☽ @Astrid Lindbergh ☽ 

« Ils pouvaient pas envoyer quelqu'un d'autre... » Virevoltant autour de sa tête alors qu'elle descend les marches sans entrain, Pollux ne manque pas d'arguments pour convaincre Faust du caractère indispensable de sa présence pour cette mission. Ordre du.e la Grand·e Prêtre·sse en personne d'après lui, ça allait sûrement être d'un grand secours pour la faction et puis surtout c'était un signe de l'intérêt que lui porte la hiérarchie. Oui sans aucun doute, ils avaient du apprécier la finesse de ses derniers travaux et son dévouement. Elle répond d'une grimace aux chuchotis réconfortants de Pollux, réfutant avec vigueur ses suggestions. « Je crois surtout que personne d'autre devait être disponible ! » Au fur et à mesure des détours, des marches descendues, la foule se fait plus dense et bruyante. Pollux devient plus discret et revient finalement sur l'épaule de Faust, intimidé par ce quartier qu'ils connaissent mal. Daemon qui lui permet de circuler sans attirer les regards dans ces quartiers remplis d'altériens. Un gazzi pur souche est vite remarqué dans cette foule qui grouille de bestioles. Faust prend soin d'ignorer les remarques de noénautes alors qu'elle dépasse leur péniche, sûrement très intéressés par le stylisme et sa robe, regrettant le calme de la ville haute. Elle jette des coups d'œil discrets aux devantures qui s'agglutinent le long port pour se repérer en espérant facilement trouver le local.

Elle repère finalement avec facilité le hangar qui les intéressent aujourd'hui. A l'écart des échoppes commerçantes, il y a cette boîte sur pilotis gardée par des daemons canins. Elle sent Pollux se raidir à la vue de la garde, si enfants ils n'avaient pas peur d'affronter les daemon des gamins de la ville haute, ils étaient tout les deux bien trop lucide sur leurs capacités d'espionnage et de lutte pour s'aventurer là dedans. « On peut dire que on a pas trouvé le hangar... » Les rôles sont maintenant inversés, l'enthousiasme du rouge-gorge s'est envolé  alors qu'il détaille avec précision le nombre de dents acérées de chacun des molosses. Elle le sent se blottir contre son cou, à l'abris des mèches sombres de cheveux. Le parchemin de mission disait qu'elle serait accompagnée, elle sonde du regard les quelques passants sur la jetée avant de reconnaître une chevelure rousse familière.

Evidemment.

« Oui, si ça tombe c'est pas du tout ce hangar, on devrait... » Pollux, traître. Elle aurait pu ignorer et vite se fondre dans la foule mais le rouge gorge décolle de son épaule pour voleter en direction d'Astrid, installée discrètement dans un coin de rue. « Ca fait longtemps que tu attends ? » elle rejoint nonchalamment sa soeur aînée, sans vraiment faire attention à la réponse, elle jette un regard sombre à Pollux qui revient plus proche d'elle. « C'est quoi les ordres, cheffe ? » Une once de sarcasme, mais si Faust est ravie de pouvoir se dédouaner de la bonne responsabilité de la mission - c'est plus du rayon d'une pierre que d'une simple alchimiste venue aider à ouvrir un caisson - elle se prépare mentalement à devoir écouter les suggestions de sa soeur et ravaler ses propositions. « Je peux tenter de créer une porte discrète sur le côté, mais les gardes c'est ton affaire. » La division du travail plutôt que la collaboration, le signe d'une mission bien en route.

