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Ces corps comme des grands drapeaux blancs {Kretschmar
Juste Delamare
Juste Delamare
Pseudo : tussanus postea
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Faceclaim : Adèle Haenel
Dialogue : <pan>
Crédits : etheral
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Messagi : 284
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Multicomptes : Nicholas, Thalès, Mirra, Makeda, Asmar
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Specie : NIMRODIEN (cette Mort qui l'évite trop)
Età : 32 ans
Lavoro : Copiste ((faussaire)) à la Bibliothèque des Trois Mondes. Journaliste d'opinion (nul part).
Fazione : Pandémonique
Mondo : nimrodien
Personnage : Classique
Staff

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(#) Ces corps comme des grands drapeaux blancs {Kretschmar Lun 9 Mai - 15:05

Les mauvaises herbes reprennent leur règne dans les escaliers aériens, amenant une touche de couleur à ces espaces abandonnés où seul‧e‧xs voyagent les âmes en peine. S'il ne fait pas bon s'y aventurer à toute heure de la journée, Juste y a acquis sa place, à coups de reins et de poings, vicieux et mordant quand il le fallait. C'est son repère, ce qu'il y a de plus proche de la maison, de Babel, cette montée vertigineuse à travers Cittàgazze, sans rien voir de l'océan ni du ciel, tout au risque de se perdre.

C'est un raccourci vers la Basse Ville, qu'il emprunte quand la foule l'insupporte, la foule et ses odeurs si différentes de chez lui. A Nimrod les gens ne sentaient rien, mais ici, certains jours, tout pue le caniveau et la crasse. Lui aussi, les cheveux sales, les vêtements reprisés, est bien loin du nimrodien d'avant, et seule sa Mort garde sa propreté de fin du monde.

Elle traine derrière lui, confondue avec les ombres du soleil qui se couche, quittant parfois son champ de vision, le laissant ainsi réellement seul. Il savoure ces moments de paix, où il peut se croire à la maison, dans leur petit appartement, seul avec ses crayons et ses pages blanches. Coincé entre quatre murs et pourtant si libre d'exister tel qu'il le souhaitait, hors du regard de la société, hors des normes, libéré des regards, des attentes, libre de rire ou chanter, de se lever tard et tôt. Libre jusqu'à ce qu'Angelo rentre, puis libres à deux.

Maintenant coincé à l'air libre, pas prêt à rejoindre le locali où il a pu négocier depuis deux semaines une chambre sommaire. Même pas de sommier, un matelas et puis un évier qui fonctionne, le grand luxe pour les culs-terreux, quinze Morts qui se tassent sur la terrasse. Toute une petite communauté nimrodienne qui commence à creuser son nid.

Pour le moment il n'y a personne sur cette terrasse, alors il y reste, griffonnant de nouvelles phrases au crayon papier dans son carnet. L'envie d'écrire ne l'a jamais lâché mais il avait trop froid, cet hiver, pour laisser court à ces mots, et ceux-ci se jettent maintenant sous ses doigts avec urgence. Il fera bientôt trop nuit pour écrire.

Soudain un mouvement dans les airs, une ombre immense, trop grande pour être celle d'un oiseau. Une image venue des légendes, l'Icare des Terrien‧ne‧xs ressucité, alors qu'une silhouette, arnachée à une gigantesque voile, s'arrache à la pesanteur pour prendre les airs. Le crayon tombe de ses doigts gourds, tout son être s'envole avec ce miracle et lorsque la voile chancelle, il se précipite sur le bord de la terrasse, jeté contre son paravent à chercher dans la pénombre la tâche noire.

Il croit l'apercevoir, au dessus des rochers, en bas de la falaise, et puis plus rien, une chute brutale. Sans savoir pourquoi, il se précipite hors du locali, dévale les marches des escaliers jusqu'à atterrir sur la grève à son tour. Les roches sont glissantes, traitres dans la nuit, et il s'écorche les paumes sur leur rebord acéré, mais il l'a vu, il sait que l'Icare est tombé ici.

"Il y a quelqu'un ? Je vous ai vu tomber, ca va ? Je peux vous aider !" Il avance dans l'eau maintenant, jusqu'aux genoux, trop peu profonde, puis au détour d'un pic, découvre la voile, le bois et le métal tordu, et enfin, l'envolé‧e‧x fou‧olle. Enchevetré‧e‧x, arnaché‧e‧x, iel risque à la fois la marée montante et d'être drossé‧e‧x sur les rochers, alors Juste barbote et s'arrime à sa chimère métallique, secouant l'autre pour vérifier son état. "Tu m'entends ? Est-ce que tu as mal quelque part ?"
Kretschmar Grimm
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#4c777b ▻ Miró
Specie : terriblement | humain | avec toutes les tares et tous les vices de ta condition.
Età : | 27 yo | l'âme vieille pourtant de déraper sur des livres sans âge.
Lavoro : | scribe | à la Bibliothèque des Trois Mondes, réparateur de vieux bidules dans la Ville Basse, aspirant | aviateur |.
Daemon : | Miró |, un messager sagittaire.
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Mondo : | Terre | sans artifices ni éclats.
Cuore : amant de ta propre | destruction |.
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(#) Re: Ces corps comme des grands drapeaux blancs {Kretschmar Lun 9 Mai - 18:41

