Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
11
alo
12
sol
13
zut
11
pan
16
noé
Rejoignez les analogues ou les pandémoniques et remportez 200 fragments à votre validation !
☽ Nouveautés ☾
3 ans à vos cotés ♥ EXIL : la 2ème relance du topic global est lancée ! La prophétie va s'accomplir, le Consiglio est en danger.
☽ Scénarios ☾
à ta merci ; eluard Atdekeep you safe
à ta merci ; eluard Bcnsyou only care to win
à ta merci ; eluard Gip8spider queen
à ta merci ; eluard Bfrvle roi et l'oiseau
☽ Pré-liens ☾
à ta merci ; eluard 4a4fmunstrum théatre
à ta merci ; eluard W7hxles quatre cavalier‧ère‧xs de l'apocalypse
à ta merci ; eluard Ucdil'imaginarium
à ta merci ; eluard 0uelfamille lewis-ménard
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le ...
Voir le deal


à ta merci ; eluard
Vanja Anckarswärd
Vanja Anckarswärd
Pseudo : aries ou lucie
Pronoms : elle
Faceclaim : joel kinnaman
Dialogue : /
Crédits : avatar : manyfacedwall
à ta merci ; eluard 43040b0f5ec69ef301da8d4bae45bbeb2bd1cd9b
Messagi : 344
Fragments : 602
Multicomptes : sienna et hira
Triggers :
Spoiler:
Pronomi : il
Specchio : à ta merci ; eluard 19436793
Specie : Rien d'autre que la rage des HOMMES.
Età : 40 ANS et le temps qui s'écoule, le corps qui vieillit. La peur de mourir en étendard.
Lavoro : La main sur le pommeau de l'épée, la discipline guerrière, militaire inscrite dans le système, tu te dessines en CHEF DE LA GARDE CANONIQUE.
Daemon : FREYJA se dessine dans son plumage noir, dans son regard oblique de CORBEAU.
Fazione : L'Autorité dans le sang, tu veilles sur les toges qui se parent de rouge écarlate. Tu voues ton être aux PANDEMONIQUE.
Capacità : Le COMBAT A L'EPEE te rend dangereux. Mais on oublie aussi la MANIPULATION DES ARMES A FEU.
Mondo : Issu d'un monde abandonné, tu es ALTERRIEN. Et tu voudrais tant revenir chez toi.
Personnage : Classique
Humain

Pseudo : aries ou lucie
Pronoms : elle
Faceclaim : joel kinnaman
Dialogue : /
Crédits : avatar : manyfacedwall
à ta merci ; eluard 43040b0f5ec69ef301da8d4bae45bbeb2bd1cd9b
Messagi : 344
Fragments : 602
Multicomptes : sienna et hira
Triggers :
Spoiler:
Pronomi : il
Specchio : à ta merci ; eluard 19436793
Specie : Rien d'autre que la rage des HOMMES.
Età : 40 ANS et le temps qui s'écoule, le corps qui vieillit. La peur de mourir en étendard.
Lavoro : La main sur le pommeau de l'épée, la discipline guerrière, militaire inscrite dans le système, tu te dessines en CHEF DE LA GARDE CANONIQUE.
Daemon : FREYJA se dessine dans son plumage noir, dans son regard oblique de CORBEAU.
Fazione : L'Autorité dans le sang, tu veilles sur les toges qui se parent de rouge écarlate. Tu voues ton être aux PANDEMONIQUE.
Capacità : Le COMBAT A L'EPEE te rend dangereux. Mais on oublie aussi la MANIPULATION DES ARMES A FEU.
Mondo : Issu d'un monde abandonné, tu es ALTERRIEN. Et tu voudrais tant revenir chez toi.
Personnage : Classique

https://nelvespero.forumactif.com/
https://nelvespero.forumactif.com/t2953-vanja-la-formule-de-dieu
https://nelvespero.forumactif.com/
https://nelvespero.forumactif.com/f41-collections
à ta merci ; eluard Empty
(#) à ta merci ; eluard Jeu 2 Mai 2024 - 18:03

Tout d'elle te pousse au vide. Tout de lui laisse en toi une trace indélébile. Ses yeux, sa bouche, son odeur, tout te ramène à elle. Mais t'es lâche, Vanja. T'es qu'un putain de trouillard devant le mal que tu as fait, devant les douleurs semées encore et encore. Devant ce que tu penses être encore pour le mieux ; le sacrifice de l'amour au nom du devoir, de la foi. De ce que l'Autorité attend de toi : le protéger coûte que coûte. Mourir pour qu'elle puisse vivre, illuminer un autre jour. Mais tout ça, à quoi ça sert lorsqu'il ne reste que le bleu triste, amoché, brisé de ses iris ? Lorsqu'il ne te reste que la souffrance et les regrets ?

Maintenant, tu sais. Oh oui, tu comprends l'étendue de ta bêtise : l'amour ne vaut pas d'être sacrifié. Jamais. Il ne vaut pas l'honneur de la servir. Il ne comprend pas le chagrin, la douleur de le perdre et de ne plus jamais l'enlacer. Il ne vaut pas une vie sans elle. Sans plus jamais le toucher. Sans plus jamais la regarder. Sans avoir le droit à ses baisers. Et les regrets t'enlacent. Ils se fondent en culpabilité, en cupidité devant l'amour bafoué, assassiné que tu lui voues. Ils te transpercent inlassablement, éternellement. C'est ta sentence, c'est le prix à payer pour tes actes. Tu sais, oui, tu sais.

Et il y a une part de toi qui voudrait murmurer, implorer son pardon. Une autre te gourmandant et te soufflant que tu l'as bien mérité. Que le prix de ton crime est bien maigre. Mais ce soir alors que la cité des pies se calme après une journée en Enfer, après cette vision infernale, tu aimerais avoir la force de lui dire, de lui souffler. Tu aimerais lui dire tout ce qui habite, crépite en ton coeur. Tu aimerais tellement avoir la force de pousser cette porte. Tu aimerais faire face au rejet mais t'as peur : et si elle ne te pardonnait jamais ?

" Tu devrais oser, murmure Freyja au creux de ton oreille, perchée sur ton épaule alors que tu t'appuies plus lourdement sur la chaise. Tu renverses la tête en arrière, fermant les yeux. Une matinée à remuer cette ville de malheurs, à retourner chaque pierre pour ne pas être plus avancé. Et si vous mourriez demain ? " Un frémissement se perd à la pensée de vos corps vides de vie. A ce qu'il ne sache jamais. A ce que tu ne puisses jamais te faire pardonner. A ce qu'elle n'entend pas les regrets. Tu fermes les yeux plus forts, priant silencieusement pour que rien ne se réalise. Pour avoir encore du temps. " Tu es lâche, tu sais. Je sais ... Soupires-tu entre tes lèvres craquelées, gercées. " Tu sais comme tu es le pire alors que tu rouvres les yeux, passant tes mains sur ton visage. Tu bascules un peu en avant, délogeant le grand corbeau qui sautille à terre. Les coudes sur tes jambes, tu fais le dos rond face à la porte.

Tu ne veux plus voir. Tu ne veux plus espérer. Au fond, t'as juste si peur d'espérer. A quoi bon si tu ne dis jamais rien ? A quoi bon si tu sais les espoirs déçus d'avance ? T'as jamais eu de bonne étoile ou d'ange gardien. Tout ce que tu as jamais eu, tu l'as obtenu dans la crasse et la misère. Tout ce que tu as eu, tu y es parvenu à force de claque à gauche, à droite d'un air patibulaire.

" Oh oh oh, Vanja, tu devrais te retourner. " La voix de Freyja te glace un instant alors que tu vois bien la lumière émergée des appartements d'Eluard, son ombre projetée sur le sol. Lentement, tu te redresses sur ta chaise, tes mains retombent sur tes jambes et tu te tournes vers lui. Les yeux fauves tombent dans les siens si clairs, si ternes. Le coeur accélère, la bouche s'entrouvre sans aucun mot. Tu ne saurais dire combien de temps tu l'observes. Tu ne sais plus pourquoi, ni comment mais tes yeux la dévorent. De ses cheveux à la fine cicatrice sur sa gorge, de sa bouche à la peau que tu devines cachée derrière les vêtements. Et puis soudainement, brutalement, le coeur va plus vite que la raison, la bouche devient complice : " Est-ce que je peux entrer ? "

Avant que la surprise s'immisce, frémisse dans tout ton être, tu te jettes sur tes jambes. La chaise menace de vaciller devant la brutalité du mouvement. Un pas est entamé, puis un autre, les yeux sont noirs, de cette couleur d'abysses dont on ne revient jamais. " Je voudrai vous - non, te parler. " Tu abandonnes soudainement le vous, la distance, l'absence. Tu abandonnes la douleur et le sel sur les blessures.

Pourtant, tu te stoppes. Pourtant, il ne faudrait qu'un ou deux pas pour se retrouver contre lui. Freyja, elle, elle te tire par le bas de ton pantalon, t'invite à rentrer sans cérémonie. Tu ne la grondes pourtant pas, les yeux sont perdus, suspendus aux siens. " Je voudrai ... " Les mots sont durs, difficiles. Les mots chevrotent et chavirent comme un bateau mal habile, comme une carcasse en plein naufrage. Le bleu te happe et l'hypnotise. Le bleu te désarme, ne laissant que ton âme aux supplices. Et puis ce courage, qu'enfin, tu saisis : " Je voudrai te présenter mes excuses. " Te dire comme tu m'as manqué. Te raconter comme j'ai pleuré ton absence. Te souffler comme je t'aime et te le dire encore et encore. Et continuer à te dire à quel point je suis désolé, comme je ferai tout pour me faire pardonner.

