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pensées étranglées ― astrid
Kafka S. Lindbergh
Kafka S. Lindbergh
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Pronoms : il/iel
Faceclaim : Luke Powell
Dialogue : #616c94
Crédits : ethereal (av) sign (hel)
pensées étranglées ― astrid R8n3
Messagi : 6317
Fragments : 3608
Multicomptes : simurgh, grimm, arthur, nil, eluard, tsoar, nobu
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Pronomi : ᴉᴌ
Specchio : pensées étranglées ― astrid P8un
Palabres : kafka ▻ #616c94
inespérée ▻ #744454
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Specie : HARUSPICE VULGAR, l'être aux songes annonciateurs et aux futurs innés. Tu aurais pu être PROPHÈTE si le destin ne t'avait pas pris à ton propre piège.
Età : 26 YO, le sort impi de la jeunesse griffé sur ta gueule de chien triste. Meurtrier d'un autre temps, vestige par ta mélancolie, tu as de ces âmes vieillies que provoquent les pensées noires.
Lavoro : Les possibles au bout des doigts, liseur de bonne aventure pour le compte des SOLMÈNES et prostitué de la NEF DES FOUS.
Daemon : Le creux dans ton ventre et le typhon dans tes veines. INESPÉRÉE, tortue marine aux écailles rouges. Celle par qui tu es mort et revenu à la vie, cette part de toi inavouable et pourtant constante.
Fazione : Ecailles sous la carne et servitude au flanc, tu n'es rien d'autre qu'un paria caché sous les dorures glaçantes des SOLMÈNES. Autrefois respecté, la vie joue de ces tours étrangleurs, et te voilà serviteur condamné aux bas larcins et aux fausses prédictions.
Capacità : Lire l'avenir dans les écailles de serpents. SERPENT en filature, tu débusques les possibles dans le toucher tremblant des écailles, cherches dans le froissé des mues ce qui va prendre fin et ce qui s'apprête à être.
Mondo : moitié gazzi, moitié alterrien.
Cuore : attaché et détaché selon la volonté des autres
Staff

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Lavoro : Les possibles au bout des doigts, liseur de bonne aventure pour le compte des SOLMÈNES et prostitué de la NEF DES FOUS.
Daemon : Le creux dans ton ventre et le typhon dans tes veines. INESPÉRÉE, tortue marine aux écailles rouges. Celle par qui tu es mort et revenu à la vie, cette part de toi inavouable et pourtant constante.
Fazione : Ecailles sous la carne et servitude au flanc, tu n'es rien d'autre qu'un paria caché sous les dorures glaçantes des SOLMÈNES. Autrefois respecté, la vie joue de ces tours étrangleurs, et te voilà serviteur condamné aux bas larcins et aux fausses prédictions.
Capacità : Lire l'avenir dans les écailles de serpents. SERPENT en filature, tu débusques les possibles dans le toucher tremblant des écailles, cherches dans le froissé des mues ce qui va prendre fin et ce qui s'apprête à être.
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(#) pensées étranglées ― astrid Mer 20 Juil - 16:03

TW tentative de suicide

Un goût de métal et de poudre. C’est un flingue à silex, et il est dans ta bouche, entre tes lèvres qui tremblent – ou est-ce seulement ta main. Le froid du fer se déverse dans ta gorge comme une rivière de fiel. Et au milieu du chaos, le sel de ta propre sueur vient raconter des peurs comme on n’en connaît qu’au seuil de la mort. Tes dents tintent contre le métal gris, jettent des outrages dans le silence, alors même que ta respiration s’est étranglée. Il n’y a que le bourdonnement de ton cœur qui résonne encore dans ton crâne, qui brûle contre tes tempes, qui crisse au creux de tes côtes. Tu n’as jamais été si pâle, jamais été si maigre, peut-être même n’as-tu jamais réellement voulu mourir, rattaché au monde malgré toi par des liens invisibles et tenaces. L’allumette entre tes doigts empeste la thermite. Il n’y a qu’un mouvement du pouce qui te sépare de la fin, de tout, mais surtout de toi. Dieu sait pourtant que ce mouvement t’arrachera des douleurs, les os encore fragiles de récentes brisures. Mais le mal sera moindre comparé à la misère de ta vie.

