Chaque jour emportait avec lui son lot de souvenirs. Discrets, ils s’arrachaient à ta mémoire sans que personne ne puisse entendre leurs pas s’en aller par la fenêtre. Il ne restait rien d’autre que des poussières et des bribes d’images de ce qui eut été et ne sera jamais plus. Les amnésies n’étaient pas douloureuses, précisément parce qu’elles entraient timidement par la porte sans s’annoncer et disparaissait dans le brouillard des armoires vides de la maison. On n’entendait parler d’elles que lorsque leur absence devenait soudain saillante ; un mot, un cri, un rayon de soleil, un après-midi, quelque chose du quotidien qui devrait être là et qui pourtant ne l’est plus. Ce quelque chose que les autres ont tous en partage, sauf toi. Ce petit quelque chose, ce rien du tout, ce bout de réel dont on n’a jamais ne serait-ce que cherché à se rappeler, s’efface et avec lui les amitiés s’étiolent ; que sont les amitiés sans les souvenirs ? La mémoire commune des amours adelphiques, la seule vraie mémoire dans l’empire du vide, face au lent et hasardeux cheminement de l’oubli. Tu sais au fond de toi que leur amitié pour toi n’est qu’en sursis et qu’un jour, elle se perdra elle aussi là où vont les âmes du nocher.  

Ces préoccupations ne s’arrachent jamais vraiment de ton esprit. Parmi les oublis, elles, sont tenances. Les Flamboyants te font devenir parano, toujours sur le qui-vive de ce qu’il ne faudrait pas dire pour réveiller ta triste condition. Faire glisser l’inquiétude sous la tendresse de la joie d’être ensemble, se mettre des œillères, vivre dangereusement dans un présent qui n’est déjà plus. Ce jour-là, tu n’as pas suivi tes comparses dans les montagnes et es resté guetté près du labyrinthe, comme ton devoir – si peu préoccupé – l’exige. Le labyrinthe est calme, presque abandonné. Seul·e·xs quelques analogues le parcourent, entrant et sortant de Coatlinchàn pour regagner l’aubaine ou au contraire gagner la cité des cimes et ses tourments. Toi, tu ne peux t’empêcher d’éprouver une fascination mauvaise pour cette ville qui pourtant a manqué de t’ôter la vie. Tu te rappelles de ses tours où il est si agréable de nicher, et de ces masures colorées descendant en pente douce vers la mer. Ce n’est pas à la ville que tu tiens rigueur de ton handicap, c’est aux gazzi. Les ennemi·e·xs naturel·le·xs de Coatlinchàn et des descendant·e·xes de Cittàspide. C’est envers eux que va ta haine.

Perdu dans tes pensées, il te faut de longues secondes pour apercevoir l’affolement des arbres au loin, au-delà du labyrinthe, comme si une bête immense était en train de saccager quelque chose – ou quelqu’un·e. « Asmar, par ici ! » tu hèles ton ami pour lui indiquer le lieu de l’urgence, mais tu sais que ses sens de grizzli l’ont probablement déjà repéré. Bientôt, plusieurs arbres s’effondrent, signe que l’animal doit être immense, ou qu’un groupe de cittadini s’est aventuré bien trop loin dans la forêt. Une seule solution, les faire fuir avant qu’iels ne gagnent et ne saccagent le labyrinthe. Tu n’avais que rarement vu d’habitant·e·xs de Cittàgazze s’aventurer si loin dans les bois – si ce n’est Taron, et les stigmates de votre combat marque encore ton plumage. Alors qui peut-iel être ? Ou qu’est-ce ? Non pas que la peur te gagne, mais il existe tant de créatures et de monstres géants dans le folklore analogue que ce pourrait être n’importe quoi de terrifiant ou de gigantesque. « Prends par la droite, je prends par la gauche. » tu lances avant de te transformer en caracara et de prendre de la hauteur, à la recherche de cet inconnu.