Un silence s'étire, le manque de contrôle te fait vaciller, trembler. Tu expires lentement : " S'il te plaît. Laisse-moi entrer. " La supplique est comme un cri du cœur, un râle d'animal qui va mourir.
Eluard I. Pizzaro
Eluard I. Pizzaro
Pseudo : solomonsuaire
Pronoms : il/iel
Faceclaim : eddie redmayne
Dialogue : /
Crédits : CORVIDAE
à ta merci ; eluard 3dwo
Messagi : 547
Fragments : 2539
Multicomptes : kafka, simurgh, grimm, arthur, nil, tsoar, nobu
Pronomi : il ✕ elle.
Specchio : à ta merci ; eluard 4108
Palabres : eluard ✕ #6f7c8c
tsophar ✕ #467a7b
Specie : haruspice vulgare ✕ lit l'avenir lointain.
Età : 35yo.
Lavoro : cardinal ✕ théologien ✕ vitrailliste à ses heures perdues.
Daemon : Tsophar ✕ papillon isabelle, fragilité et éternité mêlées.
Fazione : pandémonique ✕ dans le sang et les miracles.
Capacità : lire l'avenir dans les débris de verre ✕ le cri des vitraux annonce ta présence.
Mondo : alterre ✕ autant dire aucun.
Cuore : endeuillé ✕ grayromantique ✕ difficile d'approche.
Personnage : Classique
Staff

Pseudo : solomonsuaire
Pronoms : il/iel
Faceclaim : eddie redmayne
Dialogue : /
Crédits : CORVIDAE
à ta merci ; eluard 3dwo
Messagi : 547
Fragments : 2539
Multicomptes : kafka, simurgh, grimm, arthur, nil, tsoar, nobu
Pronomi : il ✕ elle.
Specchio : à ta merci ; eluard 4108
Palabres : eluard ✕ #6f7c8c
tsophar ✕ #467a7b
Specie : haruspice vulgare ✕ lit l'avenir lointain.
Età : 35yo.
Lavoro : cardinal ✕ théologien ✕ vitrailliste à ses heures perdues.
Daemon : Tsophar ✕ papillon isabelle, fragilité et éternité mêlées.
Fazione : pandémonique ✕ dans le sang et les miracles.
Capacità : lire l'avenir dans les débris de verre ✕ le cri des vitraux annonce ta présence.
Mondo : alterre ✕ autant dire aucun.
Cuore : endeuillé ✕ grayromantique ✕ difficile d'approche.
Personnage : Classique

https://nelvespero.forumactif.com/t2016-a-ta-merci-eluard
https://nelvespero.forumactif.com/t1980-even-dragons-have-their-endings-eluard
https://www.pinterest.fr/solomonsuaire/nel-vespero-migrar/eluard/
https://nelvespero.forumactif.com/t2015-collection-d-eluard
à ta merci ; eluard Empty
(#) Re: à ta merci ; eluard Jeu 2 Mai 2024 - 21:38

Les nuits sont interminables. Tu ne dors presque plus. Les cernes qui balafrent tes joues n’échappent plus à personne, tout comme tes yeux désespérément ternes. On ne te reconnait plus, les gens commencent à se poser des questions, on doute de toi, de ton assurance, de ta clarté. Es-tu encore en mesure d’endosser le rôle de Cardinal ? As-tu encore les épaules suffisamment solides ? Tu ne sais pas, tu ne sais plus. Peut-être est-il temps de tout abandonner. Rien ne sert plus de guider les âmes si tu n’es plus capable de guider la tienne. Ta foi s’est étiolée. Tu ne sais plus en qui, en quoi, pourquoi tu crois ; comme lors de la mort de Loth. Tu as l’impression de revivre cette perte, encore et encore, dans un deuil qui ne passe pas, qui ne passera jamais. Parfois, tu lui parles, tu lui demandes pardon, pour des péchés que tu n’as pas commis. Tu cherches dans son silence mortuaire des réponses aux insondables questions qui bercent ton existence, depuis que Vanja a disparu. Tu erres dans la vie comme dans un désert de pierres, et lorsque viennent les nuits, tu ne trouves plus la consolation du sommeil, les rêves sont un enchevêtrement de souvenirs, de désirs et de pleurs. Avachie sur ton bureau, la tête enfoncée dans tes bras, tu attends, sans savoir quoi. Que le soleil se lève, que le cours des choses reprenne sa course inéluctable, que quelque chose, n’importe quoi, te tire de ton agonie. Les larmes se sont taries sur tes joues blêmes. La crise est passée, ne demeure plus que l’éternelle fatigue, celle de souffrir un jour de plus. Que la nuit prenne fin, par pitié.  

C’est une voix que tu connais, lointaine et inarticulée, qui te fait te redresser lentement. Tu tends l’oreille, certain d’avoir rêvé. Freyja. La daemon de Vanja. Tu pourrais reconnaître son timbre entre un millier. Tu t’approches de la porte, et sa voix qui te parvient de nouveau dissipe tous tes doutes. Tu comprends que le chef de la garde veille sur toi cette nuit. Il pense sans doute que tu es endormi, et il disparaîtra avant que le jour ne se lève, pour que tu ne l’aperçoives pas. Tu te demandes s’il vient souvent monter la garde devant ta porte, sans que tu ne le saches. Ce ne serait pas très surprenant, après ses aveux dans les jardins botaniques. Ta main se dépose doucement, silencieusement sur la poignée de la porte. Tu hésites, ton cœur se soulève, ton ventre se serre. Tu as soudainement envie de pleurer. « Eluard, je sais combien tu as souffert, mais si tu n’ouvres pas cette porte, tu le regretteras toute ta vie. » murmure Tsophar de sa minuscule voix. Tu ne réponds rien, les yeux absorbés par le vide, l’âme à la dérive, alors que ta main, toujours sur la poignée, est saisie de discrets tremblements. Ouvrir la porte, c’est te heurter à un nouveau rejet, tu le sais. C’est rouvrir des plaies qui ne se sont jamais vraiment fermées. Alors de longues secondes s’écoulent sans que tu ne saches quoi faire, conscient que tu regretteras l’un et l’autre choix.

Et finalement, tu ouvres la porte. Tes yeux clairs se posent lentement sur Vanja, comme un miracle bafoué, comme si des tendresses anciennes surgissaient et s’évanouissaient presque immédiatement. Ils sont ternes, délavés par la tristesse. Pas un sourire ne naît à la bordure de tes lèvres. Tu le regardes comme si tu voyais à travers lui, sans le voir, tu le regardes comme s’il n’était qu’un fantôme. Tu es tellement, tellement désespérée que tu en viens à douter qu’il soit vraiment là. Après quelques secondes d’une stupéfaction partagée, Vanja prend la parole, et tu fronces un peu les sourcils à ses mots, qui te ramènent à la réalité. Il te demande s’il peut entrer. Tu ne comprends pas très bien. Il se relève, se poste devant toi, mais toi, tu ne trouves pas la force de parler, de dire quoi que ce soit. Te parler. Tu baisses les yeux. Tu t’attends à un nouveau rejet, à de nouvelles paroles acerbes, des jamais et des surtout pas toi. Tu t’attends à ce qu’il te dise qu’il va rendre ses obligations et retrouver sa vie d’avant, loin de toi et de l’Eglise. Tu t’attends à ce qu’il trouve un nouveau moyen, encore, de t’abandonner. Lorsque tu les relèves, tu croises ceux de Vanja ; il n’y a ni dureté ni jugement dans ton regard, seulement cet éternel chagrin chevillé à tout ton être. Et soudain, une gifle. Des excuses. Tu entrouvres légèrement la bouche, sans comprendre, déboussolé. Mais tu ne veux pas d’excuses. Chaque fois que Vanja s’est excusé, c’était pour disparaître presque aussitôt. Tu serres un peu les dents. Tu ne comprends pas quel jeu il est en train de jouer. Tu sais seulement que tu en sortiras perdant. Il t’implore de le laisser entrer.

Tu ne réponds rien, te contentant de te décaler légèrement pour qu’il pénètre dans tes quartiers, refermant la porte derrière vous. Ton silence n’est pas le fait d’une froideur nouvelle ; tu es seulement désespérée. Tu n’attends plus rien de lui qu’un nouvel abandon, une nouvelle fuite en avant, quand il se rendra compte que tu ne mérites pas d’être aimée. Tu n’arrives pas à parler, la gorge serrée par la peur et par la peine. Une fois seuls dans l’appartement, tu t’avances jusqu’à la fenêtre, prenant soin de mettre le plus de distance possible entre vous. Tsophar, lui, volette au-dessus de Vanja dans de délicates arabesques. « De quoi veux-tu t’excuser ? De m’avoir abandonnée ? » tu lances, mais ta voix est incertaine, écaillée de cynisme et de tristesse, basse, comme si tu t’adressais à toi-même. Tu ne le regardes pas. Dos à lui, tu observes par la fenêtre les silhouettes ténébreuses qui glissent dans la nuit en contre-bas, hantant les rues comme des fantômes, sans savoir si tu les rêves ou si elles sont vraiment là. Tu dors si peu que tu hallucines peut-être. Tu es épuisé. Un silence, avant que tu te retournes à demi, juste de quoi poser fugacement les yeux sur lui. « Je ne t’en veux pas. Je l’ai mérité… » tu souffles. Tu es si cruellement persuadée que tu ne mérites pas d’être aimée, que tu as fauté, que tout est de ta faute. Que tous ces tourments t’étaient dus. Tu te sens comme un imposteur, un apostat. « Tu peux partir maintenant. » tu te contentes de déclarer en te retournant à nouveau vers la fenêtre, les mains jointes dans ton dos. Et ça te crève le cœur, de prononcer ces mots. Parce que tu ne veux qu’une chose : que Vanja reste auprès de toi. Mais tu sais aussi qu’il finit toujours, toujours par disparaître. Tu préfères anticiper l’abandon.


