sorcière, rend-moi ma veine

sorcière, rend-moi ma veine

À ton réveil déjà, tu savais que ton dimanche n'allait pas être comme les autres. Ton habituelle grasse matinée t'avait été dérobé par un évènement incongru : une petite fuite d'eau juste au dessus de ton lit. Cette petite mésaventure n'était rien de trop grave, rien qui ne pouvait t'ôter ta bonne humeur coutumière.

En revanche, ce que tu ne savais pas, c'est que ça n'était que le début.

Les petits tracas, les uns après les autres, te tombaient dessus et ce que l'on croyait impossible devint soudainement possible. Le sourire qui ne lâchait pas tes lèvres était remplacé par un air contrarié, presque mécontent. Pour la première fois depuis longtemps, ta gaieté avait été ébranlé.

« La fuite d'eau, mes cheveux impossible à coiffer, le lait caillé, l'erreur dans mon cercle de transmutation, la fiante d'oiseau sur ma chemise préférée, mes clés que j'ai égarées, les nombreuses fois ou j'ai perdu l'équilibre..y a un truc qui n'va pas Sangha, c'est pas normal ! »
Dis-tu, après avoir énuméré sur tes doigts les nombreuses situations auxquelles tu as été confronté.

« Peut-être qu'il t'arrive un de ces..mauvais jours ? »
Tente le primate, compatissant.

Tu masses l'arête de ton nez, traite la proposition de ton daemon, mais très vite tu repousses cette éventualité. Tu n'es pas du genre à attirer la malchance, au contraire, t'es du genre à avoir le vent en poupe et avec ton caractère, on peut dire que tu défies souvent ta chance, malgré ça, elle a toujours tenu debout.

« Non, c'est pas possible, il doit forcément y avoir une raison à tout ça. A t-on déjà eu aussi mauvaise fortune toi et moi ? »
Lances-tu avec rhétorique.

Le tamarin secoue la tête et t'observe d'un air inquiet, il sait qu'une idée folle peut vite émerger dans ton esprit. Là voilà d'ailleurs qui pointe le bout de son nez, d'un bond, tu quittes ton voilier et t'aventures à l'extérieur. Le ciel, auparavant bleu, a revêtu un épais nuage de gris. Une averse s'échoue énergiquement et tu vas devoir la traverser pour atteindre ton objectif. Tu ne te décourages pas facilement et entame la marche vers un fameux café à la lisière de la Ville Haute.

[...]

« Où est-ce qu'on va, c'est encore loin ? »
Demande le primate, qui s'aide de sa longue queue pour couvrir ses yeux du torrent de pluie.

« On se rend chez une sorcière, il n'y a que la magie qui pourra nous aider et non c'est juste l-!!! »

Tu n'as pas le temps de finir ta phrase que tu glisses et t'étales dans une grande flaque de gadoue. Acculé, tu pousses un soupir long comme un jour sans pain et tu restes à terre quelques secondes, les yeux clos par un profond sentiment de désespoir.

Lorsque tu te relève, tu tentes de te rendre présentable, mais c'est peine perdu, la boue est bien trop collante. Tu te fais à l'idée d'avoir l'air d'un souillon et pousse la porte du café, qui, à ton grand damne, est bien fréquenté. La tête haute, tu fais plusieurs pas sous les nombreux regards jusqu'à t'installer au comptoir. Rapidement, tes billes céruléennes trouvent écho dans ceux de la gérante.

« Dis-moi, tu saurais pas comment rendre sa chance à quelqu'un par hasard ? »
Souffles-tu, éprouvé.

Sangha saute sur le bois du buffet, les yeux curieux, il renifle en direction de la sorcière, faisant légèrement gigoter ses moustaches blanches.

