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+18 Look what you made me do | ft. Mirra
Hyacinth Brennan
Hyacinth Brennan
Pseudo : Musca/Lisa
Pronoms : Elle
Faceclaim : Jack O'Connell
Dialogue : Hyacinth : Mediumpurple / Clíona : DimGray
Crédits : Avatar : étangs noirs​ | signature : Hel
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Multicomptes : Skye Eirhart, Faust Lindbergh & Pelagia Greco
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Pronomi : Il
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Specie : Sorcier · Niveau V
Età : Plus de 200 ans
Lavoro : Tisserand · Ancien absent des combats illégaux, Directeur de la Nef des Fous depuis mai 34
Daemon : Clíona · Une paonne bleue daltonienne
Fazione : Zutique
Capacità : Magie du corps · Particulièrement affiliée au vent
Mondo : Terre · Bercé par le folklore gaélique irlandais
Cuore : Pansexuel et polyamoureux
Personnage : Classique
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(#) +18 Look what you made me do | ft. Mirra Jeu 29 Fév - 15:25

Le long de l’Allée Criarde, aux confins des escaliers aériens, les bars et maisons de passe se retrouvent bordées de quelques salles de spectacle. Outre le Munstrum et sa réputation de toutes les ivresses, des compagnies et des histoires se racontent à voix basse dans ces lieux interdits, où les langues se délient et peignent des portraits politiques sans retenir leurs mots parfois acerbes, souvent mérités. Quelques pièces classiques, sorties droit des mondes disparus, se jouent également par des acteur·rice·s qui selon Hyacinth ne méritent pas ces rôles porté·e·s par les plus grand·e·s. De vulgaires saltimbanques, loin sont les femmes et hommes de jeu comme il les a connu·e·s. Mais c’est pourtant l’un de ces mythes que le sorcier est allé voir ce soir, au bras d’une conquête d’un soir, passablement oubliable outre le décolleté plongeant qui l’a guidé lorsqu’il a posé ses yeux sur elle. Il n’a jamais eu besoin d’être poussé pour se perdre dans les théâtres, les lectures de textes, les récitations de poèmes ; mais il a ces quelques moments de solitude, perdu dans sa culpabilité étrangement réconfortante, où rien ne l’atteint vraiment. Il préfèrerait rester à ne rien faire, miroiter des plans de fin du monde sans plus d’espoir ni d’envie, mais le visage de Mirra trouve toujours le moyen de sortir de ses esprits dans ces exacts moments, il l’imagine avec son air supérieur : Reste pas seul Hyacinth, t’as besoin de voir des gens. Et la simple idée de ce regard suffit à ce qu’il roule les yeux et se retrouve dehors à faire l’effort de se mélanger aux âmes damnées alors qu’il s’en serait passé.

La pièce de ce soir revoit le mythe de Circé ; première sorcière supposée, empoisonneuse de renom, déesse des métamorphoses. Tantôt vue comme une reine, tantôt comme un vrai démon. Une figure qui marque, reste en tête, dans son histoire et ses choix comme dans ce panthéon dysfonctionnel qui l’entoure. Elle est là, sur scène, acteur·rice quelconque, et présence affaiblie par un costume des plus déplorables. Lové dans son siège, Hyacinth roule des yeux. La robe couvre Circé jusqu’à ses pieds, tombe avec une grace inexistante en raison de l’étoffe choisie, drue et manquant cruellement de fluidité. Elle semble emballée dans un sac là où elle devrait avoir l’air de flotter dans les airs. Une myriade de poches et de volants s’enchainent comme dans des escaliers, depuis le décolleté jusqu’à la ceinture tout juste marquée, laissant toute la liberté de mouvement à cellui qui la porte. Mais ce tissu, lourd et sale, par les sept portes des enfers… Il y a chez Hyacinth comme une envie de dérober la robe ratée pour en confectionner une identique avec des tissus qui révèlent la prestance nécessaire au rôle de la grande enchanteresse. Une envie ? Une pulsion. Aux applaudissements, il se penche vers son amante du soir pour lui suggérer une escapade nocturne dans les coulisses, mais l’idée d’un vol en toute discrétion n’enchante pas la belle, bien vite relayée au rôle d’une simple beauté sans cervelle ni aucune légèreté. Abandonnée après quelques baisers volés, il se faufile dans la ruelle et attend, patiemment assis sur les pavés, alors que Clíona le rejoint. « Oh, tu tombes à pic… Tu voudrais pas aller toquer à la fenêtre de Mirra ? Je suis sûr qu’elle voudra bien m’accompagner. Dis-lui que je lui ai trouvé un super modèle de robe, porté par la plus grande sorcière ayant existé, mais qu’on a besoin de s’en emparer si on veut le recopier pour elle. Je l’attends. ».

La paonne s’envole et transmet le message, à la fois désabusée et curieuse de la réponse de la cantatrice ; elle les suivra de loin, perchée sur l’un des toits de l’Allée. Hyacinth, lui, s’est allumé une cigarette, devenant seul petit point incandescent dans la ruelle qui s'assombrit à mesure que la nuit l’enrobe de ses bras. Et il continue d’attendre, persuadé que la sorcière va arriver. Lorsque c’est enfin le moment, il se relève, un sourire au bord des lèvres. « Je t’ai trouvé une robe à pas piquer des hannetons ma belle. Il élève sa main pour saisir la cigarette entre ses doigts et prendre une aspiration avant de venir écraser le morceau de papier contre l’une des pierres au sol, puis s’avance doucement vers Mirra. Hideuse. Vraiment, mais avec un de mes tissus à la place… tu seras une reine à ton prochain concert. Elle est parfaite pour toi, le costume de la plus ancienne de toutes les sorcières, celle qui nous guide un peu toustes, qu’on le veuille ou non, Circé. Avec ça, tu pourras peut-être réussir à le faire, ton clan de survivant·e·s. Il dépose un baiser contre sa joue tout en serrant son bras, murmurant qu’elle est radieuse ce soir. La troupe joue plusieurs soirs de suite, iels ont forcément laissé les costumes à l’intérieur, et elle est partie se saouler dans un bar d’à côté depuis longtemps. Tu viens avec moi ? ». Hyacinth se recule d’un pas, montre d’un doigt l’entrée des artistes et tend sa main vers Mirra, puis il accompagne le tout d’un petit signe de tête et d’un rire, amusé par avance de ce qui se cache derrière les portes closes lorsqu’elles sont traversées en bonne compagnie.