D’étranges striures parcourent tes mains là où les os brisés ont percé la chair, des lignes qui parlent de mort sans besoin de mots. Qui répètent les mêmes images dans un trémolo presque audible parmi les silences, des flashs dans la nuit éternelle. Ce sont toujours les mêmes visages, toujours les mêmes secondes atroces qui se rejouent, ballet de diable qui ne termine jamais d’insuffler ses douleurs. Tu ne peux plus vivre, aels t’ont brisé, aels ont tué ce qu’il restait de toi, la survivance entre les drames, le sursaut parmi les sommeils éternels. Ta gorge déglutit dans une dernière respiration, alors que tes yeux se ferment pour ne pas voir ce qu’il va se produire, ce que tu t’apprêtes à engendrer ; dernière lâcheté qui résumera avec brio les vingt-quatre années de ta foutue vie. Ton corps déjà à demi-mort repose, brisé, dans une baignoire de la Nef des fous, quelque part dans des sous-sols où l’on ne te retrouvera sans doute qu’à l’odeur de cadavre. Petite coquetterie de ne pas vouloir foutre du sang partout quand tu te feras sauter le crâne.

Le pouce gratte contre l’allumette, qui s’enflamme. Tu peux presque la voir brûler derrière tes paupières closes, danser comme un miracle ou un adieu. Quelques marginales·aux te regretteront peut-être, un temps, avant de se détourner de ton souvenir et que celui-ci s’estompe comme toutes les choses de cette terre. Il ne restera rien, car tu ne possèdes rien, pas même ton corps, cent fois abusé, cent fois brisé, cent fois relégué aux fantômes. L’allumette se consume lentement, la chaleur approchant tes doigts agités de tremblements. Putain, c’est le moment. Vas-y. La tétanie se répand dans tous tes muscles. Vas-y. Les secondes sont insupportables, celles que l’on sait les dernières sans pourtant entrevoir la fin, la vraie, dont on ne revient pas. Tes yeux se rouvrent, il faut que tu la vois, l’allumette, il faut que tu comprennes qu’il te faut mourir. Les tremblements dans tes doigts agitent la flamme comme une danse macabre qui brille sur tes rétines. Vas-y ! Le feu vient lécher tes doigts, alors que tu n’es plus capable de ressentir d’autres brûlures que celle de ta propre perte. Puis la flamme s’épuise contre tes ongles, et bientôt, il ne reste rien.

Plus rien, à part toi. Ton bras retombe, inerte. Le pistolet cogne contre tes dents avant de tinter contre la baignoire. Tes yeux sidérés sont entrouverts sur le vide. La lâcheté a toujours été ton propre joug. Lentement, des larmes amères viennent creuser tes joues poussiéreuses en de pâles sillons. Il te faut de longues minutes pour trouver la force de te redresser, la sidération collée au corps comme une vapeur d’essence annonçant l’incendie. Tu t’arraches comme un fantôme à la putrescence des sous-sols de la Nef des fous, grimpes les escaliers de la ville sans savoir où aller. Cosimo n’est plus. Nino ne doit pas savoir. Nicholas braverait la mort pour te sauver, mais une vie sans lui ne vaut pas la peine d’être vécue. Que te reste-t-il ? Existe-t-il seulement un abri sur cette terre ?

Le lieu se redessine à demi dans ton esprit, surgissement lointain que la poudre du pistolet semble avoir ravivé dans les ténèbres. Il y a bien quelqu’un·es qui pourraient te sauver. Deux personnes que tu n’as plus revues depuis onze ans, disparues de ton existence avec toutes les cendres de ton enfance. Il n’y a plus qu’elles. Il n’y a toujours eu qu’elles. Tu gagnes bientôt la Ville Haute, les yeux rivés sur le sol pour ne pas contempler les vestiges de tes propres souvenirs, ces façades tant de fois parcourues à travers tes songes. C’est un minuscule escalier escarpé, coincé entre deux masures, qui te mène lentement sur le toit d’une casetta, dont le panorama secret te saisit le cœur. La ville se déploie dans une nuit claire, estompant les couleurs bigarrées des rues. L’air s’enrobe de regrets et de souvenirs, t’arrachant des larmes comme des caresses. Votre abri, votre cabane entre les mondes. Les traces de votre enfance sont presque encore palpables, papiers froissés dans la pénombre des mémoires. Si seulement le monde pouvait te ramener à elles. Si seulement tout n’était pas perdu.