TW sang, vertige

Le ciel te jette comme on jette un papier qui s’étire longuement en apesanteur avant de se décider à descendre timidement sur la terre. Il te jette du haut des tours de l’immense et majestueuse Cittàgazze, il te jette des clochers, des parapets, des flèches et des arcs boutants. Il te jette, et toi tu pars avec lui sans te demander de quoi sera fait la chute, sans songer même à redescendre un jour ; toutes ces futilités n’ont aucune importance, tant que tu voles. Car tu voles, n’en déplaise aux blizzards, n’en déplaise aux messieurs et aux gentes dames, n’en déplaise même aux livres et aux légendes, tu voles, et un jour, rien ne te rattachera plus sur la terre. Tu rêves de ne jamais redescendre, de tutoyer les cimes jusqu’à la fin. Ça n’est pas que tu n’aimes pas la terre ou que la vie te blesse, c’est que tu aimes tellement le ciel et tellement l’horizon, tu pourrais t’y baigner et te laisser happer par les profonds sans souffrir de la mort, sans souffrir d’aucune attache ni d’aucune brise. Voler simplement.

Ce soir-là, tu t’es élancé du haut d’un clocher de la Ville Haute comme la cité des cimes en compte tant. Tu avais pu troquer la clé du beffroi contre des livres de littérature terrienne. Tu as attendu le crépuscule ; comme l’aube, une heure ni tout à fait du jour ni de la nuit, suffisamment lumineuse pour se diriger dans un ciel clair mais suffisamment ténébreuse pour dissimuler tes méfaits aux yeux des cittadini. Pas que tu aies honte de voler, au contraire, mais tu pourrais mourir de chagrin d’être mis au fer pour si peu – pour quoi que ce soit, en vérité. Alors tu prends des précautions, du moins tu fais mine, car la Ville Basse s’est comme habituée à te voir traverser un carré de ciel du haut de tes paravoiles bigarrées, secret de Polichinelle qui un jour te jouera des tours, mais qui pour l’heure ne fait qu’enfler de passables et innocentes rumeurs.

Du haut de ton clocher, tu t’élances, confiant dans ta nouvelle paravoile que tu as eu le temps de concevoir et d’ajuster tout l’hiver durant, de longs mois sans aucun vol, faute du blizzard – il fallait au moins une tempête pour te retenir de t’élancer dans le ciel. La voile est rouge, comme presque toutes tes voiles, comme les ailes de l’avion que tu traficotes dans ton hangar, comme ton sang sur les rochers de la baie et le sable du Lonely Ocean, quand tu t’effondres depuis ton sommet coloré. Rouge, couleur de l’aube et du crépuscule, couleur du sang qui pulse à tes tempes, qui remplit ta bouche d’adrénaline dans un trait ferreux et salé à la fois. Rouge. Tu t’élances, et plus rien n’existe que ton corps soulevé par les vents frais du soir, par les embruns remontant de la Ville Basse jusqu’aux Jardins Suspendus en un baiser marin. Harnaché sur ta nouvelle voile, tu vois les rues défiler à toute allure, et ton cœur se gonfle d’un cri que tu ne lances pas mais que tu savoures pourtant dans toute sa longueur sur tes lèvres serrées d’excitation.

Mais on ne vole pas éternellement ; un beau jour, il faut redescendre sur la terre. La plupart du temps, tu te contentes de te laisser aller à la mer, profitant du Lonely Ocean pour rattraper ton corps brisé par la chute comme dans un écrin – violent et vigoureux, mais toujours moins que la terre ferme. Ce soir pourtant, les alizées te tirent avidement vers les falaises, et tes mains sur les suspentes ne parviennent pas à lutter contre la trajectoire déviante et dangereuse dans laquelle ta voile s’engouffre toute entière. La plage défile sous tes yeux, et avec elle les rochers se rapprochent, deviennent menaçants, surplombent enfin la voile rouge comme pour la dévorer. Bon gré mal gré, les embruns t’arrachent in extremis à la collision avec la falaise pour te rabattre sur les récifs, où tu chutes bientôt, les bras tétanisés par l’effort, la voile repliée sur elle-même.

Dans ce genre de moments, viser n’est pas une science exacte. Tu heurtes la surface et les récifs en même temps, ton corps se brise sur une houle assassine, la respiration coupée par le choc avec les rochers. Si les entailles parcourent déjà ton corps en traits blancs et silencieux, celles-ci sont rouges, grandes et menaçantes comme des crocs dessinés à même la chair, et la mer n’est d’aucun recours. Le sel te bouffe à même la chair, et ta vue se brouille, l’horizon se termine, alors que tes dernières forces vont dans tes bras qui te tirent le long du récif pour garder ta tête à la surface et ne pas te noyer. Puis tu sombres.

