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twin shadow ; hira Zuko Scordato “ Pseudo : Seung Pronoms : elle Faceclaim : gong yoo Dialogue : / Crédits : all souls Messagi : 87 Fragments : 605 Multicomptes : Kassandra, Itha, Ori, Djinn, Ester, Jade, Azur & Pelléas Triggers : - Spoiler:
incendie, noyade, drogue
Pronomi : il Specchio : Palabres : #a71e34 Specie : inkumboli Età : 40 yo Lavoro : faune ; mémorialiste Fazione : analogue Capacità : messager sagittaire Mondo : cittàspide Cuore : flamboyant Personnage : Classique Pseudo : Seung Pronoms : elle Faceclaim : gong yoo Dialogue : / Crédits : all souls Messagi : 87 Fragments : 605 Multicomptes : Kassandra, Itha, Ori, Djinn, Ester, Jade, Azur & Pelléas Triggers : - Spoiler:
incendie, noyade, drogue Pronomi : il Specchio : Palabres : #a71e34 Specie : inkumboli Età : 40 yo Lavoro : faune ; mémorialiste Fazione : analogue Capacità : messager sagittaire Mondo : cittàspide Cuore : flamboyant Personnage : Classique
| (#) twin shadow ; hira Ven 23 Fév - 10:26
| Mélancolie marquée sur ta face, tu te retrouves au cirque de la solitude. C’est devenu un rituel pour toi, tu vas là-bas et tu parles à Numénor. Pour toi, c’est là qu’il repose. Tu ne te sens jamais aussi proche de lui que leur de vos feux ou ici, là où il a rendu son dernier souffle. Il y a bien tes trips sous ayahuasca qui le ramène un tant soit peu à la vie, mais trop souvent, ça tourne au cauchemar et alors il ne reste plus que ta culpabilité écrasante. Ici, là où tout a fini, t’as cette impression de tranquillité. Tout est paisible. Tu veilles sur celleux qui tente le rituel de l’inkumbolo et tu notes les noms de celleux qui n’y survivent pas. Tu tiens les comptes, tu te souviens. Parce que se souvenir de celleux qui ne sont plus, c’est capital. T’y vois une façon de leur redonner vie, de les raccrocher au monde des vivant·es quand bien même iels ne sont plus qu’une âme sans enveloppe charnelle. T’aimes à croire qu’iels sont là tout autour de vous, dans chaque respiration de la nature. La mort n’est qu’un passage, pas une finalité.
Tu te relèves de ton poste, tu vas pouvoir retourner au village. Tu dois voir Hira, vous avez pour projet de composer de la musique pour un conte. Et toi, la musique t’aime bien. Jamais tu ne pourras égaler Hira, il a quelque chose d’éthéré lorsqu’il joue de la musique. Il te transporte et te fait oublier au moins pour quelques instants que tout est sens dessus dessous. T’as un peu moins cette envie de crever qui te prend aux tripes en l’écoutant.
Le trajet est plus rapide si tu prends ton autre forme alors tu t’abandonnes au messager sagittaire. D’un coup ta conscience se tait. Il n’y a plus de pensées incessantes de culpabilité, plus de douleur et de manque. Il ne reste que le plaisir de sentir les feuilles mortes sous tes serres, le vent qui chatouilles tes plumes et les fins rayons de soleil qui percent à peine sous la canopée. Le ciel est paré des couleurs de l’aube. T’aurais envie de t’élancer et de te rapprocher des nuages. Il faut que tu sortes d’abord du couvert des arbres et après tu pourras sentir les courants te porter et détendre tes ailes. Avant tu cours, tu foules la terre. Un peu plus loin, tu tues un petit lézard d’un coup de serres et tu le gobes. Le messager est tellement plus calme que toi. C’est ta vraie nature. Cet oiseau sur échasses qui regarde le monde de ses yeux tristes. Tu voudrais ne plus jamais revenir. Tu serais en paix, là. Il faut qu’on t’arrache au messager, qu’on te redonne ton humanité de force, sinon, tu resterais là pour toujours. Tu ne veux plus de cette vie. Tu ne sais plus subir toujours la responsabilité que tu t’imposes. Mais les Flamboyants sont là. Tu ne dois pas les abandonner. Alors chaque fois, tu luttes contre toi-même. Et tu reviens. Un jour peut-être que tu perdras. Les branches te laissent un peu plus de place et tu t’envoles après avoir pris ton élan. Il y a le vent qui recourbe le bout de tes plumes et la vue d’en haut. Tout te semble si loin. Rien n’est inaccessible, impossible. Tu te laisses planer au gré de l’aquilon. T’embrasses le panorama du regard. Et bientôt tu distingues l’entrée du labyrinthe. Il faut revenir. Reprendre ta peau humaine qui te démange et toute cette douleur qui embrume ton esprit.
