TW crise de manque, mention de torture

Tes doigts tremblent sur la partition, égarant des taches d’encre entre les portées. Tu serres la mâchoire, te concentres, mais ta main ne répond qu’à demi, les muscles endoloris par le manque qui répand son fiel dans tes veines. La douleur est la seule sensation à réveiller encore tes membres glacés. Elle est tout ce qui persiste quand l’ambrume est chassée. La douleur dans la tête, dans le corps, dans chaque putain de muscle qui réclame sa dose. Tes doigts tracent les notes entre les tremblements, la musique prend forme sous tes mains maladroites. Mais tu te sens faible, si faible. Tu fermes les yeux, ton poing se serre sur ton stylo. Tu n’es que le fantôme de toi-même, pris·e dans une lutte permanente pour ne pas céder, pour ne pas mourir. Tu te bats contre toi-même à coup d’enclair et de persévérance, guidé·e par l’amour de Skye, mais la douleur est permanente. L’envie de mourir ne peut pas être anesthésiée, encore moins après les horreurs de la prison, qui se rejouent en toi et déjouent ton courage. Tu gardes de lourdes séquelles psychologiques de l’enfermement, et des traces physiques que le temps peine à estomper. Une part de toi a été anéantie durant ces longs jours qui avaient tout d’une ultime captivité, façonnés dans la solitude et dans le manque.

T’as promis d’essayer, à Skye, à Imago. Alors t’endures, tu serres les dents, tu tentes de contrôler les tremblements. Il serait si facile de céder, la délivrance est si proche. Mais t’as tellement peur de la perdre, elle qui a habité ton âme chaque seconde de ton enfermement. T’as tellement peur de la perdre, comme quand tu as cru mourir dans les geôles de la Cattedrale Sant’Ambroggio. T’as tellement peur de la perdre que tu pourrais endurer toutes les horreurs pour vivre un jour de plus auprès d’elle. T’as cru que tu ne t’en relèverais pas, t’as cru que tu ne la reverrais jamais, et cette conscience désespérée était plus douloureuse encore que celle, plus sourde, d’être au bord de la mort. La quitter était comme une première exécution. Parmi tous les scénarios qui ont hanté ton enfermement, tu pensais qu’on te livrerait aux solmènes, et tu t’imaginais déjà endurer les pires tortures, de celles qui nous font avouer n’importe quoi. Ta plus grande terreur est ainsi devenue de rester en vie suffisamment longtemps pour subir ça, mais tu devais survivre un jour de plus, chaque jour, pour la retrouver elle.

Tu savais, au plus profond de toi, que sa quête était vaine. Alors tu ne l’attendais plus, te perdant dans des prières que tu n’avais plus prononcées depuis des années, dans le secret de ta cellule, comme un ultime sursaut de foi avant de mourir. Tu redessinais son visage dans ton esprit, de peur de l’oublier dans tes derniers instants. Puis le chef de la garde est venu te massacrer, il t’as brisé les os, il a fait gicler ton sang dans toute la cellule, ce sang qui a fini par sécher et changer la geôle en une sorte de charnier. Et il t’a interdit de la revoir. Alors c’est le désespoir qui a enserré ton cœur, et la peur terrible, noire, obsédante, que les monstres soient en danger. Tu t’es muré·e dans un silence de fin de vie, à peine entrecoupé par les gémissements des crises de manque. C’est la potion d’enclair qui t’a sauvé. Lorsque Skye est revenue constater ton état, tu n’étais pas conscient·e, tu ne te souviens de rien. Puis le Cardinal t’a délivré·e, tout en te faisant promettre plusieurs choses : demander pardon à l’Autorité, revenir dans le giron de la foi, et te sevrer – et, il te l’a glissé plus tard, jouer à nouveau de l’orgue à la cathédrale.

Skye te rejoint dans la chambre, où tu as installé ton petit orgue. Tu lui adresses un sourire où se lisent la fatigue et l’épreuve, mais aussi l’amour. « Je… » T’as un peu de mal à parler. « J’ai composé un nouveau te deum pour Imago.  » Tu lui montres tes partitions, où les portées sont noircies de petites pattes de mouche imprécises, qui ne lui parlent sans doute pas mais dont tu es très fier·ère. Tu n’avais plus composé quoi que ce soit depuis longtemps. Tes mains s’égarent sur les touches, et quelques notes viennent enlacer le silence, douces et tristes à la fois, habitées d’un insurmontable chagrin et pourtant étonnamment délicates. « Ce sera plus joli sur l’orgue de la Cattedrale… » tu confesses, si peu sûr·e de toi lorsque tu partages tes morceaux – tout comme tes masques, même si tu ne dévoiles pas cette fragilité. Tu relèves les yeux vers elle, des yeux dans lesquels s’est glissée une tendresse si sincère, et tu te redresses. Doucement, tu viens la prendre et la serrer dans tes bras, puis avec plus d’ardeur, alors que tu lui glisses cet aveu : « Cette fois-ci, je vais y arriver. » Tu voudrais lui promettre, mais tu n’en crois pas un mot. Tu es déjà au bord du gouffre, au bord de l’absence. Au bord de ces douleurs impardonnables qui feraient rompre tous les serments. Tes mains tremblent un peu dans son dos. La sueur sur ton front trahit la difficulté, la douleur, tout comme tes dents qui se serrent par moments quand le manque pulse plus fort. « Je vais y arriver… » tu répètes pour t’en convaincre toi-même.