Quand Dieu veut
Il excelle
Dans l'exécrable (Victor Hugo)
Vanja Anckarswärd
Vanja Anckarswärd
Pseudo : aries ou lucie
Pronoms : elle
Faceclaim : joel kinnaman
Dialogue : /
Crédits : avatar : manyfacedwall
à ta merci ; eluard 43040b0f5ec69ef301da8d4bae45bbeb2bd1cd9b
Messagi : 344
Fragments : 602
Multicomptes : sienna et hira
Triggers :
Spoiler:
Pronomi : il
Specchio : à ta merci ; eluard 19436793
Specie : Rien d'autre que la rage des HOMMES.
Età : 40 ANS et le temps qui s'écoule, le corps qui vieillit. La peur de mourir en étendard.
Lavoro : La main sur le pommeau de l'épée, la discipline guerrière, militaire inscrite dans le système, tu te dessines en CHEF DE LA GARDE CANONIQUE.
Daemon : FREYJA se dessine dans son plumage noir, dans son regard oblique de CORBEAU.
Fazione : L'Autorité dans le sang, tu veilles sur les toges qui se parent de rouge écarlate. Tu voues ton être aux PANDEMONIQUE.
Capacità : Le COMBAT A L'EPEE te rend dangereux. Mais on oublie aussi la MANIPULATION DES ARMES A FEU.
Mondo : Issu d'un monde abandonné, tu es ALTERRIEN. Et tu voudrais tant revenir chez toi.
Personnage : Classique
Humain

Pseudo : aries ou lucie
Pronoms : elle
Faceclaim : joel kinnaman
Dialogue : /
Crédits : avatar : manyfacedwall
à ta merci ; eluard 43040b0f5ec69ef301da8d4bae45bbeb2bd1cd9b
Messagi : 344
Fragments : 602
Multicomptes : sienna et hira
Triggers :
Spoiler:
Pronomi : il
Specchio : à ta merci ; eluard 19436793
Specie : Rien d'autre que la rage des HOMMES.
Età : 40 ANS et le temps qui s'écoule, le corps qui vieillit. La peur de mourir en étendard.
Lavoro : La main sur le pommeau de l'épée, la discipline guerrière, militaire inscrite dans le système, tu te dessines en CHEF DE LA GARDE CANONIQUE.
Daemon : FREYJA se dessine dans son plumage noir, dans son regard oblique de CORBEAU.
Fazione : L'Autorité dans le sang, tu veilles sur les toges qui se parent de rouge écarlate. Tu voues ton être aux PANDEMONIQUE.
Capacità : Le COMBAT A L'EPEE te rend dangereux. Mais on oublie aussi la MANIPULATION DES ARMES A FEU.
Mondo : Issu d'un monde abandonné, tu es ALTERRIEN. Et tu voudrais tant revenir chez toi.
Personnage : Classique

https://nelvespero.forumactif.com/
https://nelvespero.forumactif.com/t2953-vanja-la-formule-de-dieu
https://nelvespero.forumactif.com/
https://nelvespero.forumactif.com/f41-collections
à ta merci ; eluard Empty
(#) Re: à ta merci ; eluard Ven 3 Mai 2024 - 21:03

Pas un seul mot ne franchit ses lèvres. Pas un seul son ne sort de sa gorge. Il ne reste que le bourdonnement de ton coeur à tes trempes. Il ne reste que les battements erratiques, pathétiques de l'organe. A un moment, tu as peur que la porte se referme sur elle, sans une parole, sans sommation. Juste l'indifférence. Juste son absence. Comme si tu ne méritais pas d'exister. Comme si il t'a déjà oublié, effacé.

Mais non, Eluard fait quelques pas pour te laisser pénétrer les lieux. Un " Merci " se bouscule sur tes lèvres alors que tu entres. La porte se referme. Un souvenir revient te faire frissonner, vaciller. Un souvenir léche ta peau alors que sur ce carré de sol il était sur toi, il t'embrassait à en perdre haleine. Si seulement tu n'avais pas tout foutu en l'air. Si seulement, tu n'avais pas massacré son coeur. Si seulement ....

La Cardinale s'éloigne, gagnant la fenêtre. Tsophar vole au-dessus de toi et tes yeux restent rivés sur elle. Sur son dos, sa nuque, ses cheveux. Tu veux tendre la main, l'enlacer, lui susurrer à quel point tu es désolé, comme tu aimerais revenir en arrière. Mais l'élan est stoppé en plein vol. Sa voix t'arrache les ailes, sa voix est un linceul de tristesse et d'amertume. Elle vient ronger ton coeur telle une mer acide se jetant sur le rivage. Et tu attends, t'écoutes. Il le faut : sa peine, sa rage, tout est légitime. C'est tout ce que tu lui as infligé. C'est tout ce que tu dois encaisser. Mais ses mots, son regard te scillent les jambes, te laissent défait. Elle en est sûre, certaine et persuadée : tout est de sa faute. Et il y a un " Non, non, non ... " susurré, enchâssé. Il y a un tremblement dans tout ton corps : qu'as-tu fait ?

Et puis il te dit que tu peux partir. Tu comprends, tu sais que tu l'as abandonné de multiples fois. Trop de fois pour les compter. Tellement de fois que la confiance s'en est allée, s'est tirée. Un silence s'étire et tes mains tremblent, ton coeur vacille. Tu tangues, hésites : est-ce que tu mérites de t'excuser ? Est-ce que tu ne vas juste pas un peu plus la détruire ? Il est encore temps de s'en aller, d'oublier, de disparaitre pour de bon. Un coup brutal au cheville te ramène à la réalité et tu lâches un cri mêlant surprise et douleur en posant les yeux sur Freyja qui te bectes. La daemon te lance un regard noir et te lâche " Ne sois pas lâche. Dis-lui. " Un regard indescriptible passe d'elle à toi, de toi à elle. Puis un hochement de tête. Oui, tu dois arrêter la lâcheté. Oui, tu dois stopper l'horreur. Oui, il faut que tu lui parles : " Tu n'as jamais mérité tout ça. Ta voix si posée, si autoritaire d'ordinaire, chavire. Et moi, je m'en veux de tout ce mal que je t'ai fait. Je n'aurais jamais dû ... Tu aurais dû refermer tes bras autour d'elle, caresser ses lèvres de mille baisers ce soir-là. Et oui, je veux te présenter mes excuses pour tous les abandons, toute la douleur, le chagrin. Tout le mal que je t'ai fait. "

Lentement, tu défais un de tes gants, le tissu retombe, inerte, dans ton autre main. Un frémissement se fait à la morsure du froid et de pas lourds et traînants, tu t'approches. Tes doigts nus paressent lentement sur ses mains abîmées dans son dos. De la pulpe de tes doigts, tu caresses une coupure ici et là. Tu le respires aussi, sans le coller, sans t'imposer. " J'ai été éduqué, commences-tu, en sentant combien tout cela te coûte, à penser que nul amour ne méritait d'être vécu en dehors de celui pour l'Autorité. Tu lui parles de préceptes d'avant l'Effondrement, d'une éducation distillée à coups de bâtons, de prières et de repentances éternelles. L'exception c'est le mariage pour engendrer des enfants. Un petit silence. Et que la chaire est un péché, que le désir nous rend digne du pire. Il y a une amertume sur la langue : qu'aimer différemment était une hérésie, que je brûlerai en Enfer. Tu sens sur ta cheville les plumes, leur douceur, le réconfort pour t'accompagner. Je me le suis donc toujours interdit. D'aimer qui que ce soit. D'avoir du désir pour quiconque. Je n'avais besoin que de l'Autorité. Tu déglutis difficilement, trace un arc de cercle sur sa peau. De plus, je suis moi. Tu sais ce que j'ai fait. J'ai fait pire aussi. Cela me rend impardonnable et impure. " Tes yeux se ferment et tu serres les dents. Est-ce que tu auras la force d'aller plus loin ? Est-ce que tout ça n'est pas vain ?

" Et puis, il y a toi. Tu avoues doucement. Tes yeux se perdent sur sa nuque un instant, d'une envie d'enfouir ton nez dans son cou d'y trouver de la douceur, de la tendresse. Tellement belle. Tellement lumineux. Tellement courageuse. Entre tes lèvres s'ourlent un indicible, un invincible amour. Dans le reflet de la fenêtre, les yeux sont étincelants de cette tendresse dont il est l'unique objet. A travers tes sermons, l'Autorité, qu'on m'a appris à craindre, devant laquelle je devais m'agenouiller en implorant pardon pour ne pas déchaîner son courroux, est devenue une déité de bienveillance, de pardon. D'amour. Et tu es devenu mon guide, mon saveur, expires-tu non loin de son oreille, serrant doucement ses doigts. Tu es ma lumière. Tu l'as toujours été. Bien avant de devenir ma Cardinale. Tu confesses les profondeurs d'une affection qui n'a pas attendue son avènement. Et je t'ai perdu. Tu replonges dans la tourmente. Dans les abîmes où personne ne t'a jamais entendu crier, où la douleur est silencieuse et furieuse. Par lâcheté. Parce que je pensais, j'ai cru que je devais choisir entre ma foi et mes sentiments. Ta religion est faite d'une déesse qui foudroie les impies, les hérétiques. Parce que je suis persuadé - aujourd'hui, encore, tu doutes vraiment d'y avoir le droit, d'y croire, que je ne te mérite pas. Un silence et un aveu : j'ai si peur de te souiller à jamais de mes péchés. " De laisser une trace indélébile dans son âme. De le jeter en enfer pour tes désirs égoïstes.

" Je ne veux pas que tu chutes aux Enfers avec moi et mon âme dégueulasse. " Tout le désamour que tu te portes explose dans ses simples mots. Toute la puissance du dégoût que tu ressens envers toi-même est réel, palpable. Au fond, le contraste est saisissant avec la tendresse avec laquel tu la touches, tu égares tes doigts dans de tendres et innocentes caresses. " Je ne veux pas être ta perte. " Qu'elle soit dans ses rumeurs infernales qui vous ont fait amants avant l'heure. Ou qu'elle soit parce que c'est toi et pas un•e autre.