Tu ignores combien de temps s’écoule, si dix minutes ou une heure se passe. Tu ne penses pas à mourir, mais peut-être est-ce la destinée qui se dessine pour toi, dépourvu des moindres forces pour te dépêtrer de ta voile et te ramener vers la terre. C’est une voix qui te ramène à la réalité, bien trop proche pour être un écho venu du Porto Vecchio et ramené par les embruns jusqu’à toi. Puis une main vient te secouer, tes yeux s’entrouvrent, la force renaissant lentement dans ton corps tuméfié par la chute. L’autre te demande si tu as mal ; il ne sait pas que tu l’aimes cette douleur, parce qu’elle veut dire que tu as réussi, parce qu’il n’y a pas d’échec dans la chute, pas même la mort. La chute, c’est voler à la fois. Ce n’est pas ton état qui te préoccupe véritablement. Péniblement, la voix se fraie un chemin dans ton corps pour remonter jusqu’à tes lèvres et demander : « La… la voile… est-ce que la voile… est cassée ?... » Avec une grimace de douleur, tu parviens à te rabattre sur le dos, indiquant d’un geste faible le harnais à ta taille te rattachant à la voile. « Aide-moi… à enlever… le harnais… »
Juste Delamare
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(#) Re: Ces corps comme des grands drapeaux blancs {Kretschmar Ven 28 Oct - 11:00

Son ombre est restée sur les rochers, prête à leur tendre la main au besoin, et Juste en tire pour une fois du réconfort, alors qu’il se dépêtre avec l’eau et le bolide étrange dans lequel est coincé‧e‧x cellui qu’il a vu voler. Les cittadini ont des rêves étranges qu’il n’aurait jamais soupçonné à Nimrod, convaincu comme tous‧te‧xs que le ciel était réservé aux oiseaux.

C’est sans doute ces daemons qui leur ont donné l’idée : celui de son interlocuteur‧rice‧x est magnifique, avec ses longues pattes et son cou fin, fait pour voler haut et loin. Qui ne voudrait pas le lui permettre ? Mais la voix faible demandant de l’aide sort Juste de ses élans de romantisme idiots, alors qu’iels sont à la merci de la mer et risquent la noyade. Se concentrant sur l’humain‧e‧x – il ne sait pas lui donner d’âge ni de genre, alors il ne dira rien – le nimrodien commence à tirer sur les boucles en acier de son harnais, jurant entre ses dents dans tous les langages qu’il connait, avec les mains roidies par l’eau froide.

Il trouve les questions de ce‧tte‧x survivant‧e‧x un peu fort de café, et ne peut s’empêcher d’être sec par stress. « J’en sais rien, et ce n’est pas l’important. Est-ce que quelque chose te fait mal, en particulier ? Est-ce que tu sens tes jambes, tes pieds ? » Dans l’un de ses romans, son héroine avait survécu à un crash de train et était restée plusieurs mois paralysée : pendant ses recherches sur le sujet, il avait découvert assez de cauchemars sur le sujet pour le hanter le reste de ses jours, et pouvoir, en partie, en reconnaitre les signes.

« Je pense pouvoir te tirer hors du – du siège, maintenant.» Il risquait d’aggraver ses blessures, mais iels n’étaient plus à Nimrod, où une ambulance et des personnes compétentes étaient toujours à proximité, et Juste devait faire ce qu’il pouvait, et croiser les doigts que son état ne se dégrade pas par sa faute. « Appuie toi sur moi, et si la douleur est trop forte, dis le moi, on arrêtera. »

Il n’avait en réalité aucune intention de s’arrêter : il s’agissait de lae distraire et réconforter, pour le sortir de cet engin mortel qui avait déjà failli lae couter la vie. « 1, 2… 3 ! »

Pendant un instant, il craint qu’iel reste coincer, et puis son corps suit et cède, les précipitant tous‧te‧xs deux davantage dans l’eau. Juste crache le sel introduit dans sa bouche et serre l’inconnu‧e‧x contre lui, cherchant à rejoindre le rivage au plus tôt, n’ayant que faire du prototype en train de s’effondrer davantage dans la mer.




succès : Grimm est sorti du cockpit
échec : les boucles s'emmèlent dans ses jambes et il faut les trancher
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J'ai trouvé mon absence
Je ne suis nulle part
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(#) Re: Ces corps comme des grands drapeaux blancs {Kretschmar Ven 28 Oct - 11:00

Le membre 'Juste Delamare' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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(#) Re: Ces corps comme des grands drapeaux blancs {Kretschmar Dim 13 Nov - 11:05