@Gabija Zemaitis @Ridley Coelho

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Son café est ouvert. Rien de bien anormal. Gabija l'ouvre souvent son café. Elle l'ouvre par contre à des drôles d'heures la plupart du temps. Très tard le soir, en pleine nuit ou tôt le matin. À son rythme, lorsqu'elle y pense, pas durant quelques jours même parfois. Ce n'est pas comme ça qu'on se fait une clientèle fidèle, mais cela ne lui dérange pas. Même sans client•es, elle continuerait de cuisiner car elle aime cela. Elle fait ceci surtout pour elle. Le partager à d'autres est un plus, mais ce n'est pas nécessaire. Là, il est presque onze heures du matin. Assez tôt pour elle lorsqu'on pense à l'ouverture de son café. Elle a un rendez-vous avec Ridley et elles ont décidé de cette heure. Elle a donc décidé de l'ouvrir (le café, pas Ridley) et de cuisiner en l'attendant (Ridley, pas le café). L'apprentie sorcière arrive alors qu'elle est en train de servir quelques client•es de ragoût et/ou de soupe et/ou des sandwichs. « Bonjour Ridley, ça va ? » lui demande-t-elle, souriant, tout en retournant derrière son comptoir afin d'aller porter le plateau, tout en faisant signe à la demoiselle de la suivre. Puis, la raison du pourquoi elle est là, elles sont là, lui revient en tête : elle doit donner à la jeune sorcière un livre d'introduction aux sorcier•ères qu'une de ses paires lui a prêté. Naturellement, si elle a pensé au rendez-vous (elle a tendance à oublier ou à arriver en retard ou le lendemain), elle n'a pas pensé au livre. « J'ai laissé le livre en haut, je reviens. » Rien de très surprenant de sa part, elle a souvent la tête dans les nuages même quand elle n'est pas dans les airs.

Gabi monte donc jusqu'à chez elle juste au-dessus et va fouiller afin de chercher ce livre. Livre qu'elle a oublié où elle a mis. Rien d'anormal. Son cygne est (sans surprise) en train de s'admirer devant le miroir et s'arrache, douloureusement, à sa contemplation pour lui demander ce qu'elle cherche comme ça. Une fois qu'il entend la réponse, il le lui indique : dans la première rangée de la bibliothèque du salon. Ce qui est très logique, mais elle range rarement ses affaires à des endroits logiques. En fait, c'est assez surprenant qu'il soit bien rangé, elle ne peut pas trop dire comment cela est arrivé. Peut-être une des personnes qu'elle héberge a décidé d'essayer de ranger. Cela arrive de temps à autre, comme remerciement ou encore pour pouvoir s'occuper. Peu importe la raison, elle l'a trouvée. Elle redescend donc jusqu'à son café où un (très) jeune homme est au comptoir en train de poser une question à la jeune brune. Une très bonne question. « Tu saurais comment Ridley ? » qu'elle demande à la jeune (apprentie) sorcière, s'approchant de cette dernière. Elle ne sait pas ce que d'autres sorcier•ères ont pu lui apprendre, peut-être qu'elle pourrait l'étonner. Ou elle peut très avoir ses propres idées, elle peut toujours la surprendre.

@Aimé E. Lusignan @Ridley Coelho

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(tw) aucun Aujourd’hui est une grande journée (ou pas) ! T’as rendez-vous avec Gabija pour qu’elle te prête un bouquin sur les sorcier.ère‧xs. Elle allait aussi pouvoir te partager son grand savoir et qui sait, peut-être que t’auras l’occasion de gratter un petit truc à manger. Non pas que t’es incapable de te nourrir toi-même, mais il y a quelque chose qui fait que toute la nourriture gratuite est nécessairement meilleure.
Pas que c’est ce qui te motive à te dépêcher pour ne pas faire attendre la sorcière. C’est plutôt un désir de bien faire, d’apprendre ce qu’elle aura à te montrer. Tout ça fait partie de ta nouvelle résolution de faire les choses mieux, de te montrer à la hauteur de ce qu’on te donne la chance de faire. Ça implique d’une part de t’efforcer de faire mieux comme sorcière - peu importe ce que ça veut dire - et d’autre part de te trouver une quelconque vocation. Pas qu’organiser des paris n’est pas agréable, mais ce n’est rien de grandiose.
Mais bon, chaque chose en son temps. À commencer par rejoindre Gabija à la bonne heure. Tu presses le pas dans les rues de la Ville Basse jusqu’au café de l’autre femme. « Bonjour. » Tu viens t’installer au comptoir histoire de la laisser terminer de servir les clients et revenir vers toi. « Je vais bien et toi ? » T’es contente d’être là, même si ça implique de te tenir près du comptoir en attendant qu’elle revienne d’aller chercher le bouquin qu’elle veut te passer.