« Et je vis, et voici un cheval pâle ; et celui assis au-dessus de lui, son nom était la Mort, et l’Enfer le suivait. »
Révélation 6:8
Mirra d'Este
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(#) Re: +18 Look what you made me do | ft. Mirra Mar 19 Mar - 17:07

Sa fenêtre ouverte, privilège des insensibles aux fluctuations de température, Mirra parcourt un ouvrage aux feuilles jaunies à la lueur de la lune, les coudes plantés dans la mauvaise pierre de l'embrasure de la fenêtre. Ce n'est pas tant un grimoire qu'un journal, celui de son père qu'elle a peu connu, relatant ses découvertes, ses voyages et ses prophéties d'une écriture difficile à déchiffrer. Lui savait, depuis des siècles, le destin de leur monde, cet Effondrement qui allait tout leur arracher, jusqu'à la vie. Elle cherche, par cette lecture, à comprendre comment il vivait avec ce poids, avec ce secret. Comment il a pu, malgré cette impuissance, donner vie si près de la fin, faire venir au monde Mirra. Quel type d'espoir faut-il pour ça ?

Une de ses mains vient caresser son abdomen, comme souvent désormais, en quête d'une réponse intérieure. La rencontre avec sa cousine sorcière lui prouve que la magie est possible, peut-être, même pour ses enfants. Elle lui rappelle aussi qu'il n'y a rien de nécessaire à prendre le risque, que le clan des Dolomites vit, à travers Spriggan. La D'Este ne peut plus se cacher derrière des excuses de transmission, des préoccupations de lignées ou de pouvoir. Il ne lui reste que son désir profond, personnel, d'avoir ou non un enfant. Et la question de l'espoir.

Cesti est absent, et la cantatrice ne fait donc pas attention au bruit d'ailes qui approche, jusqu'à ce que Cliona arrive jusqu'à son visage, la forçant à reculer précipitamment pour ne pas se prendre le paon, et lui laisser la fenêtre en perchoir. "Oh, j'étais perdue dans mes pensées, mes excuses. Hyacinth ?" Sa première pensée est de s'inquiéter pour lui, la deuxième est de se demander : dans quoi s'est-il fourré encore. Elle le connait assez pour que, en écoutant son daemon, elle classe vite l'urgence dans la deuxième catégorie. "Je m'habille et je le rejoins, merci pour ce vol."

Il est un peu gonflé, tout de même ; Cittàgazze n'est pas si grande qu'il n'aurait pas pu venir la prévenir lui-même. Leurs daemons ne sont pas des messager.ère‧xs, et Cesti pépierait de colère si Mirra le réduisait à ce rôle. Abandonnant son ouvrage, elle se glisse dans une robe moulante - qu'il lui a taillé, bien entendu -, s'arme de ses poisons et couteaux habituels et prend la direction des escaliers, sans s'inquiéter de l'heure. Dans ce quartier, personne n'osera la toucher.

Lorsqu'elle arrive, le sorcier l'embarque tout de suite dans une de ses histoires habituelles, et elle croise les bras sur sa poitrine, camouflant son sourire d'habituée sous un vernis d'exaspération (qui n'est pas totalement feinte). "Hyacinth, as-tu abusé d'une substance quelconque ce soir ?" Elle lui retourne sa bise (trois, s'il vous plait), claque sa langue contre son palais devant ce honteux compliment destiné à la faire céder et à flatter son propre égo de tisserand. "Donc, comme cette robe est hideuse, tu as pensé à moi." Il vit depuis trop longtemps, bien plus qu'elle, auprès des humain‧e‧xs, il devrait savoir que certaines phrases ne sont pas à prononcer auprès de femmes susceptibles. Mirra comprise. "La robe de la plus ancienne sorcière. J'ai de nouveaux cheveux blancs, c'est ça ?"

Comme la maternité, le vieillissement est un de ses questionnements de plus en plus pressant, mais si elle rabroue Hyacinth, il n'y a aucune méchanceté derrière ses piques. Simplement un fossé d'immortalité, et la pose de limites à leur prochaine escapade, car bien sûr qu'elle va l'accompagner, mais pas sans grogner au préalable. Elle est italienne, tout de même.

Rejetant ses cheveux en arrière, jouant la coquette et la dame de haute société jusqu'au bout de son rôle, elle lui offre sa main, d'une poigne ferme toutefois qui trahit leur origine commune, entre dans les lieux comme si elle y avait sa place (en tant qu'artiste, elle l'a, et sûrement qu'en tant que cantatrice, elle s'est déja produite dans ce théâtre, avant de connaitre la gloire actuelle et les salles de la Ville Haute).

"Je veux de la soie. Et une doublure en coton égyptien, ou le plus approchant. Il faut que les pandémoniques les plus endurci‧e‧xs tombent amoureux‧ses de moi au premier regard, tu m'entends ?" Sa voix n'est pas son seul atout, la zutique le sait, et en joue. Si il faut voler les leurs, autant que cela serve ses espionnages futurs.
Hyacinth Brennan
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(#) Re: +18 Look what you made me do | ft. Mirra Mar 26 Mar - 17:10

Baignée de toute son arrogance habituelle, à aucun moment ce soir le sorcier avait-il imaginé pouvoir froisser l’égo de la cantatrice. Pourtant, il n’avait pas fait attention comme à son habitude ; il n’avait pas pesé chacun de ses mots, chacun de ses gestes. Il avait décidé de laisser la séduction auprès de l’amante écervelée qu’il avait laissée derrière, ne gardant comme manteau que l’acerbe et la moquerie. Il faisait donc sens, finalement, que Mirra s’engouffre là où il ne s’y attendait pas, là où la maladresse était venue s’échouer si tant est qu’on prenait le temps de venir la quérir. La langue claquant contre son palais en écho à celle de la Zutique avant lui, Hyacinth secoue la tête brièvement de quelques à-coups vifs et resserre un peu plus sa main contre le bras de Mirra. « Oh, enfin, tu fais de bien tristes raccourcis. Je n’ai pas pensé à toi car j’ai vu quelque chose d’hideux, évidemment. J’ai pensé à toi car tu es celle qui me vient en tête quand je réfléchis à ce qui est capable d’accompagner mes tissus pour définitivement transformer l’hideux en merveilleux. La main glisse et les doigts courent contre les siens, se rattrapent comme ils le peuvent devant la susceptibilité et les frustrations évidentes. Et tu sais parfaitement que tu es magnifique, peu importe ton âge. »