Hiver oblige, l'énergie d'Asmar s'amenuise et il passe une bonne partie de ses jours de garde allongé, le museau reniflant les environs, à rêver d'une tanière calme pour hiberner. Il n'a pas de stigmates, pas encore, retenu par sa famille et son devoir, mais parfois l'ours prend le dessus, prêt à tout pour assouvir cet instinct ancestral. Une voix l'arrache à un semi-sommeil, et il baille en reprenant forme humaine, sprintant déja à travers le labyrinthe pour rejoindre Tsoar.

Le temps d'arriver, la torpeur l'a quitté et il se frictionne les bras : habitué à sa fourrure, il en a oublié un manteau en sortant du village. "Je sens rien, c'est trop loin." Un petit mensonge pour camoufler son manque d'attention - pas de quoi louper l'entrée d'un spectre toutefois. Maintenant qu'il se concentre, il y a un vacarme dans le lointain, pas encore de quoi s'inquiéter, mais de quoi les rendre curieux tous deux. "On se retrouve au gros chène !" crie-t-il à l'oiseau avant qu'il ne s'envole, prenant la route terrestre en courant.

Malgré le froid, c'est sous sa forme humaine qu'il reste, plus à l'aise pour se faufiler entre les arbres et esquiver les branches mortes et les trous d'eau. Rien dans les environs n'indique la présence de cittadini, pas de traces de pas ni d'équipement, pas de voix humaines, non, uniquement la forêt qui s'égosille contre un danger inconnu, et large, capable de déraciner des arbres, si les craquements qui se réverbèrent disent vrai.

Il finit par atteindre leur point de rendez-vous, un chêne immense au tronc fendu, permettant de grimper par sa souche jusqu'à sa cime, y retrouvant Tsoar perché. "Tu as vu quelque chose ?" Ils sont au plus profond de la forêt, là où même les analogues hésitent à se rendre, là où naissent les légendes et les animaux les plus farouches des environs. Prenant une ample inspiration, il ferme les yeux, cataloguant les odeurs. L'ozone le prend au nez, ça et la terre retournée. "Il va y avoir de l'orage. Ne vole pas trop haut." Il ne manquerait plus à Tsoar qu'un coup de jus.

De tes larges ailes, tu survoles la forêt en quête de ce qui a provoqué la panique parmi la faune et la flore. Mais plus aucun signe de vie. Il semble que le bois s’est dépeuplé, comme si un carnage venait d’avoir lieu, ou qu’un prédateur avait fait fuir toute trace de vie. Tu effectues de grands cercles dans le ciel à la recherche du moindre indice pouvant indiquer l’origine de cet étrange évènement, mais tes yeux perçants ne rencontrent que des arbres morts et des pierriers. Où sont les animaux ? Tu te demandes comment un tel fracas a pu passer inaperçu dans le reste de la montagne. Peu à peu, la piste des cittadini venu·es braconner dans la forêt te paraît de plus en plus invraisemblable. Iels ne seraient pas capables de provoquer une telle panique, même au meilleur de leur infamie. Et tu ne discernes en sus pas une seule trace pouvant indiquer leur passage, ni de pas ni d’armes, ni même d’alchimie. Alors qui ? Ou peut-être, quoi ? Seul un étrange silence – une ataraxie pour le moins inquiétante – s’est emparé de la forêt et te glace le sang. Au sol, les rochers ont été retournés et les branches des arbres, arrachées. Une sorte de tranchée s’est ouverture sur plusieurs mètres, faite de boue et d’éboulis, progressant dans les profondeurs de la forêt jusqu’à s’estomper.

