annexes, les décorations féeriques et la frénésie de son cœur. « Hey, Oya, je crois voir Carine, là-bas. » Elle se retourna vivement et, reconnaissant l’homme et son daemon, sourit largement en les rejoignant. « Bonsoir, toustes les deux ! J’espère qu’on ne vous a pas trop fait attendre ! »

Résumé : Oya rejoint  @Nicholas C. Covenant  sur place, comme elle est pas du tout ready à ce qu’il rencontre ses parents, même deux secondes Elle est toute nerveuse bébou, elle n’est jamais venue avec un cavalier snif

Retrouver le bal des ardent‧e‧xs sous la canopée est un soulagement, la preuve que tout passe et que le bon reviendra toujours. Il ne comprend pas que l'on ait voulu l'annuler, considère que l'excuse de l'invasion est la plus mauvaise d'entre toutes : n'est-ce pas lorsque l'avenir devient incertain qu'il faut célébrer le fait d'avoir survécu, se souvenir des défunt‧e‧xs et aller de l'avant ?

L'évènement est de ceux qu'il ne manquerait pour rien au monde, organisant sa vie autour de cette date en été. Les deux dernières années, il en a accordé la primauté à Kafka, mais son amant n'est pas de la fête cette fois-ci, du fait de ses blessures dont il se remet difficilement. S'il y a bien une personne pour laquelle il aurait pu se passer d'Ararat, c'est pour le Lindbergh, mais Carine l'a poussé à respecter ses envies profondes. Et Nicholas a autant besoin de l'amour du prostitué que de celui de ses autres conquêtes, a besoin de danser jusqu'au bout de la nuit.

C'est donc à Oya qu'il a proposé de l'accompagner, sur les conseils toujours avisés et objectifs de Carine (et absolument pas car la caracal souhaite aller au bal avec Bakir, le daemon d'Oya), et voir son joli minois s'illuminer ainsi à la proposition était une grande satisfaction. Il a voulu pousser jusqu'au bout la tradition, venir la chercher, mais la jeune pandémonique a fait preuve d'indépendance et Nicholas, bon prince, ne s'en est pas offusqué. Ce qu'iels ont est tout neuf et il a cru comprendre qu'elle ne vit pas seule : si cela se trouve, elle aussi doit gérer une famille étouffante prêtant l'oreille à tous les ragots, et il sait ne pas être le gendre idéal, loin de là.

Cette année il porte du blanc, une tunique neuve que sa soeur lui a cousu dans un tissu analogue et un pantalon blanchi pour l'occasion, ainsi que des sandales de cuir noir qu'il a "emprunté" à son dernier adelphe. Douché, rasé, parfumé, Nicholas fait aussi de l'ararat le moment où il prend soin de lui, et même si un masque cachera bientôt son visage, il tient à faire bonne impression.

La soirée vient de démarrer et il reste en lisière, n'offrant que des sourires et des salutations simples aux personnes qu'il croise. Carine est à l'affût, frôlant des humain‧e‧xs au risque de les toucher, sa queue fouettant l'air d'impatience. C'est elle qui les remarque la première et qui se précipite à leur rencontre. Oya, Bakir ! Non, mais j'allais bientôt venir vous chercher. La caracal ne s’embarrasse jamais des convenances et vient frotter son museau contre celui de l'autre daemon, l'entrainant déja dans des bavardages qui ne concernent pas leurs humain‧e‧xs. A elleux de se débrouiller.

"Vous êtes ravissante Mlle Reis" offre Nicholas en même temps que son bras pour qu'elle le rejoigne. "Contrairement à ce que dit Carine, ca ne fait pas si longtemps qu'on est là. Et ca valait tout à fait la peine de patienter." Son regard est très appréciateur et il lui tarde de serrer la brune contre lui dans une valse, mais avant, des rafraichissements.

"Il y a un bar juste là, sous les oliviers. Iels font un petit vin très bon, et il y a de la limonade, si tu préfères." L'alcool coule toujours à flot à Cittàgazze, mais au bal les cuvées sont un peu plus élevées, il ne s'agit pas de noyer sa peine et son travail dans l'eau de vie mais de se détendre légèrement, de faire tomber les inhibitions. "Je te l'offre." Il a toute une bourse pleine de nautiles, faits pour être dépensés.

résumé Nicholas est rejoint par @Oya Reis et commence les ronronnements de la séduction

