Eluard I. Pizzaro “ Pseudo : solomonsuaire Pronoms : il/iel Faceclaim : eddie redmayne Dialogue : / Crédits : CORVIDAE Messagi : 609 Fragments : 3219 Multicomptes : kafka, simurgh, grimm, arthur, nil, tsoar, nobu Pronomi : il ✕ elle. Specchio : Palabres : eluard ✕ #6f7c8c
tsophar ✕ #467a7b Specie : haruspice vulgar ✕ lit l'avenir lointain. Età : 35yo. Lavoro : cardinal ✕ théologien ✕ vitrailliste à ses heures perdues. Daemon : Tsophar ✕ papillon isabelle, fragilité et éternité mêlées. Fazione : pandémonique ✕ dans le sang et les miracles. Capacità : lire l'avenir dans les débris de verre ✕ le cri des vitraux annonce ta présence. Mondo : alterre ✕ autant dire aucun. Cuore : endeuillé ✕ grayromantique ✕ difficile d'approche. Personnage : Classique Pseudo : solomonsuaire Pronoms : il/iel Faceclaim : eddie redmayne Dialogue : / Crédits : CORVIDAE Messagi : 609 Fragments : 3219 Multicomptes : kafka, simurgh, grimm, arthur, nil, tsoar, nobu Pronomi : il ✕ elle. Specchio : Palabres : eluard ✕ #6f7c8c
tsophar ✕ #467a7b Specie : haruspice vulgar ✕ lit l'avenir lointain. Età : 35yo. Lavoro : cardinal ✕ théologien ✕ vitrailliste à ses heures perdues. Daemon : Tsophar ✕ papillon isabelle, fragilité et éternité mêlées. Fazione : pandémonique ✕ dans le sang et les miracles. Capacità : lire l'avenir dans les débris de verre ✕ le cri des vitraux annonce ta présence. Mondo : alterre ✕ autant dire aucun. Cuore : endeuillé ✕ grayromantique ✕ difficile d'approche. Personnage : Classique
| (#) (OS) lost on you Mer 17 Avr - 15:10
| Les yeux ouverts sur le vide, tu sens des bribes de rêves s’épuiser dans ta mémoire, des sensations volées, des frissons encore tièdes remonter le long de ta colonne vertébrale. Des larmes cachées voilent ton regard dont le bleu chasse un peu la pénombre de la nuit. Tu te souviens de la chaleur douloureuse de ses mains sur ton corps, parcourant ton torse en suivant la partition secrète de vos désirs. Ses doigts remontant jusqu’à ta gorge, que tu offres dans un mouvement lascif, possédée par ses paumes qui font de toi ce qu’elles veulent. Tu te souviens du poids de son corps sur le tien, de vos hanches si proches, de ton bassin un peu cambré pour aller à la rencontre du sien, de ton corps qui t’échappe et qui te trahit. Tu te souviens de la douceur insoupçonnée de sa peau, celle que tu explores du bout des doigts, pourvoyeurs de frissons et de légères caresses, dessinant doucement les lignes de ses cicatrices. Dans tes rêves, tes mains découvrent tout son corps, abandonnent les vêtements, révèlent les sensibilités. Tu franchis les limites invisibles, les yeux plantés dans les siens, à la recherche des autorisations silencieuses pour aller toujours plus loin dans ton exploration, égarer des caresses là où il n’y a plus d’ambiguïtés, que des évidences.
Les larmes glissent le long de tes joues. Tu secoues la tête un peu brutalement, dans une tentative vaine de chasser ces souvenirs imposteurs, ces rêves qui te malmènent. Mais tu n’arrives pas à oublier ses mains, ses lèvres, son souffle tout contre ton oreille et ses paroles tantôt douces, tantôt acerbes, ce jour-là dans les jardins botaniques. Et pourtant son emprise habite encore tes songes, ses mains maintenant ton bras dans ton dos, la proximité de son corps contre le tien, cette brutalité qui hurle que tu es à lui. La douleur a laissé place dans ton être à une profonde envie de lui appartenir, qu’il continue de te contrôler, de te maintenir. Qu’il continue de te posséder. Vanja a toute emprise sur toi, son empire est immense. Chaque nuit, tu te perds dans des images scélérates, pleines d’interdits franchis et de désirs inavoués, inavouables. Tu fermes les yeux, sans t’apercevoir qu’un gémissement s’est échappé de tes lèvres rien qu’à rêver à sa main entre tes jambes. Sans t’apercevoir que tes joues te brûlent et que les larmes de tristesse se sont changées vagues de plaisir. Tu crèves chaque nuit un peu plus, harassé de cauchemars ou de rêves érotiques, tout aussi assassins les uns que les autres.
Lorsque le jour se lève, tu es recroquevillé entre les draps, ton corps nu offert à la lumière ténue de l’aube. Tu pleures, de chagrin, de culpabilité, d’envie. Tu es laissé à l’abandon dans un monde qui ne veut plus de toi. Tu as renié ta déesse, renié ta foi, renié ta ferveur. Ta passion ne porte plus qu’un nom, celui de Vanja. Ce sont les prières qui te ramènent finalement à toi et à tes idéaux religieux, mais chaque jour qui passes sans lui est un supplice, un adieu à l’existence. Tu te relèves doucement, un peu chancelant, encore captif des rêves qui changent tes nuits en carnage autant qu’en éden. Ces paradis cachés où ton corps est à lui, où son corps est à toi, et où vos étreintes ont un goût puissant d’éternité. Ces étreintes qui te sont désormais refusées. Vanja a disparu. Mais toujours demeurent en toi le souvenir des caresses navrées de ses mains, de son odeur qui ne te quitte jamais vraiment, même dans sa disparition, de la profondeur de ses yeux qui t’aurait arraché mille je t’aime. Tu ne sais plus qui tu es, tu ne sais plus où tu vas. Tu t’habilles, te prépares, et lorsque tu ouvres la porte, c’est toujours, toujours le visage de Vanja que tu espères découvrir, à la place de ceux des gardes canoniques qui s’inclinent respectueusement devant toi. Tu baisses les yeux pour cacher les cernes autant que la tristesse, tu ne les regardes pas. Tu rejoins la Cattedrale, ton regard se perdant dans chaque recoin à la recherche de ses yeux à lui, sans jamais les trouver. Il est parti, et dans sa disparition, il a tout emporté. Il ne te reste que des désirs brisés et une douloureuse mémoire, le souvenir des caresses et de ces pitié qui ont résonné dans la nuit noire.
“ Quand Dieu veut Il excelle Dans l'exécrable (Victor Hugo) |
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