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Remembrance (Tsoar)
Ori Gallo
Ori Gallo
Pseudo : Seung
Pronoms : elle
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Remembrance (Tsoar) 8f3b6a61533e97c080991048047ebaa099ae12ef
Messagi : 270
Fragments : 181
Multicomptes : Kassandra, Itha, Djinn, Esther, Jade, Azur, Zuko & Pelléas
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Pronomi : genderfluid (elle/il)
Specchio : Remembrance (Tsoar) 94e7fd50f4992fd17eb239ac71acca54b9ffd9e5
Specie : inkumboli diable de tasmanie
Età : 28 ans, 12 octobre
Lavoro : passeuse et tatoueuse à Coatlinchàn
Fazione : analogue
Mondo : analogue
Cuore : mère célibataire, trop occupé
Personnage : Classique
Staff

Pseudo : Seung
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(#) Remembrance (Tsoar) Sam 23 Déc - 17:58


Pronom à utiliser pour Ori : il

T’es sur les nerfs. Il y a les nouvelles qui te viennent de Cittàgazze et le fait que tu ne trouves rien. Tu voudrais des réponses pour vous préparer à l’expédition vers ce que vous pensez être Cittàspide. T’as cherché dans les mémoires, les souvenirs que tu gardes dans ton palais mental, mais tu as l’impression de te perdre. T’as peur de perdre le contrôle de ce labyrinthe qui constitue toutes les mémoires de ton peuple. Nombre des images que l’on te demande de conserver ne font que peu de sens pour toi. Le temps a effacé une partie des traditions et en a déformé d’autres de sorte que ce que tu retiens n’est pas totalement exact. Tu sais que les spidi ont disparu, tu sais que vos ancêtres ont fui et se sont installé au Mont Analogue pour fonder Coatlinchan. Mais tu ne peux t’empêcher de te dire que ces mémoires sont peut-être incomplètes. Des choses ont disparu au fil du temps et vous ne pourrez peut-être jamais les retrouver. Tu t’inquiètes de ne jamais trouver de réponses et t’as donc ressenti le besoin de quitter le village pour quelques heures. C’est pour ça que tu te retrouves dans les montagnes, non loin du cirque de la solitude. Il te faut du calme pour te ressourcer. Ta première idée était de prendre ta forme animale et de te défouler pour extérioriser toute la tension. Tu n’en as rien fait. A la place, tu as simplement marché à travers la forêt. Tu n’as pas vraiment envie de croiser grand monde, mais tu ne pourras peut-être pas l’éviter.

Après plusieurs dizaines de minutes de marche, tu te décides à prendre une pause. Mais tu entends un bruit. Tu ne l’aurais pas remarqué si tu n’étais pas si habitué à parcourir la forêt. Tu n’en connais pas tous les recoins, mais tu sais différencier les bruits normaux des animaux et autres inkumboli de ceux des humains. Tu sais que ce n’est pas un gazzi, iels sont bien plus bruyant·es que vous les analogues. Iels ne savent pas y faire en forêt, trop habitué·es qu’iels sont à la ville. Tu comprends donc que c’est un·e analogue comme toi. T’espères que tu ne tomberas pas sur Asmar. Tu n’as pas envie de te prendre la tête avec lui aujourd’hui. À la réflexion, il a tendance à être sous forme animale lorsqu’il se promène loin du village.

Tu t’avances vers la provenance du bruit et tu finis par découvrir Tsoar. Tu le connais un peu, après tout vous avez voulu devenir passeurs à peu près au même moment. Lui n’a jamais pu terminer sa formation. Tu sais ce qu’il lui est arrivé, pas dans les détails, mais suffisamment pour savoir que le traumatisme a craquelé sa mémoire rendant impossible le travail de passeur. « Je ne pensais pas te trouver là. » Tu laisses un silence entre vous deux. Pendant longtemps, tu avais réfléchi à son cas. Tu t’es toujours demandé comment tu pourrais l’aider. Perdre la mémoire est quelque chose qui te terrifie alors tu n’oses pas imaginer son état d’esprit. « Tu sais, je crois que je pourrais t’aider avec ton amnésie. J’ai réfléchi à la question et j’aimerais – si tu es d’accord –, essayer quelque petite chose. » Tu ne sais pas comment il va recevoir ta demande, certainement qu’il va t’envoyer bouler. Tant pis, tu forceras un peu et peut-être que tu lui laisseras le temps de revenir vers toi.
Tsoar Laconica
Tsoar Laconica
Pseudo : solomonsuaire
Pronoms : il/iel
Faceclaim : joseph gordon-levitt
Dialogue : #2c707c
Crédits : ooolympia (av.)
Remembrance (Tsoar) Adgh
Messagi : 268
Fragments : 13
Multicomptes : kafka, simurgh, grimm, arthur, nil, eluard, nobu
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Pronomi : IL/HE ✖ une identité souvent remise en cause mais jamais enrayée.
Specchio : Remembrance (Tsoar) 13jd
Palabres : #983330 ▻ tsoar
Specie : INKUMBOLI ✖ caracara plancus (caracara).
Età : 37 yo. ✖ l'impertinence de la jeunesse demeurée inchangée.
Lavoro : GUETTEUR ✖ et allumeur de feux dans les montagnes.
Daemon : aucun.
Fazione : ANALOGUES ✖ pour toujours.
Mondo : CITTÀSPIDE ✖ la ville de poussières et de souvenirs.
Cuore : FLAMBOYANTS ✖ tes adelphes et ceux pour qui ton cœur battra toujours.
Personnage : Classique
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(#) Re: Remembrance (Tsoar) Dim 24 Déc - 16:35

Tu ne passes plus beaucoup de temps à Coatlinchàn. Depuis quelques mois, tu laisses courir tes journées dans les montagnes à allumer des feux, ou dans le labyrinthe, comme ton devoir de faune l'oblige. Le soir, tu viens parfois te saouler à l'auberge du Dernier lieu à Cittàgazze, pour oublier ce dont, déjà, tu ne te souviens plus. Tu passes des nuits seul à n'attendre que le jour. Tu t'es surpris à espérer le moment où tu ne te souviendras même plus que tu oublies. Cette disparition a bouleversé la dynamique si fusionnelle des Flamboyants, mais tu ne sais pas comment t'en défaire. Rien n'est plus comme avant. Ce jour-là, tu erres dans la forêt, suivant une piste étrange qu'Asmar et toi avez découverte il y a peu ; celle d'un animal vraisemblablement immense, probablement très ancien. Un animal de légende ? Tu traverses les bois en espérant retrouver sa piste, lorsque tu rencontres Ori. L'un des passeurs de Coatlinchàn, avec qui tu avais commencé ta formation pour le devenir, toi aussi. Après l'agression, vos chemins ne se sont plus croisés. Tu le connais peu, et ton amertume te donne peu envie de le connaître. Il te renvoie l'image de ce que tu aurais voulu être et de tout ce qui t'a échappé. Ta fierté te perdra. « Je ne pensais pas te trouver là non plus. » tu lances sans le regarder.