Elle lae regarde, silencieuse. Le dos sculpté dans ses muscles amaigris par son passage en prison est pourtant droit et fort, plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Mais Simurgh a cette résilience en ellui, qui lae maintient debout sans flancher alors que tout s’abat pourtant sur ses épaules. Et Skye est là tout contre sa chair, pour lae soutenir, l’aider à avancer sans être retenu·e par des bribes du passé qui lae maintiennent à terre. Cet amour, qu’elle n’a que pour ellui, est peut-être aussi l’une des raisons de cette force. Les mains croisées sur son bas-ventre à sentir ses respirations gonfler son abdomen et chatouiller son pouce, elle sourit en avançant près d’ellui avec toujours l’amertume qui lui reste sur la langue depuis sa libération. Elle en veut encore au Monde d’avoir essayer de lae terrasser. Elle en veut à Vanja d’avoir marqué sa peau et son âme de cicatrices qui ne partiront peut-être jamais, malgré ses phalanges douces qui viennent caresser la chair et chasser les malheurs. Elle s’en veut, à elle, de ne pas l’avoir mieux protégé·e. A ellui, aussi, d’avoir couru tant de risques à poursuivre la mort dans sa quête éternelle dont iel ne sait se détacher. Comme elle voudrait qu’iel cesse, comme ses promesses le murmure, ces mots auxquels pourtant elle croit dur comme fer car Skye sait que, avec encore un peu de temps, Simurgh aura cette vie au plus profond d’ellui qui pulsera, qui surpassera tout le reste.

Iel est comme un poème qu’elle aurait voulu écrire ; rempli d’amour et de courage, de tendresse et de violence, parfois cachés derrière des figures de styles habiles et mystérieuses que seuls les cœurs purs savent déchiffrer. Mais lorsqu’on s’approche d’ellui, que l’on passe ses doigts contre la page fraîche de ses vers… iel est bouleversant et prodigieux. Exceptionnel. Et on voudrait qu’iel soit sien·ne.

En arrivant à sa hauteur, Skye frôle la nuque de Simurgh de sa main, caresse le derrière de son cou tendrement. « C’est une bonne chose, je suis certaine que Eluard sera ravi de voir que tu prends ses demandes à cœur. Tu me le joues ? ». Ses yeux s’évadent à peine une seconde sur la partition qu’elle ne sait pas lire, cette langue-là lui est inconnue ; mais elle sent comme quelque chose qui l’attire. Pourtant ses pupilles se posent plutôt sur les mains de Simurgh, regardent les minuscules os de ses doigts danser, puis elle ferme les yeux en ressentant à travers cette parole des sens toute la mélancolie du Te Deum. Cornelius a grimpé en silence sur le côté de l’orgue, se tient juste à côté de la partition, et il secoue lentement la tête au rythme des notes. « Partout où ce sera joué, ce sera incroyable puisque cela vient de toi. », elle répond d’une voix basse, alors qu’elle se penche en avant et s’abaisse contre Simurgh. Venant de son dos, elle dépose son visage à côté du sien, sur son épaule, et enveloppe tout son corps de ses deux bras pour lae serrer, fort. Un baiser s’échappe sur le cou, la joue, puis elle relâche son étreinte qui a duré un rien de temps pour se perdre dans ses yeux, et lae regarder car Simurgh commence à bouger, se relever. L’attirant à elle, Skye glisse ses mains contre ses bras et se laisse prendre, comme un animal blessé : sa tête tombe contre ellui, ses bras aussi, c’est Simurgh qui guide, et elle savoure l’effort que cela doit lui demander de maintenir ses muscles en tension alors que son corps n’est encore qu’une sorte de fantôme. Elle retient de poser tout son poids sur ellui et de serrer de peur de lui faire mal, retient toutes ses envies de l’embrasser à n’en plus finir, malmener ses articulations pour l'attirer contre le piano afin qu’iel la prenne, juste là, et qu’iels fassent chanter les notes sous leurs corps qui s’étreignent, en harmonie avec leurs souffles. Elle lae veut tout entier·ère, sa fougue et sa passion, sa tendresse et sa chair, sa douleur et ses cris. Mais plus encore, elle veut être là pour ellui, présente dans le silence, pour qu’à tout moment de doute ou de douleur, iel puisse tourner la tête et voir le visage de Skye qui ne lae quittera jamais plus. Je dois être forte pour ellui. Je ne peux pas pleurer ou vaciller. Iel a besoin d’un pilier, c’est ce que je serais.  