Tu avais presque oublié que le bal avait lieu ce soir. Trop absorbée dans tes lectures, c'est Skye qui t'a ramenée à la réalité. Tu avais pensé rentrer chez toi et essayer de dormir, mais elle t'a proposé de venir avec elle. Tu l'as suivie. Peut-être qu'une soirée te fera du bien. Après tout, il faut que tu oublies les spectres partout dans la ville. Tu as réussi à rester en sécurité, dans l'université, mais tu sais que ce n'est pas le cas de beaucoup. Tu as vu, toi aussi,  les coquilles vides dans les rues. Tu es une survivante parmi tant d'autres. L'Autorité vous puni, et tu arrives à survivre, à voir un nouveau lendemain. Le bal est là pour se rappeler de tout ce qui vous est arrivé, mais aussi pour faire une trêve. Une trêve entre faction, prier pour un jour meilleur, oublier. Alors tu as suivi Skye jusqu'aux Jardins Suspendus et tu n'as pas trop tarder à aller te chercher une boisson fraîche.

"Tu as bien fait de me traîner dehors. Je serais restée penchée sur mes livres sans me rendre compte que c'était le jour du bal." Un sourire pour l'évêque. Tu ne sais pas si tu peux dire que c'est une amie. Il reste que vous vous côtoyez beaucoup. Vous pouvez être amenée à travailler ensemble après tout. Tu observes le décor et les autres, déjà en train de danser. Tu n'as jamais beaucoup aimé les soirées de ce genre. Tu trouves qu'il y a trop de bruit et trop de monde. En extérieur ça se passe mieux pour toi. Tu sais déjà que tu ne resteras pas bien longtemps, mais tu pourras peut-être faire des rencontres. Ce soir, tu oublies un peu ton quotidien, il faut que tu lâches prise.

Résumé Esther arrive avec @Skye Eirhart et va se servir une boisson fraîche. Elle n'avait pas prévu de venir, mais décide de profiter de la soirée.

Comme tous les ans, tu vas au bal des Ardent‧e‧xs comme un rituel. C'est la preuve que tu as survécu à une autre année. Malgré tous les obstacles à surmonter, tu es encore là. Tu as toujours une petite pensée pour les années précédentes, pour tout ce que tu as traversé. Tu en as fait du chemin depuis la mort de Daphnée. Elle te manque toujours autant, mais la douleur est moins forte, tu parviens à vivre avec. Tu sais que d'autres de tes adelphes seront présents aussi, comme Nicholas qui a invité quelqu'un à venir avec lui. Tu le vois plus loin et un petit sourire se dessine sur tes lèvres. Tu as proposé à Makeda de venir avec toi, l'an dernier tu avais adoré danser avec elle et tu espères bien pouvoir le faire à nouveau.

Tu as revêtu ta plus belle robe blanche et c'est avec un masque à plume que tu caches tes yeux. Tu es prête à profiter de la soirée. La voix de Melancolia vous accompagne. "Tu veux quelque chose à boire ? Que tu demandes à Makeda. Ton sourire ne quitte pas tes lèvres. Tu es prêtes à te laisser porter par la musique et la légèreté de l'atmosphère. Tu as survécu à l'exploration du ciel et à l'invasion des spectres, tu survivras à une autre année. Il est temps de prendre une pause et de profiter de l'instant présent, qui sait ce que vous réserve l'avenir.

Résumé Kassandra a invité @Makeda Carducci à venir avec elle. Elle observe un instant @Nicholas C. Covenant et @Oya Reis avant de proposer à sa cavalière une boisson. Elle est prête à danser toute la nuit.

Après avoir eu le cœur battant, encombré de toutes ces préoccupations et ces peurs, croulant sous la douleur parcellaire des mille raisons qui nous ont toutes et tous poussé·e·s à hurler le jour de cette attaque spectrale, Skye avait eu l'espoir d'obtenir un répit doux et tendre. Elle avait murmuré à Simurgh l'idée de se rendre au bal, rien que toustes les deux, mais l'artiste avait préféré jouer le pantomime pour cette soirée et rester dans son antre de théâtre, en bon disciple de ses poésies et théories, loin du monde et de l'angoisse qu'il nourrit. Dans un sourire, elle avait déposé un baiser sur sa joue et l'avait laissé vaquer à ces occupations, comprenant ce besoin de rester feutré·e dans le confort et la sureté de son atelier, mais l'un·e des Evêques des Pandémoniques ne pouvait hélas pas se permettre de prendre la poudre d'escampette pour une telle soirée.