Tu échappes malgré toi un sourire amer, presque cynique. Tu te destinais à être comme lui, passeur, avant l'incendie de la tour Castagniccia et tout ce qui en a découlé. Les amnésies ont emporté avec elles ta vocation et tes songes. Voir Ori te proposer son aide aujourd'hui a quelque chose d'insupportable pour toi. Il est tout ce que tu aurais voulu être - tout et plus encore. « Je ne veux pas de ta pitié. » tu lâches sans le regarder. Tu es injuste et tu le sais, mais quelque chose résiste en toi. Les restes d'une fierté que les amnésies ont anéanti. Une dernière arrogance. Tu as vu trop souvent la pitié s'égarer*. Tu ajoutes, toujours sur la défensive : « J'ai déjà tout tenté, il n'y a rien à faire. » Tu sais très bien que cela est faux, mais tu es terrorisé à l'idée de te confronter à un nouvel échec. Ne plus essayer est la seule stratégie que tu as trouvée pour ne plus échouer et détruire ce qu'il reste de toi. Alors tu attends, dans une pâleur mortifère, que les choses s'aggravent et que bientôt plus rien ne soit à sauver. Cette victoire de la lâcheté trahit tout ce que tu es et tout ce en quoi tu crois, mais tu as déjà trop perdu dans la quête vaine de retrouver ta vie d'avant pour t'abandonner encore à des rêves morts avant d'avoir vécus. Tu as tenté beaucoup de choses, les médecines du village, le travail sur les rêves, l'entraînement, toujours plus acharné, de ta mémoire, mais rien n'a atténué ta souffrance ; tu as même fait appel à un sorcier de la Ville Basse, qui n'a rien pu faire de ton cas. Ces tentatives n'ont fait qu'étayer ton désespoir.

Pourtant, les paroles d'Ori t'intriguent. Elles réveillent en toi quelque chose de sourd mais tenace. Cette sorte d'espoir qui force à se damner. Alors que le silence s'installe entre vous, tu ne peux t'empêcher de les réentendre, ces paroles, auprès d'une autre voix, plus sauvage, t'intimant de les écouter. Il a pris le temps de réfléchir à ton cas, de chercher des solutions pour toi. À part les Flamboyants, personne n'a vraiment tenté de t'aider ; car, encore une fois, il n'y a rien à faire. Alors qu'Ori te fasse cette proposition a quelque chose d'irréel. Ta fierté mal placée et tes rêves déchus te font grincer des dents. Tu n'as jamais été doué pour accepter de l'aide, même de tes adelphes de feu, d'autant plus depuis la noyade. « Tu t'y connais en miracle ? » tu demandes finalement avec un sourire vague - lointain et amer. La question n'est pas sarcastique, mais pour une fois, honnête. Tu es prêt à accepter n'importe quoi pour te sortir de ce cauchemar, et si Ori te propose des idées neuves, alors tu t'y plieras. « Je veux bien te faire confiance, mais sache que je n'ai plus beaucoup d'espoirs. » tu avoues en le regardant enfin. Tes yeux reflètent à la fois toutes les peines endurées et toute la hargne qui te colle au corps. Une rage de vaincre et de vivre.

* citation d'Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle
Ori Gallo
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(#) Re: Remembrance (Tsoar) Ven 12 Jan - 13:34

Tu sais que ta proposition peut être mal comprise. Ce qu’a vécu Tsoar est inimaginable. C’est encore une preuve de la cruauté des gazzi et tu ne peux t’empêcher de ressentir une colère sourde. En cet instant, tu n’as qu’une envie, prendre la forme du diable de Tasmanie et tout détruire. Tu voudrais leur faire ravaler leur fierté à ces gazzi de malheurs. Iels laissent planer un spectre effrayant au-dessus de vos têtes, vous menacent, vous violentent et il faudrait qu’en plus vous soyez les coupables. Tu ne te rappelles que trop bien des procès après l’attaque de la Terre Brûlée. Tu n’y étais pas, mais tu sais ce qu’il s’y est passé. Chaque fois que tu penses à ce qui est arrivé au flamboyant, il y a de la colère et de la peur. Il y a un désespoir aussi qui risque de t’avaler tout rond. Tu te trouves là, face à ce gouffre, cette mémoire craquelée, les pages qui s’effacent avant même qu’on ait le temps de les lire et tu ne sais quoi faire. Alors tu réfléchis.

C’est un problème que tu aimerais résoudre. Tu n’as pas grand espoir d’y arriver, mais tu te dois d’essayer. Pour lui. Tsoar aurait pu devenir un collègue, un ami. À la place, il est cette personne qui te semble si perdu. Il en veut à la terre entière, à raison. Et t’aurais voulu être de celleux qui l’ont vengé. T’aurais voulu faire bien plus, mais t’avais tes propres problèmes et t’es jamais très doué pour t’occuper des autres. Il y a toujours cette colère qui gronde, quelque part, et un rien peu l’alimenter. C’est ce feu dévorant qui te réduira peut-être en cendre un jour. Tu sais qu’il ne manque qu’une goutte, qu’un rien, pour que tu exploses. Tu voudrais pouvoir offrir un monde meilleur à tes enfants, qu’iels ne connaissent jamais la peur et qu’iels n’aient pas besoin de se cacher des cittadini. Tu voudrais rendre l’impossible possible et peut-être qu’aider Tsoar à retrouver la mémoire est la première étape. « Je ne ressens pas de pitié pour toi. Juste de la colère contre les gazzi. J’aurais aimé que tu deviennes passeur. À nous deux, nous aurions pu faire tellement pour le village. On a besoin de personne comme toi qui ne recule devant rien. » Quel aurait été votre présent avec Tsoar en gardien de la mémoire à tes côtés ? Peut-être que vous auriez su trouver Cittàspide bien plus vite.

Tu la vois cette terreur qui l’habite. Tu vois que chaque tentative ratée le détruit un peu plus. L’espoir s’effrite un peu plus chaque fois, comme sa mémoire. Et un jour, il ne restera plus que le vide. Toi, tu es convaincu qu’il faut remonter à son traumatisme. Peut-être qu’il lui faudra faire revivre sa noyade pour que sa mémoire revienne. Tu es convaincu que le chemin sera douloureux, mais que s’il essaie, s’il n’abandonne pas, il arrivera peut-être à retrouver la place qui lui revient. « Je sais que tu es tenté de tout laisser tomber. C’est trop douloureux, mais moi, je ne te laisserais pas tomber. T’as besoin d’aide et je suis prêt à te donner des heures. Juste pour que tu ne sois plus l’ombre de toi-même. » Ta détermination t’étonne toi-même. T’es prêt à te lancer corps et âme dans cette entreprise. Il n’y aura peut-être jamais de résultat, mais au moins, tu auras essayé. Tu te vois pas le laisser tomber sans être sûr d’avoir tout essayé. « J’aimerais savoir faire des miracles. Tout ce que je peux faire, c’est essayer, encore et encore. L’idée que j’ai, ce sera douloureux. Pour retrouver ta mémoire, il faut que tu passes au-dessus de tes traumatismes. Ça sera long. Je pense qu’il faut que t’arrives à reprendre de force ce que t’ont volé les gazzi. Iels n’ont pas le droit de gagner. » T’as une question à lui poser, elle te brûle la gorge. Pourtant, tu n’oses pas la dire à voix haute. Pas encore. Pas alors qu’il ne t’a pas encore donné son accord. Tu veux d’abord voir comment il réagira. Tu veux t’assurer qu’il est prêt. Parce que tu ne peux pas l’aider s’il ne veut pas s’aider lui-même. Tu te sens capable de l’épauler jusqu’au bout, qu’il déverse sa colère, ses larmes et ses peurs sur toi. Tu es prêt à tout essayer, à ne jamais abandonner et à le relever chaque fois qu’il en aura besoin. Parce que l’abandonner lui, ça serait synonyme de tout abandonner et tu ne peux pas t’y résoudre. Alors tu seras là, jusqu’au bout.
Tsoar Laconica
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(#) Re: Remembrance (Tsoar) Ven 19 Jan - 21:09

TW pensées suicidaires

Tu n’as plus d’espoirs. Tout ce qu’il te reste, ce sont de vaines hargnes qui te collent au corps. Tu ne retrouveras jamais les gazzi ayant attenté à ta vie. Tu ne survivras pas à tes amnésies. Pour la première fois de ta vie, c’est la résignation qui domine dans ton cœur. Une foutue envie d’arrêter de te battre – mais à quel prix ? Voir lentement le monde se déliter autour de toi ? Ne plus sentir le froissement du souvenir soulever tes rêves ? Que restera-t-il de toi, quand tout aura disparu de ta mémoire ? Tu as fait jurer aux Flamboyants de te délivrer de tes souffrances, si tu venais un jour à tout oublier et à vivre une vie d’assistance et de deuil. Aucun n’a voulu prêter serment ; tu sauras mettre toi-même fin à tes jours, si d’aventure cela devait arriver. Tu n’acceptes pas de vivre une vie de résignation, mais plus les jours passent, plus celle-ci s’installe dans ton être et bafoue avec elle tous tes principes. Ces valeurs de courage et de détermination qui te façonnent. Que reste-t-il d’elles ? Tu n’es plus que l’ombre de toi-même et de ta témérité. Un toi du passé aurait soulevé le monde entier pour te délivrer ; une force dont aujourd’hui tu ne te sens plus investi.

Tu as tout essayé, mais la détermination d’Ori te fait hausser un sourcil, alors qu’elle t’avoue partager ta colère. Tu ne pensais pas que lui aussi, il pouvait se sentir concerné par cette histoire. Il se prend à rêver du Passeur que tu aurais pu être, et tu détournes les yeux, soudain saisi par la tristesse et le regret. Tu aurais tant voulu accomplir cette tâche à ses côtés et servir ton peuple. Au lieu de cette gratification, tu erres dans le village sans but, guetteur sans certitudes, allumeur de feux sans foi. Tu n’es plus qu’un fantôme, un souvenir. « La personne que tu décris n’existe plus. » tu rétorques d’une voix amère. Tu n’es plus celui qui ne recule devant rien, celui qui porte le courage en étendard et la dissidence en forfait. Tu te surprends à replonger dans tes vieux rêves destitués, lorsque tu étais persuadé que la mémoire était un palais inviolable et qu’elle recèlerait les clés de votre futur. De ton futur. Tu ne sais plus quels rêves chasser désormais, si ce n’est celui, inchangé et inaltérable, de demeurer auprès des Flamboyants à tout jamais. « Je voulais être comme toi. » tu avoues d’une voix chargée de regrets. Toi qui laisses d’ordinaire si peu paraître tes fragilités, tu te dévoiles sans même t’en apercevoir vraiment.

Les mots d’Ori réveillent en toi des déterminations perdues. Tu ne pensais pas qu’il se souciait à ce point-là de ton sort, et tu échappes un sourire touché, nimbé de tristesse. Il se dit prêt à te donner du temps et de l’attention, et ton cœur se serre face à cette démonstration d’amitié, à laquelle tu ne t’attendais pas. « Merci de persévérer, même si je n’y crois plus. » Les merci sont bien pauvres à côté de la douceur qu’il te témoigne. Il t’assure qu’il essayera, coûte que coûte, et tu relèves les yeux vers lui, croisant dans son regard les flammes de la résolution. Peu à peu, l’idée que tu n’as rien à perdre de plus à se lancer dans cette ultime tentative se fraye un chemin dans ton esprit. Ori te convainc d’essayer, qu’il reste encore un espoir, et tes poings se serrent, roides de volonté.