La douleur qui s’est emparée de ton corps et te fait friser l’inconscience a quelque chose de rassurant. Tu as réussi. Tu as volé. Car sans vol, il n’y a pas de chute. Un sourire de naufragé ou d’insensé se dessine sur tes lèvres blanchies par la mer. Pourtant tu ne désires pas mourir, et le secours de cet·te inconnu·e sonne comme un miracle entre tes tempes, alors que tu peines à demeurer tout à fait conscient. Ton corps est comme une poupée de chair dépourvue de force et de volonté. Tu sens des mains tirer sur le harnais pour tenter de le défaire, tu perçois des mots que tu devines être des injures, en différentes langues qui te sont inconnues. Les questions de l’inconnu·e ne te détournent pourtant pas de ta seule préoccupation : la paravoile. « La… voile… » tu insistes malgré le ton cassant mêlé d’urgence de ta·on sauveur·se. La douleur ne t’aide pas à ne pas délirer.

Tu tentes malgré tout de répondre aux questions, alors que la douleur t’arrache tes grimaces inquiétantes. Tes jambes ont heurté le récif de plein fouet, dans une chute à peine atténuée par la paravoile, et c’est à peine si tu peux encore les sentir. Seule la douleur qui y afflue te fait comprendre qu’elles sont encore en état de fonctionner. « Mes jambes… » tu articules, chaque mot s’arrachant avec peine de ta gorge noyée de sel. Les questions se brouillent dans ton esprit. T’es en train de partir, et tu ignores par quelle force délirante tu parviens encore à parler et à demeurer éveillé. Tu acquiesces faiblement aux indications de l’inconnu·e, sans vraiment que ton esprit parvienne tout à fait à les comprendre. Les mots se suivent mais ont perdu leur sens. Tu comprends confusément qu’iel cherche à te sauver la vie, mais c’est à peu près tout – ce qui, en soi, était déjà suffisant. Des questions totalement hors-sol s’égarent dans ta tête : comment s’appelle-t-iel ? pourquoi est-iel ici ? t’a-t-iel vu voler ? Tu serais fier si c’était le cas. Certes, il devient évident que tu délires complètement.

Tu t’appuies faiblement sur l’épaule de ta·on sauveur·se (sans trop croire vraiment à la réussite de son plan). Mais après quelques secondes où tu perds totalement foi en ta survie, l’autre parvient à te tirer du harnais et du récif duquel tes jambes étaient prisonnières. Le sang y afflue de nouveau, et quoique la douleur devienne insupportable dans la manœuvre, tu sais que tu ne perdras au moins aucun membre. Tu échappes un petit cri de douleur, avant de sombrer définitivement dans l’inconscience.

Lorsque tu entrouvres de nouveau les yeux, ce n’est plus la mer et ses tourments qui emporte ton corps dans son roulis mais le sable de la plage qui te berce étrangement. Tes doigts se referment instinctivement sur le sable pour t’assurer que tout ceci est bien réel. Tes pensées peinent à s’organiser, la douleur toujours vive dans tes membres, mais bientôt une peur s’impose dans ton crâne : la paravoile. Tu te redresses vivement pour essayer de trouver ton engin, avant de retomber lourdement sur le sable en grimaçant, coupé vif dans ton élan par l’absence de force dans ton corps. Les entailles les plus inquiétantes se situent au niveau de tes flancs et de tes bras, et de petites rigoles de sang sont venues ternir la pâleur du sable. Tu tentes de bouger tes jambes, qui parviennent à se mouvoir faiblement, signe qu’elles sont encore fonctionnelles.

Lorsque tes pensées parviennent enfin à s’aligner, les derniers instants avant ton inconscience se rappellent à toi, ainsi que ce visage inconnu qui t’a pourtant sorti des ténèbres. Tu entrouvres de nouveau les yeux, à la recherche de celui-ci, avant de croiser le regard de ce·tte cittadini venu·e à ton secours. Et c’est seulement à ce moment-là, après quelques preuves d’ingratitude – ou plutôt de délire – que tu parviens à articuler un faible, mais sincère : « Merci… » Tes sourcils se froncent d’incompréhension, alors qu’encore une fois l’ordre des priorités t’échappe totalement. « Qui es-tu ?... »


Je rêve d'une langue
dont les mots
comme des poings
fracasseraient les mâchoires. (e. m. cioran)
Juste Delamare
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(#) Re: Ces corps comme des grands drapeaux blancs {Kretschmar Ven 11 Aoû - 16:28

L’évanouissement du blond entre ses bras ajoute à sa panique et Juste leur fait boire plusieurs autres tasses d’eau salé avant de réussir à se coordonner, tenant l’autre par le torse, une de ses mains calées dans les restes de son harnais de vol, brassant la mer agitée de l’autre. La peur de se briser le dos sur les rochers est là et il se blesse les pieds sur les arêtes des récifs, le corps alourdi par ses vêtements trempés, mais petit à petit, dans une brasse pitoyable, il parvient à leur faire rejoindre le rivage, à avoir pied.