Le messager se pose délicatement devant l’entrée béante du labyrinthe et aussitôt tu reprends forme humaine. Tes bras te démangent, t’as déjà envie de repartir, mais Hira compte sur toi. La traversée n’est pas longue, tu en connais le chemin comme ta poche. C’est que tu l’as tant foulé ce labyrinthe. Tu te rappelles encore lorsqu’enfant tu tentais d’en percer les secrets et que tu t’y perdais. Il y avait toujours un·e guetteur·euse pour te ramener au village en un seul morceau. Et maintenant, t’es de celleux qui protège Coatlinchàn. Au fond, tu te dis qu’on ne devrait pas te faire confiance. L’ayahuasca prend chaque fois un peu plus, c’est le fouillis dans ta tête, t’es plus capable de distinguer le réel des illusions. T’as parfois cette impression que les mort·es te hantent, iels sont là tout près. Tu pourrais presque attraper des bouts d’âmes si t’en avais la capacité. Numénor est toujours là, lui. Il guette chacun de tes pas, juge toutes tes décisions et t’as peur de croiser son regard dans les miroirs. T’es sûr que tu y verrais du jugement, de la déception. Tu l’as tué. On aura beau te répéter que ce n’est pas ta faute, qu’il avait choisi de faire le rituel et que ne pas en revenir, ça arrive, ça fait partie des choses, tu peux pas l’accepter. Numénor est mort par ta faute. Tu secoues la tête et tires sur les manches longues de ta veste. Faut pas qu’on voit les griffures que tu t’es encore fait cette nuit au prise avec un cauchemar. Faut pas que t’inquiète Hira.
Et justement, il est là, installer confortablement à une table du petit café du village. Il t’attend. T’espères ne pas avoir été trop long à revenir. T’as perdu la notion du temps là-haut lorsque tu survolais les alentours. Tu voulais te gorger de soleil, ne plus jamais revenir. À la place, tu t’avances jusqu’au conteur et tu t’assois en face de lui. « Hira ! Pardon, j’espère que tu m’as pas trop attendu. » De toute façon, ce qui est fait est fait. Tu souris, toujours de façon mélancolique. Au moins, avec les Flamboyants tu peux te détendre un peu. Il ne faut pas qu’ils voient à travers le masque qui camouflent tes peines, mais avec eux, tu te sens vivant. C’est un mal pour un bien. « J’ai eu une idée en revenant, est-ce qu’on ne pourrait pas utiliser une mélodie de pipeau ou de flûte pour illustrer la découverte de l’animal-mémoire. Je trouve qu’il y a quelque chose de guilleret et de léger à ce moment-là. »
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| | | Hira Allegro “ Pseudo : aries ou lucie Pronoms : elle Faceclaim : riz ahmed Dialogue : #CCCCFF Crédits : avatar ; piscesplace Messagi : 103 Fragments : 849 Multicomptes : sienna ; vanja ; ariel Triggers : - Spoiler:
triggers
Pronomi : il Specchio : Specie : INKOMBULI lorsque les plumes d'encre et de sang se dévoile, lorsque l'air te fait tout ressentir, lorsque l'aile blessée te dit que ça en est assez. Età : 37 ANS. Lavoro : MUSICIEN ET CONTEUR pour tisser les histoires des passeur.euse.xs, pour ne rien oublier. Pour laisser parler les flammes par d'autres moyens. Pour chasser la mort. Fazione : ANALOGUE Capacità : L'âme se divise en deux et dévoile les couleurs du DRACULA PARROT. Mondo : Enfant des flammes et des cendres, tu es de celleux né.e.xs ici. Tu es de ce village niché dans les montagnes : Coatlinchàn à tout jamais. Cuore : Tu l'aimes à t'en damner, à en crever - malgré le sel des disputes, malgré les mots malheureux, vous vous enlacez à vous en damner. Et tu l'as dans la peau Ji-Min. Personnage : Classique Pseudo : aries ou lucie Pronoms : elle Faceclaim : riz ahmed Dialogue : #CCCCFF Crédits : avatar ; piscesplace Messagi : 103 Fragments : 849 Multicomptes : sienna ; vanja ; ariel Triggers : - Spoiler:
triggers Pronomi : il Specchio : Specie : INKOMBULI lorsque les plumes d'encre et de sang se dévoile, lorsque l'air te fait tout ressentir, lorsque l'aile blessée te dit que ça en est assez. Età : 37 ANS. Lavoro : MUSICIEN ET CONTEUR pour tisser les histoires des passeur.euse.xs, pour ne rien oublier. Pour laisser parler les flammes par d'autres moyens. Pour chasser la mort. Fazione : ANALOGUE Capacità : L'âme se divise en deux et dévoile les couleurs du DRACULA PARROT. Mondo : Enfant des flammes et des cendres, tu es de celleux né.e.xs ici. Tu es de ce village niché dans les montagnes : Coatlinchàn à tout jamais. Cuore : Tu l'aimes à t'en damner, à en crever - malgré le sel des disputes, malgré les mots malheureux, vous vous enlacez à vous en damner. Et tu l'as dans la peau Ji-Min. Personnage : Classique
| (#) Re: twin shadow ; hira Lun 4 Mar - 18:53
| TW : Deuil
Malgré toute sa force, malgré le fait qu'il vous ait toujours protégé, tu sens parfois que Zuko est sur le fil du rasoir, qu'il s'enfonce dans le désespoir. C'est un chemin sans retour, une histoire aux accents de tragédie humaine et putain, qu'est-ce que ça te fait mal de le voir comme ça. Alors t'essaies de le distraire de ses idées noirs, de chasser les monstres qui l'attendent dans les ombres. Qui attendent tous les Flamboyants. Comme si les ténèbres froides, implacables devaient tenter de tuer les derniers éclats de lumière, étouffer le feu intérieur. Comme si on n'attendait que ça, que les flammes vacillent, que l'histoire signe son point final.
Mais parfois, t'as peur qu'il vienne pas. T'as peur que ça le bouffe. T'as peur que ça le tue. Et qu'elle l'emporte, cette satané Mort. Qu'elle vous emporte tou.te.xs.
Alors, tu calmes l'appréhension de quelques notes de musique. Tu les joues au ciel, à la terre, mère nourricière dans la clarté du soleil. Tu sifflotes aussi comme pour l'appeler. Comme si le vent pouvait emporter tes prières. Et comme une lueur, tu le vois enfin, à contre soleil, si haut dans le ciel. Qu'il est beau ton adelphe, si majestueux dans ses ailes qui se déploient pour en couvrir le monde. Qu'il est tout dans le bruissement du vent. Mais il se pose déjà et tu ne le quittes pas des yeux, alors que la musique s'accélère, s'élevant dans le village en douceur, en lenteur. Des sourires se tissent alors que l'air se plus entraînant, chantant au fil des tâches des habitant.e.xs. La musique est douce aux oreilles.
Tu t'appuies un peu plus sur la chaise alors que tu le vois arriver. Blafard, il y a comme des ombres dans ses yeux. Des ombres voleuses, tueuses. Des ombres qui trainent et menacent de te prendre tes adelphes. Les mains ont cessées de jouer sur l'instrument, tu reposes bientôt la guitare. « Hira ! Pardon, j’espère que tu m’as pas trop attendu. » , qu'il souffle et tu réponds à son sourire si triste qu'il t'en pique le coeur. Parfois, tu te demandes où est la superbe des Flamboyants. Parfois, tu te demandes si vous n'êtes pas tou.te.xs mort.e.xs ce jour-là, dans le Cirque de la Solitude, avec Numénor. « J’ai eu une idée en revenant, est-ce qu’on ne pourrait pas utiliser une mélodie de pipeau ou de flûte pour illustrer la découverte de l’animal-mémoire. Je trouve qu’il y a quelque chose de guilleret et de léger à ce moment-là. », il commence, se lance, se mouillant. Ton sourire se fait plus grand, plus vivifiant.