C'est toi. Et là est le fond du problème. Tu es tellement sale, tellement l'âme griffée, brouillonnée qu'il n'y a plus rien à en sauver. Respirer le même air devrait suffire. Paresser tes doigts quelques instants sur sa peau devrait déjà te griser. Mais non. Rien ne suffit. Rien n'est assez. Rien ne te contente lorsqu'il est là. Tu veux tout. Tu la veux elle, toute entière et sans artifices et tu soupires : " Maintenant je sais. Je sais qu'une vie loin de toi ça ne vaut pas la peine d'être vécue. Je sais qu'une vie sans toi, c'est ma damnation. Un silence plus fort, plus intense suit tes mots. Je sais que m'arracher le coeur, c'est me condamner à l'Enfer sur cette terre. Et je m'en veux. Je m'en veux tellement de ne pas l'avoir compris avant, de ne pas t'avoir embrassé ce soir-là, de ne pas t'avoir déshabillé dans l'atelier. De ne pas t'avoir aimé comme tu l'as toujours mérité. Un souffle sur sa nuque, un rapprochement timide. Je regrette d'avoir cru devoir faire un choix alors qu'il n'y en avait pas à faire. "

Tes yeux se suspendent à son reflet, observant les cernes, le manque de sommeil. Tu l'observes dans un face à face avec la douleur. " Je te veux, Eluard. Cette fois, tu combles définitivement la distance, te collant à lui. Un soupire fragile à son oreille, un gémissement qui s'étrangle alors que tu peux la respirer et la sentir. Je te veux tout entier, un murmure à son oreille et pourtant tu ne le touches pas plus que ça. D'abord, j'embrasserai tes lèvres jusqu'à les faire rougir, en te suppliant de me pardonner. Puis, le souffle descend dans son cou, je chuterai sur ta gorge y laissant les milliers de baisers. Tout ceux manqués. Enfin, je t'enleverai chaque vêtements lentement, doucement pour vénérer chaque centimètre de ta peau. Pour te montrer comme tu m'as manqué. Tu l'as sur le bout de la langue ce désir de la posséder. Je t'ai toujours voulu. Je n'ai jamais voulu que toi. L'aveu est tendrement soufflé, dos à lui. Et je veux être à toi aussi. " Tu veux qu'elle te touche, qu'elle laisse ses mains s'évader sur ta peau. Qu'il te fasse gémir et soupirer. Que tu ne penses qu'à elle.
Et que seul l'amour subsiste.

Soudainement, tu fais deux pas en arrière, te décollant de lui mais ton pouce reste sur sa peau. " Je veux de ça, de nous deux, tous les jours, toutes les nuits. Tu veux vivre et mourir à ses côtés. Tu veux qu'elle soit le début et la fin de ta vie. Je ne veux plus partir et te laisser seul. Mais est-ce assez ? Est-ce que tu n'as pas déjà tout gâché ? Un tremblement à la pensée que tout cela n'est servi à rien. Un tremblement à la pensée qu'il est peut-être déjà trop tard. Sauf si, bien sûr, tu ne veux plus de moi. " Tu n'arrives pas à le croire que tu lui souffles. Tu n'arrives pas à te dire qu'il y a une possibilité que tout soit fini. " Sauf si tu veux que je parte. " Peut-être qu'au fond il n'y a plus rien à sauver. Peut-être que tu as déjà tout saccagé.
Eluard I. Pizzaro
Eluard I. Pizzaro
Pseudo : solomonsuaire
Pronoms : il/iel
Faceclaim : eddie redmayne
Dialogue : /
Crédits : CORVIDAE
à ta merci ; eluard 3dwo
Messagi : 547
Fragments : 2539
Multicomptes : kafka, simurgh, grimm, arthur, nil, tsoar, nobu
Pronomi : il ✕ elle.
Specchio : à ta merci ; eluard 4108
Palabres : eluard ✕ #6f7c8c
tsophar ✕ #467a7b
Specie : haruspice vulgare ✕ lit l'avenir lointain.
Età : 35yo.
Lavoro : cardinal ✕ théologien ✕ vitrailliste à ses heures perdues.
Daemon : Tsophar ✕ papillon isabelle, fragilité et éternité mêlées.
Fazione : pandémonique ✕ dans le sang et les miracles.
Capacità : lire l'avenir dans les débris de verre ✕ le cri des vitraux annonce ta présence.
Mondo : alterre ✕ autant dire aucun.
Cuore : endeuillé ✕ grayromantique ✕ difficile d'approche.
Personnage : Classique
Staff

Pseudo : solomonsuaire
Pronoms : il/iel
Faceclaim : eddie redmayne
Dialogue : /
Crédits : CORVIDAE
à ta merci ; eluard 3dwo
Messagi : 547
Fragments : 2539
Multicomptes : kafka, simurgh, grimm, arthur, nil, tsoar, nobu
Pronomi : il ✕ elle.
Specchio : à ta merci ; eluard 4108
Palabres : eluard ✕ #6f7c8c
tsophar ✕ #467a7b
Specie : haruspice vulgare ✕ lit l'avenir lointain.
Età : 35yo.
Lavoro : cardinal ✕ théologien ✕ vitrailliste à ses heures perdues.
Daemon : Tsophar ✕ papillon isabelle, fragilité et éternité mêlées.
Fazione : pandémonique ✕ dans le sang et les miracles.
Capacità : lire l'avenir dans les débris de verre ✕ le cri des vitraux annonce ta présence.
Mondo : alterre ✕ autant dire aucun.
Cuore : endeuillé ✕ grayromantique ✕ difficile d'approche.
Personnage : Classique

https://nelvespero.forumactif.com/t2016-a-ta-merci-eluard
https://nelvespero.forumactif.com/t1980-even-dragons-have-their-endings-eluard
https://www.pinterest.fr/solomonsuaire/nel-vespero-migrar/eluard/
https://nelvespero.forumactif.com/t2015-collection-d-eluard
à ta merci ; eluard Empty
(#) Re: à ta merci ; eluard Sam 4 Mai 2024 - 11:35

Tu n’as jamais mérité tout ça. Ta tête s’enterre un peu plus dans tes épaules. Cette pensée n’arrive pas à se frayer un chemin jusqu’à ton cœur. Les souvenirs de ce soir-là se rejouent en toi. La brutalité de ses mots, la façon dont il t’a repoussée, te faisant comprendre que tu n’étais, tout entier, qu’un péché. Que tu avais fauté. Et toi, tu es si persuadé de lui avoir fait du mal. Tes yeux continuent de scruter la nuit noire, comme pour trouver un point d’accroche dans les méandres de tes sentiments. Et, soudain, les doigts te Vanja viennent effleurer les tiens, dans ton dos. Il ne porte pas ses gants. La chaleur de sa main irradie dans tout ton être. Tu te laisses faire, essayant de contrôler les discrets tremblements qui remontent le long de tes avant-bras. Tu le sens redessiner tes cicatrices, s’attarder sur ces lignes maladroites, stigmates de tes visions et de tes nuits douloureuses. Vanja te présente ses excuses, qui creusent une tranchée jusqu’à ton cœur. Elles te bouleversent. Tu relèves les yeux, croises ceux du chef de la garde dans le reflet de la vitre. Il te conte doucement l’histoire de sa foi, son éducation, la façon dont l’amour lui a toujours été refusé. La peur de l’Autorité, du péché, de la damnation. Tu serres un peu les dents à l’idée qu’on ait pu lui inculquer une telle vision de la foi. Vanja a été éduqué dans la haine de lui-même, persuadé d’être impur et de ne pas mériter d’être aimé. Tu le regardes à travers son reflet, sans rien dire, écoutant ses paroles alors que ton cœur se serre.

Tu te tends un peu lorsqu’il commence soudainement à parler de toi. Tes joues rougissent et tu baisses de nouveau la tête pour cacher l’effet que ses mots produisent en toi. Il serre un peu tes doigts en t’avouant que tu es devenu son guide. « Vanja… » tu souffles, mais tu ne trouves pas les mots. Tu voudrais lui dire comme tu es désolé qu’il ait vécu ce revers de la foi avec une telle violence, lui dire à quel point tu lui es reconnaissante qu’il t’ait fait confiance, lui dire comme tu voudrais revenir en arrière et tout recommencer avec lui, le rassurer, réparer les erreurs. Le chef de la garde poursuit. Je t’ai perdu. Tes doigts se serrent un peu plus sur sa main, caressent l’intérieur de sa paume, paressent dans sa chaleur. Tu ne m’as pas perdu. Tu ne me perdras jamais. Tu voudrais lui avouer, tu voudrais lui hurler. Mais les mots ne s’arrachent pas à ses lèvres. Tu ne peux qu’écouter les aveux de Vanja sans ciller, en silence, tétanisé en imaginant qu’il finira par te rejeter, te dire qu’il ne veut pas de toi. Qu’il n’y a plus rien à espérer de votre relation.

Ses aveux te transpercent le cœur. Tu te tends, la bouche entrouverte dans une expression de surprise et d’incompréhension. L’amour qu’il te dévoile te fait trembler un peu, et les larmes éclatent de tes yeux. Tu réprimes tant bien que mal un sanglot. Ton ventre se soulève, et tu voudrais crier, lui crier à quel point tu l’aimes, à quel point ta vie ne se résume plus qu’à lui, toutes les larmes que tu as versées en pensant l’avoir perdu. Mais quelque chose te retient. La peur, toujours, qu’il ne disparaisse à nouveau. Tes espoirs ont trop été piétinés pour que ses mots s’inscrivent durablement dans ton âme. Ces mots que tu as tant espérés, dont tu as tant rêvé, écaillés par la crainte de le voir disparaître à nouveau. Je te veux, Eluard. Tes doigts se serrent tellement sur sa main que tes phalanges en blanchissent, alors que ses mots remuent en toi les milliers de sentiments que tu éprouves pour lui, tous plus désespérés les uns que les autres. Vanja comble la distance qui vous séparait, tu sens son corps effleurer ton dos, et tu fais toi-même un pas en arrière pour presser un peu plus ta silhouette contre lui. Et ses paroles te grisent, t’électrisent, t’excitent malgré toi. Tu imagines ses mains faisant glisser un à un les vêtements sur ton corps, révélant ta peau pâle qui ne brûle que pour lui. Tu fermes les yeux, imagines ses lèvres dans ton cou, sur ton torse, partout. Tu entends ses gémissements en miroir des tiens, ses soupirs. Et ta respiration s’alourdit un peu. Tu veux l’embrasser, le caresser, qu’il jouisse.

