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aimer sans amour – ft. skye
Eluard I. Pizzaro
Eluard I. Pizzaro
Pseudo : solomonsuaire
Pronoms : il/iel
Faceclaim : eddie redmayne
Dialogue : /
Crédits : CORVIDAE
aimer sans amour – ft. skye 3dwo
Messagi : 543
Fragments : 2510
Multicomptes : kafka, simurgh, grimm, arthur, nil, tsoar, nobu
Pronomi : il ✕ elle.
Specchio : aimer sans amour – ft. skye 4108
Palabres : eluard ✕ #6f7c8c
tsophar ✕ #467a7b
Specie : haruspice vulgare ✕ lit l'avenir lointain.
Età : 35yo.
Lavoro : cardinal ✕ théologien ✕ vitrailliste à ses heures perdues.
Daemon : Tsophar ✕ papillon isabelle, fragilité et éternité mêlées.
Fazione : pandémonique ✕ dans le sang et les miracles.
Capacità : lire l'avenir dans les débris de verre ✕ le cri des vitraux annonce ta présence.
Mondo : alterre ✕ autant dire aucun.
Cuore : endeuillé ✕ grayromantique ✕ difficile d'approche.
Personnage : Classique
Staff

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(#) aimer sans amour – ft. skye Sam 30 Mar - 23:45


Les jours qui se sont écoulés étaient pâles comme les nuits. Des sermons sans éclat, des prières coupables, des matins qui n’en avaient que le nom. Les semaines furent si âprement longues, bercées par la mélancolie et la solitude. Tu peux te souvenir de chaque heure sans lui. De chaque regard esquivé, de chaque Votre Eminence qui t’a glacé le cœur. Un millier d’années d’absence. Un millier d’années de fuite. Tu t’appuies contre le mur de ton atelier, tes bras enserrant ton corps dans une esquisse d’étreinte dépourvue de chaleur ; et tu pleures, comme chaque soir, encore et encore, dans le secret de tes vitraux brisés. Tu réentends ses mots qui t’ont assassinée. Je ne veux aimer personne et surtout pas toi. Ils résonnent en toi avec l’éternité des deuils. Ils se rejouent, ils t’obsèdent. Sur leur coupant, tu as l’impression de mourir. « Surtout pas moi… » tu t’infliges. Tu te punis en te répétant ses paroles comme des mantras, destinés à te faire souffrir, à te déposséder de tout. Tu as l’impression d’en mériter toute l’horreur et toute la cruauté, de mériter sa punition, de mériter son absence. De ne pas mériter de tendresse, de ne pas mériter d’être aimée. Plus les jours passent sans lui, plus tu te fais à cette idée. Elle s’est enfoncée dans ton ventre comme le couteau de tes visions, indélogeable, mortelle.  

Tu t’agenouilles, les jambes parmi les débris de verre qui constellent le sol de l’atelier, les yeux levés vers le crucifix au mur. Un regard lourd de larmes contenues. Et ce sont les paroles de Saint François d’Assise qui te montent aux lèvres, dans un murmure, une prière à peine audible qui te poursuit depuis sa disparition, que tu te répètes encore et encore pour ne pas te laisser mourir de chagrin. « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix… » Tu cherches parmi les paroles saintes la force de te relever, un jour de plus. La force de vaincre le souvenir de ses lèvres, de leur brûlure, le souvenir de sa chaleur, partout, immensément. La rugosité fantasmée de ses mains, elles qui te hantent, dégantées, offertes, autour de ton cou. Ses caresses qui t’ont perdu à jamais. Qui t’ont fourvoyé. Ses gémissements contre ta bouche, pour lesquels tu as tout perdu. « Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l’espérance. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. » Tes mains jointes se serrent, tu baisses les yeux alors que les derniers mots sont si douloureux à franchir tes lèvres. « Là où est la tristesse, que je mette la joie…* » Et les sanglots te cueillent à nouveau, alors que tu te recroquevilles un peu sur toi-même, courbé sous le poids de la mémoire et du péché. Tu n'as plus peur des foudres que l’Autorité pourrait t’infliger, car la punition de Vanja est cent fois pire que la damnation. Tu n’as pas peur du péché des sentiments, car il est impossible d’aimer sans amour, et qu’aimer est le premier des commandements du Ciel.  