Ce n’en est pas plus simple pour autant, car là où la portance de l’eau faisait le travail à sa place, il doit désormais trainer son rescapé à la force des bras, glissant encore sur les galets. Chaque geste peut le blesser davantage, mais rester dans l’eau froide les tuera avec certitude. C’est presque en rampant que le copiste finit de le hisser hors de la mer, s’effondrant un moment à ses cotés pour reprendre son souffle. Il a mal partout, une conséquence de l’adrénaline et du froid, et ses mains sont coupées : cela va lui poser des problèmes au travail, mais tant pis.

Perché sur un rocher, l’étrange daemon du naufragé l’observe, ce qui le rend mal à l’aise. Ses vêtements lui collent à la peau et il se sent étrangement à nu devant ce rapace. « Est-ce que… iel est tiré d’affaire ? » Tout est encore neuf pour lui, il ne connaît pas l’étiquette pour s’adresser au daemon d’un autre, encore moins lorsqu’aucune mort ne lui permet de jauger de la gravité des blessures. La sienne n’a pas daigné venir : il n’était pas en danger.

Essorant ses cheveux, tremblant de froid en espérant que la chaleur vienne le sécher rapidement, il se replonge dans l’étude de celui qu’il a sorti des eaux, palpe ses jambes et ses bras à la recherche d’une fracture. L’autre se réveille bientôt (après une claque légère, proche du tapotement, que Juste lui met, la peur au ventre qu’il se soit noyé dans ses bras) et Delamare pousse un soupir de soulagement. Il ne l’a pas tué.

Ses mouvements brusques le font reculer par réflexe, mais bien vite il se précipite pour lui tenir la tête, l’aider à se relever doucement. Lui aussi est trempé mais leurs deux corps se réchaufferont plus vite ensemble. Croisant son regard, il se rend bien compte, même sans instruction médicale, que l’autre n’est pas tout à fait là. Ses mots sont bredouillés et Juste tente un sourire, se cale dans le sable pour le soutenir le temps qu’iel émerge. « Euh, de rien. » Il ne sait toujours pas ce qui lui a fait porter secours à cet inconnu, si ce n’est qu’il était là, qu’il le pouvait. Juste ne sait pas accepter la gratitude. « Juste Delamare. Je suis – j’étais de Nimrod. » Il est possible qu’en ville cet hurluberlu volant soit connu de tous‧te‧xs, mais il espère ainsi expliquer son ignorance totale.

« Et toi ? Désolé pour ta machine. » Iel avait tant l’air d’y tenir, à la limite d’y rester, mais Juste ne regrette pas de l’avoir sauvé. « Tu peux vraiment voler avec ? » Trop de questions alors qu’iels devraient sortir de la plage, que Juste devrait aller à la recherche d’un‧e‧x médecin. Il y a quelque chose de secret à rester ici, quelque chose de neuf que le Delamare n’avait plus ressenti depuis plusieurs mois : une émotion proche de l’espoir et de l’ébahissement, la révérence pour une idée si nouvelle que Juste ne l’avait encore jamais envisagée. C’est le désir : celui pour la personne qui s’est élancée des toits, pour ce qu’iel représente. Une liberté sans fin et un horizon à découvrir.
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(#) Re: Ces corps comme des grands drapeaux blancs {Kretschmar Mer 8 Nov - 9:41

Miró contemple l’inconnu d’un regard étrange, à la fois redevable et inquiet. Les actes de pures compassion, désintéressée et sincère, ne sont pas monnaie courante à Cittàgazze. « Je crois qu’il n’a rien. » répond-il en boitillant vers son humain. Toi, tu ne sais pas combien de temps tu demeures inconscient. C’est le roulis des vagues qui te ramène à toi, venant lécher tes pieds, alors que le sable chaud dans ton dos ranime ton corps. Tu entrouvres péniblement les yeux, cherchant à rappeler tes esprits malgré les brumes encore persistantes. Lorsque tu reviens tout à fait à toi, tu te redresses vivement pour découvrir, d’une part, que la douleur dans ton corps n’est pas qu’un souvenir, d’autre part, le visage de l’inconnu. Tu retombes lourdement sur le sable, grimaçant, mais l’étranger te vient en aide et t’accompagne pour relever la tête. Tu souffles par le nez en essayant de ne pas laisser paraître la douleur qui électrice encore tes membres endoloris. Tu n’arrives pas à te relever, et ne peux qu’accepter l’aide de l’inconnu qui te soutient dans ton dos.

Il finit par se présenter et tu échappes un sourire un peu ailleurs – tu n’es pas encore revenu tout à fait sur la terre ferme. « Juste… c’est un beau prénom. » tu réponds, un peu sonné et un peu poète. Tu sais déjà que cet inconnu fera l’objet de l’un de tes textes, ne serait-ce que pour ce nom aux consonnances si mélancoliques. Juste. On jurerait le personnage d’un conte. « Je m’appelle Grimm, et voici Miró. » tu finis par ajouter pour parfaire les présentations. Tu n’éprouves pas le besoin de signer, encore trop abasourdi par le fait d’avoir risqué la mort. Miró incline légèrement la tête en guise de salut et de remerciement, toujours méfiant à l’égard de cet inconnu dont son humain semble si soudainement épris. Il s’excuse pour ta paravoile, et tu échappes un sourire un peu triste. Tu ne sais pas combien de temps tu mettras pour en reconstruire une, mais tu sais que tu travailleras nuit et jour pour qu’elle soit bientôt prête à l’envol, et qu’elle sera encore plus belle. « Ça en valait la peine. » tu réponds en levant les yeux pour contempler le ciel. « J’ai pu voler. » Et ton cœur se serre, la fièvre se renoue et tu n’as qu’une hâte : recommencer. Lâcher prise à nouveau dans le plus beau dérèglement des sens, dans la plus belle des tragédies, Icare élancé pour aller toucher le soleil. Tu sais que dès que tu seras remis, tant que ton corps te le permettra, tu parcourras les toits et les falaises à la recherche des meilleurs vents pour t’envoler ; le reste n’a pas d’importance.

À la question de Juste pour savoir si tu peux réellement voler, tu échappes un rire clair. « Oui, bien sûr. » tu mens avec un sourire d’enfant, heureux qu’il s’intéresse à ta paravoile. En vérité, tes atterrissages se soldent souvent d’un échec et d’une chute, mais tu n’as encore jamais été gravement blessé, et rarement frôlé la mort comme aujourd’hui. Malgré ces difficultés, c’est la vérité : tu peux voler. Tes paravoiles se laissent emporter par le vent et planent, profitant des courants chauds pour s’élever et des courants froids pour redescendre doucement. Tu peux parcourir Cittàgazze par le ciel, et tu es bien l’un des seul·es, sorcier·ère en aparté. « Je construis un avion, pour partir de Cittàgazze et découvrir le monde. » tu déclares, fier et heureux en révélant ce à quoi tu as dédié ta vie. Tu voudrais monter si haut que tu pourrais entendre les rayons du ciel. Partir loin te crasher dans un désert et rencontrer le Petit Prince. Tu t’es toujours demandé s’il existait des déserts dans ce monde, et des allumeurs de réverbères. « J’aime cette ville, mais j’aime davantage le ciel. » tu avoues d’une voix plus discrète, songeur.

Tu secoues la tête pour revenir à toi. « Est-ce qu’il y avait des avions à Nimrod ? » tu t’enquiers en relevant les yeux vers Juste, juste au-dessus de toi. Tu ne te rends pas vraiment compte de la maladresse de cette question, évoquant un monde tout juste effondré avec la délicatesse d’un crocodile. Presque aussitôt, sans attendre la réponse, tu ajoutes : « Tu voudras voir mon avion ? » Une pluie de questions aux allures enfantines, que tu poses les yeux grands ouverts, tantôt sur le ciel, tantôt sur le visage de Juste. Tu parviens enfin à te redresser, échappant une grimace de douleur au passage – peut-être une côte fêlée. Mais tu n’as pas l’impression d’avoir quelque chose de cassé. Toujours assis dans le sable, tu te retournes vers ton sauveur avec un grand sourire aux lèvres, un sourire d’enfant. ⠨⠞⠥ ⠧⠕⠥⠙⠗⠁⠎ ⠑⠎⠎⠁⠽⠑⠗ ⠥⠝⠑ ⠙⠑ ⠍⠑⠎ ⠏⠁⠗⠁⠧⠕⠊⠇⠑⠎ ⠢ tu signes avec enthousiasme. « Il demande si tu voudrais voler avec lui. » traduit Miró. « Pour te remercier. » ajoute-t-il avec une révérence.


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(#) Re: Ces corps comme des grands drapeaux blancs {Kretschmar Jeu 8 Fév - 14:07

La réponse courte de l’oiseau n’est pas totalement satisfaisante, Juste se contente de lui répondre par un hochement de tête brusque, l’attention prise toute entière vers l’humain inconscient. Son réveil est inconfortable, ses paroles embrumées, mais plus il parle et plus il s’anime, plus la mer relâche son emprise sur son corps, lui faisant retrouver des couleurs. Juste rougit à ce compliment sur son prénom, flatté et quelque peu mal à l’aise que ce soit la première chose que l’autre relève – cependant, il a choisi ce nom pour cette raison, autrefois, il faut donc s’assumer pleinement, ce qu’il a encore du mal à faire.