Tu le sens reculer de quelques pas, et le froid de son absence s’abat sur tes épaules comme une chape de plomb. Sa main continue pourtant d’effleurer la tienne, comme s’il demandait l’autorisation pour rester. Je ne veux plus partir et te laisser seul. Les larmes te montent aux yeux, tu baisses la tête pour retenir un sanglot. Tu aimerais tellement, tellement y croire, mais quelque chose au fond de toi continue de malmener ton cœur. La conscience sourde que Vanja pourrait disparaître d’un instant à l’autre. C’est la peur qui parle en toi, c’est elle qui a étendu tout son empire dans ton être. Mais ses derniers mots sont comme un électrochoc. Il te demande si tu veux encore de lui. Tu relèves les yeux, écarquillés sur la nuit noire. Tes mains tremblent un peu. Tu voudras toujours de lui. Éternellement, puissamment. Quels que soient les maux qu’il pourrait t’infliger, quels que soient les épreuves qu’il mettrait en travers de ton chemin. Qu’importe les douleurs, les mensonges, les fuites en avant. Tu le voudras toujours. Tu n’as envie que de lui, de sa présence, de son corps. Il habite tes rêves comme une obsession, comme une évidence. « Je voudrai toujours de toi. Toujours. » tu souffles, mais ta voix est presque inaudible. Dans cet aveu à demi-mot, entrecoupé par des accents de chagrin, il y a tout ce que tu as toujours voulu lui dire. Des je t’aime qui éclatent comme des météores. Tout ceux que tu n’arrives pas à formuler, qui meurent sur tes lèvres.

Tu te retournes, tes yeux croisent les siens, s’y jettent avec désespoir, car plus rien n’existe autour de vous. Le silence qui vous cueille a quelque chose de tragique et de tendre à la fois, comme si la nuit était à vous toute entière. Il s’étire un instant, juste un instant, comme une suspension du cours des choses, sans que tu ne puisses respirer, avant que tu ne te précipites contre Vanja. Tes mains saisissent ses joues et tes lèvres s’écrasent sur les siennes avec ardeur et un goût grisant de fin du monde. Tu l’embrasses comme si ta vie en dépendait, comme s’il pouvait disparaître d’un instant à l’autre – et c’est peut-être vrai. Cette nuit n’est peut-être qu’une parenthèse inavouée, le chef de la garde s’apprête sans doute à se rendre compte de son erreur et s’enfuir de nouveau. Alors tu t’empares de lui avec tout le désespoir qu’un corps puisse éprouver. « Je veux être à toi… Je ne veux être qu’à toi. » tu gémis presque, en miroir de ses mots. Et tu veux qu’il soit tien lui aussi. Tu veux pouvoir adorer son corps et ne jamais plus arracher tes mains des siennes. Parcourir sa peau jusqu’à en connaître les moindres détails, et la redécouvrir jour après jour. Tu veux tout de lui, de sa violence à sa tendresse, de ses doutes à ses évidences, et tu aduleras tout, jusqu’à ses péchés. « Je t’aime… je t’aime… » tu murmures contre ses lèvres, avant de les embrasser de plus belle, de te perdre contre sa bouche, encore et encore, jusqu’à en oublier tout ce qui peut exister ; la nuit, le soleil qui ne se lèvera peut-être pas, les prières, les abattements, les souvenirs tachés de chagrin, les cicatrices. Tu lui répètes que tu l’aimes, et les mots débordent, ne suffisent pas à dire ce que tu voudrais tant pouvoir exprimer : les serments éternels de l’aimer toujours, la fragilité si sublime d’être possédé par ses yeux, les évidences. « J’ai tant voulu te le dire, sans trouver le courage. J’avais tellement peur que tu disparaisses… » Les mots ne sont qu’un chuchotement entre deux baisers. Tes mains redescendent, s’attardent sur ses épaules, glissent jusqu’à ses hanches, qu’elles rapprochent des tiennes d’un geste vif. « Je veux passer ce qu’il me reste de vie avec toi. Je suis prêt à brûler en Enfer pour l’éternité s’il le faut. » tu souffles avant de glisser un baiser sur sa joue, avec tendresse, dans un aveu de damné. Mais tu reviens, toujours, à ses lèvres. Quand tu l’embrasses, c’est comme si la vie se rallumait en toi, comme si toute la lumière du monde venait s’y jeter. Cette lumière perdue, cette foi profonde que tu pensais réserver toute ta vie à l’Autorité, et qui éclate pour Vanja. Tes lèvres capturent les siennes, vos souffles se confondent. Le reste du monde se meurt. Bientôt, il ne reste que vous et la liberté nouvelle de pouvoir vous aimer sans violence, sans détour. Mais la peur toujours assiège ton cœur et tu viens brusquement rompre la synergie en reculant d’un pas, puis un autre, les mains tremblantes. « Pitié… pitié, reste… Ne me laisse pas… » tu supplies alors que les larmes viennent tracer des traits insoupçonnés sur tes joues, qui ont rosi sous l’ardeur des baisers. Tu es soudain terrorisée, glacée par le souvenir de tous vos baisers, qui n’ont jusqu’alors conduit qu’à votre perte.


Quand Dieu veut
Il excelle
Dans l'exécrable (Victor Hugo)
Vanja Anckarswärd
Vanja Anckarswärd
Pseudo : aries ou lucie
Pronoms : elle
Faceclaim : joel kinnaman
Dialogue : /
Crédits : avatar : manyfacedwall
à ta merci ; eluard 43040b0f5ec69ef301da8d4bae45bbeb2bd1cd9b
Messagi : 344
Fragments : 602
Multicomptes : sienna et hira
Triggers :
Spoiler:
Pronomi : il
Specchio : à ta merci ; eluard 19436793
Specie : Rien d'autre que la rage des HOMMES.
Età : 40 ANS et le temps qui s'écoule, le corps qui vieillit. La peur de mourir en étendard.
Lavoro : La main sur le pommeau de l'épée, la discipline guerrière, militaire inscrite dans le système, tu te dessines en CHEF DE LA GARDE CANONIQUE.
Daemon : FREYJA se dessine dans son plumage noir, dans son regard oblique de CORBEAU.
Fazione : L'Autorité dans le sang, tu veilles sur les toges qui se parent de rouge écarlate. Tu voues ton être aux PANDEMONIQUE.
Capacità : Le COMBAT A L'EPEE te rend dangereux. Mais on oublie aussi la MANIPULATION DES ARMES A FEU.
Mondo : Issu d'un monde abandonné, tu es ALTERRIEN. Et tu voudrais tant revenir chez toi.
Personnage : Classique
Humain

Pseudo : aries ou lucie
Pronoms : elle
Faceclaim : joel kinnaman
Dialogue : /
Crédits : avatar : manyfacedwall
à ta merci ; eluard 43040b0f5ec69ef301da8d4bae45bbeb2bd1cd9b
Messagi : 344
Fragments : 602
Multicomptes : sienna et hira
Triggers :
Spoiler:
Pronomi : il
Specchio : à ta merci ; eluard 19436793
Specie : Rien d'autre que la rage des HOMMES.
Età : 40 ANS et le temps qui s'écoule, le corps qui vieillit. La peur de mourir en étendard.
Lavoro : La main sur le pommeau de l'épée, la discipline guerrière, militaire inscrite dans le système, tu te dessines en CHEF DE LA GARDE CANONIQUE.
Daemon : FREYJA se dessine dans son plumage noir, dans son regard oblique de CORBEAU.
Fazione : L'Autorité dans le sang, tu veilles sur les toges qui se parent de rouge écarlate. Tu voues ton être aux PANDEMONIQUE.
Capacità : Le COMBAT A L'EPEE te rend dangereux. Mais on oublie aussi la MANIPULATION DES ARMES A FEU.
Mondo : Issu d'un monde abandonné, tu es ALTERRIEN. Et tu voudrais tant revenir chez toi.
Personnage : Classique

https://nelvespero.forumactif.com/
https://nelvespero.forumactif.com/t2953-vanja-la-formule-de-dieu
https://nelvespero.forumactif.com/
https://nelvespero.forumactif.com/f41-collections
à ta merci ; eluard Empty
(#) Re: à ta merci ; eluard Sam 11 Mai 2024 - 20:42

La question te taraude, t'obsède : est-ce qu'il voudra ton départ ? Est-ce que la lassitude a tout emporter, dévorer ? N'y a-t-il vraiment rien à sauver ? Et t'en trembles que ce soit la fin. T'as peur, si peur qu'il soit trop tard, si tard que son coeur ne puisse te pardonner de l'avoir tant maltraité, tellement tué. Le silence a remplacé la tendresse de son corps sur le tien, de sa peau si proche de ta bouche, de son souffle perdu. De ses pupilles si dévorés de larmes, de sanglots, tu aurais eu envie de les sécher, de les effacer d'un geste du pouce. Mais tu t'éloignes, te retiens, le coeur en vrac. Tu ne veux pas l'influencer. Tu ne veux pas te laisser emporter par son odeur, sa chaleur, cet amour si éclatant, si brûlant.

Mon dieu, qu'est-ce qu'elle t'a manqué ...
Mon dieu, tu voudrais le toucher et tout lui faire oublier. Ou, au moins, un peu te faire pardonner.

« Je voudrai toujours de toi. Toujours. » Ce n'est qu'un murmure, c'est presque un souffle fragile. Tu peux à peine l'entendre, le comprendre. Ta main s'agrippe plus fort sur la sienne. Les doigts blanchissent sur sa peau, suppliant d'un moi aussi, d'un autre restes, s'il te plait, restes, finalisé par un dis-moi que tu m'aimes. Le coeur est sourd dans ses battements, l'âme est en ébullition et t'entends que ça. Tu vois plus qu'elle alors qu'un " ... Eluard. " s'expire, que tout ton être vacille. Et tu veux t'approcher encore, ancrer ton torse à son dos, l'embrasser encore et encore. Jusqu'à ce que l'air vous manque. Jusqu'à ce monde s'effondre. Mais tu n'en as pas le temps. Tu n'as le temps de rien alors que vos mains se défont, que lentement, il se retourne.