Elle avait sorti une belle robe pour l'occasion, aux longs drapés pourpres, et tenait au bout de ses doigts un masque confectionné par Simurgh - iel serait un peu là avec elle, de cette façon, comme un morceau d'âme hissé dans les rainures du bois et les plis des tissus. Skye, accompagné de l'indétrônable Cornelius qui avait passé la journée à être hyperactif en attendant la nuit tombée, avait attendu avec patience entre les étagères de la Bibliothèque et voyait enfin germer le début de la hâte sur ses traits à mesure que le temps avançait. Esther avait erré entre les livres, elle aussi, grande compagne des lettres et des mots inaudibles, si bien que la relieuse avait fini par lui proposer tout en insinuation le long de la journée de se rendre ensemble au bal, en amie et collègue, heureuse de renforcer cette passion qui les unissait d'une manière presque trop évidente. Un répit doux, ce serait bel et bien, en compagnie calme et apaisante, malgré l'ours·e imposant·e qui l'accompagnait.

En arrivant aux Jardins Suspendus, le thorax bombé de devoir faire acte de représentation, de perfection pandémonique, elle se laisse guider par les pas de la Rectrice qui les emmènent droit jusqu'aux boissons. « Ne dis pas ça, je suis sûre que tu aurais fini par le réaliser par toi-même... Quand les rayons de la Bibliothèque se seraient totalement vidés. ». Un petit coup de coude vient taper contre l'épaule d'Esther, et sitôt dit Skye se noie sous le cristal de sa coupe de champagne pour cacher ses joues rougissantes et amusées. Elle lui saisit le bras, en passant le sien sous son coude, et commence à la traîner dans la salle en observant autour d'elles : « Il y a beaucoup de monde, évidemment. Beaucoup de personnes haut-placées, avec qui on ferait mieux d'échanger pour aider à relever l'image de notre faction, si tu veux mon avis. Tu veux m'accompagner ? ». Du bout de son doigt palpitant sous ses globules rouges affolés, Skye montre un petit groupe d'émissaires analogues avec qui engager la conversation pour discuter d'alliances, de soutien. D'avenir. Dans un pas chassé retourné, elle s'avance, laissant un dernier sourire à Esther en continuant de lui suggérer de l'accompagner, et elle se retrouve confrontée à un petit groupe de deux humain·e·s et deux inkumboli sous forme animale : un lapin et une chèvre. Dans son oreille, Cees se met à pouffer de rire avant de murmurer « Je me sentais seul mais c'est bon, plus que 8 animaux et on a le zodiaque chinois au complet ! Bon et le dragon, aussi, mais pas besoin de faire venir une espèce de Quetzalcoatl pour flatter mon égo, on peut juste l'oublier. »


Résumé · Skye arrive avec @Esther Kang au bal et lui propose de jouer leur rôle de Pandémoniques de la haute en allant papoter alliances avec une délégation d'analogues.

L’avenir est aujourd’hui ce qui occupait tes esprits : après la crainte de toute perdre, le déchirement d’imaginer un frère disparu mais aussi une soeur à ses côtés, avalée par les spectres, tu avais gagné confiance en tes capacités et vu renaître cette foi en ton alchimie comme pilier pour garder le cap, continuer tes recherches. Plutôt que de te morfondre dans tes habitudes mélancolies, c’était en quête d’un étrange nirvana que tu planchais, et ton nez s’était fourré de plus belles dans les livres, les études, la chimie presque pure autour de la pierre philosophale, sous la bienveillance d’Alistair qui t’observait sans relâche. Tu avais bien senti chez le mentor comme une retenue, quelques tentatives dispersées pour te guider vers un autre chemin, te forcer à suivre une doctrine plus douce et moins dangereuse que celle de la Pierre Philosophale ; mais tu avais pris ces mises en garde comme des évidences plus que de réelles limites à t’imposer.

A l’aube du bal, toutefois, tu avais cédé, accepté l’invitation à venir prendre du temps loin de tes problématiques à forme d’ouroboros, serpent qui se mord la queue devant les mêmes complications qui reviennent. L’idée de fouler un sol bien connu, événement mondain comme tu en avais tant parcouru, bizarrement, ne te dérangeait pas ; ainsi c’est dans un sourire mutin, tout juste visible sous ton masque de dentelles cousues de feuillages, que tu te tournes vers Alistair : « Tu irais me chercher un verre de jus de fruit ? Il y a de superbes coupes là-bas, on dirait des calices, comme le Graal… Ca ne peut que donner plein d’espoir de boire là-dedans pour nos recherches ! ». Sur l’avant-bras de l’homme, tu as pressé tes doigts tout en laissant choir un petit rire amusé, accompagné d’un regard fier, toujours perdue dans ta motivation de plomb.