Tu hoches la tête avec douceur : " Oui, c'est une bonne idée. Ca pourrait commencer comme ça" Tu siffles un air entraînant, quelques notes qui font s'emballer les oiseaux. Un rire y répond. " Je crois que le ollin approuve. " alors que le vent se lève, se soulève, dérangeant quelques mèches de cheveux. Et puis tu te mords la lèvre un instant et glisse : " Néanmoins, il ne faut pas nier que ça peut être une déchirure, une éternelle blessure. " Et on traîne ses peines, on les sent dans tout son être sans jamais pouvoir s'en défaire. C'est imprimé sur ta rétine après tout : ce corps recroquevillé, sans vie, tenant sa pierre dans ses petits doigts. Et tes larmes qui tombent, qui s'écoulent. Tu ne voulais pas le laisser s'en aller, tu ne voulais pas l'abandonner.
Tu siffles plus doucement, lentement. Comme une chute brutale, fatale qu'on attendait pas. Et tout se tait autour de vous. Tu observes, guettes ses réactions, ses actions. Tu te demandes si tu n'as pas déclenché quelque chose, si tu n'as pas tout foiré. Parce qu'il a beau être fort, il se craquèle sous les yeux qui veulent bien voir, bien y croire. Et ta main - de cette aile blessée, vient chercher la sienne en douceur, l'enveloppant d'une chaleur rassurante, chasseuse de revenant.e.xs. " Je pense qu'il ne faut pas cacher ce qu'on peut perdre. " Faire rêver, c'est bien. Admettre la vérité, c'est autre chose. " Ce qu'on a perdu, ce jour-là. Il ne le voudrait pas. " Numénor vit dans les rayons du soleil. Il s'envole à tire d'aile sur les murs de ta maison. Il est partout et il vit. Tu as juré de le faire vivre. Et non pas de poursuivre ses sourires dans les ombres menteuses, traitresses, enchanteresses.
Mais, Zuko, est-il prêt à cette discussion ? A cette chanson ? Tu n'es pas trop sûr quand tu le vois si éteint, si lointain. |
| | | Zuko Scordato “ Pseudo : Seung Pronoms : elle Faceclaim : gong yoo Dialogue : / Crédits : all souls Messagi : 87 Fragments : 605 Multicomptes : Kassandra, Itha, Ori, Djinn, Ester, Jade, Azur & Pelléas Triggers : - Spoiler:
incendie, noyade, drogue
Pronomi : il Specchio : Palabres : #a71e34 Specie : inkumboli Età : 40 yo Lavoro : faune ; mémorialiste Fazione : analogue Capacità : messager sagittaire Mondo : cittàspide Cuore : flamboyant Personnage : Classique Pseudo : Seung Pronoms : elle Faceclaim : gong yoo Dialogue : / Crédits : all souls Messagi : 87 Fragments : 605 Multicomptes : Kassandra, Itha, Ori, Djinn, Ester, Jade, Azur & Pelléas Triggers : - Spoiler:
incendie, noyade, drogue Pronomi : il Specchio : Palabres : #a71e34 Specie : inkumboli Età : 40 yo Lavoro : faune ; mémorialiste Fazione : analogue Capacità : messager sagittaire Mondo : cittàspide Cuore : flamboyant Personnage : Classique
| (#) Re: twin shadow ; hira Dim 24 Mar - 18:22
| tw mention de self harm
La musique d'Hira est là pour t'accueillir. Tu te guides au son des cordes pincées, du rythme qui s'accélère. Tu sais que tu le retrouveras toujours grâce à ça. Elle te remplit de vie, de cette volonté de ne pas tout laisser tomber. Ça te donne l'impression d'être vivant. Ça te donne de la force. Hira est comme un foyer chaud, une couverture qui t'envelopperait. Il est une raison de vivre parmi d’autre. Mais la musique se tait quand tu arrives sur la place et que tu le rejoins. Elles te manquent aussitôt c’est petites notes de guitare qui te rappellent que tout n’est pas encore perdu. C’est dans ces moments que tu te rends compte que tu as tellement mais que tu ne vois que ce qui ne va pas. Tu ne cesses de faire attention à ce qui te tires vers le bas en oubliant ce qu’il y a de positif. Il y a cette envie de crever au bord des lèvres, et tu ne vois que ça. Tu te détestes pour cette lâcheté. Au bout du compte c’est aux Flamboyants que tu feras le plus de mal. Tu deviendras un fantôme comme Numénor et ils seront hantés par ta mort jusqu’à la fin de leurs jours. Tu dois pas faire ça. Tu peux pas les abandonner. Alors tu luttes chaque jour. Et ça te fait mal, ça t’arrache des grimaces, mais tu le fais pour eux et ça vaut le coup.