Les yeux clairs rencontrent les tiens. Les lèvres tremblent un instant, un moment. Que le temps suspend ses ailes, que le monde s'effondre, que cette cité se tord sur elle-même, rien hormis elle n'existe. Tu le sens dans tout ton ventre, dans tout ton être. Le monde pourrait brûler, péricliter, t'en aurais rien à foutre. Parce qu'il est là. Parce que tu la veux. Comme tu n'as jamais désiré personne. Parce que t'as besoin de le respirer, d'égarer tes lèvres sur chaque grain de sa peau et de l'aimer.  Juste de l'aimer.

Tu fermes les yeux un instant et celui d'après, Eluard est contre toi. Ses doigts cueillent tes joues, ripent contre la barbe de quelques jours et sa bouche fond sur la tienne. Il y a un gémissement étouffé, tes bras qui l'entourent sans y réfléchir, sans en débattre. Celle, dénudée de gant, trouve le chemin de sa nuque. L'autre vient se nicher dans son dos. Et t'as, enfin, l'impression d'être à ta place dans le creux de sa bouche. Intoxiqué par son odeur, grisé par les baisers alors que tu lui réponds, alors que tu froisses le tissu de son haut dans un poing qui retient à peine la passion, ta raison. Les dernière barrières, la décence ne tiennent plus qu'à un fil alors qu'il s'entête à s'accrocher, à te posséder. Et sur le fil des baisers, il y a des encore damnés, des s'il te plait et des prière silencieuses pour que ça ne s'arrête jamais. Elle se sépare à peine de toi, cueillant ses mots sur le bord de tes lèvres. Putain, ça te fait trembler. Putain, tu le veux. Maintenant. Tout de suite. Nue sous toi, contre toi, perdu en elle. « Je t’aime… je t’aime… » " Åh, min kär- ... " Les mots se perdent entre vos bouches enlacées l'une à l'autre et tu veux pas que ça s'arrête. Tu veux pas. Tu veux pas. Tu veux pas. Là, dans le feu, la passion, la tendresse, il n'y a rien d'autre que vous deux. Il n'y a rien d'autre que sa bouche que tu viens trouver encore et encore inlassablement, brutalement, tendrement. Plus il le répète, le jette, plus tes ardeurs sont violentes, évidentes. Et la vérité est là, explose sur ta rétine alors qu'elle te confie la peur que tu disparaisses, l'envie de te le dire. La vérité c'est que tu veux plus. Tellement plus.

Ta bouche s'entrouvre alors que ses mains dégringolent, s'enroulent à tes hanches et te rapprochent vivement. Il y a un terrible gémissement, un frémissement d'être si proche et un bruit de frustration d'être, pourtant, si loin.  Tu quittes à peine sa bouche qu'il poser un baiser sur ta joue, te susurrant son amour, son envie de brûler aux enfers à tes côtés. Et tu l'enveloppes de tes bras, répondant à tous ses baisers. T'as juste besoin d'elle. T'as juste besoin de tous vos baisers, de sa peau, de lui en entier. Et tu sais que, même si c'est mal, même si l'Autorité te foudroie sur place, tu veux vivre pour l'enlacer. Tu veux te damner pour un autre regard. Tu veux l'aimer et tant pis, si c'est pêché. Tant pis si t'es mauvais, si y a rien à sauver de toi, tu veux être avec lui. Pour l'Eternité.

Mais déjà, le baiser se brise. Eluard recule et dans tes yeux, l'interrogation est totale. " Eluard ? " Tes bras retombent contre ton corps, gelé sans elle. Les bras t'en tombent alors que tu te sens si vide, éloigné de lui.  Ses mains tremblent, les larmes explosent sur son beau visage, dévalant en sillon salé sur ses joues creusées. La supplication te brise le coeur, tout entier. Tu l'as brisé. Tu l'as tué ton Soleil. La réalisation te fusille, te bousille et il y a un râle de douleur, d'horreur : " Oh non ... Non, non, non. La distance se comble, la main dégantée, offerte attrape une des siennes. Mon amour ... Pardonne-moi. Je t'en supplie, la voix est grave de fragilité, de chagrin, d'amour éventré, éventé. Je reste. Je resterai pour l'Eternité. " Et tu te penches pour embrasser ses larmes, goûter sa détresse. Si seulement, tu pouvais la prendre. Si seulement, tu pouvais la tuer elle aussi. Tes lèvres dégringolent jusqu'à sa bouche, y posant un baiser-papillon. A peine un effleurement tendre pour lui faire comprendre. " Je suis là. Je suis à toi. " Et tu guides ses mains sur tes hanches, sur ce corps offert à ses mains, à ses yeux. " Tout va bien, tu susurres à son oreille. Et tu enveloppes son corps tout entier contre toi. L'étreinte est chaude, rassurante. Je ne vais nul part sans toi. "

Les mains vont et viennent dans son dos. Tendrement. Doucement. Elles caressent, rassurent, l'aiment sans discontinuer, sans hésiter. Et une remonte sur sa nuque, dans ses cheveux. A son oreille, tu glisses : " Jag älskar dig  Et tu lui répètes pour qu'elle comprenne, pour qu'elle sache. Je t'aime tellement. " Que l'Autorité pourrait sombrer, tant que tu l'as lui, tout ira bien. Tu l'aimes au point de savoir qu'elle est l'air que tu respires. Qu'il est la passion qui te dévore. Que tu veux mourir à ses côtés. Et lentement, tu te détaches pour revenir à ses lèvres. Pour doucement, lentement l'embrasser, épelant l'amour dans toute sa splendeur, dans toute sa laideur. Parce qu'elle est tout. Parce que cet amour finira par te tuer, t'emporter. Mais tu seras avec lui. Tu seras toujours avec elle.

Et le baiser innocent, tendre se mue en orage passionné alors que tu le repousses contre le mur, épousant tout son corps du tien. Et tu mords. Pas pour lui faire mal. Pas méchamment alors que tu emprisonnes entre tes dents ses lèvres à la fin de votre baiser. La sensualité est souveraine, reine alors que de quelques gestes, la cape rouge tombe dans ton dos. " Je t'avais dit que je finirai par te mordre. Alors que tu reviens pour l'embrasser, pour vous damner. Tes assauts sont plus passionnels, plus affamés alors que ta langue s'invite à la danse. La valse est plus impatiente, plus brûlante, plus urgente. Elle tue les peurs, l'abandon. Tu es là, tu restes et rien ne pourra t'arrêter alors que tes doigts filent, défilent sur les boutons de ta veste. Un cliquetis libère une ceinture qui s'effondre bientôt au sol, accompagnant le vêtement. La chemise s'ouvre bientôt sur ton torse, la croix dorée retombe au creux de ton poitrail. Les pans sont tirés et elle est à peine retenue par tes bras. Une main enveloppe une de celle d'Eluard, se pose sur la ligne de poils naissant de ton bas-ventre. Il y a un tremblement de sentir sa peau si chaude, si tentatrice sur toi. Sa main, prisonnière de la tienne, remonte, chassant le nombril dans sa course, pour finir là où ton coeur s'emballe, déraille. A toi. " Ce coeur si sec, si violent, si infernal est à lui. " Corps, coeur, âme, tout t'appartient. " Même si la peau s'encrasse de mille guerres, se détaille de cicatrices et de luttes, elle est sienne. Et tu sais bien, tu sais ta laideur, tes erreurs mais tu veux qu'elle sache. Tu veux qu'il comprenne, contre ce mur, cette nuit, qu'il n'y aura jamais que lui dans tout ton être.

Tu libères sa main et d'un souffle, d'un seul, tu viens l'embrasser de nouveau. Si t'es démon, tu te feras suppôt d'Asmodée pour fondre dans chacun de vos baisers. Si c'est mal, tu chuteras, tu sombreras dans des sourds appels à l'amour, à la déraison que tu évades dans la course de ta bouche sur sa peau, dans son cou pour venir l'embrasser, y perdre ta langue. Le souffle est brûlant et la fièvre amoureuse est totale alors que tu l'embrasses à la base du cou pour le mordiller et enfin sucer sa peau. Sans relâcher ta prise, sans hésiter un instant, tu te frottes lascivement, sensuellement à elle, lui laissant sentir l'érection douloureuse, pulsatile. " J'ai envie de toi ... Un aveu doux alors que tu relâches sa peau, laissant une trace violacée. J'ai envie de toi depuis cette nuit-là. Et je n'ai de cesse de rêver de te faire l'amour encore et encore ..." Tes yeux remontent sur les siens dans un baiser plus doux, plus tendre. " Si tu ne veux pas plus, ce soir, chasses moi. " Parce que t'es qu'un animal à son contact. Parce que t'as tellement besoin de sa peau, de sa bouche, que t'as peur d'y perdre la moindre miette de raison. Tant de frustrations, d'errances ne peuvent que mal finir.

Et ça te dévore. De l'aimer si fort. Tu n'es plus de taille à livrer bataille et si il faut se damner, brûler aux Enfers qu'il en soit ainsi. Pourvu que tu sois avec lui.
Eluard I. Pizzaro
Eluard I. Pizzaro
Pseudo : solomonsuaire
Pronoms : il/iel
Faceclaim : eddie redmayne
Dialogue : /
Crédits : CORVIDAE
à ta merci ; eluard 3dwo
Messagi : 547
Fragments : 2539
Multicomptes : kafka, simurgh, grimm, arthur, nil, tsoar, nobu
Pronomi : il ✕ elle.
Specchio : à ta merci ; eluard 4108
Palabres : eluard ✕ #6f7c8c
tsophar ✕ #467a7b
Specie : haruspice vulgare ✕ lit l'avenir lointain.
Età : 35yo.
Lavoro : cardinal ✕ théologien ✕ vitrailliste à ses heures perdues.
Daemon : Tsophar ✕ papillon isabelle, fragilité et éternité mêlées.
Fazione : pandémonique ✕ dans le sang et les miracles.
Capacità : lire l'avenir dans les débris de verre ✕ le cri des vitraux annonce ta présence.
Mondo : alterre ✕ autant dire aucun.
Cuore : endeuillé ✕ grayromantique ✕ difficile d'approche.
Personnage : Classique
Staff