Hyacinth esquisse un sourire et libère Mirra, pour aller frôler sa joue de son index. Il n’avait pas réalisé, que sous ses mots anodins pour n’importe quel·le sorcier·ère, la douleur s’éveille peut-être pour Mirra. Car les sacrifices lui ont tout pris, tout volé, et c’est ainsi qu’il doit peut-être se forcer à la regarder : tout aussi déchue que lui, perdue dans cette part humaine que ni elle ni lui n’accepte vraiment, tandis que la quasi immortalité oscille entre rêve et fardeau. « Je suis désolé si j’ai été maladroit. Tu sais que je ne voulais pas. ». Les excuses s’échappent, elles qui sont souvent rares pour Hyacinth, et il change bien vite de sujet pour aller découvrir ensemble les coulisses. Derrière la porte s’enchaînent quelques couloirs sombres à la décoration douteuse de dessins et de costumes rapiécés, soit-disant historiques ou peut-être “collector”. Hyacinth tire la main que Mirra lui tend jusqu’au creux de son coude, duquel il mène la grande dame à la manière d’un guide en terre connue, alors pourtant qu’elle a sûrement foulé ces sols bien plus de fois que lui.

Iels passent devant plusieurs portes, tout juste entrouvertes, qui ne montrent rien d’intéressant. C’est en arrivant au bout du couloir, proche de la scène, que la magie se dévoile et que les costumes de la troupe se dessinent enfin. « Bien sûr que tu auras de la soie. Mais on trouvera autre chose que le coton égyptien ; je comprends ce qui t’attire, mais tu mérites mieux que du linge de maison sur le dos. ». Il l’abandonne quelques secondes, le temps de s’approcher de la robe qu’il convoite et de l’ôter du portant où elle se trouvait auprès de ses jumelles. Mirra continue de parler, place ses pions, et Hyacinth revient à ses côtés, armé. Il se place derrière elle, la robe devant sa silhouette, et il glisse la tête de Mirra entre le cintre et le décolleté de la robe, comme pour donner l’illusion qu’elle la porte déjà. De quelques pressions de ses bras qui entourent Mirra, il l’oriente pour faire face au grand miroir plein pied qui se trouvait fort heureusement juste à côté d’elleux. « Imagine-là fluide, qui épouse toutes tes formes et glisse jusqu’à tes pieds comme si tes jambes étaient interminables. Crois-moi, il n’y a pas que les pandémoniques qui seront amoureux·ses de toi. ». Petit visage à la manière d’un démon sur son épaule, Hyacinth regarde le reflet de Mirra dans la glace. Il place ses mains sur ses hanches, tire le tissu pour qu’il vienne se marier avec les vêtements qu’elle porte actuellement sur elle.

« Qu’est-ce que tu penses d’un peu de dentelles qui remontent sur tes clavicules ? Juste un peu. Avec un caraco en velours en plus… Et je ne parle pas de lingerie mais bien d’une veste courte. Mets ce qui te fait envie comme lingerie, je ne vais certainement pas venir te donner des conseils pour ça. En parlant d’elles, Hyacinth avait frôlé les clavicules de Mirra en retenant de trop plonger ses doigts jusque dans son décolleté. Tu as vu toutes les poches, tous les recoins… C’est la coupe qui m’a plu. Tu as une idée de la teinture que tu voudrais ? Et surtout, tu as un·e couturier·ère ; ou souhaites-tu exploiter mes faibles talents dans ce domaine-là en plus de mes tissus ? ». Pour elle, il accepterait. Pour d’autres, ce serait hors de question. Mais l’idée de devoir passer des heures pendu aux jambes de Mirra, à repiquer ses ourlets en manquant de frôler sa peau de son aiguille, le séduisait suffisamment pour accepter, si elle le lui demandait. Il lui devait bien cela, pour excuser ses attitudes gauches, à la limite de la négligence lorsque l’on est celui qui demande pourtant une faveur et une aventure.


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(#) Re: +18 Look what you made me do | ft. Mirra Jeu 25 Avr - 14:38

Il est probable que, derrière cet élan caractériel d’un ego piqué au vif, se cache une envie d’être rassurée, complimentée. Hyacinth, beau joueur, s’y plie et y met les formes, obligeant Mirra à céder dans un sourire et un soupir. Elle ne sait pas rester en colère, pas contre lui, pas sur ces sujets. Les insécurités sont à conserver pour les nuits de solitude, pas pour les escapades secrètes dont Hyacinth est le maitre. « Tu sais comment te rattraper, flatteur. » C’est même pour cela qu’elle a été étonné de ses premières paroles, habituée à l’entendre minauder, badiner et plaisanter à toute heure, sans que cela ne sonne faux. Malgré ses entourloupes et ses sourires, Hyacinth est pour elle quelqu’un d’honnête.

Elle accepte son geste, presse sa joue contre ses doigts. Leurs contacts sont doux et elle manque de tendresse – bien moins que lui qui se perd dans tous les draps du monde pour rechercher une étreinte disparue ; elle n’a pas le cœur de lui refuser sa peau à son tour, pas alors qu’il s’excuse si joliment. Une fois ce moment scellé entre elleux, la suite devient plus simple, chacun‧e‧x reprend son rôle : le trouble-fête et la diva, sous-estimé‧e‧xs par leurs adversaires, adeptes des costumes et des déguisements, que parfois iels ne semblent plus savoir enlever.

Mirra fait ses demandes, et Hyacinth fait la conversation. Un couple plus qu’ordinaire, en balade amoureuse, voilà l’image qu’iels ont décidé de transmettre. Toutefois, Mirra se prend toujours trop au jeu, et elle fait la moue quand il parle de linge trop simple. « C’est pourtant ce qu’il y a de plus confortable sur la peau, plus que la main d’un homme. Je peux m’endormir dedans, ou faire d’autres choses. » Elle lui décoche une belle œillade, avant qu’il ne l’abandonne pour ses costumes, et elle sourit plus franchement. Il rajeunit dans son élément, il s’adoucit aussi. Le poids du chagrin lâche ses épaules et elle s’abandonne à ses doigts pour que le moment se prolonge autant que possible.  

Ses mots la font frissonner, elle ne doute pas qu’il s’en rende compte, proche comme il est. Ce n’est pas le genre à regarder ses modèles à distance, à estimer froidement, non, il touche, il pétrit, et Mirra en est toujours ravie. Dans ce miroir un peu piqué, elle observa leurs deux silhouettes, leurs regards se croisent un long moment, avant qu’elle ne le brise d’un ton léger, le ventre contracté. « Des jambes interminables, tu dis ? Dans ce cas, il faudrait une fente cachée, qui ne se révèle qu’aux audacieux‧ses. » De la main, elle vient effleurer le haut d’une de ses cuisses. Il n’y a rien de meilleur que de révéler sa peau dans une fausse erreur et de constater l’effet qu’elle peut faire, lorsque le timing est bon.

Il effleure sa gorge et Mirra ferme les yeux une seconde. S’il venait à l’interroger, elle mentirait. Ce n’est pas un trouble, c’est de la réflexion, celle de cet ensemble de matières riches dont il la pare en paroles. « Et si je ne porte rien ? » Non, avec cette tenue, le résultat serait indécent et elle ne souhaite pas devenir vulgaire. « Un corset, peut-être. » De quoi accentuer un peu plus ses formes, accompagner les désirs de Hyacinth.

Elle s’appuie plus franchement contre lui, quitte à tomber s’il recule, respire profondément pour accentuer ce qu’elle sait être son atout.  « Je te fais confiance Hyacinth : dans quelle couleur me veux-tu ? » Avant qu’il ne puisse lui répondre, des bruits de pas les interrompe. « Vite, viens. » Elle connait mieux les lieux quand l’adrénaline d’être découverte s’en mêle, et sa main toujours dans la sienne, Mirra guide Hyacinth vers les loges des artistes. A cette heure, nulle âme qui vive, mais un capharnaüm total de perruques, vêtements et accessoires jonchant le sol d’une pièce exigüe où l’on tient à peine debout. La sorcière manque trébucher, comique avec sa tenue toujours suspendue à son ceintre autour du cou, Hyacinth à ses trousses. A deux, iels manquent de place dans cette cachette, et leur posture – et l’absurde de leur aventure – forcent Mirra à se cacher la bouche d’une main pour ne pas rire. « Quelles aventures illicites je vis avec toi, très cher. » Le désir s’amoindrit dans sa voix, remplacé par la tendresse qu’elle lui porte, à cet ami compliqué qui, comme elle, doit porter sa part de noirceur. « Ca me rappelle des souvenirs. Tu ne m’avais pas amené des fleurs dans les loges, lors d’une de mes représentations ? J’en ai toujours le ruban. » Des fleurs, et puis, une fois seul‧e‧xs, du plaisir.
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(#) Re: +18 Look what you made me do | ft. Mirra Mer 1 Mai - 16:35

Dans le reflet du miroir où leurs deux silhouettes se mêlent, il y a quelque chose hors du temps. Des souvenirs, des espoirs, une impression de déjà vu comme une envie de voir plus encore. Hyacinth regarde tantôt la Mirra devant ses yeux, tantôt celle sous ses doigts, et oscille entre ce qu’il imagine dans la glace et ce qui est dans la réalité. Le jeu continue de flirter avec cette même limite du réel et du fantasme, faisant sourire le sorcier en réponse au rictus de la cantatrice. « En vérité, j’aimerai te trouver du coton egyptien… Mais dans ce monde il est introuvable. Je ne connais personne qui en ait ramené d’ailleurs, pas même moi, ou du moins pas suffisamment. Et je ne suis pas certain que la plante de laquelle les mailles puissent être filées ait été récoltée jusqu’ici. Je pourrais aller voir aux Jardins botaniques pour toi. Mais je ne veux pas t’offrir des espoirs que je ne saurais combler ; ce n’est pas dans mon habitude. ».

De frissons en frissons, les mains de Hyacinth glissent sur le tissu, pinçant tantôt vers les hanches, tantôt plus haut ou plus bas. Il imagine les coutures, mais surtout les dessins à tisser, les dentelles qui s’ajoutent, et cette fente cachée suggérée en idée comme une révélation. De ses yeux il suit évidemment les doigts de Mirra venir frôler sa jambe, remonter le long de sa cuisse, et le tisserand s’empresse de poser sa main sur la sienne, refermant la fente ainsi créée. « Tu veux qu’elle soit pour les braves et les audacieux·ses ou plutôt pour les imprudent·e·s ? Avec toutes les poches, tous les poisons que tu peux cacher çà et là, cette fente est plus mortelle que n’importe quel autre pli dans ce projet de robe. Cache-là, avant qu’elle ne me tue moi aussi. ». Mais en seule réponse, elle parle de son corps nu, de corset, et l’imaginaire de Hyacinth s’évade dans des fantasmes qu’il tait, puisqu’elle sait très bien qu’ils se sont immiscés dans son esprit. Et c’est alors le corps de Mirra tout entier qui s’appuie contre lui, s’échoue à la manière d’une muse qui s’allonge et se tord pour être peinte plus belle encore que sur ses dernières représentations. Tantôt muse ou nymphe, Mirra se plonge contre le torse de Hyacinth dont le souffle se coupe un instant alors qu’il se lèche les lèvres en retenant par les hanches la sorcière afin qu’elle ne tombe pas. Et tandis qu’il s’apprête à lui répondre de sa voix langoureuse à ses provocations, un bruit sourd de pas interrompt le moment, ce qui le fait pester et souffler. Se laissant attraper par le bout des doigts, il suit Mirra dans sa course pour les mener jusqu’une loge minuscule, semant sur leur chemin mille indices de leur passage. Il n’y a rien de discret dans ce duo qui a du mal à se retenir de rire. Hyacinth, l’index porté sur la bouche, intime à Mirra de se taire alors qu’elle cache ses lèvres toute entières derrière sa main.

Il se rapproche d’elle, pour la coller un peu plus, feignant ce besoin de protéger leur couverture, et plonge ses yeux dans les siens. Ils ont le goût du souvenir et du passé, la force des grands contes et des morales dont on se nourrit. Ils brûlent aussi d’une passion et d’un désir qui a toujours séduit le sorcier, ne s’en est jamais caché, et ne peut définitivement pas le faire dans cette pièce exiguë où chaque parcelle de son corps se trouve collée contre Mirra. « Ne fais pas comme si ça t’était inconnu, ou pire, désagréable. Forcé de s’avancer pour ne pas tomber, Hyacinth se retient d’un bras qu’il plaque contre le plafond. Ah oui ? J’ai bien dû le faire en effet, une, deux, peut-être trois fois. Mais ma mémoire me joue des tours. Il va falloir que tu m’aides à me souvenir de quelle représentation tu parles. Dans un mouvement lent et langoureux, il vient déposer un baiser dans le cou de la sorcière, juste au-dessus de sa clavicule droite. Quelle robe, quel tissu portais-tu ce soir-là ? De quelle couleur était ce ruban, que tu as si précieusement gardé ? Avec les mêmes gestes, il change de côté, embrasse la clavicule jumelle d’une tendresse identique. Peut-être que c’est de cette même couleur-là que je devrais tisser ta prochaine robe… Ou, comme tu l’as dit, et si tu ne portais rien ? Et si, tout cela n’était qu’une belle excuse, mais que c’est de mes mains qu’il faudrait que je t’habille ? ». Il retire le cintre autour de son cou dans un petit rire, laissant tomber un peu de son haut pour dénuder un morceau d’épaule et choir le tissu qui est resté pendu entre elleux trop longtemps, glissant ses doigts sous ses cuisses pour attraper l’une de ses jambes et la porter à lui. Puis son autre main monte contre ses lèvres. « Attention, tu as l’interdiction de crier ou de geindre, on ne voudrait pas se faire repérer. Puis Hyacinth descend sa main contre son sein. Un corset serait en effet plus que parfait. ». Aussi délicatement que possible dans leurs positions arquées par le manque de place, il la pousse contre un mur, saisit sa deuxième cuisse et la porte contre lui, ayant de son côté lui-même les jambes pliées afin de tenir debout autant que faire se peut dans cette minuscule pièce. En la soulevant ainsi contre lui, déposant quelques baisers dans son cou, il finit par faire remonter ses bras contre son dos. « N’es-tu pas un petit peu apeurée qu’iels nous trouvent ici ? Ou est-ce que t’excite autant que moi ? ». Et les bruits se rapprochent, des ombres se dessinent et dansent sous le pas de la porte qui renferme les deux sorcier·ère·s, forçant Hyacinth à poser sa paume sur la bouche de Mirra pour faire taire jusqu’à son souffle. Des voix s’élèvent, murmurent que ce qu’il cherche ne devrait pas se trouver là, dans cette loge mais qu’iels peuvent essayer de l’ouvrir malgré tout. La poignée se tourne, mais la porte ne cède pas. D’une main tendue, Hyacinth concentre sa magie en un vent fort mais silencieux qui retient la porte comme si elle était fermée. Devant le constat, les voix alors se retirent et annoncent comme une victoire qu’elles ont trouvé ailleurs ce qu’elles cherchaient et peuvent partir à présent, puis les pas s’éloignent. « Putain… on ne vit pas que des aventures illicites toi et moi, on vit de véritables challenges, c’en est presque frustrant. ». Sa main quitte la cantatrice,  libère les lèvres pulpeuses prêtes à être dévorées, et alors que Hyacinth approche son visage pour en faire ainsi, ses mains viennent dénuder un peu plus l’épaule déjà exposées, faire tomber des morceaux de vêtements, si tant bien est que Mirra le laisse faire ; à moins qu’elle ne décide d’ajouter un challenge de plus à cette soirée de tensions déjà trop cruelles.


« Et je vis, et voici un cheval pâle ; et celui assis au-dessus de lui, son nom était la Mort, et l’Enfer le suivait. »
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Mirra d'Este
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(#) Re: +18 Look what you made me do | ft. Mirra Ven 28 Juin - 18:18

Il n’est rien de meilleur que des amours contrariés, lorsque les élans doivent patienter ou s’éclipser, se faire discrets. La tension qui traverse Hyacinth, Mirra l’a provoquée, attisée, et son soupir de frustration lorsqu’iels se font interrompre a le goût des meilleurs fruits. Collée à lui dans cette pièce exiguë, elle surjoue, bien décidée à tirer ce fil jusqu’où le tisserand décidera de l’arrêter. À le sentir contre elle, il partage ses idées pour la soirée… et toute l’espièglerie, toute la tendresse qu’elle peut lui porter ne peut pas éteindre l’incendie qu’il allume en elle.

A son reproche, elle sourit plus franchement, restant silencieuse, obéissant à son ordre préalable. Non, elle ne peut pas mentir, et ni sa respiration saccadée ni le cambrement de son dos ne le lui permettent. Sans magie, elle a trouvé dans le secret, dans les cachettes et les sournoiseries, l’adrénaline qui lui est autrement interdite. Levant le menton pour lui donner tout accès à sa gorge, elle soupire à ses questions : « C’était une interprétation de Carmen, il y a quinze ans… » Elle tressaille à son baiser, à ses paroles, lui le méchant qui ne sait pas se taire alors qu’iels doivent être discret‧es. Baissant encore d’un ton, la voix rouée par sa présence, elle lui décoche un regard flambant. « Le ruban était bleu. Bleu de mer… c’était l’hiver, et je n’ai jamais retrouvé mon manteau. » Perdu, dans l’océan de costumes sur lesquels iels avaient passé la nuit, le corps réchauffé par bien plus agréable que toute fourrure et doublure qui soit.

Déshabillée peu à peu, Mirra sent la chaleur l’envahir, se laisse manipulée avec grâce, pendue à ses lèvres traitresses qui l’excitent autant que ses gestes. Hyacinth est le plus beau des parleurs, capable de damner quiconque quand il le souhaite, et dangereux ; si dangereux dans la précision de ses mots, de ses mains qui la soulèvent sans une once d’hésitation, sans flancher. Ainsi plaquée contre lui, la dissidente est sans défense, incapable même de se déhancher, alors qu’elle voudrait – Il la veut silencieuse et elle entrouvre les lèvres dans un gémissement silencieux, énonçant son prénom avec ferveur lorsqu’il la touche.
Bientôt, elle est juchée sur ses hanches, retenue par un pauvre mur et sa force de sorcier. On pourrait la croire prisonnière ; mais dans cette posture, elle a tôt fait de serrer à son tour les cuisses, de lui rappeler qu’elle aussi a assez de force pour les renverser, assez de force pour accepter cette étreinte. Sur ce plan, iels sont égaux.

Elle ne retient pas un coup de bassin quand il mentionne leurs éventuel‧les poursuivant‧es et lui adresse un regard de reproche de l’avoir ainsi cernée et mise à nue. Son silence est celui de leur jeu, qu’il escalade en la baillonnant, la laissant pantelante, les yeux fermés et le ventre en feu. Qu’iels s’en aillent, par tous les esprits… et lorsqu’elle sent le vent se lever dans la loge, un immense sourire vient se coller à la paume de Hyacinth, une hilarité totale de le savoir en train d’utiliser ces pouvoirs ainsi, comme un adolescent.

Le danger passe mais sa main reste et elle prend une grande inspiration quand il la relâche enfin, la gorge soulevée, tremblante dans son désir réprimé. « Tu te fais plus impatient, si ceci est un challenge pour toi. » Agrippant ses cheveux d’une main, elle retient quelques instants le sorcier, chuchotant contre ses lèvres : « N’avons-nous pas toute la nuit ? » Mais elle n’a pas le coeur ni le mental pour le réfréner plus longtemps, et lorsqu’il l’embrasse, elle lui répond de toutes ses forces, l’aidant à baisser sa robe jusqu’à ses hanches, venant tirer sur sa chemise pour découvrir à son tour son torse qu’elle parcoure de ses doigts, des pectoraux à son duvet de ventre, puis plus bas, glissant une main entre eux et poussant un soupir de soulagement. « Prends (moi) tes mesures, Hyacinth. Ou j’irais me faire habiller ailleurs. »

Des menaces en l’air, qu’elle accompagne d’un premier tour de main, glissant dans son pantalon, les yeux pétillants de défi : la comblera-t-il là, contre ce mur ? Ou veut-il que la soirée s’éternise, ailleurs ?
Hyacinth Brennan
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(#) Re: +18 Look what you made me do | ft. Mirra Mer 3 Juil - 16:46

tw : sexe

Ce moment où une situation glisse entre les doigts, comme des milliers de grains de sable impossibles à retenir, est celui que Hyacinth préfère. Il pare d’imprévu ses gestes, fait parfois glapir ses fantasmes en leur offrant quelques secondes de vie ; alors pourtant que tout ne tient qu’à un fil, à cet instant où le cours des choses trébuche. Une cheville qui se tord dans une course folle, un coup de vent qui brouille la vue l’espace d’une seconde, une tête qui se tourne pour mieux entendre un appel que l’on pensait pour nous. Un souvenir qui s’immisce dans notre esprit, celui du bleu d’un ruban qui appelle à ce qu’on le dénoue, encore et encore, et dévoile un peu plus de pulsions, d’envie et d’excitation ; faisant oublier la motivation première d’une simple discussion, excuse à l'ennui pour le teinter de quelques échanges politiques et débats artistiques.
L’adrénaline s’installe lentement dans la petite loge aux allures de simple placard, grimpe comme si elle se hissait sur le haut d’une échelle, nonchalante à ondoyer des hanches avec charme. Chancelante, encore invisible, elle éveille les battements du cœur qui s’accélèrent innocemment, pour commencer, inondent quelque peu la gorge de Hyacinth de vapeurs chaudes résultant de son souffle qui se hâte, forçant sa langue à s’extirper puis venir se balader. Éminemment la seule raison valable pour laquelle les baisers discrets se multiplient, en quête d’une peau à mordre ou à lécher.

Les mains du tisserand sur le dessous des cuisses de Mirra se resserrent, il enfonce ses doigts dans sa peau et son muscle avec fermeté avant de faire couler ses mains jusqu’à ses fesses, sentir le rebord de la dentelle de son sous-vêtement mais se retient. Il remonte les mains sur son dos, s’offrant la frustration délibérée de ne pas céder ; et lorsqu’il sent la sorcière forcer elle-même sur ses cuisses pour sceller l’étreinte, retenir son corps en lévitation contre le mur, Hyacinth sourit. Elle le veut autant qu’il la désire, ses gestes qui trahissent ses convoitises ne mentent pas. Et son coup de bassin, ample et faussement vexé, confirme qu’il n’y a plus de fuite à cette nuit qui, fortifiée de quelques tremblements, offre la promesse d’une guerre gorgée de cris et des débris d’un champ de bataille.

Hyacinth laisse tomber ses doigts qui muselaient sa belle, s’arrêtant avec délice longuement sur la pulpe des lèvres de Mirra, avant de libérer sa bouche. Il l’écoute, boit ses paroles et ses sous-entendus, se laisse malmener dans la façon qu’elle a de l’immobiliser brièvement, et lorsqu’il l’embrasse, ses doigts tisseurs de soie retrouvent le corps de sa reine déchue. Tirent sur sa robe, tirent sur sa peau qui se dévoile, s’attardent à remonter sur un sein mis à nu pour l’englober au creux de sa paume et ne laisser qu’un pouce taquin venir chatouiller son téton. Hyacinth sent ses mains à elle qui explorent elles aussi son torse, font sauter quelques boutons de chemise, jusqu’à ces doigts aventureux qui se fraient quelques passages interdits, descendent faisant alors monter l’exaltation dans une exquise contradiction et un soupir qui s’apparente à un râle alors qu’il sent ses phalanges venir contre sa peau la plus sensible de toute.

« Ouuuuh, terrifiant. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire si je ne peux plus t’habiller… Il va falloir que je me concentre et fasse disparaître tous ces vêtements, encore et encore, pour compenser. ». Quittant sa poitrine, la main de Hyacinth (la seconde est occupée à une toute autre affaire sous les jupons qui se trémoussent) s’échappe et vient fusionner avec la gorge de Mirra, épouser son cou et d’une pression du pouce, relever son menton pour faire venir sa tête en arrière et offrir ainsi tout un chemin libéré pour la bouche du zutique qui dévale, s’emballe, enchaîne les baisers qui dégringolent lentement de centimètres en centimètres. « Fais-toi habiller où tu veux, ce sera dans tous les cas mes tissus qui seront sur ta peau, tu as de trop bons goûts pour choisir autre chose. Et puis, c’est te déshabiller qui m’intéresse bien plus que te vêtir. ». Hyacinth se plie alors quelque peu sur ses genoux, ôtant la main de Mirra de tous les secrets qu’elle venait de découvrir, à regret, mais permettant à ses lèvres de venir lécher et sucer sa poitrine avec fièvre et envie, mordiller son mamelon tout juste durci par l’atmosphère de stupre qui ne cache plus ses silences. Hyacinth gémit, expire fortement dans des bruits de succions et profite de sa position abaissée pour venir saisir sous ses bras un peu plus fortement les cuisses de Mirra qui se retrouve davantage élevée au-dessus de lui.

« Je n’ai jamais fait l’amour sur scène, ce serait un beau fantasme de faire craquer les planches de cette façon… Mais il faut bien s’assurer que l’on puisse sortir d’abord. Si tu cries et que personne ne vient, ça ne peut que vouloir dire qu’iels sont parti·e·s. Alors je veux t’entendre crier. Je veux t’entendre jouir. Et si l’on nous trouve, on s’occupera d’elleux à ce moment-là. ». En forçant sur sa prise, il décale de quelques pas Mirra pour rejoindre l’angle de la petite pièce et la plaquer de nouveau contre le mur, offrir ainsi à l’une de ses jambes la possibilité de s'appuyer contre un meuble ; et Hyacinth ne se gêne pas pour resserrer les jambes de la cantatrice, tirer aussitôt sur son sous-vêtement pour le faire tomber au sol et soulever l'une de ses cuisses afin d’inciter la sorcière à suivre ce mouvement rondement anticipé, écartant un peu plus ses genoux l’un de l’autre.

Il immisce entre les lèvres pulpeuses de l’amante deux de ses doigts, venant jouer avec sa langue et ses papilles, alors qu’il dévore des yeux successivement son regard, sa poitrine, et sa robe qui tient toujours autour de ses hanches ; puis lorsqu’il ressort ses doigts humides et chauds, il abaisse sa main et vient la déposer entre ses cuisses désormais nues, chercher du bout des doigts les lèvres de son sexe qu’il caresse avec tendresse. Il accompagne quelques frêles et timides mouvements de ses phalanges d’une armée de nouveaux baisers qui s’échouent sur ses seins. Et le moment revient, celui où il sent par les contractions de son bassin, la dureté de sa poitrine qui vrombit sous les battements, le désir qui monte encore un peu ; et la pression qui vient inévitablement plaquer son propre sexe contre le tissu de son pantalon toujours boutonné, devenant presque douleur. Hyacinth dépose un genou à terre, offrant un peu de répit à ses jambes qui faiblissent, s'accroupit en glissant des baisers le long du ventre du Mirra tout en regardant au mieux le visage de la sorcière et les expressions qui l’animent. En même temps, il insère doucement, affectueusement, un puis deux de ses doigts à l’intérieur du sexe brûlant d’ardeur vers lequel sa bouche ne cesse de se rapprocher. Lorsqu’elle l’atteint enfin, le visage de Hyacinth disparaît sous les tissus froissés de la robe de Mirra. Puis alors que la langue du sorcier s’extrait de sa cachette pour venir lécher la vulve et le clitoris devant lui, il ponctue quelques-uns de ses gestes par une menace en l’air, en miroir de celle prononcée par Mirra quelques minutes plus tôt, la voix étouffé sous les frou-frous de sa robe : « Fais très attention à toi. Plus tu cries, moins je resterais doux comme ça. ». Et il ferme les yeux en continuant de la dévorer, jusqu’à ce qu’elle le supplie d’arrêter - ou de continuer, plus fort.


« Et je vis, et voici un cheval pâle ; et celui assis au-dessus de lui, son nom était la Mort, et l’Enfer le suivait. »
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(#) Re: +18 Look what you made me do | ft. Mirra Jeu 22 Aoû - 13:29

Elle a eu, et continue d'avoir, de nombreux.ses amant.es, une litanie de visages et de corps que le temps a plus ou moins effacé. Les jeux de l'amour ne lui sont plus étrangers, ni ceux de la jouissance. Pourtant Hyacinth fait partie des rares vers qui elle revient, et pour plus que leur amitié partagée, leur espèce commune. Il a assez de vigueur pour elle, assez d'audace et de perfidie pour l'amener toujours plus loin, pour oser lui déplaire ou la faire patienter, tendue, de tortueuses minutes de plus sur le fil du plaisir.

Ce soir ne fait pas exception et Mirra est son mannequin, malléable selon ses souhaits. Leurs corps se connaissent et elle lui fait totalement confiance, se déshabillant au fur et à mesure qu'il la guide, lâchant des soupirs de plus en plus audibles à ses caresses, à la force qu'il met pour la plaquer au mur. La voix de la cantatrice reste chaude, son accent se fait plus lourd alors qu'il touche ses seins avec autant de doigté, car elle ne peut être en reste de ses taquineries. "Et si je mettais d'autres tissus que les tiens... tu viendrais me les enlever où que je sois ?" L'idée lui plait, et celle de coucher sur scène encore plus, la faisant pousser un gémissement sonore - c'est peut-être aussi les doigts de Hyacinth qui lui tirent ce plaisir si abrupt qu'elle en tremble. "Pour m'entendre jouir, il va falloir me faire jouir, mon ami." Non qu'il ne soit pas en bonne voie, venant la toucher ainsi, agenouillé entre ses cuisses.

Mirra bascule la tête en arrière, ferme les yeux pour que seules les sensations la guident, ses hanches répondant aux avances du sorcier sur une cadence qu'iels connaissent bien. Ses doigts en elle allument un feu auquel elle ne peut que répondre, déjà mouillée par leur conversation et ces préliminaires. Chacun de ses gestes vient caresser les parties les plus sensibles de sa vulve, il a ce qu'il faut de souplesse dans le poignet pour que ses vas et viens soient justes et fulgurants. Lorsqu'il s'abaisse enfin, venant ajouter sa langue au reste, elle souffle un "Hyacinth !" plaintif. Sa demande la trouble encore plus ; elle se retrouve partagée entre le désir d'être violemment prise, et celui de lui donner du fil à retordre, lui qui veut entendre sa voix.

Les ondes de plaisir qui lui parcourent le corps, traversant ses jambes pour revenir en son centre, s'étioler dans sa poitrine, lui faire glisser aux cils de minces larmes, otent à Mirra son choix, alors qu'elle s'empale sur ses doigts, agrippant d'une main ses cheveux pour le maintenir contre elle dans une première jouissance presque à vif. Son cri est sans apprêts, long, équivoque, et la sorcière, alors que Hyacinth, fidèle à ses paroles, la travaille plus profondément, se met à chanter. "Encore, oui, là, juste là - Hyacinth, je - prends-moi, je te veux -" Une litanie plus douce que les chants qu'elle a l'habitude de claironner devant un public, dont le volume toutefois va grandissant.


Si iels devaient être retrouvés ce soir, ce serait déja fait, mais le théatre reste vide - à moins que les voyeur.euse.xs se contentent de sa musique, muet.te.xs derrière la porte.
Hyacinth Brennan
Hyacinth Brennan
Pseudo : Musca/Lisa
Pronoms : Elle
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Dialogue : Hyacinth : Mediumpurple / Clíona : DimGray
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Specie : Sorcier · Niveau V
Età : Plus de 200 ans
Lavoro : Tisserand · Ancien absent des combats illégaux, Directeur de la Nef des Fous depuis mai 34
Daemon : Clíona · Une paonne bleue daltonienne
Fazione : Zutique
Capacità : Magie du corps · Particulièrement affiliée au vent
Mondo : Terre · Bercé par le folklore gaélique irlandais
Cuore : Pansexuel et polyamoureux
Personnage : Classique
Sorcier

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(#) Re: +18 Look what you made me do | ft. Mirra Mer 13 Nov - 13:51

tw : sexe

Il brûle. Il se consume. Le sorcier s'échappe de son corps un instant, ne répondant pas même aux provocations de la cantatrice, concentré sur ses désirs qu'il ne pense qu'à assouvir, plus proche de l'animal que de l'homme tandis qu'il pose sur sa peau claire ses yeux et ses mains. Mais bien sûr, qu'il viendrait où qu'elle soit pour lui ôter tous les tissus du monde ; et bien sûr qu'il va la faire jouir.

Alors qu'il se relève, Hyacinth a sur le visage ce sourire satisfait et détestable. Il remonte lentement, forçant sur ses jambes dont il cache la faiblesse, sentant son sexe emprisonné et si tendu qu'il en a du mal à plier l'aine pour se remettre debout, puis passe son doigt sur sa bouche, léchant ses babines et laissant apparaître ses dents. Il laisse le temps se déposer entre elleux comme une torture, savourant ce contrôle en s'éloignant d'un premier pas en direction de la porte. « Dis-le encore. ». Il élève son menton en continuant de reculer, puis il ôte le premier bouton de son pantalon et y glisse une main en libérant enfin un peu de pression. La loge est si petite qu'en deux pas, il peut déjà sentir la poignée de la porte derrière lui tandis qu'il tend la main, ourler son poignet pour l'ouvrir, ne se souciant désormais ni du bruit ni de la discrétion. Il n'y a plus qu'elleux deux, seul·e·s dans ce monde de soupirs et de souffles qui s'emmêlent et qu'il attend de retrouver avec trop de hâte.

La porte désormais ouverte, Hyacinth retire entièrement son pantalon et son sous-vêtement, sa main encercle son sexe et commence des va et vient alors qu'il sent sa tête tomber sur un côté, sa bouche s'entrouvrir, et ses yeux se perdre sur toutes les courbes que Mirra lui offre. « A mon tour de crier. Viens, ce serait dommage que je me fasse venir sans ton aide. ». Puis il se penche, un simple pas en avant, et en tendant le bras il peut tout juste saisir la cheville de Mirra qui reposait encore contre un meuble. Il l'agrippe avec une pointe de violence - de celle qui titille les fantasmes sans détruire le plaisir -, la tire jusqu'à lui dans une force décuplée, et réceptionne la sorcière entre ses bras, une cuisse relevée plus qu'il n'en faut, manquant de la faire tomber. Mais la position lui importe peu, ce qu'il veut c'est sentir sa chaleur et sa chair entre ses doigts alors qu'il resserre sa poigne sur ses hanches, ses fesses, son dos ; où qu'il soit, puisqu'il s'en moque bien, du moment qu'il fait fusionner leurs peaux. Il se contente de la saisir, l'attraper, la soulever, et tenter de décoller maladroitement en allant en arrière, retrouver la scène, et finir par chuter et s'échouer sur les planches dans un bruit de fracas qui semble douloureux mais ne surpasse pas celui du désir qui s'échappe de ses pores. Deux corps empêtrés, entremêlés, presque confondus.

Leurs cascades, s'apparentant à la ferveur de celles d'une eau torrentielle, finissent par faire que Mirra se retrouve sur lui, dans un califourchon maladroit, alors qu'il la prend contre lui et se retourne pour l'allonger. La dominer, toujours un peu plus ; bien qu'il lui réclame presque de le faire jouir. En l'embrassant avec passion, il se redresse pour s'appuyer sur ses genoux, il fait glisser une des cuisses de la belle pour qu'elle aille presque jusqu'à frôler sa joue. Enfin d'une main derrière son dos, Hyacinth soulève Mirra pour qu'elle se cambre, et dans un mouvement qui n'a de tendre que son ardeur, il la pénètre et savoure la chaleur qui l'envahi. Ses à coups s'accélèrent petit à petit, se font plus forts, une main sur le ventre de Mirra et l'autre tenant ses hanches, il la fait venir à lui, encore et encore, tout en s'évadant et laissant tomber sa tête en arrière sous le plaisir. « Putain, Mirra - putain, put- ». Avec un·e sorcier·ère, la force et la violence se décuple toujours plus qu'avec un·e partenaire humain·e, alors il ne se retient pas particulièrement, ne cherche pas à être doux comme il le pourrait, comme ce peut aussi être agréable. Là, ce qu'il veut c'est de la force, de la brutalité, juste un peu de fureur pour s'évader du stress du quotidien car il n'y a bien que cela qui lui apaise l'esprit. Il la tire jusqu'à lui à nouveau, changeant la position, et étant désormais presque assis sur ses talons, Mirra le surplombe cette fois mais c'est encore lui qui contrôle la majorité des mouvements. Dans cette position, les pénétrations se font plus rapides, saccadées sous les respirations de Hyacinth qui s'emballe, car il aime l'entendre gémir, mais quand la fatigue de l'instant le saisit, il ralentit et murmure à son oreille alors qu'il la serre dans ses bras et lui embrasse le cou : « Regarde autour de nous. On est tellement beaux toi et moi qu'on pourrait remplir cette salle de curieux·euses, putain. Qu'iels nous regardent. ».

Hyacinth s'éloigne alors doucement de Mirra. Instant furtif d'un peu de tendresse, tandis qu'il la regarde, la désire, et lui murmure T'es si belle en parcourant sa poitrine de ses mains, glissant son pouce entre ses lèvres. Il sait la jouissance se rapprocher, qu'iels vont continuer de se délecter de leurs ébats, mais il sourit à l'idée qu'il lui reste encore de longues minutes avant que l'orgasme ne vienne estomper le plaisir et qu'il ne doive se retirer pour ne pas risquer qu'un·e petit·e sorcier·ère ne lui courre entre les pattes d'ici quelques années, lui qui n'en a jamais voulu même avec Dana.


« Et je vis, et voici un cheval pâle ; et celui assis au-dessus de lui, son nom était la Mort, et l’Enfer le suivait. »
Révélation 6:8
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