Tu finis par rejoindre le grand chêne indiqué par Asmar pour le retrouver. Une fois perché à son sommet, tu reprends forme humaine, t’asseyant sur une branche, les jambes dans le vide, sans cesser de scruter la forêt. Une fois que l’autre faune t’a rejoint, tu lui jettes un regard en biais, essayant de deviner s’il a pu dénicher quelque chose ou pas. « Non, rien à part les arbres déracinés. » tu réponds d’une voix soucieuse. Ce mystère commence à te préoccuper plus que tu ne veux bien l’admettre. La remarque d’Asmar t’arrache un rire-reniflement amer. « Tu me prends pour un oisillon ? » tu railles en faisant claquer ta langue, piqué dans ton égo. Cela dit, ta dernière escapade dans un orage a valu une blessure à Oreaze. Tu te tiendras éloigné de la tourmente pour aujourd’hui, mais la fausse attention d’Asmar te reste en travers de la gorge. Tu as beaucoup plus d’expérience que lui de la forêt et des montagnes. Tu décides de te recentrer sur votre mission première : « Il ne s’agit pas des cittadini, j’en suis sûr. Il n’y a aucune trace de pas, pas de trace d’armes. Les arbres semblent juste avoir été déracinés. » Tu n’es pas le meilleur pour élucider les mystères, mais tu possèdes au moins les capacités rudimentaires de déduction. « Qui serait capable d’une telle force ? » Alors que tu tentes de percer à jour cette vaste énigme, tes yeux continuent de balayer la forêt à la recherche d’indice. Et c’est en suivant la trace des arbres déracinés que tu te rends soudainement compte que des branches sont en train… d’avancer ? « Là, regarde, entre les arbres ! »

Il ne sait pourquoi les flamboyants sont tous plus susceptibles les uns que les autres - et c'est lui qui dit ça, pourtant - mais il soupire à la remarque cinglante de Tsoar, laissant tomber la faible envie de protection qui pouvait jusqu'alors l'animer. "Comme tu veux." Le jeune inkumboli l'écoute faire son constat, étant arrivé au même résultat depuis le sol. Il hausse les épaules à sa question rhétorique, n'ayant rien à proposer, si ce n'est un éboulement étrange, un tremblement de terre localisé, bref, une action naturelle qu'ils ne comprennent pas encore.

Il suit sans difficulté le regard de Tsoar jusqu'à une percée dans les arbres, un agencement non naturel de branches, et frissonne. D'un bond, il rejoint le sol et se change en grizzly, poussant un grondement de défi envers la chose qui s'avance vers eux. Qu'importe que Tsoar puisse se défendre ; sous sa forme animale, il ne fera aucun poids contre ce qui arrive, contrairement à Asmar.

Le bruit s'arrête, la forêt retient à nouveau son souffle, et Asmar renifle comme il peut pour tracer l'odeur de leur ennemi, sans succès. Ce n'est qu'au dernier moment, parce qu'il a tous les sens aux aguets, qu'il entend le sifflement d'un roc jeté dans sa direction, et avec un cri très humain, le guetteur se retransforme en roulant de coté, évitant de peu le missile mais pas les échardes de bois que le rocher fait éclater sur son passage. "Merde ! Ce truc sait viser !" Il ne sait pas si Tsoar a été touché, la frondaison est trop dense, mais il ne peut rester au même endroit trop longtemps.

Quitte à souffrir, Asmar se doit d'aller de l'avant ; il entreprend donc, en zigzags, de se diriger vers la source de l'attaque, courant courbé en deux pour ne pas se faire repérer. "Tsoar, psss, il me faut des infos sur ce truc." La voix basse, il ne sait pas si le plus agé l'entendra, mais s'il est capable de toutes ses conneries dans les montagnes, le Tahrir espère qu'il a su développer son ouïe.