Et elle ravale alors ses craintes, ses peurs. Dépose une main sur le haut de son crâne qui vient caresser la naissance de ses cheveux, doucement. « Bien sûr que tu y arriveras, j’ai confiance en toi. Tu es plus fort·e que tes peurs. Plus fort·e que tes démons. La paume de sa main vient éponger la sueur sur le front, elle embrasse sa joue à nouveau dans un baiser chaud de réconfort. En plus de tout cela, je t’offre aussi ma force. Elle est à toi, pour toi. ». Un nouveau baiser vient capturer ses lèvres cette fois, et alors qu’il s’achève, on entend derrière le singe qui baragouine : « Et la mienne aussi, hein ! », jaloux de ne pas être inclus dans ce couple. Un petit rire vient se glisser sur la bouche de Skye qui resserre Simurgh contre elle, et alors qu’elle regarde Cees, ses yeux s’attardent un peu plus sur la partition à côté de lui. Les croches commencent à trembler.

Dans un geste délicat, elle s’éloigne de Simurgh sans perdre les notes des yeux. Son bras est alors tendu vers le papier, et Cornelius commence à grimacer. « Je… ». Pas un mot de plus, alors qu’elle touche enfin la partition, les cinq lignes, les blanches et les noires… Dièse et bémol qui s'enchaînent, se lient, bougent alors sous ses yeux qui soudain l’éloignent de la réalité, et vont la perdre dans un futur qu’elle a à la fois attendu et redouté. Ses jambes frêles manquent de tomber et la porte lentement sur le tabouret que Simurgh vient juste de quitter, ses doigts parcourent la partition comme si elle la lisait en détail, mais ses yeux sont ailleurs. Cees tient son ventre, se tortille, mais se tait pour ne pas éveiller trop de soupçon de la part de l’organiste s’iel le voit dans cet état. Ce que perçoit Skye désormais est flou, lointain. Elle se voit en pleurs, accompagnée de Vanja, du sang sur le sol, le sentiment renversant de peur. Et devant elle, Eluard se tient droite, un couteau dans le ventre. Face à lui, des doigts fins enrobent le manche de l’arme, derrière eux, dans la continuité de cette peau, elle discerne les écailles noires des bras de Simurgh qu’elle reconnaîtrait entre mille. Ses doigts grattent sur la partition, retombent dans le silence de son souffle totalement coupé. Sur ses pommettes glisse une larme, et elle ne réagit pas avant qu’elle ne s’échoue sur sa cuisse. « J’ai, euhm… comme un gros vertige. J’ai juste besoin d’une minute. Pardon, je t’ai pris ta place car j’avais besoin de m’asseoir. ». Le dos de sa main vient balayer ses yeux, puis elle se retourne vers Simurgh, se décale un tout petit peu sur le tabouret comme pour lui faire une place. Puis un sourire. Un sourire aux sourcils arqués. Inquiets.

Et soudain, inévitable : le doute.
Quelle œuvre vas-tu accomplir ?, demanda la foule au prophète. Quel signe miraculeux peux-tu nous faire voir pour que nous te croyions ?*

*:

Tu te perds dans cette étreinte, tu te perds contre son corps, dans cette chaleur familière et pourtant jamais acquise, dans cette tendresse aux accents désespérés, dans cette lumière secrète qui t’a ramené·e à la vie. Tu embrasses son cou, tes mains remontent dans son dos, caressent ses omoplates, viennent jusqu’à sa nuque où elles s’ancrent, alors que tu te détaches un peu pour plonger tes yeux dans les siens et lui promettre que tu y arriveras. Skye embrasse ta joue, sa paume effleure ton front. Tu fermes les yeux, essayant de crever en toi les douleurs lancinantes qui concourent, chaque seconde, à te faire échouer, rompre tes promesses et faire tes adieux au monde. Tu vas y arriver. La Primat est ton pilier, le seul pilier de ta vie, et malgré la culpabilité qui t’étreint le cœur, celle de faire peser sur elle un tel poids, un tel deuil, tu sais aussi que tu ne saurais plus vivre sans elle. Et tu t’en veux si vivement. Tu voudrais savoir survivre, savoir comment être au monde sans chercher à mourir, tu voudrais la protéger de toi et des charniers que tu traînes avec toi. Tu voudrais la libérer. Elle t’accorde sa confiance, et tu baisses les yeux ; car tu sais que tu vas la trahir. Ses lèvres viennent soudainement trouver les tiennes, et tu t’abandonnes à ce baiser. Tes mains sont remontées jusqu’à ses joues pour l’accompagner contre toi, et lorsque vos bouches se quittent, c’est la petite voix de Cees qui t’arrache un sourire.

Mais tout se précipite, alors que Skye se détache un peu de toi et que son bras se tend vers la partition. Tu la vois vaciller, tu la vois partir, et tu comprends presque immédiatement ce qui est en train de se passer. Une vision vient de la percuter. Tu n’as pas souvent vu Skye subir une prophétie, mais les signes ne trompent pas. Un regard à Cees te confirme tes soupçons, tu vois le daemon se tortiller, essayant maladroitement de cacher sa douleur. Tu t’agenouilles auprès de lui, et doucement, tu viens soulever le petit corps dans tes bras, tout contre ton torse. « Ça va aller… » tu souffles, car tu as compris. Tu reportes ton attention sur Skye. Elle s’est assise sur le tabouret du piano, et semble profondément confuse. Tu t’approches prudemment, pour ne pas la brusquer, lui laisser le temps de revenir parmi vous. Tu sais que dans ces moments-là, il n’y a rien à faire qu’attendre que la vision se dissipe. On ne peut pas ramener de force les haruspices sur le chemin de la réalité. Tu avises une larme sur sa joue, qu’elle finit par balayer en prétendant à un vertige. Sa voix te rassure ; elle est revenue. Tu viens t’asseoir auprès d’elle, le saïmiri toujours dans tes bras. Tu le déposes doucement sur tes genoux, pour lui laisser le temps de se rétablir lui aussi, avant de passer une main dans le dos de Skye, te perdant en caresses réconfortantes. De longues secondes s’écoulent ainsi, en silence. La Primat t’adresse un sourire étrange, ambigu, auquel tu réponds pourtant en lui souriant à ton tour, tendrement, sans parler, parce que tu ne veux pas la brusquer.

Une fois que Cees s’est remis, tu te relèves pour aller chercher de l’eau dans l’autre pièce. Tu reviens avec un verre, que tu tends à Skye avant de te rasseoir auprès d’elle. Tes doigts remontent jusqu’à sa joue, égarant une caresse. Tu ne sais pas si tu dois évoquer la vision ou te taire. Ce n’est pas seulement la curiosité qui te fait finalement prendre la parole, mais aussi une certaine crainte, de ne pas avoir su interpréter son sourire et le regard étrange qu’elle t’a lancé après être revenue à elle : « Tu as eu une vision ? » Ta voix est douce, rassurante. Tu voudrais lui dire qu’elle peut se livrer à toi, qu’elle n’a pas besoin de te mentir, mais tu sais aussi qu’elle doit avoir ses raisons, de ne pas te parler de son don. A-t-elle honte ? A-t-elle peur de ton jugement ? Cherche-t-elle à te protéger de quelque chose ? Vous n’avez jamais beaucoup échangé à ce sujet. Tu regrettes de ne pas t’y être plus intéressé·e, de ne pas l’avoir mise en confiance avec toi. « Ce sont les partitions ? » tu devines. Tu t’empresses de les rassembler, de les ranger dans ta sacoche, pour ne pas qu’une nouvelle vision vienne assaillir Skye. Tu ne pensais pas que la musique pouvait elle aussi provoquer son don, mais il ne peut s’agir que des notes. Il n’y a aucun autre écrit dans la pièce. Ta main vient trouver la sienne, tu mêles tes doigts aux siens, les serres doucement. Tu regardes vos paumes s’épouser, avant de relever les yeux vers son visage.

Tu laisses un silence s’étirer un instant avant de poser la question qui te brûle les lèvres : « Qu’est-ce que tu as vu ? » tu demandes à voix basse. Ce n’est pas tant le désir dévorant de savoir que le besoin d’être rassuré·e qui laisse s’échapper ces mots. Tu tentes de chasser ton appréhension, mais le visage troublé de Skye laisse à la peur le soin de s’insinuer dans ton esprit. Tu as l’impression de ne rien maîtriser, que tout est en train de t’échapper, sans comprendre quelles seront les conséquences de ce désœuvrement. « Rien de grave, n’est-ce pas ? » Tu ne peux réprimer des trémolos d’inquiétude de s’emparer de ta voix. Tu ne sais pas dans quelle mesure les visions de Skye se réalisent, ni si elles sont funestes. Tu te souviens seulement du regard qu’elle a posé sur toi après être revenue à elle, et un instinct sourd se réveille en toi, comme si un danger vous menaçait. Comme si quelque chose d’horrible allait se produire. La crainte vient tapisser ton ventre, qui se serre un peu. Tes doigts se serrent un peu plus sur la main de Skye. « N’est-ce pas ? » tu insistes, comme pour te convaincre toi-même que rien ne vous menace. Mais le silence qui se déplie est un puits de ténèbres.