Résumé · Faust voit sa motivation redoublée dans sa quête de la Pierre Philosophale depuis l’attaque des spectres, mais elle vient au bal en suivant @Alistair Flores qui lui a proposé de l’accompagner.

Spoiler:

Coupe de champagne en main, tu observes attentivement ce qu'il se passe autour de toi. Les taquineries de Skye te font sourire. En effet, une fois la bibliothèque vide, tu te serais rendue compte qu'il était temps de partir. Heureusement qu'on n'en est pas arrivé là. Une fois plongée dans les livres, tu as tendance à ne plus du tout te rendre compte de ce qu'il se passe autour de toi. Atalyah sait te faire reprendre pied avec la réalité, mais iel ne semblait pas prête à se réveiller de sa sieste de fin d'après-midi. Ta tenue n'est clairement pas des plus élaborée, un pantalon tailleur rayé ample, une veste assortie et une blouse toute simple. Pas vraiment de masque, un petit morceau de tissu que tu as bricolé à la va-vite. Tu n'avais vraiment pas prévu de venir.

"Tu as raison, autant se mêler un peu aux autres." Tu suis l'évêque alors qu'elle avance vers un groupe d'analogues. Tu n'as jamais vraiment échangé avec elleux, ce sera l'occasion d'en apprendre plus sur leur culture et peut-être trouvé des réponses. C'est un peuple ancien, leur histoire doit être riche. Tu discutes quelques temps avec elleux et tu aimerais collaborer. Tu comprends la peur de ce qui est différent et inconnu, pourtant, tu te dis que tout le monde peut apporter des connaissances ou un savoir-faire intéressants. La soirée continue et les rencontres aussi. Une femme s'approche de toi et Skye et se présente comme une membre du Consiglio. "Esther Kang, enchantée de vous rencontrer. J'hésite à vous rejoindre au Consiglio dernièrement." Ton sourire reste timide, mais tu te dis qu'Isle pourrait être une collègue de travail à l'avenir comme l'est Skye actuellement. Atalyah reste derrière toi, mais rien ne peut cacher sa présence. Iel est bien plus imposante que la plupart des autres daemons après tout. "Iel, c'est Atalyah." L'idée de rejoindre le Consiglio a germé il y a quelques jours à peine, tu n'as pas encore pris le temps d'y réfléchir attentivement. Ce serait des responsabilités supplémentaires, mais aussi un moyen concret d'orienter la direction politique de la ville. Depuis que tu es rectrice, tu as déjà pu prendre un peu le devant de la scène, mais tu as l'impression de ne pas avoir assez d'influence. Parfois, le sentiment qu'on ne veut pas t'écouter est bien trop fort.

Résumé Esther suit @Skye Eirhart auprès du groupe d'analogue et discute avec elleux. Elle pense qu'elle pourrait beaucoup apprendre de l'histoire de ce peuple. Plus tard, elle fait la connaissance d'@Isle Mayfair et laisse entendre qu'elle réfléchit à rejoindre le Consiglio.

dress
mask

Elle réajusta sa robe d’un air distrait, son beau visage avait été patiemment sculpté des produits de maquillage réservés à l’élite solmène pendant le bal des ardents – comme un hommage involontaire à l’alchimiste des flammes – pour ne pas déshonorer la faction. Elle avait longuement forgé son masque, travail alchimique de précision pour représenter une multitude d’Orion alors que le serpent était enroulé autour de son bras. Ses opulents cheveux roux étaient rehaussés de quelques rubis en hommage à son rang au sein de la faction. Elle était un chef d’œuvre finement ouvragé par les alchimistes, préparée pour ce moment.

Astrid Lindbergh aurait dû être prête, mais elle sentait l’envie de fuir. Nul cavalier ou douceur pour oublier aux rythmes des cordes les peines de l’année écoulée. Habituellement, elle était seule dans l’attente de Thym, de retrouver le bras de son amour pour roucouler comme une adolescente près de lui et laisser un hymne printanier faire palpiter son cœur. L’attente devenait une solitude dans le monde qui se retrouvait. Elle était seule.

Glissant un regard vers Estella du jour, la solmène ne put se retenir de souffler quelques conseils – pression involontaire d’une perfectionniste accomplie – avant d’avancer. « Ne bois pas trop, sois toujours polie et avenante, même avec celleux qu’on a pu rencontrer dans une bataille, c’est une soirée diplomatique ». D’un regard furtif elle approuva la tenue avant de se diriger vers une table pour se servir un verre tout en rallumant d’un claquement de doigt une des chandelles éteinte. « Ce soir nous sommes les solmènes ». Le corps droit, aucun abandon n’était permis ce soir.