Vous n’avez aucune piste, vous êtes forcés de l’admettre. La forêt semble avoir vécu un cataclysme, mais en déterminer la cause est comme se plonger dans un gouffre. Il devient nécessaire d’élucider se mystère, car les éboulements et les arbres déraciner semblent tracer un trait en direction du labyrinthe. Le village n’est plus en sécurité. Faut-il aller prévenir lae Coryphée avant que cette chose inconnue et improbable n’arrive aux portes de Coatlinchàn ? Tu restes posté sur l’arbre, les jambes dans le vide, sans cesser de scruter la forêt, essayant d’éliminer dans ton esprit les possibilités les moins pertinentes ; mais tu n’es pas très doué pour résoudre des mystères. « Faut-il aller prévenir le village ? » tu demandes sans regarder Asmar, les yeux toujours fixés sur les indices gigantesques. Il doit s’agir d’un être immense pour avoir laissé derrière lui de telles traces. Ou un glissement de terrain ? Un éboulement ? Cela semble peu probable, étant donné cette façon presque méthodique d’ouvrir un chemin dans la forêt. « C’est pas quelque chose, mais quelqu’un·e. » tu conclus en croisant les yeux d’Asmar.

Ton intuition s’avère – étonnamment – perspicace lorsqu’un sifflement retentit et tranche l’air. Une pierre vous arrive dessus à grande vitesse, et Asmar et toi avez tout juste le temps de vous retransformer pour esquiver le projectile. Tu prends de la hauteur dans les airs pour tenter d’apercevoir quelle créature vous a pris en chasse, et ce que tu découvres te cloue littéralement le bec. Un cerf immense à visage humain, plus grand que le plus grand des animaux, qui ne peut être qu’un animal-mémoire. « Asmar ! C’est un cerf ! Un cerf immense ! » Déjà, l’animal s’empare d’un nouveau rocher dans ses bois gigantesque et le projette à nouveau sur le grizzli. Tu le vois esquiver maladroitement, et un grondement retentit lorsque la pierre vient dégommer les arbres sur son passage. Tu fonces en piqué en direction d’Asmar pour t’assurer qu’il va bien, avant de croiser le regard du cerf à visage humain, qui se rapproche dangereusement de vous en arracher sur son passage ce qu’il reste de végétation. « Il faut se mettre à couvert ! » Heureusement pour vous, la montagne n’est pas loin, et grizzli comme caracara rejoignent sans problème la première plateforme venue, là où le cerf ne peut que percuter de ses bois la pierre sans possibilité de grimper comme Asmar. « C’est un·e inkumboli. » tu déclares d’une voix inquiète, sans comprendre comme une telle transformation est possible.

Il rechigne à l'admettre mais il leur faudra peut-être en effet fuir et prévenir le village, chose qui ne convient pas à Asmar, en tant qu'homme et en tant que guetteur. C'est son rôle d'empêcher les spectres et les ennemis de Coatlinchan de s'approcher, et depuis qu'il a pris ce poste il n'a jamais eu à rebrousser chemin pour appeler des renforts. "Attendons, il nous faut plus d'informations sur cette chose." Qui les croiraient, alors qu'il ne croit pas bien lui même à cette forêt dévastée qu'il contemple actuellement ? A la remarque de Tsoar, l'analogue lui oppose une grimace de dégout. Quelqu'un‧e‧x ? L'idée lui est étrangère, impossible : il n'existe pas de géant‧e‧xs dans leur monde, nul monstre si ce n'est Quetzalcoatl. A moins qu'il ne s'agisse d'un lambeau ?

Il passe les minutes suivantes préoccupé par le seul fait de survivre, esquivant les lourds débris projetés à travers les arbres, et au cri du Laconica, il ne peut que revoir ses espérances. Un cerf immense ? Aucune légende n'a jamais parlé d'un tel être dans la forêt, même la plus profonde. Comment ont-iels pu passer à coté ? D'où vient-il ? Haletant, lorsque Tsoar le rejoint et mentionne la montagne, il met une bonne partie de ses dernières forces pour grimper, se réfugiant derrière un promontoire avant de jeter un premier vrai coup d'oeil à la bête.