Il y a les sourires douloureux. Il sait. Tu peux pas te cacher de tes frères. T'auras beau camoufler tes angoisses comme tu peux, ils verront toujours au travers. Machinalement tu tires un peu sur tes manches. Il y a les griffures sur ta peau que tu ne veux pas qu'il voit. Tu te fais mal pour calmer tes peines. Ça fonctionne jamais vraiment. Ta proposition semble lui plaire et tu te dis que tu vas y arriver. Ce conte, vous arriverez à le terminer et tu en seras fier. Un truc de plus auquel te raccrocher. Il acquiesce et te fait une petite démonstration de ce qu'il imagine. Et toi ça te fait sourire de le voir siffler pour toi. Ça te fait sourire de le voir à l'œuvre et ça marche si bien. Alors tu hoches de la tête. C'est léger, comme le rituel de l'inkumbolo. Ça représente bien ce que ressentent celleux qui en sont sorti‧es vivant‧es. C'est positif et tu as besoin de ça dans ta vie.
Et t'es pas le seul à aimer ce qu'il propose, il y a les oiseaux qui chantent, semblant reprendre les quelques notes. Oui, la mélodie est bien. Le conte sera grandiose. Les enfants aimeront l'écouter et les adultes seront emporté‧es dans leurs souvenirs. Quand tout était plus facile. Hira nuance un peu l'idée. Et tu comprends pourquoi il fait ça, il a raison, tellement raison. Mais ça te serre le cœur, t'as la main qui se crispe sur ta manche. Tu sens les griffures et tu voudrais les gratter. Tu hurles intérieurement. Parce que oui, ça peut être une déchirure. Numénor est mort après tout. Il ne reviendra jamais. Il est mort. Et putain, t'as encore du mal à l'accepter. « Oui… Tu as raison. » Il y en a qui ne reviennent jamais du rituel de l'inkumbolo. Il y a ces noms que tu appris par cœur. Il y a celleux qui meurent. Et il y a leur proche qui les pleurent. C'est pas que du positif. C'est pas léger, c'est pas guilleret. Pas toujours. Tu baisses les yeux sur tes mains. Tu veux pas qu'il voit tes yeux tristes. Tu veux pas qu'il comprenne que ça te prend à la gorge de penser à Numénor.
Il te montre ce qu'il imagine dans cette chute inexorable vers la mort, dans le sommeil de celleux qui ne se réveillent pas. Il y a une finalité que t'as du mal à accepter. Il y a que Numénor dans tes pensées à cet instant. Son visage juvénile qui ne s'illuminera plus, son corps recroquevillé autour de sa pierre. Et toi, ce moment magique teinté de noir, de tristesse, de peur. Je suis désolé Numénor. C'est ce que tu répètes parfois la nuit quand le sommeil ne vient pas. Il y a cette larme qui monte à ton œil gauche, elle glisse sur ta joue. Tu veux pas montrer ta faiblesse alors tu l'essuies du dos de ta main, mais ça te fait mal. Et il y a Hira qui se veut réconfortant. T'as besoin d'en parler à quelqu'un‧e. Hira comprendrait tes peines, mais t'oses jamais parce que tu ne veux pas lui rappeler que Numénor est mort.
« Tu as raison. Il faut le faire pour lui. » Tu ne peux qu'acquiescer avec ta voix rauque. Ta gorge se serre, tu voudrais pleurer, mais tu clignes des yeux pour chasser les larmes. Il faut parler de Numénor. C'est à vous de le faire vivre maintenant. Tu peux pas le laisser tomber dans l'oubli. T'as pas le droit. Même si ça te brise un peu plus le cœur de parler de lui, tu dois le ramener à la vie. « Il me manque. Je crois que je n'apprendrais jamais à vivre sans lui. » Hira le sait certainement, mais le dire ça a quelque chose de libérateur. T'as toujours les yeux baissés sur vos mains, tu veux pas croiser son regard. Tu sais que sinon tu te mettras à pleurer. Et tu veux pas. Tu veux pas te montrer vulnérable comme ça. C'est à toi de les protéger, d'être l'épaule sur laquelle ils peuvent pleurer. « Il faudrait pas que les aschesi aient peur de faire le rituel non plus, mais il faut les mettre en garde. Tout peut disparaître du jour au lendemain. »
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