Anouk est une amie. Une des rares qui restent. Contre vent & marées. Contre tempêtes et orages. D'abord attaché‧e‧s par la force des choses à te recoudre une énième plaie, ensuite devenu‧e‧s ami‧e‧s par la répétition des évènements, tu as fini par apprécier ta compagne au-delà des soins sur ton corps sans cesse éprouvé, réprouvé. Tu as fini par voir, en elle, une précieuse amie.

Et là où tes repères s'effondrent, ne laissant que le froid sur ton âme, tu es content de la retrouver. Au moins, il te reste Anouk. Au moins, elle, elle restera. Elle te survivra. Un petit sourire s'étire. Tu sais que t'es moche à faire peur : " Bonjour Anouk. Comment tu vas ce matin ? " Les cernes sont violacées, récentes et évidentes. Le coeur est en bandoulière mal habile.

Avec une douceur rare, tu souffles : " Tu as besoin que je t'accompagne au marché, c'est bien ça ? " Tu t'es glissé dans une tenue civile, quittant le noir et le rouge écarlate de ta cape. Il ne reste que les deux épées au flanc ainsi que la simplicité d'un corps grand, massif, sec. Au fond, t'as conscience d'avoir légèrement maigri. " Tu tombes bien, j'avais quelques courses à y faire. " De quoi dormir d'un sommeil sans rêve, d'un sommeil réparateur et voleur.

Tu lui proposes ton bras pour qu'elle y glisse le sien, pour marcher côte à côte. " Que dis-tu d'y aller ? " Tu proposes, invites alors que vous descendez dans la basse ville, rejoignez le marché où mille et une merveille se mêle. Tu es plus lent qu'à ton habitude, gêné par les plaies récentes dans ton dos. " Tu y cherches quelque chose de particulier ? " Tu demandes, curieux. Tu n'imagines pas Anouk dans cet environnement. Toi qui a plus eu l'habitude de la voir évolue dans les couloirs du Capitello, plutôt que dans les étales où sorcier‧e‧xs et vautours de tous les jours vendent et marchandent leurs biens.

Le membre 'Vanja Anckarswärd' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

---

'donjon ambrumes' :

Le marché des ambrumes. Endroit où elle n'aime pas tout particulièrement aller et où elle ne sent pas très à l'aise, mais parfois, Anouk n'a pas le choix. Certes, l'hôpital fournit beaucoup de concoctions diverses, sauf que certain•es patient•es veulent des spécifications qu'elle n'a pas cœur à refuser. Elle est aussi connue parmi ses voisin•es pour soigner sur demande, alors elle a toujours un stock chez elle. Ses adelphes lui ont aussi demandé de faire des courses, et elle n'a pas pu refuser. Refuser n'est pas dans ses habitudes. Elle a tout de même demandé à Vanja de l'accompagner afin de se rassurer et parce que cela fait un moment qu'iels ne se sont pas vu•es. Un deux en un. Un deux en trois en réalité, juge-t-elle, lorsqu'il apparaît devant elle. Quelque chose ne va pas. Elle le voit dans son aura. Elle ne peut pas vraiment le partager par contre. « Quelque chose ne va pas ? » ose-t-elle demander, cela se voit dans sa façon de marcher, elle est aide-soignante depuis assez longtemps pour avoir un œil expert sur ceci. Elle le connait assez pour savoir qu'il a tendance à être blessé. Pas besoin de son aura au final. Elle opine ensuite de la tête, iels peuvent y aller. Enfin, s'il s'en sent capable. « Mes adelphes m'ont donné une liste. » Liste qui va les faire se promener un peu partout, elle ne sait pas trop si c'est une bonne idée tout compte fait avec l'état dans lequel il est. « J'ai aussi quelques achats, surtout pour des soins. » Aucun message là-dedans, elle peut juste en rajouter au besoin. Elle a déjà commencé à évaluer en réalité avec ce qu'elle peut voir pour commencer à le faire. Peut-être un arrêt dans une boulangerie ou autre endroit qui pourrait lui faire envie. Bottine se met à marcher devant elleux, s'arrêtant pour lire un tract qui est tombé d'un mur qui en est recouvert. Des poèmes y sont affichés, d'un mouvement dont elle n'a jamais entendu parler.

Le membre 'Anouk Lewis' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

---

'donjon ambrumes' :

Anouk a toujours été un coeur tendre. Plus dévouée aux autres qu'à elle-même. Plus habituée à recoudre, soigner, apaiser celleux dans le besoin qu'à courir sa propre vie. Tu sais bien comme elle est. L'amitié s'est tissée ainsi après tout. Mais parfois, tu as l'impression qu'elle s'oublie, qu'elle mériterait mieux. Tu as l'impression qu'à trop donner, elle s'abandonne. Peut-être qu'elle passe un peu à côté de sa vie. Peut-être qu'elle est heureuse ainsi mais tu aimerais aussi qu'elle soit un peu plus égoïste. Et comme dotée d'une pré-science, Anouk a toujours su percer ta carapace, sentir les émotions qui même, à toi-même, t'échappent. A sa question, t'es pas vraiment surpris. T'en échappes un léger sourire : " Tu as toujours su mieux que moi quand ça allait pas. Ca va de cet instant où tu lui jures que tu peux encore te battre et qu'elle te pousse à t'asseoir à celui-là où le coeur est éclaté, explosé sur la psyché. Je dors mal. Très mal. " Des rêves où les fantasmes laissent les draps moites et la bile au bord des lèvres. Des cauchemars où tu la tues, où on la tue et tu peux rien faire. Des mots accusateurs, tueurs de Skye qui ricochent. Et cette sensation infernale de tout perdre.

A la liste que ses adelphes ont donnés, tu tournes les yeux vers Anouk. " Iels veulent quoi ? " Pas d'un ton plus haut que l'autre, juste une demande pour l'aider. " Oui, bien sûr, pour les soins. Tu veux des plantes, des potions j'imagine ? " Tu commentes et Freyja volette autour de vous, accompagnant vos pas.

Tu observes la daemon avec un sourire alors qu'elle marche devant vous. " Je crois qu'on en a jamais vraiment parlés mais tes adelphes, iels vont bien ? Je me souviens que tu t'es beaucoup occupée d'elleux depuis l'Effondrement. " Depuis vos vies brisées. " Je ne sais plus si je t'en ai déjà parlé aussi mais j'ai trois grandes soeurs aussi. Tu avais, précise Freyja un peu plus haut que vous. Oui, j'avais. " Un peu d'amertume sur le bord de ta langue. " Elles me manquent mais ça ne doit pas être, non plus, facile pour toi. " Tu ne sais si c'est la fatigue ou la présence très douce, très rassurante d'Anouk qui te pousse à t'ouvrir, à accueillir les peines, à rouvrir les plaies. A sentir les nouvelles si vives, si violentes, si brûlantes.

Et vous empruntez une ruelle et soudain, tu es subjugué, avalé par les effluves de l'encens. Tu restes longtemps happé, avalé avant de revenir à la réalité. Lentement, tu récupères la cendre en fronçant les sourcils : " Iels ont encore inventés un truc. J'en prends un peu pour le ramener à l'Universita. "

Le membre 'Vanja Anckarswärd' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

---

'donjon ambrumes' :