Une aube affaiblie
Verse par les champs
La m é l a n c o l i e
Des soleils couchants (verlaine)
Astrid Lindbergh
Astrid Lindbergh
Pseudo : Eligos
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Specchio : pensées étranglées ― astrid Tenor
Specie : {a l c h i s m i s t e} le prix à payer, cette équivalence dont elle connaît chaque détail de la balance qui retient et pousse sa main
Età : {2 8} la jeunesse qui périt lentement sans ouvrir la porte à la sagesse que les expériences accumulées offrent
Lavoro : {a i l e g a u c h e} la responsabilité qui l'étreint, ourobouros étouffé dont les traits se tirent
Daemon : {o r i o n} taïpan du désert représentant le partenaire de sa vie, une moitié sans laquelle elle ne peut vivre
Fazione : {s o l m è n e} fidèlité qui est ancrer, qui l'a fait évoluer et grandir à laquelle elle donnerait son essence vitale
Capacità : {f l a m m e s et f o r g e s} le métal fondu qui se retrouve dans les veines, le brûlant bûcher qui est ardent contre l'épiderme
Mondo : {g a z z i} malgré ces origines, c'est son monde et sa maison où ele se sent bien malgré les épreuves
Cuore : {f i a n c é f a n t ô m e} la solitude, la disparition qui déchire son cœur sans qu'elle ne puisse rien faire, abandonnée à la recherche d'un second souffle
Alchimiste

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(#) Re: pensées étranglées ― astrid Jeu 27 Avr - 16:40

TW tentative de suicide

Le silence dominait la nuit sans éclat de tout son poids, il ne voulait exister qu’au détriment de tous les autres, primant de sa dorée présence sur les bruits divers du monde pour ne rester que le seul. Son simple être était son triomphe, prévaloir sur le monde tout entier, sur l’Univers pour ne laisser que lui prêt à empoisonner l’esprit de chacun. Aucune mélopée cadencée ne pouvait sortir du gouffre de ce bagne contraignant à rester seul. Les pensées tournaient dans les esprits sans rien pour les distraire, éternelles ouroboros des réalités humaines, boucles infinis de regrets et de remords dont la divine alchimie ne pouvait se nourrir. Empoisonnant serpent de mer dédaignés, mouvement perpétuel à l’énergie infinie contre laquelle les plus talentueux des adeptes ne pouvaient rien obtenir. Pourtant, Quetzacoalt savait qu’elle avait essayé, donnée ses heures et sa sueur pour transformer ce poids pour attraper ce rêve d’enfin avoir des nuits noires de cauchemars et non plus blanches d’angoisse.

mais même l’échange équivalent lui était renforcé. Les limites d’une science qui prétendait n’en avoir qu’une, tout ne semblait pas être un matériel accessible à cette séparation. Le Poignard Subtil, selon les récits si anciens que mes auteurs étaient poussières, pouvait couper les barrières entre les mondes et détacher les morceaux de l’être humain même mais elle échouait. Lamentablement. Astrid était une Lindbergh, elle n’avait que cela pour elle. C’était son entière identité d’être de cette famille, humaine réifiée en personnalisation de l’honneur déplorable d’un lignage dont les racines se mêlaient aux premières pierres de Cittagazzi. Cette ville n’était pas seulement sa maison, elle était elle.

Alors pour ça, elle avait renoncé et en même temps elle s’était épuisée pour épargner. Épargner aux jumeaux de subir de pleins fouet la foudre des exigences familiales, elle se voulait par tonnerre dans un monde qui explosait d’une tension trop importante. Involontairement duplice, tentant de remplir l’intenable exigence de satisfaire dans le même temps sa famille, être la parfaite incarnation de ce qu’il attendait. Elle avait tenté, donné tout son être pour devenir l’une des gemmes les mieux polies de la faction, la crème de la crème des alchimistes dont les flammes éclairaient la cité. Pourtant, elle n’était qu’un échec, incapable d’atteindre le moindre de ses objectifs et de satisfaire les désirs, perdant tout sans rien n’atteindre. Un atavisme familial, loi fatale qui fait de sa vie la répétition des erreurs exécrées de ses ancêtre comme ces prunelles marrons ou sa chevelure écarlate.