Un haut le coeur le prend, aggravé par la constatation du flamboyant. "C'est une abomination." Aucun inkumboli ne peut garder un tel stigmate, ca ne fonctionne pas comme ça - et cela n'explique pas la taille. Le regard contient de l'intelligence, oui, et une forme de malice, alors que le cerf cherche un chemin pour les atteindre, et sans aucun doute les détruire. "Penses-tu que les solmènes ont pu créer un tel monstre ?" L'alchimie maudite, voilà un ennemi bien pratique à blâmer.

Un coup plus rude de l'animal fait trembler la montagne et Asmar attrape le bras de Tsoar dans un réflexe de peur. "Si ça tourne mal, préviens le village. Cette chose ne doit pas s'approcher du labyrinthe." Il ne sait s'ils peuvent lui parler, le convaincre, ou simplement le vaincre, et le premier instinct du grizzly est de combattre, de protéger. Jusqu'à la mort, s'il le faut.

Une abomination. Le constat d’Asmar est sans appel. Oui, le monstre qui vous fait face a tout d’une abomination. Tu es persuadé qu’il s’agit d’un animal-mémoire, de par les stigmates humains qui tranchent cet horrible corps de cervidé. Ce visage qui vous regarde avec un mélange de malice et de haine, ces deux yeux beaucoup trop humains qui vous scrutent comme s’ils pouvaient vous arracher l’âme, et ces bois immenses, qui n’ont rien d’un animal comme ceux qui peuplent la forêt. Le monstre continue de jeter contre la paroi des rochers de taille conséquente, espérant vous déloger de votre promontoire, mais Asmar et toi demeurez hors de portée, vous offrant toute la latitude pour tenter de comprendre l’origine de cette abomination, tout en attirant suffisamment son attention pour la détourner du labyrinthe. Pour le moment, Asmar propose d’en apprendre davantage avant de prévenir le village, mais de te tenir prêt à sonner l’alarme si jamais la bête venait à menacer Coatlinchàn.

La question comment est-ce possible vient finalement sur la table, et tu serres les temps, tout à fait incapable de tirer la moindre conclusion. « Je ne sais pas s’il est possible de créer de pareilles chimères. » Tu secoues un peu la tête, déboussolé. Tu n’es pas spécialiste des alchimies les plus sordides que pratique la secte des solmènes – pas spécialiste de l’alchimie tout court – mais la piste d’une chimère te semble de plus en plus incertaine, à mesure que tu contemples ce monstre immense qui darde sur vous des yeux plein de fureur et d’étrangeté. « Les chimères se composent de plusieurs êtres ; mais comment un cerf aussi grand pourrait exister à l’origine ? » C’est la question qui distille le doute en toi. Car assembler des animaux, cela s’est déjà vu, les solmènes en ont souvent fait l’expérience. Mais qu’un animal aussi contre-nature existe en premier lieu, c’est là le plus ahurissant. C’est la piste de l’animal-mémoire qui te semble la plus cohérente, quoique toute cette situation en elle-même ne possède pas réellement une once de cohérence. « L’alchimie ne peut pas tout, mais je ne vois pas d’autre explication. Si ce n’est un animal-mémoire… Regarde sa tête. Est-ce qu’il pourrait s’agir d’un stigmate ? » Comme ces petites plumes qui s’attardent sur le dos de tes mains même sous ta forme humaine, vestiges de tout ce temps passé sous la forme de ton animal-mémoire, comme bien d’autres inkumboli. La plupart des stigmates sont discrets, presque invisibles, mais ce cerf immense aurait pu avoir été victime d’un dérèglement. « Ou il pourrait s’agir d’un maléfice ? » C’est la dernière option que vous n’avez pas explorée. La magie peut-être créer ce genre de monstres ? « Et ce visage… » Tu tires de ta poche un minuscule calepin et une mine, et tu traces grossièrement et rapidement les traits de l’abomination, la main un peu tremblante sous l’effet de l’adrénaline – et de la peur, tu ne peux pas t’en cacher. « Les Passeur·se·xs reconnaîtront peut-être cette… personne ? »