C’est sans compter l’apparition soudaine d’une autre personne. Un type qui semble être dans un sale état - littéralement. Il a l’air d’un souillon et l’explication se présente lorsqu’il t’adresse la parole - sans doute pensant que tu es Gabija. Ostara dévisage les deux arrivants, puis toi comme si elle attendait que t’offres une réponse. « Toi t’as forcément quelqu’un qui te déteste. » Quoi c’est pas ça qu’il fallait répondre ? La question était sans doute adressée à ta mentor de toute façon, celle qui revient vers vous en te posant une question. Saurais-tu comment ? Rendre sa chance à quelqu’un ça semble… si obscur, trop abstrait pour que t’aies véritablement une réponse. Ça ne t’empêche pas de réfléchir, au-delà de l’idée qu’il devrait juste accepter son sort. « Ça se fait un sort de chance ? » Quoi que c’est peut-être pas vraiment une façon de procéder pour les sorcier.ère‧xs. « Une plante peut-être ? » Ça te vient d’un coup en pensant à ce qu’elle a fait lorsque tu as été blessée. Et bon, ce n’est peut-être pas de grandes hypothèses, mais t’as fait un effort de penser plus loin que le bout de ton nez. T’as réfléchi tout court en fait, c’est mieux que ce que tu fais d’habitude.

@Aimé E. Lusignan @Gabija Zemaitis
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Pendant plusieurs secondes ta question reste en suspens, la jeune femme ne s'exprime qu'une fois que trois paires d'yeux la dévisagent, ceux de son daemon inclus.

“Toi t’as forcément quelqu’un qui te déteste.”
Ose la brunette.

Tu acquiesces d'un mouvement de tête, obligé d'admettre que cette constatation est juste. Globalement, tu es plutôt apprécié, mais il t'arrive comme à d'autres de t'attirer les foudres de ton prochain. Cependant, si elle vient d'énumérer la cause probable de tes malheurs, elle n'a pas pleinement répondu à ton interrogation.

Soudainement, une troisième personne s'invite à la conversation, une femme qui n'a pas l'air beaucoup plus âgé que la précédente, mais qui dégage une aura amplement plus sage. Celle-ci s'adresse à la jeune fille et réitère ta question, elle semble l'interroger, comme le ferait un mentor avec son élève. Être le sujet d'un devoir ne te dérange pas tant qu'on trouve résolution à ton problème.

“Ça se fait un sort de chance ?”
Demande la plus jeune, gambergeant à voix haute.
“Une plante peut-être ?”
Propose-t-elle dans la foulée.

Son regard s'accroche à sa préceptrice tout comme le fait le tiens, à la recherche de son agrément...ou non. Subitement, un bruit de craquement remonte jusqu'à ton oreille, tu n'as pas le temps de reconnaître qu'il s'agit d'un des pieds du tabouret sur lequel tu t'es assis que ton assise se brise sous ton poids. Tu te rattrapes in extremis au comptoir, heureusement solide, et suspendu au bois, ton expression renvoie ta détresse.

“J'espère que vous avez une énorme quantité de plante”
Lances-tu, sans attendre la confirmation de l'aîné des sorcière, mais plus pour appuyer l'urgence de la situation.

@Gabija Zemaitis @Ridley Coelho

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Partager ses connaissances semblent être naturel pour Gabija. Elle ne voit pas trop ce qu'elle y gagnerait à tout garder pour elle-même. Elle ne pense pas avoir un savoir infini, mais elle sait ce que c'est d'être sorcière et ce que c'est de découvrir ses pouvoirs. Avec son expérience, celle de ses trois enfants et de touxes les plus jeunes sorcier•ères qu'elle a pu rencontrer par le passé. « Ça va. » qu'elle répond à la jeune sorcière, avant de quitter pour le haut et descendre quelques minutes plus tard, livre en main et interrogation entre les lèvres qui est répondue par une autre question, montrant que Ridley n'en sait rien. « Oui. Il y a des sorts ou des potions pour presque tout je dirais. » qu'elle l'informe. Et quand il n'y en a pas, on peut toujours essayer de l'inventer. « Plus qu'une plante. » Il est assez rare qu'une plante suffise, il en faut souvent plusieurs, sans oublier quelques autres ingrédients et très souvent il y a des incantations. Puis, le bruit de quelque chose qui se casse se fait entendre : le tabouret sur lequel est le jeune homme s'est brisé et ce dernier s'est rattrapé au comptoir. « Quand cela a commencé et qu'avez-vous fait ces derniers jours ? » demande-t-elle, tout en allant faire chauffer l'eau pour faire du thé, et ensuite ramener des biscuits aux deux jeunes gens. Pour faire le bon sort ou la bonne potion, il faut des détails. Est-ce parce qu'il a refusé les avances de quelqu'un ? Est-ce que c'est parce qu'il doit quelque chose ? Est-ce que parce qu'il mérite cette malchance et que quelqu'un se venge ? Tout n'est pas pareil selon les raisons. L'intention joue pour beaucoup.

@Ridley Coelho @Aimé E. Lusignan

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(tw) aucun Tu réalises bien vite que tu n'as aucune idée de comment ça fonctionne les sorts ou plus largement vos capacités. Tu commences à peine à te faire à la possibilité de voler alors le reste ça te passe bien loin par-dessus la tête. T'essaies quand même de répondre à la question que t'a posée Gabija en déduisant ce qui est une possibilité. « Vraiment ? » Est-ce que ça veut dire que vous pouvez presque tout faire avec les bons matériaux ? T'es curieuse de savoir les limites, de les apprendre.
Mais pour l'heure, il y a un peu plus pressant : le cas de la malchance incarnée qui demande une solution. L'autre sorcière te corrige, indique qu'il faudra sans doute plus qu'une seule plante pour parvenir à vos fins. « On va faire une potion ? » Ta curiosité est piquée, nécessairement, alors s'il faut que t'aies l'occasion de voir Gabija en action, tu ne t'en plaindrais pas.

Mais tout ce sérieux disparait bien rapidement lorsque la malchance frappe à nouveau et que le jeune homme se retienne de peine et de misère sur le comptoir. Tu retiens avec grand mal ton hilarité, mais parviens tout de même à ne pas éclater de rire devant la scène. Gabija, elle, ne semble pas plus dérangée que ça par la chose. Elle se contente de poser des questions précises en s'affairant à autre chose. Tu te demandes comment elle fait pour ne pas être plus curieuse, mais par la suite, tu te rappelles qu'elle doit en avoir vu des choses dans sa longue vie. « C'est important de savoir ça ? » Peut-être que tu devrais observer sans rien dire histoire de soulager l'inconnu le plus vite possible de sa malchance, mais pour une fois, tu ne dédaignes pas la possibilité d'apprendre. Tu continues de faire des efforts, d'essayer d'en savoir plus sur tes capacités - en découvrant les siennes. Tu prends un biscuit avant de reporter ton attention vers l'homme. « Ça doit être une histoire de coeur, ça m'étonnerait pas. » Un jugement gratuit ? Oui, mais bon s'il faut trouver la cause, un‧e ennemi‧e potentiel‧le ça semble un bon début.

@Aimé E. Lusignan @Gabija Zemaitis
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Après t'être redressé, tu prends la sage décision de ne pas t'assoir à nouveau. D'habitude, tu t'avachirais de moitié sur le comptoir, mais tu préfères rester prudent. Dans ton état, tes cercles d'alchimies auront peut-être l'effet inverse que de réparer les objets.

La plus jeune des deux sorcières camoufle comme elle le peut son envie de s'esclaffer, une réaction que tu ne peux pas lui reprocher, ta classe naturelle t'ayant été troqué. Aujourd'hui, tu es risible. L'évènement semble tout de même avoir eu un côté positif, puisque la plus âgée te questionne enfin.

“Quand cela a commencé et qu'avez-vous fait ces derniers jours ?”

Tu t'apprêtes à lui répondre, mais la sorcière en herbe te précède :

“C'est important de savoir ça ?”

Question que toi aussi, tu aurais bien voulu poser. À l'évidence, avec ton tempérament tu ne tiens pas vraiment un registre de tes dernières activitées.

“Ça a commencé ce matin..je sais que c'est récent, mais je sais aussi que ça ne peut pas être un hasard. D'habitude je suis chanceux. J'insiste bien sur ce point, j'ai toujours eu de la chance.”
Affirmes-tu, avec une détermination qu'on te voit rarement.

En ce qui concerne la deuxième partie de sa question, tu as besoin de réfléchir un peu plus longtemps. Tu es du genre à vivre au jour le jour, le parfait exemple d'insouciance. La jeunette, elle, prend un biscuit. Tu aimerais l'imiter et pourtant tu t'y refuses, sans douter des talents de pâtissière de la gérante, mais tu crains d'y perdre une dent.

“Ça doit être une histoire de coeur, ça m'étonnerait pas.”
Souffle la jeune fille à la chevelure châtain, sans dissimuler le jugement dans le ton de sa voix.

Tu penches la tête et grimace, une histoire de coeur ? Le problème...c'est que ta propre volonté n'est jamais impliqué dans le coeur des autres. Sangha pousse un long soupir agacé. Tu devines à l'oeillade qu'il te jette qu'il voudrait bien te secouer comme un prunier.

“En ce qui concerne son badinage, vous feriez mieux de vous adressez à moi..”
S'exclame le tamarin, en se relevant sur ses pattes arrières.

Il n'est d'habitude pas le plus loquace d'entre vous deux, mais apparemment dans ces circonstances, il est assez à l'aise pour s'adresser aux deux sorcières. Ou bien peut-être ressent-il l'urgence de la situation ?

@Gabija Zemaitis @Ridley Coelho

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Gabija hoche la tête. Il peut y avoir des actions contre la mauvaise chance soudaine, contre la malchance, ou contre l'absence de chance. Tout dépend de ce que c'est exactement. « Peut-être, ou un sort ou un contresort, tout va dépendre de comment c'est arrivé. » qu'elle répond. Elle pourrait en faire un vite faite qui marcherait un peu, mais cela ne serait pas nécessairement idéal pour le jeune homme. « Très important. » qu'elle ajoute donc. Il se met ensuite à expliquer que cela a commencé ce matin et qu'habituellement il est assez chanceux. Toujours eu de la chance. Peut-être que cela n'a jamais été de la chance normale et que là, il a le retour. Bien qu'il ne semble pas être au courant de sa chance anormale ; à moins qu'il ne cache son jeu. Ridley indique que cela peut être une histoire de cœur. « Cela peut être une raison. » consent-elle à dire, malgré le ton employé par la jeune sorcière. Son daemon se met à parler, disant qu'elles vont avoir plus de réponses si c'est lui qui parle.

Cela lui fait toujours bizarre que les plus jeunes s'adressent comment ça aux humain•es. Après environ deux cent soixante-dix ans à suivre le tabou (sauf en cas d'exception), que ce soit aussi naturel aujourd'hui est désarmant. Elle n'est pas nécessairement contre, cela lui est juste compliqué de s'adapter. « Il a eu des histoires de cœurs qui ne se sont pas bien terminées dernièrement ? » qu'elle demande donc. Ridley reste silencieuse, après tout, c'est elle qui a amené le sujet, elle doit sûrement vouloir entendre la réponse. C'est une piste comme une autre. Peut-être que le jeune humain a des retards de paiements (peu importe comment il s'arrange pour rembourser) ou encore qu'il ronfle et empêche ses voisin•es de dormir qui ont décidé de se venger.

@Aimé E. Lusignan

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La plus jeune des deux sorcières apportent quelques éléments dans lesquels il faut creuser. Elle semble persuadé qu'il s'agit d'une histoire de coeur qui a mal tourné. Pour en avoir le coeur net, l'aîné des sorcières demandent à avoir plus de détails concernant ta malchance, mais aussi concernant tes histoires d'amours. Le problème, c'est que tu as beau y réfléchir, tu ne vois pas qui pourrait t'en vouloir ? Et ça n'est pas par pudeur que tu joues les innocents, mais bien parce que tu n'as aucun évènement récent et désagréable en tête.

“Il a eu des histoires de cœurs qui ne se sont pas bien terminées dernièrement ?”
Demande la sorcière, cette fois-ci en s'adressant directement au tamarin.

Tes deux onyx curieuses et stupéfaites se posent sur ton daemon, pour la première fois tu redoutes ce qu'il s'apprête à dire. Lorsque Sangha croise ton regard, il a soudain l'air exaspéré.

“Ne me fixe pas comme ça, il s'agit de ta négligence !”
S'exclame furieusement le primate.

Tu es tellement outré par la témérité soudaine de ton âme que tu apportes une main affligé sur ta poitrine. Le petit anthropoïde s'approche de la sorcière, visiblement contrarié par son porteur.

“Je savais que son attitude insouciante allait finir par nous mettre dans le pétrin. Il n'est jamais sérieux et je pense qu'il est possible qu'une femelle ait mal interprété ses intentions.”

“Dis de cette manière, on dirait que je n'ai que de piètres intentions...”
Grommèles-tu dans ta barbe.

Le petit singe ne se laisse pas distraire et continue.

“Récemment, il a batifolé avec plusieurs personnes. Aimé ne l'a pas remarqué, mais j'ai bien vu que l'une d'entres elles était blessée.”

Tu n'es pas quelqu'un de naturellement méchant, au contraire, tu te soucies des autres et généralement tu es plutôt doué pour remarquer un changement de comportement ou d'humeur, l'idée d'avoir pu blesser quelqu'un si profondément qu'il en vienne à te jeter un mauvais sort t'es presque insupportable. N'ayant plus la patience d'entendre ton daemon tergiverser là dessus, tu tapes ta main contre la table. Un geste irréfléchi puisque tu te retrouves piquer par une écharde. Tu pousses un petit gémissement plaintif, mais cela ne t'empêches pas de reprendre ton tamarin.

“Je pense qu'on en a assez entendu..”

@Gabija Zemaitis

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Le jeune homme regarde le tamarin et le tamarin regarder le jeune homme. Les deux donnent l'impression qu'ils savent très bien ce qui va être dit. Ce qui semble se confirmer à la première phrase dite et au fur et à mesure des autres mots prononcés. Son daemon se met à expliquer la situation concernant son humain. Humain pas si innocent que cela. Bon, il ne fait rien de vraiment très grave, mais cela peut suffire pour emporter certains esprits. C'est une première piste à explorer, et si ce n'est pas cela, iels vont pouvoir partir sur autre chose. Cela n'est pas beaucoup plus compliqué que cela. Ou cela semble l'être pour Aimé, qui tape sur la table, pas très contente de ce que son daemon vient de dire. « On ne fait que commencer. » fait-elle, pas du tout impressionnée par cette démonstration.. d'autorité ? Elle ne saurait dire ce que c'est exactement. « À moins que tu ne veuilles continuer d'avoir cette malchance. » interroge-t-elle le jeune homme. Il est venu pour ne plus en avoir, mais peut-être qu'il a changé d'avis. Elle ne peut rien faire sans qu'il ne veuille participer complètement. Certes, le mauvais sort en prend une grande partie, mais comme cela le touche personnellement, il va devoir s'impliquer dedans. Elle ne va pas pouvoir faire tout le travail seule. « Il est plutôt soupe-au-lait. » dit-elle au singe. Certes, c'est assez vite le juger, mais il ne fait rien pour prouver le contraire jusqu'ici. « Une de ses conquêtes te vient-elle plus en tête qu'une autre? » Son questionnement se poursuit, le daemon semblant être plus ouvert à communiquer que son humain, alors c'est avec lui qu'elle parle... bien que cela continue de lui faire bizarre. Va-t-elle trop loin ? Elle n'en sait rien. Tout dépend d'à quel point le jeune homme veut retrouver son état habituel de non malchance. Au pire, il n'a qu'à quitter les lieux, elle ne va pas lui courir après. Elle jette un œil à la jeune sorcière, qui continue d'écouter. À moins qu'elle ne dorme les yeux ouverts.

@Aimé E. Lusignan

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“On ne fait que commencer”

La sorcière semble forgé dans un calme olympien, elle dégage une autorité difficile à contester, gage de ses nombreuses années d'existence.

“À moins que tu ne veuilles continuer d'avoir cette malchance.”

Honteux, tu baisses la tête et souffle de faibles excuses. D'ordinaire, tu ne perds pas aussi facilement ton calme. La situation doit certainement paraître ridicule pour certain, mais dépouillé de ta chance, tu crains de ne pas réussir à vivre convenablement. Ton entourage ainsi que tes amis risquent de t'éviter et cette perspective remue ta crainte de te retrouver seul.

La sorcière s'amuse de ton comportement, t'octroyant une caractéristique bien loin de ce que tu es en temps normal, mais plutôt que de t'égosiller et te défendre des malheureuses circonstances qui t'échoient, tu restes immobile et silencieux. Une chose à ton sujet est intangible : Tu apprends vite tes leçons.

“Une de ses conquêtes te vient-elle plus en tête qu'une autre ?”

“Oui, une herboriste des jardins botaniques. Il lui a posé un lapin.”

Sangha hoche rapidement la tête, il semble convaincu par la responsabilité de l'herboriste.

“Deux fois !”
S'exclame t-il, en agitant deux de ses phalanges devant lui.

Surpris par la vivacité du simien, tu manques de t'étrangler. Tu te sens légèrement trahit par ton prolongement, celui-ci n'a pas l'air de ressentir le moindre remord à enfoncer le clou de ta culpabilité. Un air penaud au visage, tu lèves des yeux confus en direction de la magicienne.

“Tu penses pouvoir m'aider ?”
Demandes-tu, sur un ton légèrement plaintif.

@Gabija Zemaitis

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Le jeune homme ne semble pas être très content de ce que son daemon raconte. Peu lui importe à Gabija, il n'avait qu'à lui répondre correctement. À moins que cela ne fasse partie de sa malchance de ne pas être capable de parler de la bonne manière. La suite va probablement le dire se dit-elle. Une herboriste... deux fois. Ah oui. Elle penche la tête, elle peut bien croire que cela ait pu provoquer une envie de le faire regretter. Elle hoche ensuite la tête en direction du daemon, le remerciant de lui avoir donné ces informations qui l'avancent un peu plus. « Je vais essayer, mais tout va dépendre de ta collaboration. » Elle ne peut pas faire tout toute seule. Chaque situation est différente après tout et pour l'instant, la dite collaboration ne semble pas être son fort. « A-t-elle une odeur particulière ? Pourquoi tu lui as posé un lapin ? Qu'est-ce qui t'as attiré chez elle ? » commence-t-elle à poser des questions, les premières de plusieurs, elle n'en doute pas et il faut espérer qu'il est prêt à ce que cela devienne un interrogatoire le temps qu'elle maitrise bien la situation et qu'elle puisse sentir, savoir, comment régler le tout... ou bien comprendre que cela n'a rien à avoir avec la situation de manque de pot qu'il vit actuellement. « Le contexte de votre rencontre, pourquoi tu as voulu lui donner rendez-vous et où ? » ajoute-t-elle, ensuite. Apprendre à la connaître et à le connaître de la même façon, voir les éléments qu'elle aurait pu prendre pour lancer le mauvais sort, qui elle aurait pu aller voir aussi pour pouvoir le réaliser ou le faire réaliser.

@Aimé E. Lusignan

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La sorcière te répond positivement, elle accepte de t'aider, mais elle souligne encore une fois la nécessité de ta contribution pour pouvoir remédier à ton malheur. Tu acquieses d'un mouvement de tête, après les révélations du simien, tu penses qu'il est inutile de cacher quoi que ce soit à la zutique.

“ A t-elle une odeur particulière ? Pourquoi tu lui as posé un lapin ? Qu'est-ce qui t'as attiré chez elle ? ”
Demande Gabija, à bride abattue.

L'enchaînement de question te prend un peu au dépourvu, tu passes une main dans ta chevelure et essaye de dompter un épi récalcitrant, tu plisses tes lèvres et les remuent de gauche à droite, comme si cela pouvait t'aider à cogiter plus efficacement.

“ Son odeur ? ”

Tu prends une grande inspiration, à la recherche d'une fragrance qui pourrait te rappeler celle de la dîte herboriste, mais tu ne trouves que l'odeur des biscuits de la zutique. Ton tamarin, intuitif, repousse l'assiette jusqu'à l'autre bout du comptoir.

“ La lavande ! Je l'ai rejoins plusieurs fois aux jardins botaniques, à chaque fois, elle sentait la lavande. C'est une odeur déstressante.. ”
Avoues-tu, à demi-mots.

Du bout des doigts, tu viens pianoter le buffet. La réponse à la deuxième question est assez simple, mais il convient de bien formuler ta réponse. Tu ne veux pas avoir l'air sans coeur, tu es juste de nature insouciant, ce qui peut t'amener à être négligent.

“ Si je lui ai posé un lapin, c'est sûrement que j'avais mieux à faire.. je suis sans doute parti du principe que c'était sans importance..parce que pour moi, ça l'était ? ”

La dernière question est sans doute la plus difficile, on peut admettre sans se méprendre que tu as des moeurs faciles. La plupart du temps, ça n'est pas pour ton propre plaisir, mais plutôt pour satisfaire le besoin de chaleur humaine de ceux qui t'entourent.

“ Mh...je pense que ce qui m'a plu, c'est qu'elle a été facile à aborder. Tu sais, c'était évident de lui parler, d'avoir une conversation ? ”

“ Le contexte de votre rencontre, pourquoi tu as voulu lui donner rendez-vous et où ? ”

L'amorce avec laquelle commence la sorcière t'interloque, ça n'est pas vraiment comme ça que tu vois, ni n'appréhende les choses.

“ Il n'y avait pas vraiment de contexte, j'aime bien échanger..avec tout le monde..et je ne lui ai pas donné rendez-vous. Je me laisse plutôt porter par le hasard. ”
Affirmes-tu.

Le simien corrobore tes dires en hochant la tête.

“ Il ne lui a pas donné rendez-vous, c'est vrai, mais il a accepté ses deux invitations. Je lui ai déjà dis de ne pas trop se disperser, il a tout le temps quelque chose sur le feu.. ”

@Gabija Zemaitis

always

friendly

Aimé ne semble pas trop savoir quoi répondre, comme si au final la jeune inconnue ne lui plaisait pas tant que cela. Pas de sourire béa à ce qu'il peut se souvenir d'elle, plutôt des hésitations, comme s'il n'était sûr de rien. Un début de relation est toujours plus compliquée, n'empêche, il y a des signes qui ne trompe pas. Il ne semble pas être si intéressé que cela et au final, il l'a oublié. La lavande dit-il finalement. Elle fronce des sourcils en entendant cette explication plutôt... égocentrique trouve-t-elle. « Oh. » Elle ne rajoute rien de plus, plutôt surprise, ne voulant pas non plus le couper dans son élan. Il a bien le droit, mais il faudrait qu'il apprenne à regarder plus loin que son propre nombril. Il continue ensuite de répondre. « Je pense pas que cela t'as plu tant que cela, sinon tu aurais voulu avoir d'autres conversations avec elle. » Au lieu de l'oublier car c'était sans importance pour lui. « Accepter deux invitations à un rendez-vous, c'est une entente afin de s'y rendre. » C'est le but d'un rendez-vous après tout. Quand on en accepte un, c'est comme si on l'avait proposé au final. Certes, il y a toujours des situations particulière où on peut accepter et ne pas y aller. Ici, cela ne semble pas être le cas. Il donne l'impression que miss Lavande n'était qu'une poussière. « Et que fais-tu de ton temps ? » qu'elle demande. Elle n'est pas championne à arriver à l'heure à ses rendez-vous, elle a tendance à se mêler dans le temps, n'ayant pas la même notion que celle des humain•es, sauf qu'elle fait son possible. Surtout grâce à Kasparas qui a une meilleure notion qu'elle, même s'il ne se rappelle pas de tout à temps non plus. « Donc, en ce moment, comme j'ai mieux à faire et que ta situation est sans importance pour moi... je peux donc rien faire pour toi. » conclut-elle son aide. C'est sa logique non ? Cela devrait donc s'appliquer à touxes. À moins qu'elle ait mal compris quelque chose, ce qui est peut-être le cas.

@Aimé E. Lusignan

I decide to postpone all the bad ~ I try not to sing when I’m sad ~ And in the end it is a brighter day apart

“

» Faucon contre sorcière × Sôma

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