Loin dans les ténèbres de la nuit, elle voulait simplement oublier, se perdre et respirer dans qu’une chape de plomb n’écrase sa poitrine et ne l’étouffe dans le silence capitonné de la pression. Autour d’elle, l’air était stable aucune brise de vent ne dédaignait briser ce qui semblait être le temps suspendu malgré la hauteur et la proximité de l’océan. Astrid aurait aimé que le vent souffle fort pour chasser les pensées qui tournaient comme des charognards. Mais il n’y avait qu’elle et le silence rempli de ses grouillantes idées.

quand le silence fut brisé


Une silhouette se détachait devant ses prunelles, noir sur le bleu de la nuit dans un ciel où les étoiles refusaient de perler pour donner un espoir. Elle voulait la solitude mais pourtant elle avait enfin l’impression de respirer, trouver un espoir qui lui permettrait de retrouver un instant de paix. Elle était persuadée de connaître la personne qui se trouvait devant elle, l’odeur apaisante qui en émanait était semblable au confort qu’apportait une maison, auprès d’un feu géant. Surtout ici, ce lieu où elle venait se réfugier quand son palpitant menaçait de se transformer en bombe dans sa poitrine. « je ne pensais pas trouver qui que ce soit ici ». La rousse s’annonçant pour ne pas briser la solitude violemment, épuisée des confrontations continuelles.


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Specie : HARUSPICE VULGAR, l'être aux songes annonciateurs et aux futurs innés. Tu aurais pu être PROPHÈTE si le destin ne t'avait pas pris à ton propre piège.
Età : 26 YO, le sort impi de la jeunesse griffé sur ta gueule de chien triste. Meurtrier d'un autre temps, vestige par ta mélancolie, tu as de ces âmes vieillies que provoquent les pensées noires.
Lavoro : Les possibles au bout des doigts, liseur de bonne aventure pour le compte des SOLMÈNES et prostitué de la NEF DES FOUS.
Daemon : Le creux dans ton ventre et le typhon dans tes veines. INESPÉRÉE, tortue marine aux écailles rouges. Celle par qui tu es mort et revenu à la vie, cette part de toi inavouable et pourtant constante.
Fazione : Ecailles sous la carne et servitude au flanc, tu n'es rien d'autre qu'un paria caché sous les dorures glaçantes des SOLMÈNES. Autrefois respecté, la vie joue de ces tours étrangleurs, et te voilà serviteur condamné aux bas larcins et aux fausses prédictions.
Capacità : Lire l'avenir dans les écailles de serpents. SERPENT en filature, tu débusques les possibles dans le toucher tremblant des écailles, cherches dans le froissé des mues ce qui va prendre fin et ce qui s'apprête à être.
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Daemon : Le creux dans ton ventre et le typhon dans tes veines. INESPÉRÉE, tortue marine aux écailles rouges. Celle par qui tu es mort et revenu à la vie, cette part de toi inavouable et pourtant constante.
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(#) Re: pensées étranglées ― astrid Mer 10 Mai - 19:48

TW pensées suicidaires

La nuit n’en est pas vraiment une, plutôt une obscure clarté qui tombe des étoiles*. Les masures cisèlent le noir comme sur le tranchant d’une lame, jouant de nuances de ténèbres. Quelques lampes ambariques grésillent encore dans des casette éparses, trouant la nuit comme de petits météores. Tu songes à ces vies qui ne sont pas encore éteintes, qui vivront encore jusqu’à l’aube, peut-être même au-delà ; alors que la tienne ne verra pas le jour. Tu peux entendre les souffles légers des sommeils apaisés, entrevoir en souvenir le corps de Nicholas étendu près de toi, endormi et brouillé de rêves. Tu ne le reverras plus, ni lui ni aucun visage, et alors qu’une brise froide se lève sur les casette, tes mains s’invitent sur le rebord de la terrasse, prêtes à hisser ton corps avant de sauter. Elles tremblent, tes mains que le sang a quitté. La peur de la mort et le besoin d’en finir se disputent en toi dans une rixe funèbre, dont le vainqueur est déjà prédestiné. Tu ne peux pas vivre. S’il y a une chose que tu aimerais réussir à accomplir dans cette misérable existence, c’est d’y mettre un terme, enfin, après onze ans d’une si grotesque presque mort.

Tes mains s’apprêtent à hisser ton corps vers le vide, lorsqu’une présence s’annonce derrière toi. Un douloureux sursaut te prend jusqu’à la gorge, bloque ta respiration et fait blanchir ton visage pour lui rendre sa véritable nature de fantôme. Tes yeux écarquillés sur le vide figent un regard de frayeur et de douleur mêlées. La voix te transperce, reconnaissable parmi toutes les limbes de la mémoire, surgissement du passé. Des milliers de réminiscences débordent de ton cœur et se déversent dans ton corps effrayé. Comment l’oublier, comment perdre ce timbre venu des premiers âges. Tes mains tremblent alors que tu te retournes, lentement, conscient que tout est en train de basculer à jamais, mais pas d’un saut dans le vide. Tes bras entourent ton corps dans une étrange étreinte, incapable de soutenir le poids de tes propres sentiments ; tu espères peut-être faire barrière au fantôme du souvenir qui, tout à coup, se distingue dans la nuit.

« A– Astrid ? » Ta voix n’est qu’un souffle étranglé. Ce prénom que tu n’as plus prononcé depuis onze ans se déverse dans ta bouche comme une marée de sel ravivant les plaies du passé. Tu ne parviens pas à réaliser ce qu’il est en train de se produire. Tes yeux étincellent de larmes qui n’ont pas encore coulé mais dévaleront bientôt la blancheur de tes joues. C’est elle, elle que tu n’avais plus revue depuis une décennie de souffrances. Elle pour qui tu devrais être mort, abandonné quelque part dans des eaux affamées. Tu ne parviens plus à effectuer le moindre geste, tremblant, les yeux écarquillés d’effroi et de vie. Aucun mot ne peut plus remonter jusqu’à tes lèvres, scellées dans une sidération secouant tout ton corps. C’est impossible. Cet instant que tu avais tant rêvé et repoussé à la fois se déplie devant toi dans un cortège de souvenirs. Astrid, la sœur retrouvée, celle que la mémoire n’a jamais rendu moins vivante. Elle a vieilli, comme toi, et pourtant c’est comme si vous n’aviez jamais changé, enfants renvoyés à un passé plein d’éclats. Ses yeux te transpercent, emportent tout dans leur passage, et tu ignores si tout à coup la vie t’abandonne ou te remplit.

À présent, sauter ? En finir, alors que tu retrouves enfin cette étincelle dans les ténèbres que fut ta grande sœur, pour ne pas la confronter à ce que tu es devenu, au mensonge que tu as entretenu durant onze années, aux glaces mortuaires dans laquelle le monde t’a brisé. Lui épargner ce qu’il reste de ta vie, cette misérable petite miette de vie. Tu ne sais pas laquelle de la pulsion de vie ou de la pulsion de mort sa douloureuse présence réveille en toi. Tout s’embrase dans ton corps, comme autrefois dans la douce chaleur de son alchimie qui a tant fait pétiller ton cœur. Une alchimie à laquelle tu n’as pas eu droit, condamné aux serments maudits de ton don d’haruspice. Si lâche de ne t’être jamais manifesté durant onze ans, tu voudrais disparaître, être soudainement effacé du monde comme une trace de suie sur un miroir. Tu as joué le jeu d’un mort pour te protéger des solmènes, au détriment de tes sœurs dont tu pensais qu’elles t’avaient oublié. Elles auraient peut-être préféré que tu le demeures. « Je… je suis désolé… » Désolé d'être encore vivant, désolé de ne pas être mort, désolé de la disparition, des souvenirs, des abandons. Désolé d'être . Et les larmes viennent dessiner de longs tracés sur tes joues.

Pierre Corneille, Le Cid


Une aube affaiblie
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Astrid Lindbergh
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Età : {2 8} la jeunesse qui périt lentement sans ouvrir la porte à la sagesse que les expériences accumulées offrent
Lavoro : {a i l e g a u c h e} la responsabilité qui l'étreint, ourobouros étouffé dont les traits se tirent
Daemon : {o r i o n} taïpan du désert représentant le partenaire de sa vie, une moitié sans laquelle elle ne peut vivre
Fazione : {s o l m è n e} fidèlité qui est ancrer, qui l'a fait évoluer et grandir à laquelle elle donnerait son essence vitale
Capacità : {f l a m m e s et f o r g e s} le métal fondu qui se retrouve dans les veines, le brûlant bûcher qui est ardent contre l'épiderme
Mondo : {g a z z i} malgré ces origines, c'est son monde et sa maison où ele se sent bien malgré les épreuves
Cuore : {f i a n c é f a n t ô m e} la solitude, la disparition qui déchire son cœur sans qu'elle ne puisse rien faire, abandonnée à la recherche d'un second souffle

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(#) Re: pensées étranglées ― astrid Ven 18 Aoû - 21:49

TW tentative de suicide, pensées suicidaires

Le ciel était un pot d’encre renversé, la plus sombre des encres de Chine qui dévorait le ciel pour ne laisser qu’un amas funèbre de couleurs. La mélancolie neurasthénique des nuits sans lumière luneuse pour déchirer le voile si sombre, seules quelques étoiles perdues perlées le ciel d’une lueur d’espoir dans un monde à la dérive. La nuit était comme un changement de réalité, l’explosion des conventions sociales où le vrai se mêlait au faux dans un concerto dissonant, dissimulant les intentions et les réalités. Aucune luciole pour dardait le ciel d’une tendre luisance phosphorescente, pour vivre éhontément dans les nuitées les plus indéchiffrables. Un feu-follet insaisissable dans les replis sépulcraux qui ce soir n’avait pas osé sortir pour éclairer les êtres encore vivants. Le monde aurait pu être mort, il ne restait que quelques rayonnements inconstants de lampes ambariques s’obstinaient à crever les ténèbres de la nuit alors que le son lui-même laissait place au silence bruyant du crépuscule. Un long soupir, sourire de respiration fuyant l’apnée infinie de ses jours, s’échappa de la gorge d’Astrid.

La nuit était un réconfort. Une berceuse dans laquelle elle pouvait se perdre, choir dans les coins obscurs pour disparaître un instant du trouble écrasant du quotidien. Un réconfort angoissant, le sommeil la fuyait, le sable de Morphée glissait de ses doigts sans qu’elle ne puisse en attraper le moindre grain pour grappiller quelques précieuses minutes d’assoupissements. Certes l’anesthésie momentanée des moments narcotiques lui manquait mais elle trouvait un charme de quiétude particulier à la nuit. Le monde s’ankylosait lentement, entre sommeil et crainte des risques que les ruelles assombries engendraient. Astrid aimait cette solitude, l’absence du regard inquisiteur qui la déshabille et la respiration salutaire que le calme lui offrait. Don qui laisser ses paupières tombaient, mais elle remit le masque dès qu’elle aperçut une silhouette longiligne.

La nuit était pleine de surprises. Ces recoins mystérieux ne pouvaient s’empêcher de révéler des surprises soudaines aux aventureux qui les visiter. Tout se mélanger, les cases bien définies de l’aurore dansaient pour s’organiser dans un nouvel ensemble. Sans la lumière flavescente des lampes, le visage de l’étranger resta dans les brumes de l’incertitude. Doucement il encadre son corps de ses bras avant de serrer, s’accrochant à lui-même pour ne pas dériver. Ses yeux s’éraflent sur les prunelles de la rubis, incapable de s’accrocher alors qu’elle ne bougeait pas. Ses paupières ne battaient plus, son cœur ne battait plus, ses poumons ne gonflaient plus. Le temps était immobilisé, les murmures décousues qui s’échappèrent des lippes décharnées stoppèrent son cerveau lui-même. L’oxygène lui manquait, elle ne se le sentait même pas. Ses pupilles dévient sur les lèvres abîmées pour bifurquer sur les joues trop pâles avant de se raccrocher aux yeux à la fois trop expressifs et inexpressifs. Le corps décharné ressort bien trop dans les vêtements abîmés qui anonchalient sa silhouette si longiligne qu’elle lui semblait fantomatique. Le reste de la réalité avait disparu de sa perception, seul restait cette présence spectrale qui flottait devant elle, effaçant toute autre information tant elle était incongrue, déroutante, déconcertante, accablante, … « A– Astrid ? ». Sous ses pieds, la terre semblait s’écroulait, elle sentait le monde tombait mais elle n’osait pas regarder pour ne pas le perdre. Il pourrait disparaître, s’évaporer en ne laissant que du sel sur la plaie suintante. Sous la lune, elle se raccroche aux prunelles qui s’embuent avant que l’orage n’éclate, dans ses yeux il n’y a rien. L’ensemble de son corps est figé. Sa bouche est trop sèche, ses pensées trop emmêlées pour en sortir la moindre idée de son cerveau. Pourtant dans ses synapses ne sont qu’une logorrhée infinie. Le passé et le présent se mélangent, croyances et vérités qui se confondent et se détruisent dans le même temps. Il ne lui reste rien, aucune idée, aucune clarté seule la certitude dévorante que le monde est entrain se réajuster ou de s’écrouler.

Les nuits trop blanches semblaient presque pouvoir retrouver des couleurs, une raison de respirer pour continuer à avancer à construire. Elle veut sourire mais rien ne fonctionne plus, rien ne bouge plus sur elle car trop bouge en elle. La présence est comme une catharsis, la représentation d’un rêve qu’elle caressait depuis si longtemps, qui la hantait. La voix brisée résonna à nouveau, ses tympans tremblaient à l’entente de ses mots. « Je… je suis désolé… ». D’un geste fluide, Astrid s’avança pour prendre Kafka dans ses bras, enserrer ce corps décharné avec douceur mais fermeté. Elle voulait l’ancrer, qu’il s’accroche pour ne plus jamais dériver dans les eaux trop sombres dans lesquels il avait eu à naviguer. La rubis était sa grande sœur et jamais ô grand jamais elle n’aurait dû accepter qu’il subisse ça. Tout son rôle, la simple motivation existentielle de sa vie était de protéger Faust et Kafka. Contre elle, elle sentait les tremblements, les larmes qui dévalaient ses joues, discrètes pierres nitescentes. Kafka était vivant. Un filet de voix finit par s’échappait de ses lippes asséchées, sa voix se voulait un bandage sur toutes les plaies de son petit frère. « Je suis là, je serai toujours là pour toi. ». Un tremblement fit dérailler ses voix, trop pleine de sanglots et des émotions qu’elle étouffait depuis si longtemps. Tant d’heures à chercher sa présence dans chaque ombre, retenir ses larmes et à fouiller désespéremment que les dieux soient siens. « Tu n’as rien à te faire pardonner. C’est moi qui suis désolée, désolée de t’avoir abandonné et de ne pas avoir su te protéger ». C’était du passé, une promesse à elle-même qu’elle jurait sur sa propre vie. Elle n’avait aucune excuse pour l’époque mais aujourd’hui elle avait les moyens de ses promesses et jamais ô grand jamais elle ne renierait son devoir de grande sœur pour un devoir de solmène.


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Dialogue : #616c94
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Multicomptes : simurgh, grimm, arthur, nil, eluard, tsoar, nobu
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Specchio : pensées étranglées ― astrid P8un
Palabres : kafka ▻ #616c94
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Specie : HARUSPICE VULGAR, l'être aux songes annonciateurs et aux futurs innés. Tu aurais pu être PROPHÈTE si le destin ne t'avait pas pris à ton propre piège.
Età : 26 YO, le sort impi de la jeunesse griffé sur ta gueule de chien triste. Meurtrier d'un autre temps, vestige par ta mélancolie, tu as de ces âmes vieillies que provoquent les pensées noires.
Lavoro : Les possibles au bout des doigts, liseur de bonne aventure pour le compte des SOLMÈNES et prostitué de la NEF DES FOUS.
Daemon : Le creux dans ton ventre et le typhon dans tes veines. INESPÉRÉE, tortue marine aux écailles rouges. Celle par qui tu es mort et revenu à la vie, cette part de toi inavouable et pourtant constante.
Fazione : Ecailles sous la carne et servitude au flanc, tu n'es rien d'autre qu'un paria caché sous les dorures glaçantes des SOLMÈNES. Autrefois respecté, la vie joue de ces tours étrangleurs, et te voilà serviteur condamné aux bas larcins et aux fausses prédictions.
Capacità : Lire l'avenir dans les écailles de serpents. SERPENT en filature, tu débusques les possibles dans le toucher tremblant des écailles, cherches dans le froissé des mues ce qui va prendre fin et ce qui s'apprête à être.
Mondo : moitié gazzi, moitié alterrien.
Cuore : attaché et détaché selon la volonté des autres
Staff

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(#) Re: pensées étranglées ― astrid Mar 10 Oct - 21:27

TW tentative de suicide, pensées suicidaires

Les lumières sont vaines, luttant à rebours contre des obscurités toujours plus tenaces. Rien ne peut plus rallumer les étoiles, il faut mourir. Dans cette nuit sans fond qui caresse les plus noirs sanglots, tu penses à la balle qui bientôt te déchirera le tympan, mais la force de lever le bras te fait défaut. Tu ne parviens pas à la rattraper, car tu es faible, car tu es lâche, car toujours, tu es au bord de l’humiliation, la dernière et la plus sordide de toutes. Alors tu restes là, les bras ballants, attendant que la mort arrive d’elle-même ; le pistolet à poudre heurte le sol dans un bruit de métal rouillé. Mais rien ne vient. Le destin ne t’emporte pas de sa main solitaire, tu es condamné à vivre, encore, à rouvrir les yeux pour contempler cette ville inchangée qui a tant de fois causé ta perte. Les tours ombragées, épinglées de lumières vacillantes, les casette plongées dans le noir et au loin, les rouleaux blanchâtres de la mer s’écrasant au pied de la grande et belle Cittàgazze. Tout un monde que tu voudrais quitter à jamais, un monde qui n’aura qu’imprimé des douleurs, une par une, sur ta pauvre carcasse.

C’est de cette contemplation funèbre que tu es bientôt tiré, lorsqu’une présence te prend à sursaut. Tu te retournes vivement pour contempler soudain, les traits coupés par la lumière ténue de l’astre blanc, le visage d’Astrid, à peine vieilli. Son visage, capturé dans l’enfance et dans la bataille céleste des souvenirs. Son visage parmi tous les autres, parmi les incendies, parmi les pertes, parmi les effondrements. Ce qu’il reste de ta joie et de ton courage, là, dans un seul visage rayonnant en secret dans la nuit. Tu en connais chaque courbures, chaque cassure, chaque mouvement d’ombre et de gaieté. Tu pourrais le redessiner de nuit dans une chambre close, lui que les années n’ont pas altéré dans ton esprit, jamais. Le sang qui ne circule plus dans ton corps te fait suffoquer, alors que des tremblements font tressaillir ton ventre et manquent de te faire basculer. Tu ignores quelle force secrète maintient encore ta carcasse debout, secouée par l’émotion au point que tous tes muscles se dérobent, mais tout est pourtant vrai. Astrid. C’est elle. Tu ne sais que balbutier son prénom, alors que vos deux corps se rapprochent et que la réalité peu à peu gagne en épaisseur, chassant les rêves fugitifs et les tambours des abstractions. Seuls restent ceux de vos cœurs.

Je suis là. L’étreinte est comme un incendie. Elle irradie chaque parcelle de ton être, fout le feu à tes regrets et rallume cette enfance crevée depuis onze ans dans tes entrailles. Elle te relève. Le pistolet à poudre s’égare parmi les voiles des nuits. La mort devient irréelle, la pensée même de la mort devient vaine. Je suis là. Les larmes éclatent de tes yeux alors que tes mains s’agrippent dans son dos, comme si le jour allait menacer de l’emporter dans sa victoire contre la nuit. Tu répètes son prénom comme un miséréré. « Astrid… » Car aucun mot ne saurait dire la tendresse qui te soulève le cœur et le ventre. Jamais tu ne pourrais plus t’imaginer vivre sans elle, pas alors que tu es revenu à la vie. Tu voudrais hurler, tes lèvres se serrent, ton visage s’enterre un peu plus contre son épaule, écaillant son vêtement de lourdes larmes. Je suis là. « Astrid… pitié Astrid… ne me laisse pas… » Ta sœur t’assure qu’elle ne t’abandonnera plus, mais les horreurs profondément ancrées dans ta chair ne peuvent s’empêcher de remonter dans ta gorge et de se perdre en lamentations. Tu mourrais de sa disparition, si le soleil soudain se levait sans elle. L’étreinte ne connaît pas de fin ; onze ans de chaleur sont à remonter des abysses.

Lorsque tu retrouves enfin le son de ta voix, tu écartes doucement ton visage sans mettre fin à l’étreinte, seulement pour croiser les yeux de ta sœur, si flamboyants, si singuliers, ancrés à jamais dans la tristor de ta mémoire. « J’ai… je ne savais pas comment revenir, comment vous retrouver, Faust et toi… » Tes yeux larmoient alors que trop de choses sont à dire, que trop de tendresse est à rattraper. Onze années se précipitent contre tes lèvres et tu ne sais pas comment les articuler. Onze années de silence éclatant soudain en sanglots et en promesses. Onze années d’une adelphie écorchée à vif, si brusquement resoudée. « J’avais peur, je pensais que vous m’aviez oublié… je pensais que… que j’étais mort… » Tu souffles en déviant le regard, honteux d’avoir pensé aux horreurs de l’absence et de la fin, honteux d’avoir seulement pu vivre sans elles. Tu jettes un regard au pistolet à poudre qui a fini sa chute à quelques mètres de vous, sans avoir eu l’opportunité d’enfoncer sa balle dans ton crâne. Je voulais mourir. Mais tu ne le dis pas. Tu sais que tout ton corps le hurle à ta place. « Astrid, j’ai tellement honte de ce que je suis devenu… » Un misérable, un paria, un moins que rien, un prostitué ; celui dont on abuse, dont on dit du mal, qu’on méprise et qu’on châtie. Ton enfonces de nouveau ton visage dans son épaule, comme pour la rendre encore plus vivante, de peur de ce qu’elle s’apprête à te répondre. « Je ne pourrais plus vivre sans toi… »


Une aube affaiblie
Verse par les champs
La m é l a n c o l i e
Des soleils couchants (verlaine)
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(#) Re: pensées étranglées ― astrid

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