Tout en se servant un verre, Astrid aperçut une fille blonde qu’elle avait rencontré devant la brèche. D’un geste de celles qui ont rencontré la mort et la déchéance absolues et sont encore là, elle leva son verre. « Nous nous sommes vues à la brèche il me semble. Contente de te revoir en vie » ?

Résumé : Astrid arrive avec Estella (à qui elle met potentiellement un peu la pression) en lui rappelant qu’elles représentent les solmènes même ici
En se servant un verre, Astra repère @Jana Eirhart qu’elle salue

Le collectif avait des plans pour l’Ararat, avant que le cataclysme ne s’abatte sur elleux. Cittàgazze est maudite, enchaînant les évènements dévastateurs, forçant Makeda à se poser de sérieuses questions : tout était-il véritablement pire, ou était-elle simplement plus à même de garder en tête les horreurs qui s’abattaient sur la cité ?
Il y avait sûrement des deux, une accélération depuis l’Effondrement, des archives assez peu parlantes mais des habitant‧e‧xs plus loquaces pour se souvenir des horreurs de leur passé et le comparer au présent. Les spectres en étaient un avènement nouveau qui avait secoué tout le monde, et forcé le collectif à prendre du repos, conscient‧e‧x comme tous‧te‧xs de la fragilité de leur survie.

Adieu donc les happening et les banderoles, les affiches collées sur les oliviers. Ce n’était pas plus mal car Makeda pouvait ainsi accompagner Kassandra, pour la deuxième année de suite, l’embrasser sous les lampions, une parenthèse rare avec leurs métiers si prenants.

Son masque – une vieille affiche de cinéma déchirée, en travers de son visage – attaché, la danseuse rejoint rapidement la haute ville et sa compagne, serrant ses doigts entre les siens. Tout Cittàgazze a fait le déplacement – tous‧te‧xs celleux qui ont survécu. Il y a des manques et des visages creusés qui rappellent les deuils en cours partout. « Les pandémoniques ont une recette de jus de pomme épicé très sympa, je ne sais pas si tu as pu y gouter ? J’en ai vu par ici. »

Makeda prendrait bien du vin, mais elle connaissait les démons de la Covenant. Son enivrement ce soir viendrait de la jeune femme à ses cotés, ce qui serait bien plus enchanteur.

résumé Makeda minaude avec @Kassandra Covenant

A ses lèvres le champagne disparaît aussi vite que les mots s'enchaînent avec les émissaires Analogues. Esther à l'air plus à l'aise que Skye ne l'aurait pensé, étirant ses lèvres de satisfaction. Elle sait, au fond d'elle, que sa collègue Pandémonique serait un soutien important pour le Consiglio, tant pour leurs projets que pour la Citta toute entière.
Lorsque les verres se retrouvent vides et les sujets de conversations épuisés, Isle les rejoint et c'est alors l'occasion rêvée. Skye lui fait une bise, l'œil pétillant devant la Noénaute qu'elle trouve en réalité souvent bien trop naïve dans ses décisions politiques, et pousse légèrement Esther en posant une main contre son dos. « Bonsoir Isle, c'est une belle soirée oui, nous en avions toustes besoin, c'est une réussite. Je te présente l'une de mes collègues, qui passe beaucoup de son temps à la Bibliothèque. ». Un court signe de tête et Esther se présente, et lorsque les mots sont enfin officiellement lâchés, dans un nouveau sourire fier, Skye porte son verre à ses lèvres et jubile silencieusement derrière le cristal.

« Tu serais une excellente collaboratrice au Consiglio, je te l'ai déjà dit. Je ne manquerai pas de proposer ton nom aux prochaines élections ; et j'espère que comme ça nous pourrons travailler toutes les trois ! ». Une main se glisse sous le coude, en s'assurant que la proximité ne dérange pas trop, car le geste se veut être support et soutien. Dans une expiration franche, l'Evêque tend sa tête de droite à gauche et observe le reste de l'assemblée, reconnaissant quelques visages familiers. Pour autant, et malgré quelques signes de la tête çà et là, elle ne lâche pas les deux femmes avec qui elle se trouve et continue de bomber fièrement la poitrine en leur compagnie.
« Laissons les Analogues pour ce soir, venez, il y a encore du champagne qui nous attend pour fêter ces belles ambitions pour la suite ! ».


Résumé · Skye est vraiment contente que @Isle Mayfair et @Esther Kang se rencontre, et que Esther annonce officiellement songer à rejoindre le Consiglio. Fière d'être dans le club des femmes fortes de Cittàgazze un peu