Ce matin-là, lorsque ton sermon se termine, tu avises Skye dans l’assemblée, à qui tu adresses un sourire triste. Elle s’inquiète pour toi depuis l’aveu de la vision, tu le sais. Ses attentions à ton égard te touchent, la façon dont elle se démène pour essayer de faire le jour sur la prophétie, mais tu n’as pas trouvé le courage de lui avouer ce qu’il s’est passé avec Vanja, quand bien même ton cœur hurle cette solitude que tu t’imposes. Une solitude dans la douleur. Aujourd’hui, tu te sens au bord du gouffre. Un mois s’est écoulé depuis que le chef de la garde t’a interdit de le toucher, de le voir, de l’aimer. Un mois de silence qui menace désormais d’éclater en morceaux, en débris de verre, coupants. Tu regagnes ton atelier, et tu attends, tu espères que Skye viendra.

Elle frappe à la porte, et cette fois-ci, tu ne te défiles pas lorsqu’elle te demande comment tu te sens. « Skye, j’ai besoin de ton aide, je n’arrive pas à m’en sortir… » tu avoues en baissant les yeux pour dissimuler les larmes qui y gonflent déjà. Ta voix est érayée par la tristesse qui déborde de toi. Il est impossible de l’ignorer, de faire mine de ne pas la voir. Tout ton corps te trahit. Tes yeux cernés, ta démarche hésitante, ton visage blême. Tu as besoin de tout déverser, de tout avouer. Tu as besoin d’une oreille amie pour te guider dans ces ténèbres. Mais malgré toute la confiance que tu places en Skye, malgré votre indéfectible amitié qui a surmonté de bien funestes épreuves, tu as peur, terriblement peur de son jugement. Et tu te sens si coupable. « J’ai fait quelque chose d’horrible, je suis quelqu’un d’horrible… » tu souffles, passant une main sur ton visage. Tu te détournes pour ne pas avoir à soutenir son regard, fais quelques pas dans l’atelier. Après un douloureux silence, tu avoues : « Je… j’ai fait du mal à Vanja. » Et pour ça, tu t’en voudras toute ta vie. Tu as l’impression de mériter toute la peine qu’il t’inflige, toute son absence, toute sa froideur. « Je ne voulais pas, je me sens tellement coupable… » Une culpabilité qui te bouffe de l’intérieur. Mais au fond de toi, tu n’arrives pas à regretter ces baisers volés. Tu n’arrives pas à regretter cet égarement. Tu prends appui sur ton établi, la tête basse, les épaules affaissées. « Depuis, il m’évite, il ne me parle plus, ne me touche plus. » Tu avoues à demi-mot la proximité qui s’était instaurée entre vous, trop intense, trop dangereuse. Tu avoues à demi-mot le péché qui ne dit pas son nom. Dans ces quelques mots, en vérité, tu avoues tout. « C’est tellement douloureux, Skye… » Tu ne pleures pas, mais tes mots sont comme des larmes. « Je n’arrive plus à saisir ce qu’il se passe en moi. » Tu es perdue, esseulée. Sa disparition n’a laissé en toi qu’un tombeau.

*prière de Saint François d'Assise.


Quand Dieu veut
Il excelle
Dans l'exécrable (Victor Hugo)
Skye Eirhart
Skye Eirhart
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Specie : Humaine ; Haruspice
Età : 45 ans ; 8 octobre -13
Lavoro : Primat ; Relieuse en cheffe à la Bibliothèque des Quatre Mondes ; Membre du Consiglio
Daemon : Cornelius "Cees" ; Saimiri boliviensis (singe écureuil)
Fazione : Pandémoniques
Capacità : Haruspice ; Graphomancie
Mondo : Monde de Lyra
Cuore : Pansexuelle
Âme qui croit

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(#) Re: aimer sans amour – ft. skye Mer 17 Avr - 17:38

Les jours se sont enchaînés avec un silence particulier, comme sur une langue sans papilles. Ils ont glissé sans retenue et avec facilité, sans que rien ne soit réellement ressenti d’autre que la douceur et, malgré tout, l’éloignement. Le réconfort pourtant avait été sincère dans ces dernières étreintes que Skye avait partagées avec Eluard. Elle sait qu’elle est présente pour elle, et inversement. Mais il reste quelque chose d’âpre dans l’air, des non-dits qui flottent toujours et attendent simplement que les yeux ne se ferment une dernière fois sur ce qui a été traversé. Que le temps fasse son affaire et résolve les fissures sur les cœurs fragilisés. Toutefois leur relation fusionnelle d’une amitié éternelle est là, juste là. Il suffit de tendre le bras pour la saisir et se repaître de tout ce qui l’entoure : soutien inconditionnel, sourires tendres, douceur retrouvée et affection partagée. Et plus encore. À portée de main.
Mais ses doigts se retrouvent stoppés par la poignée de l’atelier du Cardinal vers lequel Skye se rend après le sermon habituel. Quelques jeux de regard ont suffi à éveiller son envie de le rejoindre, s’assurer une fois de plus de comment il se porte. Cette fois pourtant, Skye ne prévoit pas de jouer l’autruche comme tous ces moments dans les dernières semaines où de fausses banalités se sont échangées mille fois : comment vas-tu - bien, bien - oh, parfait alors. Mais elles ne sont folles ni l’une ni l’autre. Le malêtre d’Eluard est palpable et depuis que cette vision infernale a été mentionnée aux oreilles de Skye, puis est venue jusqu’à ses yeux, elle remue la citta entière à la recherche d’une aide pour contrer sa funeste prédiction. Perdue jusqu’aux confins de la Ville Basse, entre les étals des charlatans et les renseignements glanés auprès de la Guilde des Haruspices, Skye fouille, cherche, se bat dans l’ombre où elle reste silencieuse, baignée dans son espoir et sa foi envers Simurgh pour ne pas être le monstre que tout le monde, sauf elle, attend.

La poignée se tourne en même temps que Skye toque de quelques petits coups sur le bois de la porte, puisqu’elle ose entrer sans trop attendre son dû. Cornelius la suit et se précipite dans la pièce en faisant de grands coucous de ses petites mains. Sa voix habituellement posée s’élance, naturellement, « Je voulais m’assurer que tu allais bien. C’était un beau sermon. ». Mais sa réponse et ses mots, pour une fois, tombent leurs masques et flottent dans leur réalité sans plus aucun apparat. Le désespoir flirte lentement avec le chagrin. Depuis le temps que Skye le perçoit sans se sentir autorisée à intervenir, elle expire un souffle qui était là depuis plusieurs lunes, patient et hâtif à la fois d’être enfin légitime à déplier ses longs bras rassurants. « Enfin… Je suis là Eluard. Je suis toujours là. Dis-moi ce qui te pèse. ». “Toujours” a le sens d’un “malgré tout”, amère mais réconfortant dans sa présence ; et Skye porte une main proche de son cœur alors qu’elle avance en tendant l’autre face à elle. Cornelius est finalement revenu sur ses pas pour s’assurer que la porte soit bien fermée, enfermant la Primat et sa Cardinale juste toutes les deux, en tant qu’amies et non plus deux figures suivant les préceptes de l’Autorité.

Et Skye sent la crainte du jugement, la crainte de ces yeux qu’elle pourrait placer sur le dos d’Eluard, ouverts en deux grands ovales vindicatifs, gorgés de rancœur. Mais ses pupilles ne se remplissent que d’une compassion lancinante. Elle comprend instantanément de quoi il s’agit, il lui suffit de voir comme les lèvres de son ami échappent le nom de Vanja ; la façon dont la pulpe de sa chair se crispe, les dents qui se cachent derrière un semblant de sourire devenu douloureux, la voix qui chancelle et s’éteint presque pour ne pas avoir à souffrir de prononcer ce nom devenu interdit. Skye la regarde marcher dans l’atelier, fuir la confrontation, fuir les sentiments, et la relieuse se pare d’un sourire apaisé. Ironiquement rassuré. Elle voudrait se dire consolée de constater qu’il n’est question que d’amour, mais s’agissant de ce qui a le pouvoir le plus destructeur au monde sur les vies humaines, la consolation s’estompe. Skye suit ainsi Eluard et dépose sa main sur son épaule pour arrêter ses pas et le faire tourner pour qu’il se tienne là, devant elle. Il se relâche, se repose sur son établi, et Skye saisit alors l’une de ses mains dans les siennes. Elle n’a pas cessé de regarder ses yeux bien que ceux-ci la fuient, pas cessé de chercher à lui faire voir dans son propre regard comme elle sait. Les mots s'enchaînent, les aveux sous-entendus et les regrets se mélangent aux remords. « Bien sûr. C’est évident que c’est douloureux. L’amour est toujours plus douloureux que toute autre chose dans nos vies. Mais elle est aussi plus belle encore. ».

Entre ses doigts, Skye serre et masse presque la main d’Eluard. Elle la tient ainsi, toute petite et froide, prisonnière d’une étreinte qui la réchauffe, lui caresse le dos avec sa paume. « Si le vœu de célibat est bien moins compliqué qu’une relation amoureuse, Eluard, c’est car aimer demande tout le courage du monde. Elle marque une courte pause, dans ses gestes comme dans ses mots. Crois-moi. Je connais une chose ou deux de cette force que l’amour créé et vient puiser aussitôt. ». Le sourire qui suit est empathique quoique triste ; il est sûrement celui que Skye aurait aimé recevoir quand elle a annoncé sa liaison avec Simurgh à Eluard. C’est ainsi celui qu’elle veut lui offrir, celui qu’elle aurait mérité, empli de compassion et de compréhension, sur le point de pleurer en harmonie avec ses sanglots. « Tu connais l’amour Eluard, tu ne m’en as jamais parlé, mais je suis convaincue que tu l’as déjà connu dans toute sa fougue, sa passion, son injustice et sa douleur. En aucun cas cela veut dire que tu ne le mérites pas à nouveau, qu’il remplacera celui que tu as déjà vécu… De quoi me parlais-tu, déjà… Dans un mouvement court, Skye incline son menton, puis ses yeux s’agrandissent lorsque le terme exact lui revient. Ah, oui ! La justice des cœurs. Ce que la foi et l’Autorité nous enseignent. C’est cela qui se passe en toi : ton cœur cherche à obtenir justice, avoir le droit de battre. Seule toi peut la lui offrir, en acceptant ce que tu ressens pour Vanja. Quant à lui… J’ai beau avoir eu mes différends à son égard, il y a bien une chose dont je n’ai jamais douté, c’est de sa dévotion pour toi. Il te pardonnerait la pire offense Eluard. Tu ne lui causes aucun mal, tu le pousses à comprendre ce qu’il ressent. La douleur que cela entraîne n’est pas la tienne, elle n’est que sienne et tu ne peux pas l’aider à la comprendre. ».

Skye prend une grande inspiration, libère la main d’Eluard pour faire remonter la sienne davantage sur son bras, effleurer sa joue de l’autre. Et après le sourire, elle lui dit le genre de mots qu’elle aurait voulu entendre. Il n’y a pas de rancœur ou de regrets de ne pas les avoir reçus, juste l’envie d’apporter le genre de réconfort qu’elle sait agréable et charitable : « Maintenant, mon amie, tu dois tout me dire… Raconte-moi chaque petite chose que tu aimes chez lui, à quel point sa présence te fait chavirer, ce qu’il te fait ressentir… Car tu ne dois pas laisser ces sentiments disparaître, tu dois les chérir, toujours. Ils sont si précieux. Je veux tout connaître de ce qui fait vibrer ton cœur comme tu le mérites. ». Pinçant ses lèvres sous ses dents, la joie, la fierté et l’excitation s’étirent dans un sourire que ses yeux accompagnent de toute leur attention protectrice.


je vais prendre ma colère souveraine, la tenir entre mes mains
lui dire que les jours étaient forts et durs avec elle mais vivre ainsi
c’est croire que tout est voué à s’effondrer et aujourd’hui
j’ai besoin de construire une éternité à ma mesure. (cécile coulon)
Eluard I. Pizzaro
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(#) Re: aimer sans amour – ft. skye Jeu 18 Avr - 18:56

Skye est là, auprès de toi, mais tu as peur, si peur qu’elle t’abandonne. Comme tu l’as fait toi-même lorsqu’elle t’a avoué son amour pour l’organiste. Ce n’est pas tant cet amour que tu as condamné que les actes impardonnables qui ont été commis, mais le résultat fut tristement le même. Tu as enterré la confiance que vous vous portiez. Tu as été le bourreau. Et tu as conscience désormais de toute l’étendue de ta culpabilité. Il n’y a plus que cette émotion qui persiste en toi. Culpabilité envers Vanja. Culpabilité envers Skye. Tu as l’impression de ne plus mériter d’être aimée. Tu gardes les yeux baissés, tu fuis son regard, mais les mots t’échappent ; avec peine, arides, comme si tout ton corps cherchait à les retenir. Ils débordent, ils n’en peuvent plus d’être enfouis dans ce cœur en train de se laisser mourir. La Primat vient chercher ta main dans la sienne, et tu fermes un court instant les yeux. Imaginant en secret qu’il ne s’agit pas de la sienne, mais d’une autre. Ce contact si tendre que tu as l’impression de ne pas mériter. Tu te laisses faire, sans comprendre pourquoi on te témoigne encore de l’attention, de la douceur. Les larmes se cachent difficilement à l’arrière de tes yeux.

L’amour. Un léger sursaut t’échappe. La réalité éclate comme ces débris de verre qui parsèment ton atelier. Tous les sentiments sur lesquels tu te refusais à mettre des mots, soudain si naturels sur les lèvres de Skye, comme la plus nette des évidences. Tu relèves les yeux – remplis d’incompréhension, d’esseulement – et tu croises les siens. « Comment tu… » Comment tu as compris si vite ? « Est-ce que ça crève à ce point les yeux ? » tu demandes d’une voix empreinte de tristesse. Tu te sens minuscule, écrasé par ce deuil impossible. Tu as déjà tellement perdu. Skye évoque le vœu de célibat, et tu détournes un peu plus les yeux. Ton amour est un péché, tu le sais, mais pour une fois dans ta vie : tu te fous des saintes Écritures. « Je ne suis pas courageuse, Skye… » L’as-tu seulement déjà été ? Confrontée à ces sentiments vains qui te broient le cœur, tu te sens plus misérable, plus lâche que tu ne l’as jamais été. Tu te sens incapable de surmonter cette épreuve, et parfois, tu es pris du violent désir de t’effacer, d’être rayée du cours des choses. Depuis que Vanja te fuit, tu as l’impression d’avoir été rappelé au néant, d’avoir été abandonné par ta déesse, d’avoir tout perdu, jusqu’à ta foi. Tu la cherches dans des prières vaines, des prières qui n’appellent que son nom et se heurtent à des silences. Le silence éternel des espaces infinis m’effraie.*

Tu connais l’amour. Tes yeux s’assombrissent davantage. D’un bleu délavé, presque gris, ils se remplissent de larmes. Oui, tu l’as connu. Et tu en éprouves encore toute la douleur, lancinante, éternelle, de celles qui le temps n’estompe pas, pour l’avoir trop défié. Tu en éprouves encore chaque vibration secrète, chaque mouvement impérieux et sublime. Loth. Tu fermes les yeux, et les larmes s’en échappent pour venir doucement strier tes joues blêmes. Tu ne réponds rien. Tu n’es pas encore prête à parler de lui, à qui que ce soit. Les rares personnes qui vous ont connus ensemble n’en parlent pas non plus. Un indépassable silence enveloppe cet amour et ce deuil, que tu ne sais pas vivre. La preuve en est de l’état dans lequel Vanja t’a découvert ce soir-là. Tu ne reconnais pas tes mots dans ceux que Skye te rappelle, comme si tu ne les avais pas vraiment prononcés. Le désespoir a tout emporté avec lui, même ces beaux idéaux dont tu saupoudres tes amitiés. « Il n’y a aucune justice en amour. » tu rétorques avec un demi-sourire désillusionné. Tes mains serrent le bord de l’établi auquel elles s’étaient accrochées, comme si tu n'arrivais plus à tenir vraiment debout. « Mais c’est aussi ce qui fait sa brutale beauté. » tu souffles.