Pseudo : solomonsuaire
Pronoms : il/iel
Faceclaim : eddie redmayne
Dialogue : /
Crédits : CORVIDAE
à ta merci ; eluard 3dwo
Messagi : 547
Fragments : 2539
Multicomptes : kafka, simurgh, grimm, arthur, nil, tsoar, nobu
Pronomi : il ✕ elle.
Specchio : à ta merci ; eluard 4108
Palabres : eluard ✕ #6f7c8c
tsophar ✕ #467a7b
Specie : haruspice vulgare ✕ lit l'avenir lointain.
Età : 35yo.
Lavoro : cardinal ✕ théologien ✕ vitrailliste à ses heures perdues.
Daemon : Tsophar ✕ papillon isabelle, fragilité et éternité mêlées.
Fazione : pandémonique ✕ dans le sang et les miracles.
Capacità : lire l'avenir dans les débris de verre ✕ le cri des vitraux annonce ta présence.
Mondo : alterre ✕ autant dire aucun.
Cuore : endeuillé ✕ grayromantique ✕ difficile d'approche.
Personnage : Classique

https://nelvespero.forumactif.com/t2016-a-ta-merci-eluard
https://nelvespero.forumactif.com/t1980-even-dragons-have-their-endings-eluard
https://www.pinterest.fr/solomonsuaire/nel-vespero-migrar/eluard/
https://nelvespero.forumactif.com/t2015-collection-d-eluard
à ta merci ; eluard Empty
(#) Re: à ta merci ; eluard Dim 12 Mai 2024 - 17:07

Soudain, t’as l’impression de mourir en l’imaginant disparaître à nouveau. Tu recules d’un pas, puis deux, tu secoues la tête pour essayer de chasser ce fléau, mais la douleur ne cesse de se raviver en toi. La douleur de la perte. Les larmes ont éclaté de tes yeux avec un atroce sanglot, alors que tout se bouscule dans ton esprit. Surtout pas toi. Surtout. pas. toi. Et tu ne comprends plus rien. La déclaration d’amour de Vanja te paraît soudain si friable, si fragile, comme si un seul mot pouvait la faire à nouveau éclater en mille et un morceaux. Le chef de la garde se rapproche vivement, saisit une de tes mains, et tu fermes les yeux, comme pour ne pas le voir. « Tu vas partir, n’est-ce pas ? » tu murmures, alors qu’il tente de te rassurer, qu’il te supplie de le pardonner pour toutes les fois où vos baisers ont conduit à votre perte. Pour toutes les fois où tu as cru mourir dans ses fuites, dans ses absences, dans le deuil d’un amour assassiné, cette nuit-là. Pour tous les jamais, tous les péchés. « Surtout pas moi… » tu murmures, et un nouveau sanglot te secoue les épaules. Vanja a conduit tes mains sur ses hanches, auxquelles tu t’agrippes brutalement, comme pour t’assurer qu’il est bien là, qu’il n’a pas disparu. Il se rapproche, et ses bras t’entourent, te serrent, t’emprisonnent. Tu te fonds dans cette étreinte comme une damnée, enfouissant ton visage dans son cou pour pleurer. Sa main dégantée remonte dans ta nuque, dans tes cheveux, t’arrachant un frisson de tendresse. Mais dans ton cœur, tu peux te souvenir de tout. Des mots cruels comme des mots tendres, des effacements comme des luttes, des abandons comme des je t’aime. Tout se mélange, tu ne comprends plus rien.

Les sanglots finissent par s’estomper, lentement, alors que les mots de Vanja viennent resouder ce qui a été brisé, soigner ce qui a été si cruellement blessé. Tu te laisses aller à votre étreinte, tes muscles se détendent sous les caresses. Tes bras s’aventurent dans son dos pour le serrer contre toi, puissamment. « Je t’aime Vanja. » tu réponds en miroir de ses mots, dans le plus sincère des dénuements. Et malgré la peur qui demeure tapie dans ton ventre – et qui demandera sans doute bien des tendresses et bien des je t’aime avant d’être abattue – les yeux que tu relèves vers le chef de la garde ne souffrent plus d’aucune larme. Un discret sourire, plein de reconnaissance et d’amour, a éclipsé les mots durs. Ne reste que la certitude de l’aimer et de mourir pour cet amour, quelle que soit la damnation, quels que soient les enfers à braver. Vos lèvres se retrouvent, se condamnent. Tu t’abandonnes dans ces baisers qui sont aussi votre naufrage. Vos corps sont si proches, tu voudrais te fondre en lui, ne plus jamais vous savoir séparés.

Soudainement, il te repousse contre le mur, que tu heurtes sans violence, juste de quoi te couper un peu le souffle sous l'effet du désir qui fout le feu à tout ton corps. Sa silhouette épouse la tienne, tes mains remontent dans son dos, tes ongles viennent griffer sa peau à travers le tissu de sa chemise. Sa bouche s'écrase contre la tienne, et tu rends ses baisers au centuple, jusqu'à ce que ses dents se plantent dans ta lèvre, t'arrachant un lourd soupir de plaisir. Tes yeux se ferment, tu savoures cette légère douleur comme si tu l'avais attendue toute ta vie. Ta main est remontée jusqu'à sa nuque, s'agrippant à ses cheveux. La cape de Vanja est abandonnée, suivie de sa ceinture, que tu entends être débouclée vivement. Elle heurte le sol et ça te fout des frissons de penser à la suite ; tu as envie de lui, tu imagines déjà son corps, son torse, son ventre, son sexe. Vanja te rappelle qu'il avait promis de te mordre, et un sourire amusé naît à la commissure de tes lèvres. « Continue… » tu supplies dans un lourd soupir où le plaisir n’a plus rien d’implicite, comme cette nuit-là. La main du chef de la garde vient saisir l’une des tiennes et l’inviter sur son ventre ; tu frémis. Elle remonte, jusqu’à son cœur qu’il t’offre comme un dernier aveu. Tu fermes les yeux, perdue dans le tambourinement de vos deux palpitants, si vifs, si incendiés.

Soudain, la bouche de Vanja descend sur ton cou, tu sens sa langue épouser ta peau un peu fraîche, jusqu’à dégringoler à la base de ton cou et venir la sucer. Tu échappes un gémissement, jette un peu ta tête en arrière pour lui offrir ta gorge – pour lui offrir tout de toi. Tu sens son corps onduler contre le tien, son érection frotter contre la tienne, et tu entrouvres les lèvres sur une plainte muette, un geignement étouffé qui éclate de plaisir. Tu n’en peux plus, c’est trop, beaucoup trop pour ton corps malmené tantôt par le deuil, tantôt par le désir. Les mots de Vanja finissent de foutre le feu à ce qu’il restait de toi. Toi aussi, tu crèves d’envie de lui. Alors pour toute réponse, tu déboucles ta ceinture et déboutonnes ton pantalon. « J'ai envie que tu me prennes. » tu murmures, à quelques centimètres de ses lèvres, avant de les embrasser ardemment, puissamment. Tu es tellement transie de désir, tellement assoiffée de lui. Toute la frustration de ces longues semaines d'absence et de fuite éclate soudain comme une gerbe de flammes dans la nuit. Tes mains lentement font glisser la chemise de Vanja le long de ses bras, la laissant s'échouer au sol, dévoilant son torse sur lequel tes doigts finissent par s'évader. Ils égarent des caresses lascives, ils découvrent, ils adorent. Ils suivent la ligne de ses cicatrices comme sur une carte invisible, chérissant la moindre parcelle de sa peau, même celles abîmées par les combats et la violence. Puis enfin, ils griffent doucement, pour posséder. « J'ai envie de te sentir en moi. » tu souffles, reculant un peu pour croiser son regard. Dans le tien brûle un tel brasier, tout entier enflammé pour lui. Tu crèves qu'il te prenne, que son sexe te pénètre, de sentir sa chaleur irradier entre tes reins. Pris dans l'urgence de ton désir, tes doigts défont les boutons de ta chemise, la laissant tomber à son tour en dévoilant ta peau pâle et ton ventre un peu creusé. « J'ai envie que tu jouisses. » Et en prononçant ces derniers mots, ta main vient déboutonner son pantalon, avant de s'y aventurer toute entière. Elle glisse sur son sexe, le caresse à travers son sous-vêtement, lentement, réalisant un tel désir de lui, tellement de rêves incendiaires qui peuplaient tes nuits. Tu appuies doucement, laisses ta main parcourir, épouser, saisir. Tu calques tes gestes sur ses soupirs et les premiers gémissements que tu peux lui tirer. Tu es à lui, il est à toi.


Quand Dieu veut
Il excelle
Dans l'exécrable (Victor Hugo)
Vanja Anckarswärd
Vanja Anckarswärd
Pseudo : aries ou lucie
Pronoms : elle
Faceclaim : joel kinnaman
Dialogue : /
Crédits : avatar : manyfacedwall
à ta merci ; eluard 43040b0f5ec69ef301da8d4bae45bbeb2bd1cd9b
Messagi : 344
Fragments : 602
Multicomptes : sienna et hira
Triggers :
Spoiler:
Pronomi : il
Specchio : à ta merci ; eluard 19436793
Specie : Rien d'autre que la rage des HOMMES.
Età : 40 ANS et le temps qui s'écoule, le corps qui vieillit. La peur de mourir en étendard.
Lavoro : La main sur le pommeau de l'épée, la discipline guerrière, militaire inscrite dans le système, tu te dessines en CHEF DE LA GARDE CANONIQUE.
Daemon : FREYJA se dessine dans son plumage noir, dans son regard oblique de CORBEAU.
Fazione : L'Autorité dans le sang, tu veilles sur les toges qui se parent de rouge écarlate. Tu voues ton être aux PANDEMONIQUE.
Capacità : Le COMBAT A L'EPEE te rend dangereux. Mais on oublie aussi la MANIPULATION DES ARMES A FEU.
Mondo : Issu d'un monde abandonné, tu es ALTERRIEN. Et tu voudrais tant revenir chez toi.
Personnage : Classique
Humain

Pseudo : aries ou lucie
Pronoms : elle
Faceclaim : joel kinnaman
Dialogue : /
Crédits : avatar : manyfacedwall
à ta merci ; eluard 43040b0f5ec69ef301da8d4bae45bbeb2bd1cd9b
Messagi : 344
Fragments : 602
Multicomptes : sienna et hira
Triggers :
Spoiler:
Pronomi : il
Specchio : à ta merci ; eluard 19436793
Specie : Rien d'autre que la rage des HOMMES.
Età : 40 ANS et le temps qui s'écoule, le corps qui vieillit. La peur de mourir en étendard.
Lavoro : La main sur le pommeau de l'épée, la discipline guerrière, militaire inscrite dans le système, tu te dessines en CHEF DE LA GARDE CANONIQUE.
Daemon : FREYJA se dessine dans son plumage noir, dans son regard oblique de CORBEAU.
Fazione : L'Autorité dans le sang, tu veilles sur les toges qui se parent de rouge écarlate. Tu voues ton être aux PANDEMONIQUE.
Capacità : Le COMBAT A L'EPEE te rend dangereux. Mais on oublie aussi la MANIPULATION DES ARMES A FEU.
Mondo : Issu d'un monde abandonné, tu es ALTERRIEN. Et tu voudrais tant revenir chez toi.
Personnage : Classique

https://nelvespero.forumactif.com/
https://nelvespero.forumactif.com/t2953-vanja-la-formule-de-dieu
https://nelvespero.forumactif.com/
https://nelvespero.forumactif.com/f41-collections
à ta merci ; eluard Empty
(#) Re: à ta merci ; eluard Ven 17 Mai 2024 - 14:15

TW : mention de relations sexuelles consenties mais pas décrites. nudité.