Enfin il met un nom sur les deux étrangers, et à son tour le nimrodien peut s’émerveiller de ces prénoms aux consonances si différentes. Oh, il y retrouve des liens avec les langues de chez lui, pas de doute là-dessus, des langues nordiques et une référence potentielle à des contes qu’il a déjà découvert à Cittàgazze, coincés entre deux ouvrages bibliques, mais le lieu n’est pas aux questionnements étymologiques et aux compliments creux. Il retient un peu son inquiétude et les questions sur l’état de santé de Grimm ; même s’il est urgent de s’assurer qu’il ne va pas décéder d’un contre-coup, Juste a assez de compassion pour le laisser revenir à lui, surtout lorsqu’il aperçoit son sourire béat. Il a volé, donc, c’était délibéré. Est-ce une nouveauté, ici aussi ? Ou le Delamare n’a pas été capable jusqu’alors de se rendre compte des potentiels immenses de ce nouveau monde, ayant vaincu la gravité ?

Il se doit de clarifier sa question, et le rire de Grimm le réchauffe un peu, tout en solidifiant son admiration. « Un… avion ? » Des notions de langues mortes lui reviennent, il voit facilement le lien avec les oiseaux et en déduit qu’il s’agit d’un moyen de voler, mais tout est neuf et incertain. « Ta machine est un avion ? » Son projet de quitter Cittàgazze avec est à ses balbutiements, dans ce cas, et Juste n’ose imaginer le drame qui se serait déroulé si Grimm avait fait d’autres essais de ce type loin de la mer pour le recueillir.

Leurs regards se croisent, Juste se tend, espérant que l’acrobate du ciel ne le remarque pas. Sa voix est enrouée, par le froid, l’eau de mer, et un deuil plus profond que les récifs du fond de l’océan. « Non, nous n’avions rien pour nous envoler. » Iels avaient des trains plus rapides que le vent, des navires équipés pour toutes les mers, pouvaient passer d’un monde à l’autre sous un prétexte aussi stupide que des vacances, mais personne, à sa connaissance, n’avait jamais imaginé conquérir les cieux. Son ton est adouci par sa dernière proposition, par son visage ouvert sur lequel Juste ne déchiffre qu’une profonde sincérité. « Avec plaisir, oui. »

Grimm s’échappe, Juste le laissant faire tout en gardant une main mouillée dans son dos, prêt à le rattraper dans sa chute si besoin, surveillant ses expressions. « Où as-tu mal ? Est-ce que tu arrives à respirer pleinement ? » Dans une autre vie, dans un autre lieu, il avait été témoin d’une quasi-noyade – à la télévision, mais tout de même.

Le ballet des mains de Grimm le laisse abasourdi. Il croit un moment que le jeune homme s’est blessé la tête, pris d’une soudaine crise de fulgurance, mais son daemon ne s’en émeut pas, au contraire, et Juste comprend qu’il s’agit d’une autre langue, avec les mains. Encore une différence, et encore une ressemblance, avec Nimrod. Il aurait voulu apprendre, là-bas, mais contrairement aux langues orales qui lui venaient naturellement, celle-ci demandait un travail qu’il n’avait pas fait. Il doute que ce soit les mêmes signes, dans tous les cas.

Gardant pour lui ses questions invasives sur cet étrange retournement de situation, il acquiesce, regardant Grimm et son daemon à la fois, ne voulant pas louper la suite de la conversation et l’interprète. « Je… si on démarre plus bas, peut-être ? J’ai eu très peur pour toi. » Il se fait timide, le moment passé, timide et terrifié de ne pas être en contrôle de sa masse, de ne pas pouvoir fuir comme il le souhaite. « Tu resteras prêt de moi ? » A son tour, Juste se dévoile un peu. Puis éternue, ayant à peine le temps de se détourner pour ne pas asperger sa nouvelle connaissance d’un mélange de postillons et d’eau salée.

« Pardon ! Oh, il fait si froid. Tu peux te lever ? Ma chambre n’est pas très loin, je peux te prêter quelques vêtements secs. » Il n’a pas ramené grand-chose de Nimrod, n’a rien à troquer si ce n’est son propre corps, mais les habitant‧e‧xs de Cittàgazze ont su, lors de leur arrivée, les aider à s’installer. Il a de quoi aider Grimm, un peu. Et s’il veut s’assurer qu’il ne s’effondre pas dès qu’il aura le dos tourné, et rester un peu plus avec lui, personne n’a à le savoir.
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(#) Re: Ces corps comme des grands drapeaux blancs {Kretschmar Lun 12 Fév - 21:01