Tes épaules s’affaissent. Tu jettes un œil au vitrail en cours d’assemblage sur la table, des formes abstraites qui ne représentent rien que ton esseulement, dans des couleurs froides. Skye t’enjoint à te confier, mais les mots ne viennent pas. Te plonger dans le vertige de tes sentiments a un goût d’inéluctable, comme dans ces tragédies classiques où il n’y a plus d’espoir. Alors à quoi bon les conter ? Et pourtant, tout cet amour, il déborde de toi. « Ils ne disparaîtront pas, même si je consacrais toutes mes prières à cela. » tu avoues d’une voix un peu lointaine. « Ils ne disparaîtront pas… » tu répètes comme pour toi-même, et une vague de tristesse te noie le cœur. Tu voudrais tant pouvoir lutter contre, t’en départir, t’en arracher. Tu voudrais pouvoir chasser ces rêves qui te terrassent la nuit et ces souvenirs qui te terrassent le jour. Mais au fond de toi, comme Skye l’a si bien compris, tu sais que tous ces sentiments sont magnifiques, et tu les chéris avec une telle ardeur que pour rien au monde, tu ne voudrais les voir s’éteindre. Comme ils ne se sont jamais éteints pour Loth. Un sourire triste naît sur tes lèvres. « Chaque regard qu’il posait pour moi était comme un miracle. » Tu te souviens, la tête basse, comme il te regardait. Tu te souviens des promesses dans ses yeux, celles de toujours veiller sur toi, ses aveux éternels. Tu n’as pas d’autres mots pour dire leur profondeur. « Dans sa tendresse, j’ai eu tout à la fois l’impression de mourir et de ressusciter. Il était si tendre avec moi… » Ton cœur se serre, comme tes mains sur l’établi, dont les phalanges blanchissent un peu. « Ses caresses, elles étaient ce que j’avais de plus précieux au monde. » Ta voix est si faible que sans le calme de la Cattedrale et de l’atelier, il serait presque impossible de l’entendre. « Tu sais, cet instant où tous les devenirs prennent un sens, où il n’y a plus rien qui semble encore entraver notre vaine recherche d’éternité. Je les ai vécus, Skye, et j’ai compris que je ne voulais pas d’une vie sans lui, que je ne pouvais pas vivre sans lui. Car il n’y a pas d’avenir sans amour. » Tu as vécu sans avenir durant deux ans, après la mort de Loth, et à peine avais-tu retrouvé le goût de voir les jours défiler que Vanja disparaissait.

Tu relèves un peu la tête, prends une profonde respiration avant d’avouer : « Il m’a dit qu’il ne m’aimait pas. » Tu croises les yeux de Skye. « Surtout pas moi. » Tu répètes les paroles de Vanja avec douleur, une douleur si vive qu’il est possible de l’entendre dans les battements précipités de ton cœur. Tu es perdu. Tu ne comprends plus rien à ce qui est en train de se jouer. Tu repenses à la tentative d’assassinat de Roxane, aux baisers volé dans la peur, à ses mots en suédois dont tu n’as compris que la passion. « Mais il y a quelques jours, il m’a embrassé. » Tu montres la fine cicatrice à ta gorge. « Quand j’ai été agressé. » À peu près toute l’Eglise a été mise au courant de cette sordide histoire. Il était difficile de ne pas voir la blessure, et la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. On a attenté à la vie de la Cardinale. Heureusement, il y avait le chef de la garde. « Je ne comprends plus rien Skye… » Tes yeux cherchent un point d’accroche dans l’atelier, trahissant toute la perte qui agite ton âme. C’est finalement son regard qui se saisit du tien. « J’ai… j’ai tenté de lui parler, mais il s’est enfui, et moi, je n’ai pas trouvé les mots. » Tu es si déboussolée que tes mains tremblent un peu. « Je ne comprends plus rien… » tu répètes, et cette fois-ci, tu enfouis ton visage dans tes mains pour pleurer.

*citation de Pascal.


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(#) Re: aimer sans amour – ft. skye

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