Il y a comme un instant de grâce. Il y a comme des cœurs qui se retrouvent et accourent l'un à l'autre. Il y a comme un goût d'amour qui s'attarde sur les langues, virant à la passion lorsque vos lèvres se rencontrent. Tu l'aimes. Tu l'aimes tellement. Tu l'aimes à en crever, à t'en damner. Et si c'est péché, tu laisseras l'Enfer te prendre. Si l'amour est une condamnation, tu pactiseras avec Lucifer pour l'aimer encore et encore. Si ton désir est une incarnation du mal, tu renieras l'Autorité pour ses baisers, pour sa peau nue, pour mille souffles éperdus, perdus.

Et tu ne comprends soudainement plus pourquoi quelque chose de si bon, de si doux serait si mal ? Tu ne sais plus pourquoi les psaumes de ton paternel sonnent si creuses alors qu'elle gémit pour toi. Ses soupirs sont une symphonie amoureuse, son plaisir devient ta raison de vivre. Tu veux plus. Tellement plus que ses suppliques, que quelques gémissements. Ça te bouffe de l'entendre crier ton nom, que ses yeux clairs soient avalés de plaisir, de désir et d'y retourner encore et encore. Ça t'éclate le ventre de penser à quel point il serait beau, les cuisses ouvertes, toi en lui. Tes lèvres tremblent alors que les fantasmes se meuvent en réalité. Alors qu'Eluard jette la tête en arrière, qu'elle t'offre son cou, son corps sans hésitation, sans peur.

A ton oreille, le cliquetis de la ceinture qui se déboucle, le tissu qui se froisse, les boutons qui se détachent un à un sont une ode à la sensualité. Il y a un frisson, tes lèvres qui se détachent de sa peau pour observer, les yeux luisants de convoitise. Le désir flambe, gobe à lui seul la moindre lumière, ne laissant qu'une abysse dont on ne revient jamais. Dont tu ne veux pas revenir.

La phrase suivante t'étire un sourire que tu caches dans un baiser sur son cou. Mais déjà ses lèvres capturent les tiennes, brutalement, puissamment. Chaque baisers, chaque touchers, chaque contacts te grisent et t'électrisent. Il est divin dans tes yeux. Elle est, à elle seule, le début de ta fin. Et tu chutes sans hésiter, t'abandonnant entièrement à sa passion. Tu te laisses faire alors qu'il fait glisser la chemise le long de tes bras ; assez de batailles, assez d'enfers, l'amour n'attend pas. Votre amour n'attend plus.

Le tissu retombe inerte. Un frémissement alors que ses yeux te voient en pleine lumière. Alors qu'ils peuvent voir ce corps pris par mille guerres. Ouai, t'as traversé une vie d'enfers. Elle se lit sur cette cicatrice à l'aine au creux du ventre, souvenir du coup de couteau sur les toits. Et puis sur les abdos secs et rudes, il y a la violence de plaies. T'as rarement perdu. Tu t'es toujours battu. T'as protégé. Tu l'as protégé. Tes yeux sont plongés dans les siens, plein d'appréhension, de questions. En vérité t'as une pointe de peur, un soupçon d'horreur accolé au cœur : et si t'étais pas assez beau.
Et si tu lui plaisais pas.
Et si elle n'a que du dégoût.
Et si il ne te veut plus après ça.

Alors tu retiens ton souffle alors que ses doigts se posent sur toi. Que ses mains décrivent les creux et les pleins de ton corps. Qu'elles te font gémir, frémir. Tu la laisses faire, tu la laisses tout avoir. Eluard retrace tout du bout de ses doigts : ta vie, ton histoire et ta mémoire. Et tu le sens son amour dans chaque geste, dans chaque caresses. Un soupir s'étire ; tu te sens si aimé, si chéri. Si adoré.

La griffure provoque un choc, un sursaut. Le souffle se coupe, les cils battent et le cœur dérape. Peu à peu, l'étonnement laisse place à une passion brutale, infernale. Le sourire se tisse, canaille, à ses mots. Les yeux plongent dans les siens et tu laisses s'évader : " Je veux et je vais te prendre, la promesse s'étire sur quelques mots. Tu vois bien le bleu électrique, le bleu qui te chavire de ses prunelles. Tu vois bien la tension et la tentation. Tu vas me sentir. Encore et encore, lui promettant de venir et revenir entre ses reins. Et tu passes ta langue sur tes lèvres lorsqu'elle déboutonne sa chemise, lorsque sa peau s'expose. Tu es si beau. Je pourrai passer ma vie à te toucher, te caresser et t'aimer, tes mains viennent lentement doucement se poser sur elle. " Lentement le grain de peau glisse sous la pulpe de ta main. Et tu pestes d'avoir l'autre si prisonnière du cuir. En un instant, tu viens mordre le bout du tissu pour le tirer, t'en libérer. Le gant retombe plus loin : c'est mieux. Tu reprends ton exploration, détaillant chaque petit détail de sa peau, chaque grain de beauté, chaque tâche de rousseurs. Tu contemples, admires, vénéres dans la moindre caresse.

Tu as tellement envie de l'embrasser, de le sucer partout. Tu veux y laisser des milliers de marques, l'entendre gémir et crier. Tu veux qu'elle te supplie de l'emmener à la jouissance. Tu veux des encore et des toujours dans vos corps unis, dans vos cœurs réunis.

Lorsqu'il vient déboutonner ton pantalon sous quelques mots, y laisser s'y enfouir sa main tout ton corps se tend. Tout ton être sent l'agonie des désirs, les vagues de plaisir et pourtant ta main s'enferme sur son poignet, stoppant net sa course. " Attends, et pour ne pas qu'elle croit que tu veux fuir, l'abandonner. Encore une fois. Tu souffles : je veux jouir avec toi. Je veux te toucher aussi. " Un long soupir alors que tu le libères pour l'embrasser alors que tes mains poursuivent leur course.

Freyja s'est posée sur le bureau alors qu'elle entend les soupirs, les gémissements, l'amour si sublime. A plat ventre, le bec tendu vers Tsophar, ses yeux sont doux sur le délicat papillon : " J'aurai aimé te toucher comme iels se touchent. " Elle regrette d'être si grande, si lourde. De ne pas avoir la délicatesse de son ami alors que tu glapis, gémis le prénom d'Eluard. " J'aurai aimé t'aimer comme ils s'aiment. " Mais seule son souffle caresse le corps délicat du daemon alors que l'amour vole, prend, vous tue dans sa petite mort.

***

Un sursaut dans un demi-sommeil te tire des bras de Morphée. Les yeux s'ouvrent bouffis et collés de sommeil et ton prénom s'élève sur le bord de tes lèvres. " Eluard, la voix est enrouée à force d'avoir gémi, crié. " Tu bouges doucement alors que tu te colles à elle, que tu ramènes son corps contre le tien. Tu le serres, respirant son odeur au milieu des effluves de sexe et de passion.

Enfin, tu les ouvres, tombant dans ses yeux, bouche contre bouche. Tu ne résistes pas à l'embrasser. Tes lèvres attrapent les siennes, doucement, lentement. La tendresse est lente, s'étirant comme un chat heureux, encore un peu endormi. " Mh, j'ai eu peur que ce ne soit qu'un rêve. " Tout contre ses lèvres alors que tu emmêles ses jambes aux siennes, alors que lentement tu la presses à toi.

Tu ne sais plus comment, ni pourquoi mais tu te souviens du plaisir, de l'amour, des caresses et des baisers. Tu te souviens de la passion, de son goût et des frissons. Un rire fleurit en constatant à quel point le sol est dur, froid sous vous. Tu souffles, en tirant ta cape vers lui pour qu'il soit couvert, qu'il n'ait pas froid : " La prochaine fois, le lit ... " . Ça sonne comme une promesse. Comme une envie d'y revenir.

Une part de toi s'imagine déjà se glisser une nouvelle fois entre ses cuisses. Un frémissement à l'envie qui t'immole et noircit tes yeux. Il est encore tôt alors que le jour perce à peine entre les carreaux. " Tu as envie d'un bain ? Tu t'éloignes légèrement, une main sous ta tête alors que tu ne perds rien de la vision qu'Eluard t'offre. Ici et là, les marques de suçons sont encore vives sur sa peau pâle. Lentement ta main glisse de son dos à ses fesses, puis sur sa hanche. Avec moi ... " Bien évidemment comme si il pouvait en être autrement. Comme si elle pouvait, dorénavant, t'échapper.
Contenu sponsorisé


à ta merci ; eluard Empty
(#) Re: à ta merci ; eluard

Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» À ta merci ◈ Eluard
» Collection d'Eluard
» Savoir chaotique + Eluard
» ELUARD X ANTONINA . a lamenting song

Sauter vers: