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something to hide ― ft. azur
Simurgh M. Pavese
Simurgh M. Pavese
Pseudo : solomonsuaire
Pronoms : il/iel
Faceclaim : rami malek
Dialogue : #5f709d
Crédits : SKATE VIBE
something to hide ― ft. azur 80g7
Messagi : 955
Fragments : 2183
Multicomptes : kafka, grimm, arthur, nil, eluard, tsoar, nobu
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Spoiler:
Pronomi : IEL/THEM ✖ dépourvu‧e d'identité de genre.
Specchio : something to hide ― ft. azur Lk3d
Palabres : [saïmour]
simurgh ― #5F709D
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Specie : INKUMBOLI ✖ varanus komodoensis (varan de Komodo).
Età : 34 YO ✖ mais le temps d'ores et déjà suspendu sur le vide ; à demi-mort‧e, à demi-endormi‧e, l'existence immobile depuis la mort d'⠁⠗⠁. Douze ans d'un long coma dont tu ne te réveilleras jamais.
Lavoro : créateur·ice de masques pour le MUNSTRUM THÉÂTRE. ✖ combattant·e à la NEF DES FOUS.
Daemon : aucun.
Fazione : PANDÉMONIQUE ✖ la foi s'est frayée un chemin dans tes entrailles comme une lame, a creusé tes bras de sanglots rouges, marqué tes flancs de cicatrices, et la ferveur a doublé ta vie d'une éternelle pénitence.
Mondo : CITTÀGAZZE ✖ gazzi à l'arrogante pureté, enfant des cimes et de l'effondrement, dernier angelo d'une lignée immémorielle.
Cuore : ENDEUILLÉ·E ✖ pansexuel·le, polyamoureux·se.
Staff

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(#) something to hide ― ft. azur Mar 9 Jan - 22:13

TW sang, violence

L’aube est poisseuse. Le jour se lève à peine, dégueulasse de rouges et de gris, lorsque tu te traînes dans les méandres du Munstrum Théâtre. Tes pas lugubres hantent le lieu comme ceux d’un fantôme alors que tu traverses les coulisses en abandonnant derrière toi des gouttes de sang. La nuit à la Nef des fous a été rude. Le long de tes bras, des écailles arrachées ont laissé la place à des trous rouges où l’ichor s’est mélangé à la poussière des arènes. Tu fais peine à voir. Les cernes avalent tes yeux, tes joues sont creusées, tes muscles raidis par la nuit. Tu avances un peu voûté·e, l’épuisement imprimé sur tes traits en lettres capitales. Les combats résonnent encore en toi de leurs claquements funestes, tu endures à rebours les coups que l’adrénaline a estompé. Tu n’as qu’une perspective : l’ampoule d’ambrume qui t’attend dans ta bible creuse, à l’atelier. Il n’y a qu’elle pour soulager tes nuits dans les arènes, à flirter avec la mort comme dans ces danses immorales qui sont pour toujours gravées dans les chairs. Tu n’as pas tué, mais tu as salement amoché. Parfois tu ne sais pas te contrôler et tu vas jusqu’au bout du supplice. Parfois on te retient. Parfois on te laisse faire, tout dépend de l’assemblée, des paris, des massacres. Tu te traînes, mais alors que tu t’apprêtes à gagner l’escalier menant à ton atelier, tu l’aperçois.

Azur est là, sur la scène, ou plutôt au bord de la scène, comme à son habitude. Une vieille rengaine qui lui colle au corps et qui, ce soir, réveille en toi des colères perdues d’avance. Ne jamais franchir le pas, ne jamais tenter, toujours demeurer dans l’ombre des évidences. Tu viens discrètement t’installer dans les ombres de l’orchestre, dans les gradins, secret spectateur des comprissions. Tu veux être là quand Azur franchira le pas. Tu veux être là pour le voir bouffer ses chaînes et gueuler au monde entier ce qui tourbillonne dans son ventre. Comment un être si avide de destruction peut-il rougir d’une telle peur à l’idée de monter sur la scène, ce temple avoué du plus pur des chaos ? Comment peut-il se jeter à corps perdu dans les combats de la Nef des fous et ne jamais relever le duel intime de l’être et du plateau ? Comment peut-il trouver le courage de survivre un jour de plus mais jamais la témérité de déclamer un texte ? Ça t’enrage, cette putain de retenue, cette putain de faiblesse. On ne peut pas être qu’à demi supplicié. Tu le regardes dans l’ombre des tribunes, serres les dents en formulant des vas-y, vas-y sur tes lèvres d’où ne s’évade aucun son. Mais il n’ose pas. Tu sais qu’il connait son texte, qu’il est imprimé dans sa chair et ne demande qu’à être hurlé. Tu peux sentir comme ça déborde de lui, et toute l’énergie qu’il met à ne pas écouter cette marée noire de mots qui ne demande qu’à se déverser.  

Tes yeux s’assombrissent à mesure que tu le vois échouer ; ou plutôt, que tu le vois se défiler. Il n’essaye pas, il a peur. En d’autres circonstances, tu l’aurais accompagné, tu l’aurais rassuré, mais tu n’es pas cet autre qui sait préserver ce qui est précieux. Ce matin, tu ne sais que détruire. Tu ne l’épargneras pas une fois de plus. Tu finis par te relever et sortir de l’ombre, dévoilant dans la lumière crue des services tes traits tirés et tes yeux noirs que tu dardes sur Azur, caché à demi dans les coulisses. Tu te hisses sur la scène sans écouter la douleur qui pulse dans tes membres endoloris – ce sera pour plus tard, quand tu seras seul·e avec ton ambrume. « Assez joué. » tu lâches en le clouant du regard. Tu pourrais l’assassiner rien qu’avec les yeux. Ce n’est pas de la déception qu’on peut y lire, car tu n’es pas déçu·e. Non, c’est de la colère. Tes doigts se referment et se délient au rythme de la tension qui monte en toi. « Ce n’est pas de la scène que tu devrais avoir peur. » T’as la voix dure comme du calcite. Tu ne seras pas clément·e, pas cette fois. Tu vois qu’il hésite à sortir des coulisses, alors t’empoignes son bras sans délicatesse aucune et tu le tires jusqu’au-devant de la scène. Tu ne le laisseras pas se dérober. « Je sais que tu connais ton texte. » Tu redescends de la scène pour retourner t’installer dans les gradins. Tu veux le voir se dépasser, tu veux le voir se transcender, laisser libre cours à la rage qui est la sienne dans les arènes de combat de daemons. Tes yeux ne s’arrachent pas des siens. « Prouve-moi que j’ai raison. » De croire en toi.


Nous ne sommes pas
de ce monde
nous sommes des justes. (a. camus)
Azur R. Parisi
Azur R. Parisi
Pseudo : Seung
Pronoms : Elle
Faceclaim : Ramy Moharam Fouad
Dialogue : /
Crédits : a devious route
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Messagi : 91
Fragments : 745
Multicomptes : Kassandra, Itha, Ori, Djinn, Esther, Jade, Zuko & Pelléas
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Spoiler:
Pronomi : Il hésitant et déprécié
Specchio : something to hide ― ft. azur Baae02d2367866f7bdf6ba2187d6d279ffac73b0
Specie : Alchimiste
Età : 26 ans
Lavoro : Combattant à la Nef des Fous, Pianiste et Distributeur de tracts au Munstrum Théâtre
Daemon : Maia, une panthère nébuleuse
Fazione : Zutique
Capacità : Alchimie de l'air plus particulièrement sur le son
Mondo : Mi-altérien, mi-analogue
Cuore : Pansexuel, polyamoureux
Personnage : Classique
Staff

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(#) Re: something to hide ― ft. azur Lun 22 Jan - 15:17

Une autre nuit sans sommeil. Tu ne trouves pas le calme. Il y a cette envie qui te brûle les veines. Mais il y a la peur qui te rattrape toujours. Tu t’es assis au piano désaccordé du théâtre. T’as joué quelques notes, mais ça ne sert à rien. Ce que tu veux est ailleurs. Pourtant tu n’oses pas faire le dernier pas. Il y a cette ombre menaçante, cette peur qui pourrait t’engloutir. Toujours, tu te tiens à la frontière entre l’ombre et la lumière. La pénombre t’est plus confortable. Tu préfères qu’on ne te voie pas. Tu ne sais que faire du regard des autres. Iels te renvoient un reflet qui t’effraie. Tu ne veux pas être sous le feu des projecteurs ou seulement dans les cris et les grognements des combats de la Nef. Nuit sans sommeil que t’as passé à gratter de vieilles cicatrices. T’as essayé de dormir. T’as pas réussi. T’as joué du piano. Ça t’a pas aidé. Alors t’es là, dans les coulisses. Il faudrait juste que tu fasses un pas. Un pas et tu serais sur scène. Tu n’y arrives pas. Il y a ce spectre qui te retient. Tu sais pas lire, tu comprends pas toujours bien les mots qu’on te dit. T’es pas à ta place ici. Toi, tu devrais crever dans la rue. T’es pas fait pour le théâtre. Pourquoi Godot et Maldoror t’ont accueilli ici ? Iels ont fait une erreur. C’est ce que tu n’as de cesse de te répéter. T’es pas à ta place. T’es bon pour distribuer des tracts, casser des gueules et cracher du sang. Parce que toi, déclamer un texte ? Tu saurais pas faire.

Pourtant, tu les as écoutés répéter. La nouvelle pièce, iels ne font que commencer à la travailler. Mais t’es toujours là dans l’ombre. T’as besoin de t’imprégner de l’atmosphère pour créer une ambiance musicale qui tiendrait la route. Tu sais de quoi ça parle, Cincinnatus et ses délires sont devenus familiers pour toi. Alors pourquoi t’es toujours planté là ? Pourquoi t’as le cœur qui remonte dans ta gorge ? Pourquoi t’oses pas, putain ? Tu te fustiges intérieurement. Faut juste faire ce putain de pas. Il y a les mots que tu murmures, ils sont à peine audibles. Il y a les poings que tu serres, tes bras ballants et ton dos droit comme un piquet. Tout en toi cri que t’es pas à l’aise. Ça ne sert à rien. T’y arriveras pas. Tu regardes la scène qui te paraît immense, les sièges que tu distingues à peine dans la pénombre. T’as peur. Ça te bouffe. Tu recules d’un pas, puis deux.

Maldoror est là. Sur la scène, iel a le regard fou. Tu l’avais pas vu arriver. Tu sais qu’iel était à la Nef, il y a la raideur dans ses mouvements qui ne trompe pas. Tu n’as pas trop le temps de le·a regarder. T’es prêt à fuir. Tu voudrais faire demi-tour et partir en courant. Loin de ce tract qui te tord la gorge. Loin de cette peur qui te bouffe de l’intérieur. T’as pas le temps. Maldoror t’attrape sèchement par le bras. Et t’es là, sous le feu des projecteurs comme un pantin désarticulé. Tu sais pas quoi faire de tes jambes, de tes bras. Tu sais pas quoi regarder. Le varan a déjà retrouvé la pénombre des gradins. Tu ne distingues que ses yeux qui scrutent tes moindres faits et gestes. Iel a trop attendu. Tu peux plus te dérober. T’as pas le choix. T’es figé sur place. Tu sais les violences qui l’habite. Tu sais qu’iel est plus fort·e que toi. Tu vois qu’iel n’a pas la patience ce matin. T’as pas le choix.

« Je-… » Les premiers mots meurent déjà sur tes lèvres. T’es pathétique. T’arrives à rien. Tu serres de nouveau les poings. Ce que t’aimerais avoir une gueule à casser. Ce que t’aimerais être partout sauf ici. Même te faire tabasser tu le préférerais à ça. Pourtant, tu peux pas décevoir encore Maldoror. Iel t’a accueilli ici, faut que tu lui montres qu’iel a eu raison. Faut que tu te bouges. Que t’oses enfin. T’as cette fascination étrange pour la scène. Prendre le rôle de quelqu’un·e d’autre, devenir un personnage. T’aimerais savoir faire ça. Mais non, t’es trop bête. T’es juste Azur toi. Et un peu Roxane parfois. Peut-être qu’elle arrivera à te donner le courage qui te manque. Ce que t’aimerais être elle. Mais, non toi, t’es lâche. T’oses pas.

« Je l’ignore moi-même… » Les mots ne viennent pas. Tu le connais ton texte. T’as entendu les monstres le répéter tant de fois. Tu sais ce que tu dois dire. Alors pourquoi t’arrives pas à parler. Pourquoi ta gorge se serre ? Pourquoi tu te sens rougir sous le regard inquisiteur de Maldoror ? Pourquoi tes mains se mettent à trembler ? Tu voudrais disparaître. Tu voudrais que la terre t’engloutisse parce qu’au moins, tu n’aurais pas à te ridiculiser comme ça. Tu baisses la tête. Tu regardes tes pieds et t’arrives même pas à bouger d’ici. Tu pourrais faire quelque chose au moins. N’importe quoi. « Je l’ignore moi-même, j’en ai ma claque… Vous m’embêtez tous, tous autant que vous êtes. Cincinnatus, Cincinnatus, tu as fait les quatre cents coups. » On t’entends pas. Tes lèvres bougent, mais il n’y a pas vraiment de son qui sort de ta gorge. La tirade de Martine ne peut pas prendre vie entre tes mains. Maldoror va bien se foutre de ta gueule. Tes ongles font des marques en croissant de lune dans tes paumes. T’es crispé à t’en faire mal aux épaules. T’y arrives pas.
Simurgh M. Pavese
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(#) Re: something to hide ― ft. azur Lun 22 Jan - 21:57

TW violence, maltraitance physique

Les mots peinent à franchir ses lèvres, ils semblent presque douloureux, comme si chaque lettre était une coupure. Sa gorge se tend, ses poings se serrent ; tout son corps hurle qu’il veut s’enfuir. Mais tu ne le laisseras pas s’échapper, pas cette fois. Tu veux l’entendre prononcer sa tirade jusqu’au bout, ne serait-ce qu’une seule fois. S’il doit la cracher avec du sang, s’il doit s’épuiser sur chaque syllabe, il le fera, tu y veilleras. Tu l’écoutes tenter la tirade de Martine, l’une des dernières avant le supplice. Mais les mots ne viennent pas. Ce n’est pas vraiment le fait qu’ils trébuchent qui allume la colère en toi. Non, c’est le fait qu’Azur ne leur laisse pas le choix d’exister. Tu n’attends pas de lui un miracle, tu n’attends pas de lui une récitation digne de Pantagruel et de ses frasques. Tout ce que tu espères, c’est que les phrases se délient, qu’elles se donnent au grand jour. Qu’elles répondent à la terreur du plateau. Tu as l’exigence des maître·sses à penser qui heurtent leurs prodiges. Tu ne fais pas dans la dentelle. Installé·e dans les gradins, tu attends patiemment – pas si patiemment que ça – que les mots trouvent le chemin de ses lèvres, mais rien ne vient qu’une phrase déroutée à peine audible.

Alors tu te redresses, te diriges vers la scène d’un pas noir, presque effrayant. Ça suffit. T’arrives auprès de lui, et l’espace d’un instant, t’hésites à le prendre dans tes bras, mais l’envie n’est que fugitive. Ce soir, c’est la rage qui domine. Tu relèves son visage sans délicatesse pour le forcer à te regarder, avant de lui assener une claque magistrale, à en faire rougir sa joue blême. « Je répète : ce n’est pas de la scène dont tu dois avoir peur. » Et ta voix est cruelle, ta voix est cassante, comme du verre ; tu l’accules dans ses retranchements. T’as saisi sa mâchoire et tu la serres à lui en faire mal, cherchant dans ses yeux tout le courage qui puisse exister dans son être. Tu veux le faire exploser, tu veux qu’il te renvoie tes coups, qu’il rue, qu’il hurle. Quelque chose, un rien, mais pas ce vide tétanisé que tu peux lire dans ses yeux. Tout sauf la lâcheté. T’es bien placé·e pour parler de lâcheté, toi qui te tues à petit feu toutes les nuits dans les arènes, tous les jours dans l’ambrume, juste pour échapper à cette réalité qui te bouffe. T’es lae lâche parmi les lâches, et tu oses donner des leçons. Tu veux juste pas qu’il devienne comme toi. Tu veux qu’il vive, tu veux qu’il se déchaîne. Tu veux l’arracher au déterminisme qui l’entrave, ce destin poisseux qui le conduit inexorablement vers la mort. Le théâtre, c’est comme un sursaut de vie. Ça prend au corps, ça prend aux tripes, et dans sa chute, il entraîne tout ce qu’il reste de l’être. Tu veux lui faire éprouver ce vertige qui ramène à la vie. Au fond, tu ne veux que sa survie.

Tu fais quelques pas sur la scène, lui tournant désormais le dos, avant de déclarer, paroles amères et sublimes en même temps : « Réciter, c’est comme se battre. Tu dois rendre les coups. » Tu marques une pause. Tu cherches dans ton être ses propres tragédies, celles qui te poussent tous les jours à apprendre des textes par cœur pour les dégueuler un jour sur une scène ou dans le noir de tes nuits. Tu n’es pas l’acteur·ice principal·e des mises en scène de Bardamu, mais il t’arrive de t’arracher à tes masques et de jouer toi aussi un rôle. Tu sais ce que ça fait, de prendre une balle en pleine poitrine dès que le premier mot franchit les lèvres. « Un texte, c’est tout ce qu’il y a de plus terrible à éprouver, parce que ça te bouffe de l’intérieur, ça s’accroche à la chair. » Et tu t’y connais bien, en matière de terreur. « Mais je sais que tu en es capable. Tu sais te battre. » Tu te retournes vers Azur. La rage ne s’est pas apaisée dans tes yeux. Tu pourrais être violent·e, s’iel s’avisait de ne pas t’écouter et de se défiler – tu l’es déjà, mais tu n’as pas encore détruit. Il sait que tu en es capable. Tu l’as déjà massacré plus d’une fois, dans les arènes comme au Munstrum. En général, on ne veut pas s’attirer ta fureur. Peut-être est-ce déjà trop tard.

Tu t’approches de lui. « Et qu’en outre je sache la chose capitale, la plus essentielle, celle dont nul ne se doute ici, pourtant, mannequins, regardez comme j’ai peur, comme tout en moi tremble et résonne et se précipite – et tout à l’heure ils viendront me chercher et je ne suis pas prêt, j’ai honte. » Les paroles se dégueulent de toi comme une marée noire, prête à tout engloutir dans sa torture. Tu récites le monologue de Cincinnatus sans ciller, les yeux plantés dans ceux d’Azur, la voix forte où tonne de lugubres orages. Tes mots sont des tempêtes, ils parlent de la mort si proche et de la fin du jour. Ils sont droits comme le tonnerre et farouches comme les vents. Tu les récites comme un poème sacré, de ceux qu’on ne découvre que dans les livres saints de la Cattedrale. « Reprends à Je l’ignore moi-même. » tu ordonnes avant de te retirer sur le bord du plateau, spectateur insensible.


Nous ne sommes pas
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nous sommes des justes. (a. camus)
Azur R. Parisi
Azur R. Parisi
Pseudo : Seung
Pronoms : Elle
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Cuore : Pansexuel, polyamoureux
Personnage : Classique
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(#) Re: something to hide ― ft. azur Jeu 25 Jan - 20:12

La peur te tétanise. Tu te trouves pathétique. En fait, t’as le sentiment de ne même pas avoir essayé. Tu te caches derrière cette peur et tu bredouilles des mots inaudibles. Tu comprends même pas vraiment ce qui te fait paniquer. La scène en elle-même ? Maldoror ? Ou le fait que tu sais que tu en es pas capable ? T’es incapable de faire ce que font les autres monstres à chaque représentation, à chaque répétition. Iels prennent leur rôle en main et là où se trouvait un monstre se trouve un·e autre. Toi, tu restes caché dans l’ombre avec ton piano désaccordé et tes notes déchirantes. Jouer du piano sous la lumière, est-ce que tu y arriverais ? Qu’est-ce qui te terrifie à ce point ? Au fond de toi, tu le sais. Le public pourrait trouver que tu n’es pas assez ou que tu es ridicule. Tu te vois perdant d’avance. Tu gardes les poings serrés pour qu’on ne voit pas trop tes mains trembler. Tu sais que Simurgh sera déçu·e. Iel t’en sais capable, pourquoi tu ne peux pas croire en toi comme ellui ? Tu devrais lui faire confiance. Si iel sait que tu y arriveras, tu devrais au moins essayer et ne pas rester planté là comme un piquet.

Tu te sens comme un enfant qui attend sa punition. T’es pas à la hauteur et Maldoror va te tomber dessus. Iel est dans ces moments où iel n’a pas la patience. Tu lae sens déjà colérique. La nuit a été dure pour ellui et tu te dis qu’iel a certainement mieux à faire que de te foutre des coups de pied au cul. Tu lui fais perdre son temps. Alors faut que tu te fasses violence. Tu n’as pas le droit de lae décevoir. Iel s’avance de nouveau sur scène. Tu ne sais pas ce qu’iel va faire. Iel se poste devant toi et tu te rappelleras longtemps ses yeux sombres et de l’expression de son visage. T’as peur qu’iel te jette dehors. Iel pourrait se lasser de toi si tu n’es pas capable de monter sur scène. Tu as trop longtemps hésité. Pourtant, la claque te surprend. Tu portes une main à ta joue et c’est ce qu’il te fallait pour te faire sortir de ta spirale de sentiment. Elle t’aspirait pour te recracher après t’avoir déchiqueté. La violence, tu comprends que ça. Maintenant, t’as envie de répliquer. La peur est remplacée par la colère. Et c’est peut-être ce qui va t’aider à bouger. Enfin, à franchir cette frontière que tu t’imposais. « C’est de quoi alors ? » Enfin, t’es plus muet. Tu les craches ces mots. Tu te sens moins comme si tu allais tomber dans un gouffre. Maldoror te provoque, c’est cellui que tu retrouves dans les arènes. Cellui qui t’explose le nez chaque fois qu’iel le veut. Ça fait bouillir ton sang, t’as envie de te battre et c’est peut-être ce qui te manquait.

Iel se détourne et toi tu restes toujours à ta place. Iel te prodigue de nouveaux conseils. T’as besoin qu’on t’explique les choses et se battre, tu comprends. Iel utilise des mots qui te parlent. Iel désacralise le fait de jouer un rôle et tu t’en sens un peu plus capable. Iel se retourne et tu vois dans ses yeux qu’iel est toujours en colère. La rage tu comprends et peut-être qu’il faut que tu mettes de ta rage de vivre dans cet instant. Réciter, c’est comme se battre. Ces mots tournent en boucle dans ta tête, faut que tu t’accroches à ça, alors peut-être que tu réussiras enfin à franchir le pas.

Et puis Simurgh te fait une démonstration. Dans sa voix, il y a la noirceur de la mort et dans ses yeux, il y a la détermination que tu y arriveras. Tu sais que tu n’arriveras pas à donner vie à ton texte comme ellui au sien. Iel est bien plus habitué·e à l’art de la scène. Déjà, il faut que tu arrives à les dire ces mots. T’es pas obligé de les mettre en scène, il faut que tu les déclames avec ta rage et ta colère. Parce que c’est seulement comme ça que tu pourras chasser la peur. Tu ne peux plus rester tétanisé dans la pénombre, faut que t’oses occuper la lumière toi aussi. Tu peux te battre sans verser le sang, faut que t’apprennes à réciter un texte.

Simurgh retrouve la pénombre alors que toi, tu restes planté sur scène. Iel t’a un peu redonné confiance et à chasser ta peur, mais de te retrouver de nouveau seul, ça fait ressurgir tes démons. Tu le connais ton texte, il est juste là, les premiers mots se répètent dans ta tête, mais tu ne parviens pas à les dire. Tu te mets d’accord avec toi-même. Si au bout de dix secondes tu n’as rien su faire, tu abandonneras cette idée pour toujours. Tant pis, ce que ton futur aurait pu être si tu avais réussi à réciter ton texte te hanteras jusqu’à la fin de tes jours. Tu seras déçu et tu regretteras, mais tu ne te vois pas forcer comme ça. Tu te trouves pathétique et tu détestes que Simurgh te voit comme ça. C’est pas l’image que tu veux qu’iel garde de toi. Alors faut que tu te fasses violence. Et c’est ce que tu fais. Tu te râcles la gorge après avoir dégluti. T’as l’impression qu’on n’y a passé du papier de verre pour l’assécher. Et puis t’as de la sueur glacée qui te coule dans le dos. Pourquoi tu te mets dans cet état pour quelque chose de si trivial ? Réciter, c’est comme se battre. Alors bat toi. Montre que tu es bien celui que tu crois être.

« Je l’ignore moi-même, j’en ai ma claque… Vous m’embêtez tous, tous autant que vous êtes. Cincinnatus, Cincinnatus, tu as fait les quatre cents coups. C’est épouvantable ce que l’on raconte à ton sujet. » Cette fois, les mots sont audibles, il y a encore des tremblements, mais tu l’as fait. Tu connais la suite aussi, mais tu trouves que Martine part dans tous les sens et tu mélanges les différents passages. T’espères que Simurgh ne te demandera pas de déclamer le rapport qu’elle fait à Cincinnatus de sa conversation avec sa mère. Tu te sens même pas soulagé, t’as encore l’impression de ne pas avoir fait assez bien. T’as peut-être franchi ce premier pas, mais tu manques encore de conviction. T’as pas confiance en toi.
Simurgh M. Pavese
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Lavoro : créateur·ice de masques pour le MUNSTRUM THÉÂTRE. ✖ combattant·e à la NEF DES FOUS.
Daemon : aucun.
Fazione : PANDÉMONIQUE ✖ la foi s'est frayée un chemin dans tes entrailles comme une lame, a creusé tes bras de sanglots rouges, marqué tes flancs de cicatrices, et la ferveur a doublé ta vie d'une éternelle pénitence.
Mondo : CITTÀGAZZE ✖ gazzi à l'arrogante pureté, enfant des cimes et de l'effondrement, dernier angelo d'une lignée immémorielle.
Cuore : ENDEUILLÉ·E ✖ pansexuel·le, polyamoureux·se.
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(#) Re: something to hide ― ft. azur Lun 29 Jan - 9:22

T’éclates de rire quand il te demande de quoi il devrait avoir peur. En fait, c’est plutôt de qui. Tu dardes deux yeux remplis de cruauté sur lui. Tu pourrais lui faire mal, juste pour le plaisir, en faisant semblant de lui apprendre quelque chose. Ça fait trembler un peu tes mains, ce désir de lui éclater la gueule, là, tout de suite, pour avoir allumé en toi ce sentiment dégueulasse qu’est la déception. Tu détestes ça plus que tout, la déception. Ça tâche, ça racle comme du papier ponce. C’est plein d’une violence qui n’est pas belle à voir. Mais tu te contrôles avec ce qu’il te reste de force, et tu viens t’installer sur le bord de scène, les yeux fixés intensément sur lui. Et t’attends.

Il ne parle pas. Il hésite, encore et encore, et toi ça commence sérieusement à te faire chier. Tu détestes le voir ainsi dépossédé de lui-même, alors que tu le connais si enragé, si sublime de colère et de carnage. « Azur. » tu menaces, les yeux noirs, comme si les prunelles du varan de Komodo s’étaient substituées à celles de l’humain·e. Tu pourrais le fusiller, là, rien qu’avec un regard. T’as plus la patience d’attendre encore. Mais alors que tu t’apprêtes à revenir sur le devant de la scène et à lui assener une deuxième gifle, que t’espères plus magistrale que la première, y’a des mots qui sortent faiblement. Y’a des phrases qui se délient, y’a une voix qui s’arrache de la carcasse frêle du chien des rues. Les quelques mots sont prononcés avec hésitation, mais ils sont prononcés. La tirade de Martine prend faiblement vie, et d’une voix désormais pleinement audible, Azur articule chaque putain de syllabe. Tes yeux s’écarquillent fugacement. À vrai dire, t’avais perdu espoir que ce moment arrive un jour. Il avait déçu ce qu’il te restait d’espérance. Mais là, sur le devant de la scène, tu sais que quelque chose est en train de se jouer. Il reste peut-être un rien de courageux dans ce corps massacré par la vie. Tu croyais plus à ses mots, mais t’as jamais cessé de croire dans son sublime. Quand il se bat, t’as l’impression qu’il est un ange déchu de son ciel. Ses traits si enfantins, sa voix si violemment douce, ses yeux qui te transpercent comme des météores. Toi tout ce que voudrais, c’est que ce sublime-là, il le déverse sur scène, parce que s’il est capable de mettre de la rage dans un texte, il sera capable de mettre de la rage à son piano.

T’en veux plus. Tu sais que vous y êtes presque. « C’est ça Azur. C’est exactement ça. » tu encourages, alors que la colère retombe l’espace de quelques secondes. Mais les douleurs dans ton corps alimentent ta hargne, et tu deviens avide. T’en. veux. plus. « Tu vois quand tu veux. » t’assènes un peu cruellement. Car ce n’est pas qu’une question de volonté. C’est une question de peur qui tord le bide et qui emporte tout avec elle, les convictions, les courages, les démesures. T’espères qu’il ne va pas en rester là, qu’il va continuer à rendre les coups, mais le silence retombe et les mots de Martine retournent à leur silence. Tu songes que ce personnage ne lui correspond pas très bien. Qu’il serait peut-être plus à l’aise en narrateur, parce que le texte brutal et en même temps admirablement ciselé de Nabokov porte en lui quelque chose de simple qui n’appelle qu’à sa propre destruction. Prendre les mots et les tordre dans tous les sens pour faire surgir des éclats. « Fais-moi la dernière phrase du livre, à partir de Un tourbillon. Cincinnatus est sur le point de mourir, ne l’oublie pas. Il est comme toi. » tu lâches en t’installant cette fois-ci pile devant Roxane. Tu sais qu’il connait la phrase, parce que c’est celle que les monstres ont le plus répétée. Tu ne le laisseras pas se défiler, et s’il faut le ramener avec les griffes et les crocs sur la scène, tu le feras.

Tu sais qu’il va s’en sortir. Il vient de le prouver, et le faire une fois, c’est le faire cent fois. Désormais ce n’est plus une question de courage, mais de confiance. Faut qu’il apprenne à trouver en lui les rivages des beautés intimes. Faut qu’il arrive à se voir comme tu le vois toi, pris dans un tourbillon de malheurs et pourtant sublime. Tu sais que tu lui en demandes trop, mais tu veux essayer. T’en veux plus, tu veux qu’il fasse éclater sa propre chair, que sa gorge en saigne tant les mots seront violents. Parce que les mots de Nabokov, sous leur apparente simplicité et élégance, ne sont que violence et perte. L’invitation n’est qu’une mascarade ; tout est dans le titre. « Tu dois mettre plus de rage. Pense à toutes ces fois où je t’éclate la gueule dans les arènes. » tu lâches en le fixant dans le noir des yeux. Et puis le plus cruellement possible, inclinant légèrement la tête en avant, tu lâches ces mots : « Pense à Godot. »


Nous ne sommes pas
de ce monde
nous sommes des justes. (a. camus)
Azur R. Parisi
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Lavoro : Combattant à la Nef des Fous, Pianiste et Distributeur de tracts au Munstrum Théâtre
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Fazione : Zutique
Capacità : Alchimie de l'air plus particulièrement sur le son
Mondo : Mi-altérien, mi-analogue
Cuore : Pansexuel, polyamoureux
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(#) Re: something to hide ― ft. azur Lun 12 Fév - 15:12

tw pensées suicidaires

Il y a des jours où Simurgh est taon sauveur·euse et il y en a d’autres où iel est ton bourreau. Aujourd’hui, il n’est pas difficile de savoir qu’iel te fait plus de mal que de bien. À la colère noire que tu vois dans ses yeux, tu sais que tu n’as pas le droit de faire le moindre faux pas. Sinon iel t’éclaterait comme iel sait si bien le faire. Et de lae voir comme ça, ça réveille ta colère et ça écrase au moins un peu la peur. Les secondes te semblent si longues alors que tu tentes de trouver le courage de dire ces putains de mots. Tu sais que tu vas lae décevoir. Rien ne sera jamais assez pour ellui. Tu ne sais pas jouer comme les autres Monstres. Les noirceurs de ton âme tu les révèles via tes poings. Les mots, tu sais pas faire. Pourtant, une remarque bien sentie peut être tellement plus douloureuse qu’une baffe. La voix sombre de Maldoror te sort de ta tête. Iel te pousse encore et toujours. Iel en a marre de t’attendre, de te voir hésiter. Et tu finis par les déclamer ces mots qui te brûlaient la gorge. T’as pas la prestance de Pantagruel, mais au moins, t’as essayé. Tu t’es pas caché derrière ta peur et tes hésitations, t’as osé. Tu vis ça comme une libération, mais en même temps, tu te trouves si pathétique. Qu’est-ce qu’on va pouvoir faire de ta voix tremblante ? Comment mettre en scène quoique ce soit alors que tu es raide comme un piquet ? La scène, c’est pas fait pour toi. Tu veux t’en convaincre. T’es capable d’affronter des armoires à glace et des daemons bien plus dangereux que Maia, mais quelques planches de bois et un texte c’est au-dessus de tes forces. T’as trouvé un ennemi qui te fera toujours reculer.

Tu gardes les yeux fixés sur le sol. Tu veux pas croiser le regard de Simurgh parce que tu es sûr que tu y verrais toute sa déception. T’es pas au niveau. T’es pathétique. C’est peut-être le seul mot qui pourrait te décrire correctement en cet instant. Pathétique. Un enfant timide qui n’ose pas dire le moindre mot. T’es pas le Azur qui ne recule devant rien. Pourtant, Maldoror te donnes des mots d’encouragement. Suivis d’une pique acerbe. Tu voudrais répliquer, mais tu sens qu’il ne vaut mieux pas. Tu lui as fait une piètre performance, iel a le droit de te le faire sentir. T’espérais que tu pourrais en finir là, mais c’est mal connaître Maldoror. Iel en veut plus, toujours plus. Et dans ce cas, iel prend ce qui lui plaît. Tu sais que si tu ne lae satisfait pas, tu lui serviras de punchingball jusqu’à ce qu’iel en aie marre. On ne dit pas non à Simurgh. Iel te demande de changer de personnage. Tu dois dire la dernière phrase du livre, juste avant la mort de Cincinnatus.

Juste avant ta mort, en quelque sorte. T’es un peu comme lui. Trop prêt à crever. Tu sais pas de quoi sera fait ton avenir, tu te vois bien mort dans le caniveau. Un cadavre qu’on balancerait dans le Lonely Ocean. Un anonyme qui aurait fini sa vie sans personne pour se souvenir de lui. Simurgh se plante devant toi. Iel t’intimide, te pousse dans tes derniers retranchements. Faut que tu fasses parler ta rage. Faut que t’écrases cette peur avec ta colère qui gronde toujours. Tu vas crever. On ne se rappellera pas de toi. Ta vie est misérable. Faut que tu t’accroches à ça.

Iel continue de t’asséner des conseils, des insultes. Iel veut te faire sortir de ta torpeur. Iel en appelle à ta rage de vivre. Quand iel t’éclate la gueule, tu te sens plus vivant que jamais alors même que tu pourrais crever à chaque instant. Les arènes réveillent en toi tout ce qui fait que tu es vivant. Faut que tu mettes tout ça dans ton texte. Cincinnatus va mourir, mais tout est vivide dans son dernier souffle. Il y a cette conscience accrue des expériences de mort imminente. Faut que t’en appelle à ça. Simurgh te porte le dernier coup. Pense à Godot. Tu n’as de cesse de penser à lui. Qu’est-ce que ça te fait de savoir qu’il est mort ? Ça te donne envie de crever.

« Un tourbillon en spirale emportait tout : poussière, chiffons, éclats de bois peint, briques en cartonnage, menus débris de plâtre doré, affiches ; une âpre obscurité flottait ; et Cincinnatus s’en alla parmi la poussière et les choses déchues et les toiles frémissantes, se dirigeant du côté où (il le savait d’après les voix) se tenaient des êtres semblables à lui. » Tu les craches ces mots. T’as mis tout ce que t’évoque la mort de Godot. Ce vide que tu ne peux que ressentir chaque fois que tu te dis qu’il n’est plus. Et puis tu mets aussi ta rage de survivre à un autre jour. Ce que tu vois alors même que tu es au bord de la mort. L’envie irrépressible d’effacer le sourire de la face de Simurgh. Tu déverses toute ta colère et ta peur. Au fond, t’as peur de disparaître, t’as peur de crever et qu’il ne reste plus rien de toi. Et peut-être que c’est ça qu’à ressenti Cincinnatus avant même que la lame ne s’abatte sur sa nuque. Cincinnatus est comme toi. Il est désespéré, il délire, il ne sait quoi faire pour se sortir de cette misérable vie. Tu les as crachés ces mots, mais maintenant, t’as envie de t’effondrer au sol et de pleurer. Ça t’a demandé trop de rage, tu veux que ton combat permanent s’arrête. T’as les poings qui tremblent, plus de peur, mais de colère. T’as envie d’écraser ton pied contre le nez de Simurgh. Tout pour qu’iel perde ce visage cruel. Iel sait qu’iel t’a blessé. En appeler à Godot, c’est tout ce qu’il y a de plus violent pour toi. Alors tu lae regardes, une expression furieuse sur le visage. T’as envie de te battre. Tu veux casser des gueules.

T'en as marre de lae voir là. Iel te juge et se moque de toi. Ses yeux te semblent pénétrer ton âme. Iel veut que tu sois habité par ton texte sauf que tu veux pas qu'on te rappelle la mort de Godot. « T'es content·e ? C'est bon, j'ai répondu à tes attentes ? Je serai jamais comédien. Je pourrais jamais remplacé Godot. Il est mort et peut-être que les rumeurs sont vraies. Mais c'est dégueulasse de me demander de penser à ça alors que je voudrais juste crever pour le rejoindre. Au moins, j'aurais plus à supporter cette vie misérable. J'aurais plus à me relever pour combattre chaque nuit à la Nef. » Tu t'avances vers Maldoror. T'as les yeux qui lancent des éclairs. Tu voudrais lae frapper, mais tu n'en fais rien. Pour une fois, t'as su manier les mots. Dans ta colère, tu sens pas vraiment les larmes qui montent à tes yeux. T'aimerais oublier que Godot est mort et avoir une vie différente.
Simurgh M. Pavese
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(#) Re: something to hide ― ft. azur Mer 14 Fév - 11:10

TW pensées suicidaires, mention de suicide

Les mots éclatent enfin. Ils sont crachés, ils sont désespérés. Chaque trémolo dans sa voix est comme un supplice qu’il s’inflige et qui pourtant le maintient en vie. Chaque mot est comme un cri, celui du prénom de Godot. T’es pris·e de court. Tu n’attendais plus ce moment. La dernière phrase de l’Invitation au supplice est maladroite, imparfaite, mais aussi foutrement sublime. Il la récite d’une traite, comme pour arracher quelque chose d’horrible qui lui collerait au corps. C’est exactement ce que tu attendais. Un silence s’abat sur le théâtre.

Tu claques trois fois dans tes mains, lentement, inquiétant applaudissement dont les échos se répercutent dans le silence du théâtre. Le geste n’est ni ironique ni moqueur, mais étrangement menaçant. Tu ne t’attendais plus vraiment à ce qu’il réussisse ; tu l’en savais capable, mais tu ne pensais pas le voir de tes propres yeux, pas aujourd’hui du moins. Tu es sincèrement surpris·e, et au fond de toi, soulagé·e. Soulagé·e de découvrir que la rage existe encore au fond de lui, et plus seulement le désespoir de vivre. Tu ne peux pas te résoudre à ce qu’il finisse comme toi. Au fond, tout ce que tu espères, c’est qu’Azur ne finisse pas comme toi. Qu’il ne soit pas ravagé par le besoin incessant de mourir, d’en finir, enfin. Qu’il reste encore en lui une étincelle de vie, de rage, de Cruauté. Car c’est tout ce que vous êtes, un immense et désespéré Théâtre de la Cruauté, tel que l’a pensé Artaud. Un théâtre qui ramène les forces profondes et inaltérables de la vie et des puissances cachées pour bousculer les codes. Tu songes qu’il faudrait que vous mettiez en scène Pour en finir avec le jugement de Dieu un jour – peut-être votre prochaine pièce ? « Bon travail. » tu  te contentes de lâcher, d’une voix sincère et pourtant dépourvue d’indulgence.

Seconde surprise ; Roxane se rebelle. Il t’assène des mots durs, implacables, et ses yeux t’assassinent, mais tu ne cilles pas. T’échappes un sourire mauvais, alors que la rage enfin explose, cette rage que tu désespérais de lui voir explorer. Tu le sens au bord du gouffre, et c’est exactement ce que tu espérais lui faire éprouver, ce vertige de la mort dont on revient à grand peine mais en lui crachant à la gueule. « Enfin. »  tu lâches, satisfait·e de contempler sa fureur. C’est tout ce qui vous maintient encore en vie, la fureur. Tu te fiches qu’il ne soit jamais comédien, qu’il ne déclame jamais de texte devant un public ; ce n’est pas ce que tu attends de lui. Tout ce que tu veux lui tirer, c’est cette furie qui le grandit et le rend absolument sublime sur une scène. Tu t’avances vers lui, vous n’êtes plus qu’à deux mètres l’un·e de l’autre. T’attends qu’il te frappe. Tu sais que c’est ce qui finira par arriver, t’attends que ça en vérité. « Alors tu penses que les rumeurs sont vraies ? » Peut-être bien qu’elles n’ont pas tort. Et t’as un sourire ambigu sur les lèvres, à la fois navré et étonnamment cruel. Tu le provoques à dessein. T’as envie de faire éclater sa fureur, celle qui a manqué à Cincinnatus dans ses derniers instants. Cincinnatus est mort de ne pas s’être battu. Vous êtes encore en vie dans votre acharnement à ne pas crever. Celui qui commence à te manquer.

Tu fais encore un pas vers lui, pour le narguer, pour l’affronter. « Je n'attends pas de toi que tu remplaces Godot. » Il ne le pourra jamais, et vous n’en avez pas besoin. Ce dont vous avez besoin, c’est de sa rage, de sa témérité. Il ne sera jamais un grand acteur, mais un grand pianiste, un grand désespéré, oui. Tu soutiens son regard bravache. Tu sais que ça le démange, d’envoyer son poing dans ta gueule. Alors tu attends ; tu es prêt·e à attendre des siècles encore, pour voir sa violence éclater contre toi. Un silence étrange s’abat entre vous, fait de provocation et de désespoir. Tu le brises avec des mots durs et funestes : « L’envie de crever, c’est ça, qu’il faut mettre dans un texte qu’on déclame. » Tu ne te détournes pas, au contraire, tu t’avances encore, jusqu’à être à portée de son poing, s’il décidait de te frapper. Mais t’es plus menaçant·e que lui. Toi, tu n’hésites pas à détruire, pas comme en cet instant, où ses mains tremblent mais il n’agit pas. Ça le tourmente, mais il hésite. « C’est pas agréable à éprouver, le théâtre. Si tu pensais être préservé par le plateau, tu t’es trompé d’endroit. » Et ça vaut pour le jeu, mais aussi pour la musique, pour la lumière, pour les costumes, pour la mise en scène, pour les masques. La Cruauté, ça vaut pour tout, ça emporte tout, ça déchire tout. S’il n’est pas capable d’affronter le plateau dans sa zizanie, il est encore libre de s’en aller. « Ici, tu ne trouveras aucune consolation, seulement une raison pour continuer à vivre. » tu finis par asséner. Le théâtre, c’est ce qui maintient en vie dans la tourmente, c’est ce qui défie la mort en face.

Tu t’es départi·e de ton sourire mauvais. Maintenant, tout ce que tu espères, c’est d’en avoir suffisamment appeler à la vie pour qu’Azur décide de rester. Tu ne recules pas, tu ne le quittes pas des yeux lorsque tu déclares finalement, ferme autant que ton théâtre : « Tu es libre de partir, si cette cruauté est trop insupportable pour toi. » Mais tu es sincère. Tu ne le retiendras pas, si la souffrance était trop dévastatrice pour lui. Tu veux le briser, mais pas l’emprisonner. Tu veux qu’il vive, pas qu’il aille sauter des cordages comme Silence. Parfois, t’aimerais franchement le buter, quand t’es aveuglé·e par la fureur et la drogue. Mais le plus souvent, t’aimerais l’arracher aux tourments qui le conduisent chaque nuit à aller se battre à la Nef des fous. Tu ne veux pas qu’il meure à son tour. Tu ne sais pas, au fond, si tu pourrais t’en remettre, si ce théâtre aurait encore un sens pour toi. Mais ça, tu ne peux pas lui avouer. À la place, tu lâches d’une voix dure : « Mais si tu décides de rester, alors cesse de pleurnicher. »


Nous ne sommes pas
de ce monde
nous sommes des justes. (a. camus)
Azur R. Parisi
Azur R. Parisi
Pseudo : Seung
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Specie : Alchimiste
Età : 26 ans
Lavoro : Combattant à la Nef des Fous, Pianiste et Distributeur de tracts au Munstrum Théâtre
Daemon : Maia, une panthère nébuleuse
Fazione : Zutique
Capacità : Alchimie de l'air plus particulièrement sur le son
Mondo : Mi-altérien, mi-analogue
Cuore : Pansexuel, polyamoureux
Personnage : Classique
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(#) Re: something to hide ― ft. azur Jeu 14 Mar - 19:32

tw pensées suicidaires

T’as tellement la rage que t’en tremble. Presque comme une feuille qui se ferait emporter par la moindre bourrasque. Simurgh est cruel·le, le théâtre est cruel. Et tu lae détestes. Tu détestes ce visage moqueur et ces violences qui n’en finissent pas. Simurgh te tueras. Peut-être comme Godot. Ou peut-être que ce sont les arènes qui te prendront. Avant de crever, tu verrais pourrait être le sable taché de rouge ou le visage sombre du varan. Tu entendrais les cris de la foule en délire ou le rire funeste de Maldoror. Tu sais pas trop si tu veux crever ou pas. Tu voudrais que tout s’arrête. Ne plus souffrir, ne plus douter, ne plus avoir peur. Mais la vie ne se vit pas comme ça. Tout est violent, douloureux, cruel. C’est ça le mot que tu cherches, cruel. La réalité est cruelle. T’as réussi à dire cette foutue phrase, mais tu penses trop à Godot. Tu penses trop à son absence et au vide qu’il laisse derrière lui. Encore parfois, tu crois entendre sa voix ou croiser ses yeux dans un miroir. Godot, ce frère que tu n’auras jamais. Et Simurgh te l’as pris. Tu ne crois pas aux rumeurs, tu ne vas pas donner raison aux autres. Mais en vrai, tu n’en sais rien. Maldoror l’a peut-être buté et iel s’en veut chaque jour. C’est peut-être pour ça qu’elle ouvre ses bras à la mort comme ça.

Les paroles qu’iel te dit sont peut-être ce qui te fait sortir de tes gonds. Tu veux effacer la satisfaction de sa face. Tu veux lui faire ravaler ses remarques moqueuses, douloureuses. Tu veux qu’iel la ferme et qu’iel t’écoute, enfin. T’es pas un jouet que l’on peut détruire à loisir. T’es pas à sa disposition pour tous ces caprices. Tu sais que t’es sous son emprise. Tu lae vois comme taon sauveur·euse. Sans ellui et Godot, t’aurais que la Nef et les cicatrices des combats. Les poings éclatés d’avoir trop tapés et la gueule cassée. Iel te donne une raison de vivre, mais t’as parfois l’impression qu’iel se joue de toi. Alors tu laisses exploser ta colère. Tu lui craches à la face toute cette rage que t’as gardée au fond de toi. Godot est mort et tu lui en veux. Et tu t’en veux. Le théâtre et la vie sont cruelles et tu veux le crier que ça fait mal. Tu veux le crier que tu détestes ça, que c’est trop, que c’est pas assez. Putain, tu sais pas ce que tu veux. Tu sais pas qui tu es. T’es rien. Tu veux taper. Crier. Détruire. Tout détruire.

« Ouais, peut-être que c’est toi qui l’as tué ! J’en sais rien ! Il est mort comme ça et putain je te déteste pour ça. Je déteste la terre entière de me l’avoir pris.  De nous l’avoir pris. Je voudrais le ramener. Je voudrais ramener Ara. Je voudrais que t’arrête d’être si violent·e, si monstrueux·se. » Tu voudrais tellement de choses, mais ce sont des rêves d’enfants. C’est naïf de ta part de croire que t’obtiendra ce qui te manque tant. T’es personne. T’existes que dans les yeux de Simurgh. Et même ellui peut mettre fin à ta lumière en un claquement de doigt. Tu vas crever, seul et vaincu. Si putain de seul. Si putain d’insignifiant. « Je m’en fou que ce soit cruel, que ce soit douloureux. C’est pas ça qui me fait peur. Je sais pas ce que je veux. Je sais pas qui je suis. Je sais pas quoi faire. Je dois faire quoi ? Dis-moi ? Qu’est-ce que je dois faire ? C’est quoi ma raison d’être ? Pourquoi je devrais pas me laisser crever dans les arènes ? Ou même sous tes coups à toi ? » Tu sais plus bien ce que tu racontes. Il y a le désespoir dans ta voix. T’es paumé. Tu sais plus ce que tu dis. Il y a juste les mots qui se déversent comme un poison. Il y a les larmes qui coulent sur tes joues. Simurgh t’en as trop demandé. Ça ouvre les vannes de tout ce qui va pas. Ça fait remonter les sentiments dégueulasses de jamais être assez bien. Et ça te fait peur ce monstre que tu es devenu qui ne sais que vivre dans le regard des autres. T’es rien tout seul.

« Partir et faire quoi ? Je suis quoi hors de ce théâtre de malheur ? Je suis rien. Je serai jamais rien. Je serai jamais comme toi. Funeste mais tellement magnifique. Je sais plus vivre sans le théâtre. Je sais plus vivre comme avant. » T’es tellement perdu, tellement effrayé de perdre tout ce que t’as réussi à avoir. Ce théâtre c’est ton arche de Noé. Un putain de radeau de la méduse. C’est ce qui te raccroche à la vie. T’as cette impression que le monde va s’écrouler. Que ton monde va s’écrouler. Tout prendra fin si tu n’es pas capable de te relever.

Tu fais les quelques pas qui te séparent de Simurgh. Tu l’attrapes par le col. Tu lae détestes. Tu sais plus vivre sans ellui. Et t’as envie de lui cracher à la gueule que tu veux lae voir disparaître, mais vous savez tous·tes les deux que c’est faux. Tu veux pas qu’iel meurt. Ou toutes les fois où tu lae ramener de la mort seraient vaines. Alors tu te laisses tomber contre sa poitrine et tes poings s’abattent sur son torse. Tu pleures enfin, tu retiens plus tes larmes. Tu retiens plus cette rage qui te bouffe de l’intérieur. « Je te déteste ! Je te déteste. Je te déteste » C’est pas ça que tu veux lui dire. Tu sais pas vraiment quoi, mais c’est pas ça.
Simurgh M. Pavese
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Specie : INKUMBOLI ✖ varanus komodoensis (varan de Komodo).
Età : 34 YO ✖ mais le temps d'ores et déjà suspendu sur le vide ; à demi-mort‧e, à demi-endormi‧e, l'existence immobile depuis la mort d'⠁⠗⠁. Douze ans d'un long coma dont tu ne te réveilleras jamais.
Lavoro : créateur·ice de masques pour le MUNSTRUM THÉÂTRE. ✖ combattant·e à la NEF DES FOUS.
Daemon : aucun.
Fazione : PANDÉMONIQUE ✖ la foi s'est frayée un chemin dans tes entrailles comme une lame, a creusé tes bras de sanglots rouges, marqué tes flancs de cicatrices, et la ferveur a doublé ta vie d'une éternelle pénitence.
Mondo : CITTÀGAZZE ✖ gazzi à l'arrogante pureté, enfant des cimes et de l'effondrement, dernier angelo d'une lignée immémorielle.
Cuore : ENDEUILLÉ·E ✖ pansexuel·le, polyamoureux·se.
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(#) Re: something to hide ― ft. azur Lun 1 Avr - 12:44

Et enfin, Azur s’emporte. Enfin, tout s’assombrit. Tu ne le quittes pas des yeux, fasciné·e par la soudaine colère qui explose de son corps frêle, comme un orage dans un ciel clair, comme un chien jusqu’alors docile qui boufferait la main de saon maître·sse. Il te dit qu’il te déteste, que c’est peut-être bien toi qui a tué Godot. Tu ne réagis pas. Personne ne saura jamais comment Godot est mort, pas même lui. Tu emporteras ce secret dans ta tombe, avec toutes les autres horreurs que tu as pu commettre et qui attendent sagement dans ton cœur de t’éclater à la gueule. Tu finiras au piloris pour tout ce que tu as fait. Quelqu’un·e finira bien par te casser les genoux pour te faire payer un centième du malheur que tu as provoqué. Parce que t’es un monstre, et tous·tes celleux qui s’obstinent à ne pas le voir se mettent en danger, s’égarent. Skye en fait partie. Peut-être même qu’un jour, toute la monstruosité en toi se retournera contre elle ; parce qu’on ne peut pas aller éternellement contre sa nature profonde et dégueulasse. Tu sais parfaitement faire du mal à celleux que tu aimes et qui t’aiment –– c’est peut-être tout ce que tu sais faire, détruire. Anéantir les amours. Massacrer les confiances.

Si monstrueux·se. Tes dents se serrent, un sourire cynique apparaît sur tes lèvres. T’es le monstre des contes, t’es le chien noir des nuits. T’es tout ce qu’il est possible de détester, et plus encore – et au fond de toi, peut-être que toi aussi, tu te détestes. Tu te détestes depuis qu’Ara est mort. Tu te détestes depuis que Godot est mort. Et le prénom de ton frère dans la bouche d’Azur est un supplice. Tu attrapes sa gorge d’une main, plus ferme que tu ne l’aurais voulu, et les yeux fous dans les siens, tu articules lentement : « Ne prononce pas son nom. » Et tu le relâches d’un coup, comme si t’as main s’était brûlée, sans comprendre ton geste, comme s’il t’avait échappé. Mais tu ne t’excuses pas, parce qu’entendre ce prénom comme un reproche, même dans la bouche d’un adelphe, est l’une des choses les plus douloureuses que tu puisses éprouver. Tu n’as jamais fait le deuil d’Ara, et tu ne le feras jamais. Et de ce deuil indépassable est née toute ta violence, toute ta monstruosité. Tu n’as plus jamais cessé de faire le mal après sa mort, comme si tu attendais qu’enfin, quelqu’un·e vienne aussi en finir avec toi. Comme pour provoquer le destin. Parce que toi, t’es trop lâche pour en finir.

Azur s’emporte, les mots se dégueulent comme une marée noire. Il est perdu, il ne sait plus d’où il vient – il n’a jamais su – ni où il va – il ne le saura jamais. À toutes les questions qu’il t’assène comme des coups de poing, tu n’as pas de réponse. Mais tu ne le quittes pourtant pas des yeux, tu soutiens son regard lourd de larmes qui finissent par couler le long de ses joues blanches. Il parle de se laisser mourir, et ça résonne si fort en toi, ça te heurte comme des coups, comme si on te pétait les côtes une par une. Tu ne veux pas qu’il meure. Pas lui, pas alors que tu as déjà tellement perdu. « Je t’interdis de te laisser crever dans les arènes. Si tu ne sais pas quoi faire parce que tu perdu, alors contente-toi d’obéir à cet ordre : ne meurs pas. » Même si souvent, tu veux le détruire, même si souvent, sa souffrance est comme un réconfort pour toi, la seule pensée de sa mort t’est insupportable. Tu ne survivrais pas s’il se reproduisait ce qu’il s’est passé avec Godot. S’il fallait encore tout perdre. Tu ne réponds rien lorsqu’il insinue que tu pourrais le tuer. Peut-être bien, oui. Peut-être que tu en serais capable, dans le déferlement de toute ta monstruosité. Mais Azur, tu ne sais plus vivre sans lui.

Il te confronte, te dit qu’il n’a nulle part où aller. Il est désespéré, et peu à peu, ton sourire cynique, celui du monstre, celui de Maldoror, s’estompe, pour ne laisser qu’un visage de marbre, dissimulant adroitement la peine que tu éprouves, celle de Simurgh, qui a peur de tout perdre, même lui. Tu voudrais qu’il reste éternellement au Munstrum, tu voudrais qu’il ne songe même pas à le quitter, à te quitter. Mais s’il désire partir, tu ne peux pas le retenir. Si le théâtre est trop horrible pour lui, tu ne peux pas le contraindre à rester. Azur t’attrape soudain par le col, mais tu ne cilles pas. Tu vois les larmes qui miroitent dans ses yeux, qu’il se déversent bientôt, mais tu ne cilles pas. Non, tu ne cilles pas. Tu sens qu’il veut te frapper, et tu ne comprends pas pourquoi il retient encore son coup. « Vas-y. » tu l’encourages. « Frappe-moi. » Mais ce n’est plus de la provocation. C’est une sorte d’aveu. Et Azur te frappe enfin. Il tombe contre toi, ses poings s’abattent sur ton torse, mais c’est à peine si tu bouges. Ses mots, ils te transpercent, mais au fond de toi, tu as toujours su. Qu’il te déteste. Pourtant, c’est avec douceur que tes bras viennent enserrer son corps, et que tu lui souffles, la voix dépossédée de toute sa haine : « Et moi je t’aime. Et je veux que tu vives. »


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