☽ @Faust Lindbergh ☽

Le souffle stable et les traits blanchâtres sous la chaleur printanière du soleil, le regard rivé sur le parchemin qui laissait passer des raies de lumières à travers les fibres amincit par les réutilisation constante. Il restait, codé, les ordres de missions ainsi qu’un plan tracé à la va-vite des informations qu’elle avait pu glaner. Assise sur un rebord à l’abri des regard, Orion paisiblement en garde sur ces genoux elle se préparait lentement. La précipitation n’était pas dans ses veines, encore moins depuis que la formation d’alchimiste avait forgé son métal dans ce sens si dur. Le masque impassible alors qu’elle observe le plan, elle sait que la mission s’annonce tendu. Notamment parce qu’il avait demandé à une pierre de venir et ensuite parce que la cible se trouvait au cœur du territoire des solmènes. « Tu as bien travaillé le pan ? ». La voix d’Orion la tire de sa rêverie, les paupières battantes comme les ailes de papillons de ses cils alors que ces pensées s’éloignaient lentement de la mission à venir pour celle que lui dictait sa conscience. Thymoléon et Kafka dominaient ses pensées, faisant oublier dans le creux de ces ventricules les ordres d’une engrenage aux reflets dorées. Pourtant elle en connaissait l’importance, les raisons profondes qui guidaient son action, justifiait à ses yeux tous les sacrifices. Définitivement, elle acceptait de se renier pour cet objectif, le but de sa vie qui glissait dans chacune de ces artères, restant sans jamais être purifier par ces organes internes. Malgré tout ça, la rubis s’en voulait, se flagellant de son inconstance, de son incapacité à se concentrer. « Et cesse de t’en vouloir. Non seulement tu ne te concentres pas mais en plus tu te reproches juste d’être humaine/ » La cœur tortueux de serpent remonta le long de son torse pour se poser sur ses épaule dans un susurrement exaspéré. « Tu sais que je n’aime pas ça.». D’un souffle, Astrid passa une nouvelle main dans ces cheveux, laissant un mot s’échapper de la voix de la raison qui résonnait dans ces oreilles. « Désolée …  »

Le souffle se niche dans chacune des alvéoles de ces poumons, roulant dans sa trachée alors qu’elle attend Faust. Sur les traits du masque de son visage, elle cherche sa sœur du regard, effleurant les silhouettes à la recherche de celle-ci aimée, regardée à la dérobée derrière une barrière de cils. Si elle ne trouve pas la cadette des Lindbergh, le battement d’ailes de Pollux lui tira une ombre de sourire alors qu’elle voit la silhouette de sa sœur. Même si la joie n’émane pas de ces traits, la rubis compte bien se satisfaire de l’occasion qui lui est offerte de la voir à ces côtés. « Non pas longtemps, j’en ai profité pour observer nos maigres informations.». La voix résonne égale, sans le moindre trémoussement dévoilant les émotions qui peuvent tourbillonner dans sa poitrine. Seul un état de faits, aride sans la moindre oasis sur lequel se reposer. Ignorant par la même le sarcasme, laissant Faust proposer la première solution, diablement proche de la sienne. Il est vrai que quitte à avoir une partenaire, elle pouvait la laisser essayer de créer la porte même si elle ne voulait pas. Même si la seule chose qu’Astrid désirait était de déposer sa sœur dans une prison de glace pour que rien jamais ne puisse la blesser. « C’est un bon plan. Fais la petite pour limiter ton risque d’échec tout en la camouflant.». Les prunelles étaient décidé, le regard sévère alors qu’elle se faufile pour discrètement apposer ses mains sur le mur. Il était assez épais, suffisamment pour qu’elle puisse s’en servir pour assommer les gardes avant de pouvoir les mettre à l’abri des regards. L’option de la morsure d’Orion était déjà rejeté. L’opération se voulait discrète, pas un bain de sang et de poisons à la première seconde. Les sourcils froncés, les mains d’Astrid se collèrent sur le mur pour faire apparaître deux poings assommer les gardes.

Les poings sortent du mur assommant d’un coup sec et propre les gardes. Le visage de la princesse des solmènes restait de marbre, malgré l’étincelle de satisfaction qui brûlait dans ces yeux. Insaisissable feu follet qui jamais ne reste dans la prison des prunelles, déjà reparti alors qu’elle tente de dissimuler les corps évanouis des gardes. Avec la force de l’habitude, les traces sont effacés, remettant le mur en état. Ni vu ni connu sauf que les gardes ne sont plus là. Silencieusement, Orion se rapproche de Faust, bien plus discret de sa trop humaine de compagne d’âme. « Tâche effectué. Tu t’en sors ? ».

SUCCÈS : Les poings sortent proprement du mur et assomment les gardes. Du travail propre et efficace
ÉCHEC : Les poings sortent du mur mais les gardes ne sont pas assommer du tout, l’un à peine groggy tandis que l’autre est juste attiré par le bruit. Oupsy pour l’infiltration

Elle n'a pas le temps de commencer à tracer les cercles alchimiques que déjà elle entend Astrid renchérir. Fais la petite... risque d'échec... les remarques de sa soeur déconcentrent Faust, moins habituée que elle à travailler dans l'urgence et surtout facilement dérangée par les injonctions des autres. Avec des gestes saccadés elle trace une série de runes et pentacles pour leur permettre de pénétrer le bâtiment. Elle termine son cercle quand, avant même d'avoir concentrée son énergie pour faire diverger les éléments, elle sent le mur vaciller, onduler. «Euh ce n'est pas moi ça ! » un regard vers sa soeur qui a neutralisé avec brio les gardes, mais rapidement elle remarque en surveillance d'autres signes se fondre sur ses tracés. « Faust Astrid ! » au-dessus de leurs têtes son daemon les alerte avant qu'elles ne remarquent le ponton s'ébranler sous l'impact de l'alchimie. Un juron s'échappe de la bouche de Faust qui tente de décrypter les symboles dorés qui viennent effacer sa tentative d'infraction.

merde, merde, merde

C'est autour des runes dorés cette fois qu'elle ajoute ses symboles. Une lune vient enlacer un soleil, une ligne couper en deux un autre triangle et un cercle créer un nouveau réseau au sein même des tracés dorés. Plus rapidement, elle sait qu'elle n'a qu'un essai cette fois pour les sortir d'affaire.

color=Moccasin]« ça devrait faire bloquer les runes... je sais pas si j'aurais assez d'énergie pour ouvrir la porte mais j'ai fais les tracés ! »[/color]

☽ @Faust Lindbergh ☽

Astrid connaissait la valeur du prix à payer, chacune de ces transmutation lui rappelait la réalité. Elle ne la jugeait ni dure ni particulièrement aride, simplement elle était là, presque juste. Mais le prix des conséquences des action pouvait lui devenir démesuré rapidement, incontrôlable onde de choc qui explosait les plafonds que les alchimistes étaient prêts à investir. Une alchimie parfaite et pourtant les murs du hangar des néonautes s’agitent comme une monstrueuse bête avant de les faire chuter. Elle lève la tête aux appels du daemon voletant de manière frénétique avant de voir les morceaux entiers de sols qui entrent violemment en contact avec les roches aiguisés. Ce n’est pas une manière de finir sa vie qui l’attire. Aucun cri ne s’échappe des lèvres d’Astrid, ces prunelles trop concentrés à chercher une solution, à ne pas se démettre des membres dans une chute involontaire.

Les pentacles dorées brillent dans le clair obscur du hangar qu’elle a simplement envie de brûler. Retenant son geste d’un mouvement de main, elle commence les gestes précis, presque ceux d’un assassin pour désamorcer les cercles qui brillent flavescent et menaçant de leur sécurité. Elle n’aimait pas échouer, détestant décevoir les personnes au-dessus d’elle et craignant les conséquences parentales de son échec inimaginable. Les années d’entraînement à s’évanouir lui permettant de désamorcer les cercles assez vites. Le soupir s’échappent de ces lippes, silencieusement elle remercie Quetzalcoalt de cette chance dans l’application de sa science.

Pourtant, elle n’a même pas le temps de respirer qu’elle se jette dans le hangar en entraînant sa sœur d’un geste brusque, involontairement violent sous l’effet de l’adrénaline qui frétille dans tous ces organes. La pierre respire sourdement alors qu’elle se relève pour tendre sa main vers Faust « Entière ? Il faut qu’on avance vite. On est repérés donc on se répartit la pièce ! ». Astrid aurait aimé pouvoir la rassurer. Mais ce n’était ni sa nature de se poser pour rassurer sa petite sœur ni le moment dans cette situation pour le moins délicate. « Il faudra qu’on rapporte cette défense. Une protection alchimique de ce niveau n’avait pas du tout était anticipé et nous avons gravement sous estimé la force des néonautes.»

SUCCÈS : Les cercles sont désamorcés
ÉCHEC : Et les cercles ne le sont pas

SUCCÈS : Astrid arrive à entraîner Faust à l’intérieur non sans se blesser
ÉCHEC : Elles survivent pour le moment mais toujours pas à l’abri


   

réussiteAssure la réussite de votre action ou de votre sort, quel que soit le résultat des dés.