Arthur L. Covenant “ Pseudo : solomonsuaire Pronoms : il/iel Faceclaim : jacob bixenman Dialogue : #296c5f Crédits : hel ♥ Messagi : 338 Fragments : 2836 Multicomptes : kafka, simurgh, grimm, nil, eluard, tsoar, nobu Triggers : - Spoiler:
TW joués : sexualité, violence, drogue, suicide, deuil, déréalisation, viol, reptiles
TW évités : transphobie, couteaux
Pronomi : il/he Specchio : Palabres : #296c5f ▻ Arthur
#9093be ▻ Aragon Specie : humain Età : 30 YO Daemon : ARAGON / Alcin des chauves-souris Fazione : noénautes Capacità : survivant Mondo : alterrien Cuore : désœuvré Pseudo : solomonsuaire Pronoms : il/iel Faceclaim : jacob bixenman Dialogue : #296c5f Crédits : hel ♥ Messagi : 338 Fragments : 2836 Multicomptes : kafka, simurgh, grimm, nil, eluard, tsoar, nobu Triggers : - Spoiler:
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TW évités : transphobie, couteaux Pronomi : il/he Specchio : Palabres : #296c5f ▻ Arthur
#9093be ▻ Aragon Specie : humain Età : 30 YO Daemon : ARAGON / Alcin des chauves-souris Fazione : noénautes Capacità : survivant Mondo : alterrien Cuore : désœuvré
| (#) ligne de fuite ― ft. nell Jeu 11 Jan - 13:34
| Un an s’est déjà écoulé depuis ton retour de l’Isola fiamata. Les stigmates sont pourtant vifs comme au premier jour, et si Lone se tenait à distance depuis quelque temps, la tristesse, elle, te colle toujours à la chair. Elle imprime sur ton visage des traits tirés et des airs mélancoliques qui sont devenus ton éternel fardeau. On ne te reconnaît qu’à travers eux, le Covenant chagrin qui hante la Ville Basse comme un fantôme – un revenant. Depuis la disparition de Nino sur le chemin de Cittàspide, tu as resombré dans tes vieux démons, Lone est réapparu et tout est devenu plus compliqué. Tu n’as plus remis les pieds au phare, de peur d’y découvrir les fantômes de votre histoire défaite. Tu n’avais jamais aimé comme à travers lui, et tu ne sais pas si tu aimeras à nouveau. Le deuil te sied parfaitement. C’est dans ces moments-là que tu aimerais avoir auprès de toi tes adelphes. Tu n’as pas vraiment partagé avec elleux ton chagrin, quoique tout le monde en soit témoin. Comme à chaque fois, tu as eu peur, peur de lire dans leurs yeux que tu n’es plus aimé. Et ça te terrorise. Alors ce jour-là, quand tu découvres Nell sur le seuil de ton herboristerie, ton cœur se soulève.
« Te voilà enfin. » tu murmures d’une voix où percent des chagrins. Tu ne saurais plus dire combien de temps tu l’as attendue. Tu avais perdu espoir qu’elle revienne un jour vers toi. Toute une vie de misère vous sépare désormais ; tu as tellement changé, tu ne peux pas lui en vouloir. Et pourtant au fond de toi brûle une petite flamme de rancœur, chargée des espoirs qui sont demeurés vains. Renouer avec les Covenant a été une rude épreuve, car plus rien n’allait de soi. Tu étais tellement emmuré dans la douleur, et elleux tellement démuni·es face à ta tristesse, que les liens ont échoué à se resouder vraiment. En un an, tu as réussi à échanger avec certain·es d’entre elleux, Nicholas t’a accueilli chez Kafka et lui – tu n’es plus capable de t’approcher de la mer, Isabella t’a couvert de tendresse, mais pour d’autres, la distance s’est enlisée. Comme avec Nell. Toi non plus, tu n’as pas franchi le pas. Tu n’es pas revenu vers elle, par peur du rejet, par peur de lire dans ses yeux une forme de déception, celle de ne pas reconnaître le grand frère qu’elle a connu. D’être face à cet autre qui n’est plus qu’une trace de ce qui fut. Tu avais peur, et tu as été lâche.
Tes bras sont chargés de plantes et de fleurs que tu viens d’aller cueillir sur les falaises, et tu entrouvres avec le coude la porte de l’herboristerie, invitant Nell a entrer avant toi. Tu déposes ta cueillette sur l’établi où tu prépares tes onguents et tes bouquets. L’herboristerie n’est pas très grande – il est difficile de se douter que derrière la porte du fond se trouve ta petite distillerie d’ambrume – mais suffisamment pour accueillir plusieurs client·e·xs. Tu lèves enfin les yeux vers ta petite sœur. « Bienvenue chez moi. » tu fais avec un sourire qui n’arrive pas à se défaire de sa mélancolie. Tu tires la chaise de dessous l’établi pour inviter Nell à s’asseoir ; toi, tu t’adosses au comptoir. Une certaine distance demeure entre vous, et un étrange silence s’abat, fait de gêne et de souvenirs, que tu viens rompre quelques secondes plus tard : « Je suis heureux de te voir. J’ai cru que tu ne viendrais jamais. » Tu as détourné ton regard, parce que tu n’as toujours pas le courage de lire dans ses yeux ce qui pourrait t’effondrer.
“ Si tu as cru, destin que je pouvais partir il fallait me donner des ailes. (p. reverdy) |
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