Le Passeur toutefois te met en garde ; le chemin ne sera pas facile. Il te faudra replonger dans le profond de tes traumatismes. Tu fermes les yeux, prends une grande respiration, essayant de te résoudre à te remémorer ce moment où ta vie a basculé, pour te préparer à ce qui suivra. Mais tu n’y arrives pas. Le courage qui ne t’a jamais manqué te fait défaut, envers et contre toi. Les derniers mots d’Ori te font rouvrir les yeux, et tu les répètes, cherchant dans ta voix ce qu’il te reste de détermination : « Iels n’ont pas le droit de gagner. » Tu ne sais pas quelle est son idée et ce qu’elle impliquera réellement, mais tu te sens prêt à tenter cet ultimatum. « Je veux bien essayer. Je ne sais pas si j’y arriverais, mais je veux essayer. » Tu marques une pause, avant de demander d’une voix plus assurée qu’elle ne l’était jusqu’à présent : « Qu’est-ce que tu as en tête ? » Tu es curieux de connaître les idées d’Ori, quoiqu’une certaine appréhension te serre le ventre. Et si tu n’étais pas assez fort ? Et si tu échouais, à nouveau ? Il n’y aurait plus rien à essayer, et alors tu n’auras plus qu’à te laisser aller à cette chose dégueulasse qu’on appelle désespoir.
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(#) Re: Remembrance (Tsoar) Mer 7 Fév - 11:38

Quelle aurait pu être cette vie si Tsoar n’avait pas eu ses amnésies ? Tu aurais pu partager le poids de ton rôle de passeur avec lui, vous vous serez épaulé pour guider les analogues. Tu apprécies les autres passeur·es mais tu te dis qu’iels sont bien calmes. Iels ne te semblent pas avoir cette rage qui t’habite et qui habitait Tsoar aussi. T’as la rage de vaincre. T’as la rage de trouver des réponses pour que plus jamais vous n’ayez à vivre dans la peur. Les gazzi ne gagneront pas. Tu ne te vois pas abandonné face à elleux. Iels n’ont pas le droit de gagner. Tu voudrais ne plus leur laisser prendre le moindre centimètre de terrain, mais tu sais bien que c’est impossible. Iels sont trop habitué·es à vous écraser. Et vous, vous êtes bien peu nombreux·ses pour faire un contre-pouvoir suffisant. Tant pis. Tu trouveras bien quelque chose. Et déjà, aider Tsoar c’est te venger de ce qu’iels lui ont fait. Il mérite de surpasser ça et de sortir vainqueur de ses épreuves. Son palais mental s’est effondré, mais tu l’aideras à le rebâtir, briques par briques. Avant, tu sais qu’il faut soigner son amnésie, il ne servirait à rien de reconstruire sa mémoire si c’est pour qu’elle s’effondre aussitôt fait. Alors, il faut replonger dans ses traumatismes. Tu en es convaincu.

« Je suis sûr que ce Tsoar est encore là, quelque part. Il y a bien quelque chose qui te pousse à ne pas abandonner, non ? Peut-être que c’est cet espoir de retrouver la vie que tu aurais dû avoir ou c’est tout simplement la personne que tu étais et ce courage qui te définissait. » T’essaies de lui redonner espoir comme tu peux. Tu sais que tes mots ne sont pas forcément les mieux choisis. T’es pas toujours le plus doué pour ça. Tu veux en appeler à ce qu’il était avant son accident. Tu veux lui rappeler qu’il est capable de se relever. Et peut-être que ça fonctionne. Il te remercie d’abord, ce n’est toujours pas ce que tu veux entendre, mais tu comprends qu’il est bien plus réceptif à ta proposition de l’aider. Il aurait pu t’envoyer chier mille fois, mais il n’en est rien. C’est bien que lui aussi y croit un peu. Tu ne le lui dis pas à voix haute, mais tu lui es reconnaissant qu’il accepte au moins d’essayer. Tu ne dois pas être le premier à lui proposer une solution, pourtant, tu te dis que toi tu n’abandonneras pas. T’auras la force de toujours trouver une nouvelle idée, de toujours le relever. Jusqu’à ce que tu réussisses ou qu’il abandonne. Tu sais que tu devras trouver le bon équilibre entre le pousser à se dépasser et le soutenir. Tu n’auras pas le droit de douter.

Et enfin, il te donne son accord. Il veut essayer. Il veut connaître ton idée. « Tes amnésies sont un moyen de te protéger. C’est ce qu’a fait ton esprit pour que tu n’aies pas besoin de faire face à ce que tu as vécu. Si tu veux retrouver la mémoire, il faut que tu réussisses à passer au-dessus de ça. Il va falloir que tu me parles de ton accident et de l’effondrement de ton palais mental. Tout ce dont tu te rappelles. Et ensuite, on creusera chaque jour un peu plus. Tu vas devoir te battre contre toi-même, revivre les plus sombres journées de ton existence. Il faut qu’on trouve la clé qui nous permettra de rouvrir les portes de ta mémoire. » Tu ne sais pas si ton discours fait totalement sens. T’as fait au mieux pour exposer ce que tu voulais faire avec lui. Le gros du travail, ce n’est pas toi qui vas le faire, c’est lui. Il va devoir se battre contre lui-même et reprendre chaque parcelle de mémoire qui lui a été volée par les gazzi de la tour Castagniccia.

Tu te dis que c’est peut-être enfin le moment de lui poser la question à laquelle tu penses depuis que tu l’as croisé. Tu lui fais signe de s’asseoir, parce que tu te vois bien faire un premier essai aujourd’hui. Il faut que vous soyez aussi à l’aise que possible. « Qu’est-ce que tu te rappelles de ta noyade ? » Tu le regardes droit dans les yeux. Tu ne veux pas qu’il se détourne alors qu’il a dit qu’il voulait essayer. Il faut qu’il franchisse ce premier pas. « Si tu es d’accord, j’aimerais que tu me racontes tout ce dont tu te souviens. On peut se concentrer sur les sensations, sur ce que tu pensais à ce moment là ou sur tout ce que tu veux. Il va falloir que tu replonges dans cette journée. Je sais que ce que je te demande est inhumain. Je sais que tu ne veux pas en parler, mais j’ai besoin de savoir ce qu’il s’est passé dans ta tête à ce moment-là. Si on arrive à comprendre comment ton palais mental s’est effondré, peut-être que l’on pourra le reconstruire. » Ta voix se meurt. Peut-être que c’est trop violent de lui demander ça comme ça. Seulement, tu ne sais pas toujours montrer de la douceur. Peut-être qu’il a besoin que quelqu’un·e se batte pour lui avec les griffes et les crocs, et ça tu sais faire.
Tsoar Laconica
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(#) Re: Remembrance (Tsoar) Mer 7 Fév - 22:42