Tu sens tes forces se rassembler peu à peu, malgré tes jambes toujours douloureuses. Tu ne te l’avoueras jamais, mais tu as bien cru que tu ne t’en sortirais pas, cette fois. Que ce vol était le dernier. Tu ne mesures pas encore très bien la chance que tu as eue qu’un inconnu aperçoive ton vol et vienne à ton secours ; sans Juste, tu te serais noyé. Mais tu as volé. Tu as volé. Et dans ton esprit enfiévré, c’est tout ce qui compte. Avoir pu tutoyer le ciel, s’arracher aux sentences de la terre pour galoper dans les mirages. Pour ces quelques minutes de justesse et de grandeur, tu prendras tous les risques imaginables, quitte à en mourir. C’est ce qui vous attend tous·tes ; autant choisir son horizon. C’est avec enthousiasme que tu décris à ton sauveur ton projet de construire un avion pour t’échapper de Cittàgazze et partir à la découverte du monde. Juste semble interloqué. Tu ne te rends pas immédiatement compte que l’univers que tu décris lui est inconnu. « Ma machine ? Oh non, c’était une paravoile ! C’est un peu comme un petit deltaplane. » tu expliques, sans t’apercevoir que tes images ne sont pas très parlantes pour celleux qui ne viennent pas de la Terre. Tu n’avais encore jamais rencontré de nimrodien·ne auparavant, tout est nouveau pour toi. « Mais un avion, c’est beaucoup plus grand ! » tu t’exclames en écartant toute l’envergure de tes bras pour donner un aperçu de la taille d’une machine volante.

Juste te répond qu’il n’existait pas d’avion à Nimrod, et ton sourire s’estompe, ta candeur se muant en grisaille. Tu ne peux pas imaginer un monde où l’humanité n’aurait jamais tenté de s’envoler. C’est pour toi le propre de l’humain, de chercher à rejoindre le ciel. Les mythes les plus anciens en parlent déjà, et tu te demandes si les légendes de Nimrod partagent aussi ce rêve ou si ce monde s’est tout simplement détourné de ce songe lointain. « Oh… c’est triste un monde où on ne vole pas. » tu remarques, la voix empreinte de tristesse. Tu te sens réellement concerné par cette nouvelle, comme s’il était de ton devoir de remédier à cet état de fait. « Vous n’avez jamais voulu être des oiseaux vous aussi ? » La question est innocente et pourtant très sérieuse. Tu n’arrives pas à concevoir le monde que décrit Juste, l’exercice de pensée est comme indéchiffrable. Tu demandes soudainement de but en blanc : « C’est la mort qui vous fait peur ? » C’est peut-être la seule raison qui te semble valable pour ne pas vouloir rejoindre le ciel. L’humanité a tant perdu dans sa quête des oiseaux, au prix d’un rêve souvent trop lointain. Pourtant, le monde n’aurait pas eu le même merveilleux si des êtres ne s’étaient pas précipités dans le ciel et n’avaient pas risqué leur vie. Tu es fier de faire partager le même rêve.

Juste accepte de t’accompagner dans l’un de tes vols, et un immense sourire vient cueillir tes lèvres. Cette preuve de confiance est le plus beau cadeau qu’il soit possible de te faire. Alors tu t’exclames avec entrain : « Ne t’inquiète pas, d’habitude je m’en sors très bien ! » C’est un énorme mensonge, mais tu ne te rends pas vraiment compte des risques que tu coures à trop vouloir tutoyer les cieux. Tu te retournes à demi vers Juste pour lui partager ton grand sourire et tes yeux pétillants. « Tu vas voir, ça va être incroyable ! » Les plus belles sensations qu’il soit possible d’éprouver se trouvent dans le ciel, tu le sais. Tu as hâte de pouvoir partager toutes ces émotions avec ton nouvel ami – oui, il ne te faut pas beaucoup de temps pour t’attacher aux inconnu·es, surtout lorsque celleux-ci te sauvent la vie. Lorsque Juste te demande timidement si tu resteras près de lui, ta main vient d’instinct trouver la sienne et tu hoches vigoureusement la tête. « Bien sûr, toujours. » Tu es facilement tactile, sans même t’en rendre compte. Alors tu serres un peu ses doigts.

Juste te propose ensuite de venir chez lui pour te permettre de te changer. « Je crois, oui. » Tu allies les mots à la parole en t’appuyant sur tes mains pour tenter de te relever. Tu vacilles un peu une fois sur pieds, le sang peinant à revenir dans tes jambes, soudain fébriles comme celles d’un faon. Tu manques de retomber, t’appuyant in extremis sur l’épaule de Juste. Ta tête tourne un peu. « Désolé, je crois que je suis allé un peu vite… » Le nimrodien passe un bras sous tes épaules pour t’aider à marcher jusqu’à chez lui, un locali perdu près du Marché des Ambrumes. Tu titubes un peu, traînant tes jambes comme si elles étaient coulées dans du béton. Miró vous suit silencieusement en marchant, une aile douloureuse. Une fois arrivés chez Juste, tu demandes si tu peux t’asseoir avant de te laisser tomber sur la première chaise venu, un râle au bord des lèvres. Tu te rends vite compte de l’état de misère dans lequel le lieu est plongé, mais tu ne dis rien. « Merci encore, de nous avoir sauvés. » tu énonces d’une petite voix, prenant peu à peu la mesure de ce que ce geste représente, alors que tu recouvres entièrement tes esprits.


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