Ori te parle de courage, et ton visage s’assombrit. Tu n’es pas courageux. Tu n’es plus ce Flamboyant téméraire et enfiévré capable de se jeter corps et âme dans une tempête ou de danser dans les flammes d’un brasier. Tu n’es plus qu’une ombre, à peine tangible, à peine passible d’aimer. Ori pense que tu n’as pas encore abandonné, mais tu n’es pas certain de te retrouver dans ses mots. Le portrait qu’il dresse, ce n’est plus vraiment toi. Tu veux lui dire qu’il se trompe, mais les mots ne viennent pas. Tu es trop résigné. Pourtant, au plus profond de toi, les flammes des Flamboyants brûlent toujours. Leur amour, leur fureur de vivre, ils te maintiennent encore parmi les vivant·es. Sans eux, peut-être serais-tu déjà mort. Mais tu dois vivre pour eux, tu dois te battre pour eux, si ce n’est pas pour toi. Ils sont la raison pour laquelle tu relèves la tête aujourd’hui pour dire à Ori : « J’accepte d’essayer. » Tu feras de ton mieux, tu te plongeras corps et âme dans cette nouvelle chance que l’on t’octroie ; peut-être la dernière, mais tu auras tout tenté. Tu ne vivras pas dans le regret d’avoir fui.

Ori t’expose ton plan, et tes poings se serrent un peu sous l’effet de l’appréhension. Son idée est beaucoup plus complexe et dangereuse que ce à quoi tu t’attendais. Tu serres les dents, sans rien dire, écoutant attentivement le plan qu’il te propose, mais la peur soudain grandissant en toi. Et en même temps, tout ce qu’il te dit est d’une furieuse justesse. La dissociation comme un rempart pour ne pas se confronter à l’indicible, l’amnésie pour se protéger des douleurs insupportables. On ne te l’avait encore jamais dit en ces termes, quoique tu en avais conscience. Mais ce qu’Ori t’expose, ce n’est pas seulement une théorie de l’esprit, c’est une stratégie de guerre. Une bataille intime, toi contre toi-même. Tu n’es pas certain de pouvoir mener de front ce combat. Et puis la question enfin t’éclate à la gueule, ses yeux plantés dans les siens.

Il te prend de court. Tu t’attendais à beaucoup de choses, sauf à cette question. Tout mais pas ça. T’es tenté de faire soudainement marche arrière, de lui dire que non, c’est trop, que tu ne peux pas. Tu te sens trop faible, les plaies trop à vif pour endurer ça une nouvelle fois. Parce que le plus tragique, c’est que tu te souviens. Dans tes nuits démentes, tu te souviens de tout. Tu n’as rien oublié de ce soir-là, chaque putain de seconde où tu as cru mourir. L’eau, c’est ce qu’iels ont trouvé pour te punir du feu. « Je… » Les mots ne viennent pas, ton esprit refuse la confrontation, se braque, rue. Comme si une marée de goudron s’était figée dans ta trachée. Tu n’as pas les mots pour exprimer l’inexprimable. « Ori, je peux pas. Pas ça… » Dégueulasse aveu de faiblesse. Non, tu ne peux pas, et tu ne pourras sans doute jamais. Tu te sens atrocement lâche. T’as l’impression de tout trahir, tout ce que tu as été, tout ce en quoi tu crois et ce que tu défends. T’as l’impression de trahir les Flamboyants, à reculer ainsi face devant la douleur, là où l’ancien Tsoar n’aurait jamais éprouvé ni la peur, ni l’hésitation. Tu te demandes ce qu’ils penseraient de toi en te voyant, là, terrifié. Si tu as encore ta place parmi eux.

Tu t’assois. Tu fermes les yeux, et de longues secondes s’écoulent ainsi, dans un silence lourd de chagrin. Tu prends une profonde inspiration, cherchant à rassembler en toi ce qu’il te reste de courage, quelque part au fond des tripes. Tu cherches à raviver des souvenirs que tu voudrais pour toujours éteints, toi pourtant si terrifié à l’idée d’oublier. Des flashs te heurtent presque immédiatement, des images horribles, un goût de sel dans la gorge, t’arrachant un mouvement de recul en rouvrant les yeux. T’as soudainement du mal à respirer. « Non, je ne peux pas… » tu répètes, n’osant plus croiser le regard d’Ori, par peur de ce que tu pourrais y lire. La déception, et à travers lui, comme en miroir, ta propre honte. Tes yeux se perdent dans le vague. Tu ne peux pas abandonner, pas maintenant, pas déjà. Tu songes qu’il vaut peut-être mieux commencer par le commencement, avant que tout devienne insupportable. Tu relèves un peu les yeux. « Je me souviens de l’incendie de la tour. » tu commences, la voix mal assurée. « C’est là que tout a commencé. » Le début d’une décennie de douleurs. « C’était une idée qu’on avait depuis longtemps avec les Flamboyants, de foutre le feu à cette tour, pour faire payer aux gazzi le prix de leur arrogance. » T’as la hargne au bord des lèvres. L’espace d’un instant, c’est toi qui parles, le véritable Tsoar, ce fragment de toi qui n’a pas encore disparu. Un sourire fier et triste à la fois érafle un peu tes lèvres. « Je ne regrette rien. » tu ajoutes, et fugitivement, l’ancien toi réapparaît dans tes yeux. « Mais on a été imprudents. » Vous avez nargué les gazzi, au lieu de vous enfuir immédiatement. Iels les ont vues, vos plumes rouges presque embrasées, découpant le ciel nocturne et la fumée de l’incendie. C’est ce qui causa ta perte.

Les souvenirs se déplient lentement et prudemment. Tu tentes de les retrouver dans l’ordre, en chassant les plus douloureux. Pour l’instant, tu n’es pas encore prêt. Alors tu y vas petit à petit. Vient ensuite l’enlèvement, et à nouveau tes yeux se ferment, tes mâchoires se crispent. « Je me souviens qu’il faisait nuit. Qu’iels avaient suivi l’oiseau – tu n’arrives pas à parler de toi à la première personne, comme si tu dissociais – depuis la forêt, parce qu’iels l’avaient reconnu. Je devais rejoindre Zuko dans une auberge, avant qu’iels ne me trouvent. Iels étaient six, je me souviens très bien de leurs visages, des alchimistes je crois. » Les mots défilent et ta voix bute sur chacun d’entre eux. Peu à peu, t’as l’impression de plonger dans un cauchemar dont on ne se réveille jamais. « J’ai… j’ai tenté de crier, de m’échapper, mais… » Et à nouveau, les mots ne viennent plus. Tu enfouis ton visage dans tes mains, incapable d’aller plus loin. Tu sens des sanglots s’étrangler dans ta gorge. T’es épuisé, comme si ces premiers mots t’avaient dérobé toutes tes forces. « Je n’y arrive pas… » C’est une plainte qui vient abîmer tes lèvres. Tu ne pourras pas aller plus loin. Le reste est trop insupportable. Le reste ne se dit pas, ne s’éprouve pas. Il n’y a rien au-delà de l’horizon des évènements.
Ori Gallo
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Specie : inkumboli diable de tasmanie
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Lavoro : passeuse et tatoueuse à Coatlinchàn
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Cuore : mère célibataire, trop occupé
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(#) Re: Remembrance (Tsoar) Lun 4 Mar - 16:13

Tu lis le doute et la peur sur son visage. Tu sais que c’est une épreuve pour lui. La première d’une longue suite. Il faut qu’il accepte de faire face à son traumatisme. Il faut qu’il revive cette journée, encore et encore, jusqu’à ce que son cerveau l’accepte comme quelque chose qui est arrivé. Tu ne sais pas comment tu serais à sa place. Il a failli mourir ce jour-là. Les gazzi l’auraient tué. Iels lui auraient pris la vie et tout ce qu’il était. À la place, iels lui ont volé sa mémoire, sa personnalité, sa force de vie. Iels en ont fait une carcasse vide, juste bonne à se trainer là où il doit aller. Il n’y a plus vraiment grand-chose de vivant en lui. Ses yeux sont éteints, il n’y a plus de sourire, plus de joie et la témérité qui le définissait n’est plus. Un fantôme. Tu vois que ça. Tu sais que tu lui en demandes beaucoup. Pourtant tu crois qu’il faut au moins ça pour qu’il redevienne celui qu’il était. Il faut qu’il se batte contre lui-même, contre ses propres mécanismes d’autodéfenses pour redevenir qui il était. Peut-être que ça ne fonctionnera pas totalement, et ce qu’il a vécu le hantera toujours, mais tu penses que ça pourrait au moins apaiser ses souffrances. Il faut faire face pour avancer. Il faut oser se confronter aux pires jours de sa vie pour se relever. Ses démons le retiennent, ils cherchent à l’enfoncer toujours plus, il faut qu’il se défasse de ses chaines. Il faut qu’il se libère de son traumatisme.

Tu t’attendais à ce qu’il recule, qu’il change d’avis face à ta proposition. Tu ne le quittes pas du regard. Tu restes silencieux, les yeux plongés dans les siens. C’est à lui de faire le dernier pas. Tout est entre ses mains. Tu ne peux pas faire les choses à sa place. Alors tu le regardes et t’essaies de lui donner toute la force que tu as. Tu voudrais qu’il comprenne que tu seras là et que tu ne t’attends pas à ce qu’il puisse tout se souvenir maintenant. Il te dit qu’il ne peut pas et toi tu secoues la tête. Tu le comprends. Qui voudrait se lancer face à ce monstre de sel et de larmes ? Qui voudrait dire à voix haute ce qui le hante chaque jour ? Les gazzi ont détruit sa vie, tu peux l’aider à la reconstruire, seulement s’il accepte de faire le premier pas. Tu restes immobile alors qu’il s’assoit et qu’il ferme les yeux. Il est en conflit interne, et tu préfères rester simple spectateur. Ce que t’espères qu’il osera. Tu voudrais trop réussir à lui rendre cette étincelle de vie que l’eau a éteinte. Ce que t’aimerais revoir ce sourire fier sur son visage. Il t’a toujours impressionné pour sa force. Tu voulais parfois devenir comme lui. Il osait se saisir de ce qu’il voulait et toi tu voulais être pareil. Alors le voir comme ça, il te semble si faible, on a chassé toute sa lumière, tout son feu intérieur. Il ne reste que de petites braises qui manquent de s’envoler à chaque intense. Toi, tu veux retrouver le brasier.

Tu vois qu’il essaie. Tu vois son mouvement de recul et la douleur dans ses yeux. Il ne te regarde plus, il se renferme. Tu voudrais faire quelque chose, mais tu ne peux rien faire d’autres que lui laisser du temps. Il lui faut se replonger dans les horreurs qu’il a subi. Tu as un sourire compatissant et tu restes patient. Il va y arriver, tu en es certain. Il faut au moins qu’un de vous deux aient confiance en lui. Et c’est ton rôle. Tu ne l’abandonneras pas. Tu le pousseras juste ce qu’il faut. Tu veux qu’il fasse le premier pas aujourd’hui, qu’il essaie au moins. Tu ne t’attends pas à ce qu’il te raconte tout dans le détail, seulement tu veux le début. Tu veux qu’il se donne une chance. Et il se lance enfin. C’est décousu, mais c’est un premier effort et tu es tellement fier de lui. Il a fait le premier pas. Il accepte ton aide. T’y vois un signe de sa détermination.

Tu retrouves un peu le Tsoar d’avant lorsqu’il t’explique l’incendie de la Tour. Ils voulaient faire payer les gazzi. Ils voulaient leur faire peur à elleux aussi. Et tu comprends tellement cette envie. Si t’avais la même fascination pour le feu que les Flamboyants, peut-être que tu aurais eu la même idée. Maintenant, il y a tes enfants et tout te semble trop risqué, mais cracher au monde comme ça, ça te parle. Alors tu hoches de la tête et tu le laisses continuer. Il n’entre pas beaucoup dans les détails les plus douloureux. Tu ne lui en tiens pas rigueur. Tu l’écoutes attentivement en essayant déjà de déceler ce qui pourrait bloquer ses souvenirs. Il est tendu. Le Tsoar d’avant disparait pour laisser la place à une boule de peur. Les mâchoires crispées, les yeux fermés, tout en lui rejette cette réalité. Il doit le revoir dans son œil interne. Peut-être qu’il sent encore le goût du sel sur sa langue. Et toi, t’aurais envie de lui dire que c’est bon, qu’il en a dit assez. Mais il ne faut pas. Il faut qu’il repousse ses limites. Toi, tu ne peux que le regarder. Tu comprends qu’il dissocie encore pour se protéger. Il parle de l’oiseau pas de lui. Mais c’est déjà un pas immense qu’il a fait.

Les mots s’étranglent dans sa gorge. Il ne reste que des sanglots. Tu penses qu’il ne pourra pas aller plus loin aujourd’hui. Alors tu te relèves et tu t’avances vers lui. « C’est bon. On arrête là pour aujourd’hui. Iels t’ont dépossédé de tes forces. Iels t’ont pris tellement, mais là, tu es en train de le leur reprendre. » Tu poses une main sur son épaule, te rapproches de lui pour le prendre dans tes bras. Les sanglots secouent son corps. Tu ne te vois que lui apporter du réconfort. Mettre des mots sur ce qu’il a vécu est la première étape. Il faut qu’il arrive à extérioriser tout ça. Tu sais qu’il doit en parler. Mais il faut y aller doucement. Il ne faut pas trop forcer, sinon ça le briserait totalement. « La prochaine fois, on essaiera d’aller un peu plus loin. Aujourd’hui c’est déjà un énorme pas que tu as fait. Tu dois me détester, mais je pense que ça te libèrera de dire au monde ce qu’iels t’ont fait. On le fera à ton rythme, mais tu retrouveras celui que tu étais. » T’as l’espoir que tout ira mieux et tu t’y accroches pour lui.
Tsoar Laconica
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(#) Re: Remembrance (Tsoar) Jeu 7 Mar - 17:00

Tu ne contrôles plus rien. Tu es perdu. Tu revois les bras qui t’ont maintenu, les paroles horribles qui présageaient déjà du carnage, la nuit plus noire qu’aucune autre, le souvenir des Flamboyants que tu étais censé rejoindre et qui ne te reverraient sans doute jamais. C’est une marée noire qui se répand dans ton esprit. Une marée de souvenirs bien trop lucides, bien trop persistants. Tu luttes, mais tout t’échappe, et tes forces s’épuisent peu à peu. Tu prends ta tête entre tes mains, comme si les ongles que tu enfonces dans ton crâne pouvaient chasser les démons à l’intérieur de toi. Mais tes gestes demeurent vains. Lorsque tu relèves un peu les yeux, c’est l’épuisement et le plus parfait des dénuements qu’on peut y lire. Tu n’es plus que l’ombre de toi-même. Les gazzi t’ont tout pris.

« Je me sens si faible… » tu murmures, presque pour toi-même, avant d’enfouir de nouveau ton visage dans tes mains. Les images se rejouent, elles te heurtent, elles te blessent. Tu te sens au bord du gouffre. Pourquoi sont-elles restées si vives, alors que tes amnésies emportent tout, absolument tout au fil du temps ? Des bribes de ton passé t’échappent déjà, des instants passés auprès des Flamboyants, ces moments d’amitié si précieux où Numénor était encore avec vous. Tu sens bien que certaines images t’échappent désormais, et qu’un jour, elles s’effaceront toutes, comme on souffle sur une poussière. Tu oublieras tes amis. Tu oublieras ceux pour qui tu vis encore. Tu voudrais faire promettre à Zuko de te tuer, le jour où tu ne te souviendras plus d’eux, car plus rien ne vaudra la peine d’être vécu en ce monde, tout ne sera plus que douleur. Comment faire promettre une telle chose ? Parce que tu ne veux pas vivre dans une souffrance éternelle. Parce que tu veux mourir dans la dignité et dans l’amitié, et qu’oublier ceux pour qui tu vis serait comme éteindre tous les feux de ton existence. Tu sais que tu lui demanderas, car il serait le plus à même de comprendre. Il ne t’en voudrait pas. Il n’accepterait sans doute jamais, mais il comprendrait, et à contempler ta douleur, peut-être qu’il finirait par abdiquer. Parce que la vie finira par devenir une torture, et qu’on ne peut souhaiter cela à personne.

Une main sur ton épaule, et soudain Ori te prend dans ses bras. Tu te laisses aller à tes pleurs. Tu as l’impression de tout revivre, de tout ressentir à nouveau, jusqu’au sel dans ta gorge, jusqu’au froid dans tes os. Tu t’agrippes dans son dos, comme si tu avais peur qu’il disparaisse lui aussi. Tu ne veux pas finir seul. Tu finis par relever les yeux vers Ori, des yeux délavés, fatigués. Tu essayes au plus profond de toi de lutter contre les souvenirs qui se bousculent, sans grand succès. T’as envie de pleurer encore, mais tu te retiens, dans ces sortes de dignités vaines des cœurs blessés à qui on n’a pas encore arraché le courage. Elle te dit que tu es en train de reprendre ce que les gazzi t’ont volé, et un sourire fugitif et rempli de chagrin naît et meurt sur tes lèvres. Tu n’es pas certain d’arriver à récupérer quoi que ce soit, dépossédé de tout par cette nuit-là. Tu as arrêté de raconter lorsque tu as réentendu dans ta mémoire tes propres cris, lointains, lorsque les gazzi de la tour t’ont enlevé, avant de recevoir ce coup dans la nuque qui t’a fait perdre conscience quelques minutes durant. Suffisamment pour que vous ayez rejoint la mer. Ce son se répercute entre les parois blessées de ton esprit. Tu l’entends, encore et encore, comme un mauvais film enrayé. Ori essaye de te rassurer, elle te dit que tu as progressé, mais tu n’arrives pas à croire à ses mots. Tu te sens impuissant, faible, détruit. Tu n’as pas l’impression d’avoir accompli quoi que ce soit. « Je ne te déteste pas, au contraire. Je dois te remercier. » Comment le détester d’essayer de te sauver ? Vous convenez de vous revoir, et lorsque tu le quittes, un mélange de douleur et de reconnaissance t’étreint le cœur.


Tu te tiens devant la porte de la casetta d’Ori, la main suspendue sur le battant, sans trouver la force de frapper. Tu demeures de longues secondes dans cette position, dépossédé de ta volonté ; parce qu’au fond de toi s’est immiscée un sentiment désormais récurrent, la peur. C’est cette peur qui te retient aujourd’hui de frapper, parce que tu sais ce qui se trouve derrière cette porte. Ce sont les souvenirs, et ils te terrifient. Ce n’est pas la première séance qu’Ori et toi partagez, dans le but de te permettre de retrouver un jour la mémoire en te confrontant à ton passé. À ce jour-là. Plus vous essayez, plus vous vous rapprochez du moment où c’est arrivé. Vous ne vous voyez jamais très longtemps, parce que tu n’as pas beaucoup de force et tu es rapidement dépassé par la situation, rattrapé par la douleur. Mais ces heures que vous accumulez ensemble, au-delà de la souffrance, ravivent peu à peu des choses enfouies, qui ne sont pas seulement terribles. Tu te sens de nouveau maître de ton passé, non pas en retrouvant la mémoire, mais en la perdant moins. Les amnésies du quotidien perdurent, mais tu sens que ton histoire s’ébruite moins, que les instants passé avec Numénor ne t’échappent plus autant qu’avant. Alors vous persévérez, ensemble, et peut-être qu’aujourd’hui sera franchie la plus grande et douloureuse des étapes. Ton poing finit par s’abattre sur la battant. Tu frappes trois coups, avant d’appeler : « Ori ? » et de pousser la porte.
Ori Gallo
Ori Gallo
Pseudo : Seung
Pronoms : elle
Faceclaim : Pia Kristine Cruz
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Crédits : chandelyer
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Specchio : Remembrance (Tsoar) 94e7fd50f4992fd17eb239ac71acca54b9ffd9e5
Specie : inkumboli diable de tasmanie
Età : 28 ans, 12 octobre
Lavoro : passeuse et tatoueuse à Coatlinchàn
Fazione : analogue
Mondo : analogue
Cuore : mère célibataire, trop occupé
Personnage : Classique
Staff

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(#) Re: Remembrance (Tsoar) Ven 3 Mai - 15:28

Tu te détestes pour ce que tu fais endurer à Tsoar, mais tu sais que c’est nécessaire. Tu sais que sans ça, sa mémoire filerait comme une bobine de fil que l’on déroule. Il ne lui restera plus rien de qui il est. D’autres pourront lui rappeler chaque jour ce qu’était sa vie, mais il ne sera plus jamais le même. Tous.tes n’y verraient qu’une coquille vide à qui l’on a tout pris. Et tu te refuses que ça lui arrive. Tu ne te vois pas l’abandonner. Après cette première séance, il y a de nombreuses rencontres. Chaque fois, le Flamboyant parvenait à aller un peu plus loin dans son récit, mais jamais il a réussi à tout te dire. Ces souvenirs-là sont trop vivides et ne le quitteront peut-être jamais. Chaque fois qu’il te raconte, il revit cette journée où tout a basculé. L’incendie de la Tour Castagniccia, et quelques temps après l’enlèvement par les gazzi, puis la noyade. Tu sais qu’il a failli mourir, qu’il est même un peu mort. Tu sais que vous devez continuer. Toujours. Il faut qu’il surpasse ça et tu seras là pour l’aider à chaque instant. Tu ne veux pas le laisser tomber. Tu gardes en toi l’espoir qu’il pourra peut-être un jour devenir passeur comme il le souhaitait et qu’à vous deux, vous parviendrez à retrouver toutes les mémoires oubliées des analogues.

Vous devez vous retrouver aujourd’hui encore. Tu sens que bientôt vous passerez l’une des dernières étapes. Peut-être qu’aujourd’hui, il parviendra à aller au bout. Il a toujours ses amnésies, mais il oublie moins le passé lointain et c’est déjà une petite victoire pour toi. Tu aimerais qu’il n’ait plus du tout de perte de mémoire, mais vous n’en êtes pas encore là. La guérison prend du temps. Il faut vous montrer patients et célébrer chaque petite victoire. Un jour, tout ça sera derrière lui. Les enfants sont avec Asmar et tu as fait de l’ordre dans ta petite casetta. Il y a des ouvrages récupérés à Cittàgazze, ton matériel de tatouage et des dessins d’enfants sur les murs. Tu entends frapper à ta porte et tu te lèves pour accueillir Tsoar. « Entre. »

Vous avancez tous les deux jusqu’à la pièce à vivre. Tu as fait chauffer de l’eau et préparé deux tasses avec des herbes à infuser. Tu n’es pas sûr de toucher à ta boisson, mais ça vous fera à l’un et à l’autre quelque chose auquel se raccrocher. « Tu te sens prêt ? Est-ce que tu as besoin que l’on fasse un peu de méditation avant ou que l’on discute d’autre chose ? » Pas besoin de tergiverser plus que ça, vous savez tous deux pourquoi vous êtes là. Il faut qu’il parle de sa noyade et qu’il arrive enfin à se défaire des gazzi sur sa mémoire. Il faut qu’il se saisisse de ce qu’iels lui ont pris, il faut qu’il se libère de ce cauchemar. Tu as récupéré des livres sur la psychologie et notamment sur les amnésies. Tu n’as pas pu tout comprendre au début, mais il te fallait effectuer des recherches. Ton idée est bonne, mais tu crains tellement que tout ne devienne pire qu’avant. Tu ne voudrais pas que par ta faute il oublie tout. Comment pourrais-tu lui faire face si tu finissais par détruire le peu de mémoire qu’il lui restait ? Tu te sens responsable de lui. Tu voudrais retrouver celui qui se lançait tête la première dans la bataille et tu sais que tu peux l’y aider. Vous avez fait des progrès et il faut continuer.

La casserole est chaude et tu viens verser de l’eau dans les tasses. Tu les laisses posée sur la table alors que tu te réinstalles face à lui. « On commence quand tu veux. J’aimerais qu’on débute au moment où tu t’es rendu compte que tu ne pouvais pas changer de forme. » Tu imagines la panique de ne pas pouvoir prendre cette autre forme, de ne pas être complet. Et tu sais que c’est là que commence tout ce qui le hante le plus. Il faut appuyer là où ça fait mal, chasser les pires moments pour qu’enfin il puisse s’en libérer.
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