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All my flowers grew back as thorns | ft. Antonina
Faust Lindbergh
Faust Lindbergh
Pseudo : Musca/Lisa
Pronoms : Elle
Faceclaim : Diana Silvers
Dialogue : Faust : goldenrod · Marguerite : cornflowerblue
Crédits : Avatar : Sha | signature : Hel
All my flowers grew back as thorns | ft. Antonina AXMUK6z
Messagi : 537
Fragments : 2370
Multicomptes : Skye Eirhart, Pelagia Greco & Hyacinth Brennan
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Spoiler:
Pronomi : Elle
Specchio : All my flowers grew back as thorns | ft. Antonina O0IdxcC
Specie : Alchimiste, niveau VI
Età : 26 ans, 21.08.06
Lavoro : Philosophe ; Biologiste à l'Oliveraie ; Funambule à ses heures perdues avec une troupe d'artistes de rue de la Ville-Basse ; Passeuse pour l'équipe Lugh (Ulama)
Daemon : Marguerite, une dendrobate à tapirer (minuscule grenouille)
Fazione : Solmènes
Capacità : Alchimie florale & Phytospagyrie (contrôle des essences, principes actifs, etc)
Mondo : Monde de Cittàgazze, origines gazzi et alterriennes
Cuore : Demisexuelle attirée par la féminité
Personnage : Classique
Alchimiste

Pseudo : Musca/Lisa
Pronoms : Elle
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Dialogue : Faust : goldenrod · Marguerite : cornflowerblue
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(#) All my flowers grew back as thorns | ft. Antonina Mar 20 Fév - 11:38

Il y avait encore quelques matins où tu t'éveillais, la bouche en cœur comme à ton habitude, naïve et légère, et tu oubliais. Tu oubliais ce sentiment de solitude qui pavait ton âme depuis quelques semaines seulement, alors pourtant que tu avais enfin retrouvé cette autre moitié de toi. Tu étais enfin complète, et tu l'oubliais. Quelle ironie de constater ce dont le déni est capable... Mais en réalité, il y a des choses qui revenaient bien vite dans ton esprit, car si tu oubliais la douleur de la perte c'était pour découvrir celle de la trahison, unanime et unilatérale. Aujourd'hui encore, tendue par les derniers évènements, tu en veux à tout le monde ; chaque personne qui croise ton regard, tu ne la vois plus que dans une aura de colère et de rage. Tu as envie de saisir des armes, défendre tes sentiments et partir en croisade contre ta famille, décevante et en même temps si prévisible. Les Lindbergh se sont construit·e·s dans le secret : n'était-il pas évident que ces secrets finiraient par être gardés, y compris loin de toi ? Tu ne t'attendais simplement pas à ce qu'ils soient à propos de Kafka, à ce que ce que tu ignores tout ce que tu as toujours cherché depuis 10 ans. Comme si tes dix dernières années, aux yeux de toustes celleux qui te l'ont caché, ne valaient rien.

En balayant les visages dans ton cœur, il ne reste que celui d'Antonina qui mérite encore ton respect et ton sourire, du moins pour le moment alors que les sentiments sont encore brûlants. C'est donc vers elle que tu te penches, elle que tu appelles dans l'espoir qu'elle trouve les mots justes pour te soutenir, t'aider à continuer d'avancer. Vous vous êtes toujours comprises avec ta cousine, quelque peu évincées de façons similaires des grandes décisions familiales, petites dernières qui n'ont pas la dure pression sur les épaules, mais perdent aussi de fait les regards fiers et l'intérêt de toustes. Oubliées, mises de côté, comme deux petits scarabées cachés sous leurs élytres miroitantes de reflets que vous êtes les seules à contempler. Car pour toi, il n'y a qu'avec elle que tu as envie de passer ton temps libre, pour oublier toujours plus, ou au contraire te souvenir, raviver la colère, et l'accueillir, enfin.
Mais la réalité est plus douloureuse, la réalité est que tu n'es pas encore prête, ni à pardonner ni à accepter. Alors tu ressasses. Tu tournes en rond. Marguerite ne dit pas un mot depuis des jours, car elle sait que tu ne l'écouteras pas. Alors tu as envoyé une missive à Antonina. J'ai besoin de toi. Peut-on se retrouver aux Jardins Suspendus pour discuter ? Et tu l'attends, assise sur un petit carré de pelouse verte et vive, à gigoter la magie dans tes doigts pour faire fleurir des myosotis quelque peu en avance sur leur temps. Le bleu de leurs pétales te fait sourire, il résonne avec aucune des autres couleurs présentes à cette époque de l'année, mais sa froideur électrique en fait pourtant une fleur parfaite pour cette journée.

Seulement, à force d'intérioriser toute ta déception et ta furie, de manière incontrôlée et involontaire, tu vois de minuscules épines naître sur les tiges de tes créations florales.

Reculant quelque peu le visage à la découverte de cette fleur farouche, symbole de ce que tu deviens, tu expires un long souffle avant de voir Antonina arriver. « Nina ! Je suis contente de te voir. Merci d'être là... Je me sens un peu perdue, je crois que j'avais besoin de... présence. ». Une main tendue, qui l'accueille à venir s'asseoir à côté de toi, et de l'autre côté tes doigts saisissent des biscuits que tu as ramené comme offrande sucrée. Marguerite a sauté de sa place habituelle pour atterrir près d'un lopin de terre humide, duquel elle regarde sans rien dire de plus. « J'aurais dû te croire, quand tu m'as dit que tu avais des doutes sur la survie de Kafka. J'aurais dû t'écouter et questionner ma sœur à ce moment-là. Qu'as-tu dit, toi, aux personnes qui t'ont demandé de le retrouver, finalement ? Est-ce que tu le crois toujours en danger ? ». Les yeux baissés, genou retroussés entre ses bras, tu n'as pas attendu pour entrer dans le vif du sujet tandis que tu poses ton menton sur l'angle formé par tes jambes ramenées à toi, attendant patiemment et pleine d'espoir quelques mots rassurants.


Il nous aura fallu
Beaucoup de force, de courage
Pour affronter le naufrage
De nos deux pauvres cœurs désœuvrés et sauvages (coline rio)
Antonina Tivoli
Antonina Tivoli
Pseudo : ái vân / élodie
Pronoms : elle/she
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Dialogue : darkgoldenrod
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That was the cruelest irony: the more you did to save yourself, the less you became a person worth saving.
— A Study in Drowning, Ava Reid
Specie : alchimiste
Età : 32 ans
Lavoro : pierre (onyx)
Daemon : aucun
Fazione : solmène
Capacità : alchimie d'énergie & alchimie robotique (niveau 6 - dépassement)
Mondo : gazzi
Cuore : pansexuelle & demiromantique
Personnage : Classique
A taste of power

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(#) Re: All my flowers grew back as thorns | ft. Antonina Sam 24 Fév - 18:08


all my flowers grew back as thorns
Faust & Antonina



J'ai besoin de toi. Peut-on se retrouver aux Jardins Suspendus pour discuter ?, disait la missive signée de ce prénom bien aimé. Il n'en a pas fallu plus pour que, repliant carnets et notes, Antonina quitte son atelier et que ses pas la mènent en direction des jardins suspendus. Les fidélités familiales n'attendent pas. D'autant plus quand il s'agit de Faust.

D'autant plus quand la visite à Charon lui revient en mémoire.
Quand elle se remémore ce qu'Astrid a fait. Ou plutôt qui elle a fait venir en dépit de toutes les volontés, explicites et implicites, de protéger la famille, de se protéger entre elleux. Et tout ça pour quoi ? Antonina ne se l'explique pas, ne le comprend pas. Plusieurs jours plus tard, l'épisode éveille encore une amertume brûlante au fond de sa gorge, laisse un goût de bile sur sa langue - tant et si bien que le calme se fracture, que ses mots se nimbent de javel à la moindre contrariété.

Et l'alchimiste n'ose pas imaginer comment se sent sa cousine dans ce fatras insensé de secrets et de manipulations.

Faust est simple à repérer dans les Jardins, la nature semble s'épanouir autour d'elle en une corolle d'un bleu vif, plus vif encore que le ciel sans nuage qui surplombe la cité des cimes. Inconsciemment, le pas se presse, se dépêche de la rejoindre. « Nina ! Je suis contente de te voir. Merci d'être là... Je me sens un peu perdue, je crois que j'avais besoin de... présence. » « Toujours, Faust. Toujours. » Et face à sa plus jeune cousine, la voix perd immédiatement le vitriol qui en mâtinait toutes les inflexions ces derniers jours. « Bonjour Marguerite » salue-t-elle la daemon. Avec souplesse, elle s'installe près de Faust, la remercie d'un sourire tendre pour les biscuits.

Avec des si, on refait le monde, c'est exactement ce que Faust tente de faire en rejouant ce jour où Antonina est venue prévenir sa cousine de la nouvelle concernant son jumeau. Alors doucement, ses doigts viennent se poser sur la main de sa cadette. Le contact est délicat, tendre comme l'amour sorore qui les lie : « ce n'est rien, Faust » Dans ses mots, il y a un je te comprends entrelacé aux syllabes. Car Antonina connait la lutte de tous les jours, le combat de tous les instants que Faust a mené pour survivre à la perte qui lui a été imposée. Elle sait que Faust n'a jamais abandonné Kafka.

« Qu'as-tu dit, toi, aux personnes qui t'ont demandé de le retrouver, finalement ? Est-ce que tu le crois toujours en danger ? » « J'ai dit oui, la réponse est immédiate, sans ambages et brute comme la réalité. Puis le corps se penche, se saisit d'un des biscuits apportés par Faust pour murmurer plus bas : j'ai dit oui car je ne voulais pas qu'iels demandent à une autre personne qui aurait mené correctement les recherches et aurait ramené Kafka. » La mélancolie de son cousin est encore marquée sur l'envers de la paupière, dans chaque souvenir, chaque recoin de sa mémoire. Plus jamais, s'est-elle promis parce que la famille arrive avant toutes les autres loyautés. C'est ainsi qu'elle a été élevée. « Tant qu'iels auront en tête de ramener Kafka à son ancienne place parmi nous, parmi les Solmènes, il faudra être prudent·e·x en le rencontrant. » Car elle sait déjà que Faust ne saura pas renoncer à Kafka, pas après tout ce temps à essayer de l'atteindre. Et Antonina ne compte pas se mettre en travers de son chemin non plus. « Tu souhaites le revoir, n'est-ce pas ? »


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Faust Lindbergh
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(#) Re: All my flowers grew back as thorns | ft. Antonina Sam 16 Mar - 23:12

Tu te mens à toi-même. Tu te crois pleine de rage, comme si tu dessinais sur les pages de ta vie future une série de ratures qui venaient forcer le chaos à être ce qui t'attend. Tu te crois terrible, tu te crois odieuse. Tu te crois les traits plissés, froncés, énervés sur ton visage habituellement lisse et tendre. Tu te crois tout ça, mais en réalité, tu n'es rien de plus que d'habitude. La colère est là, la déception aussi, mais elles sont enfouies et silencieuses. Tu sais que tu les ressens mais tu sais que tu n'en feras rien. Le ton ne sera pas haussé quand tu recroiseras Astrid prochainement, tes bras continueront de vouloir enlacer Kafka encore et encore, à t'en donner des crampes à force de rester en l'air crispés contre ses épaules. Tu continues de regarder Marguerite avec compassion, car tu sais qu'elle aussi souffre en silence dans son mutisme qu'elle ne brise pas plus à présent qu'elle aurait des excuses à présenter. Tu n'es pas réellement en colère. Tu es davantage perdue, confuse, ailleurs.

Les gestes délicats de Nina te tirent quelques sourires discrets et timides, sa seule présence sur laquelle tu n'as jamais doutée pour venir te soutenir apaise quelque peu tes craintes. Dans ta solitude évidente, il restera toujours cette petite âme qui répondra présente. Elle fait disparaître les monstres sous ton lit et ne t'as jamais déçue, ni dans ses choix ni dans ses actes. Pourtant, Antonina n'est pas comme toi. Elle a toujours eu une plus grande force, une assurance que tu ne peux pas même espérer atteindre. Son alchimie t'épate, lorsqu'elle assemble ces machines et inspire ainsi la science et la magie, ces deux parts opposées du monde, à vivre et battre dans un même mouvement. Elle est cette sorte d'exemple à suivre, d'aspiration qui mérite tellement plus de respect que celui que les vôtres daignent lui donner. Tu tords alors tes doigts pour venir saisir les siens qui s'aventurent, et serres quelque peu, comme si frôler son épiderme allait irradier jusqu'à toi un peu de sa force. En continuant de l'écouter, tu tournes lentement la tête que tu appuies sur tes jambes et perds ton regard dans l'horizon qui se trouve derrière elle. Observant une scène que tu ne vois pas, tes yeux disparaissent derrière un voile et tu souffles, « Hmmm... Oui. Je pense que tu as bien fait. Merci... Merci pour lui. Tu lui offres du répit, si c'est toi qui t'en charges. ».

Puis tu souffles encore, détends tous tes muscles à la pensée que la demande aurait pu être - a sûrement déjà été - donnée à n'importe quel·le·s Solmènes quelque peu haut·e·s placé·e·s, et qu'iels seraient bien plus doué·e·s que toi pour retrouver les traces de ton frère. Alors en effet, Nina a raison : il faut faire attention. Si c'est ton inadvertance qui mène ton jumeaux dans la gueule du loup, tu te haïras. « Oui. Je ne comprends pas pourquoi iels s'obstinent. Il y a beaucoup d'haruspices aux dons plus intéressants que le sien, qui le maitrisent mieux... Il y en a toute une guilde ! Est-ce que ça fait de moi une mauvaise personne de prier de toute mon âme pour que quelqu'un·e d'autre les intéresse ? ». Tes doigts s'éclipsent, viennent enserrer tes jambes alors que ton visage se tourne et s'enfoui avec honte un peu plus entre tes jambes. La voix étouffée dans tes genoux, tu offres une réponse à ta cousine : « Je ne veux plus jamais le perdre. Je voudrais le voir tous les jours. ». Tu ne sais pas si les mots sont compréhensibles, et en relevant la tête aussitôt, tu sens tes yeux commencer à piquer. Mais tu ne pleureras pas. Tu t'es jurée que tu ne pleurerais plus. Il est là à présent, tu sais comment le retrouver facilement, alors tu n'as plus de raison de pleurer. Non, tu ne pleureras pas.

Pressant tes paupières dans un mouvement fort, tu soupires une nouvelle fois. La nouvelle pensée qui vient de te traverser te semble sombre et terrifiante. Tu voudrais la chasser, ne parler à Nina que de choses plus douces, mais c'est au contraire pour ces petits morceaux noirs qui ternissent ton cœur ensoleillé que tu as besoin d'elle. Alors tu atténues un peu les choses, utilises tout un petit chemin, avant de poser ta question fatidique. « Je suis toujours en colère, contre tout le monde, de ces secrets et ces mensonges. Je suis en colère contre moi aussi, ça me semble si absurde aujourd'hui de me dire que tout ce temps il était là. Comment ne pas l'être... Je ne sais pas comment me pardonner, ni comment le protéger à présent. ». Oui, c'est ça, ce qui te perd et te transporte, ce qui te fait tant croire que tu n'es que colère : comment, à présent qu'il est revenu auprès de toi, t'assurer qu'il ne disparaisse pas de nouveau entre tes doigts comme un filet d'eau qui coule inexorablement entre chaque phalange et s'enfuit ? Tu balances ta tête en arrière, viens chercher l'un des biscuits que tu as ramené et le tiens face à toi. Il a une forme de quartier de lune, que tu viens placer devant le soleil qui vous éblouit. La forme vient cacher les rayons que tu regardes avec un œil à demi clos. Tu as l'impression d'être cette lune, ce biscuit qui s'émiette et ne saura jamais entièrement cacher son soleil, astre jumeau, si immense et si important en comparaison. C'est grâce à lui que la lune brille, jamais l'inverse. Alors peux-tu seulement assurer la survie de ton soleil, toi qui ne sors que la nuit quand lui n'est là qu'en plein jour ?

« Est-ce que tu crois qu'il est en danger avec Astrid ? ». Et la voilà. Terrifiante. Elle s'immisce de tes lèvres, tu n'as pas su l'arrêter, la maîtriser ou la freiner, perdue dans tes errances et tes pensées. La question te fait mal, tord ta poitrine et teinte ta voix d'un ton monotone. L'inquiétude réelle est là, car tu l'as vue auprès du spidi invité, tu as perçu les idées de ta sœur et senti sa soif de connaissances et de pouvoir qui grandit, comme les Lindbergh l'ont toujours espéré. Tu te sens si loin de tout ça, toi que l'on oublie avec tant de facilité. « Je veux dire... Bien sûr qu'elle ne lui fera jamais de mal directement. Mais j'ai peur qu'elle le fasse involontairement. Elle me fait quelque peu peur, dernièrement. Les Solmènes, à plus large échelle, me font quelque peu peur... ».

Et dans un geste sans hésitation, tu viens croquer dans la lune, découper sa tête. Faire vivre cette colère pour assassiner cette métaphore et retrouver toute la lumière du soleil sur ton visage, alors que tu fermes les deux yeux et distingue dans le noir le souvenir ravivé de vos jeux d'enfants avec Kafka et Antonina.


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That was the cruelest irony: the more you did to save yourself, the less you became a person worth saving.
— A Study in Drowning, Ava Reid
Specie : alchimiste
Età : 32 ans
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(#) Re: All my flowers grew back as thorns | ft. Antonina Sam 30 Mar - 0:41


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Faust & Antonina



Tes doigts se serrent tendrement autour de ceux de Faust, dans cette sororité réconfortante et chaleureuse qui vous a toujours rassemblées, face à la famille, face à l'adversité. Vous si différentes mais pareillement éclipsées par leur famille. La généalogie vous a fait cousines, mais tu sais que ton cœur ne l'aurait pas aimée différemment si Faust avait été ta sœur de sang. « Il n'y a pas besoin de me remercier. Je vous protègerai de toutes mes forces. Toujours. » Parce qu'il est des serments qui ne se diluent pas au fil du temps, il est des mots qui ne perdent pas de leur force à mesure que les jours s'écoulent.

« Tu n'es pas une mauvaise personne, Faust, et tu te redresses, à genoux sur l'herbe pour venir enlacer ta cadette. Dans tes bras, tu espères former autour d'elle une forteresse de fortune, tu espères la protéger un peu du monde : Tu es humaine, tu veux protéger ton jumeau. » Tu n'avoues pas que si tu avais la plus petite certitude que ça aiderait Kafka, tu sacrifierais toi-même toute la guilde des haruspices contre la paix de ton cousin. Mais le mythe construit autour du don de Kafka rend vain l'espoir qu'un‧e autre haruspice satisfasse le fanatisme lugubre qui dévore les Solmènes en ce moment même. Et ça aussi, tu le sais. « Je sais, Faust, je sais, doucement ta main s'invite contre le dos, vient le caresser avec tendresse : Et vous devriez avoir le droit de vous voir tous les jours. » Des âmes si douces, si tendres que les leurs méritent un monde moins cruel, un monde moins dur. Un où on ne les aurait pas séparé‧e‧s, un où iels auraient pu grandir main dans la main sans être inquiété‧e‧s.

Un monde qui n'existe pas mais que tu aurais aimé créer pour elleux, si tu pouvais.
Comme cette illusion que tu avais bâtie pour elleux dans vos tendres années, dans ces jeux en escapades loin de la cruelle réalité.

Lentement, tu t'écartes, tu laisses plus de place à Faust - pour ses larmes, pour sa colère, pour toutes ces émotions à exprimer, à extérioriser. Tu sais que les secrets sont coutumes dans votre famille, qu'iels mentent aussi naturellement qu'iels respirent - mais tu sais aussi que les années ne rendent pas la chose plus simple à vivre. Bien au contraire. « Tu as le droit d'être en colère. C'est normal d'être en colère. » Tu l'es aussi. Contre toi, principalement - parce que tu t'en veux d'avoir abandonné la recherche. Tu as l'impression d'avoir abandonné Kafka maintenant que tu sais la vérité.

Et au fond, c'est que tu as fait, n'est-ce pas ?
Tu as voulu te préserver au détriment de celui que tu devais protéger pour toujours.

« Tu n'as rien à te pardonner : tu ne l'as jamais abandonné, Faust. Même quand d'autres l'ont fait, même quand toi, tu as abandonné - tu veux dire : Faust, tu as persisté et persévéré de toutes tes forces. C'est nous tous qui devrions te demander pardon. » Pour ne pas (plus) l'avoir crue. Pour ne pas l'avoir (assez) soutenue. Pour l'avoir, elle aussi, abandonnée en quelque sorte. « Mais cette fois, je n'abandonnerai plus et nous allons le protéger ensemble, d'accord ? » Déjà, les plans se tracent dans ton esprit, complexes et précis comme les cercles alchimiques qui forment ton quotidien. Déjà tu réfléchis aux faveurs qu'on te doit et à comment les mettre au service des jumelle‧au‧x.

Mais ta pensée est fauchée en plein vol par la question de Faust comme une volée d'oiseaux abattue en plein ciel. Est-ce que tu crois qu'il est en danger avec Astrid ? Ton visage se tourne vers ta cousine et un instant, tu ne sais plus trouver les mots. Tu voudrais offrir le bénéfice du doute à Astrid, tu le voudrais vraiment - car malgré votre rivalité, elle reste ta cousine, ton sang. Mais la trahison est trop grande, trop difficile à digérer. « Je crois que la visite au spidi répond à ta question malheureusement, tu réponds avec reluctance mais décidée à être franche, toujours, avec Faust - même quand les vérités sont déplaisantes, même quand tes mots laissent un goût amer sur ta langue : Qu'elle ignore ou qu'elle sache que Kafka est en danger, elle a choisi d'utiliser son don pour impressionner Charon. » Et ça, c'est impardonnable à tes yeux. Ca, c'est tout ce que tu condamnais chez les adultes qui utilisaient Kafka pour leur propre bénéfice. « Je ne pourrais pas lui pardonner ça. » Tu admets, confies à Faust ; et les inflexions de ta voix sont neutres, froides. Principalement parce que tu ne veux pas l'influencer, sa relation avec Astrid n'est pas ta relation avec la rousse. Mais la vérité doit être dite.

« Je peux te confier quelque chose ? demandes-tu et tu n'attends même pas la réponse de Faust, parce que la confiance est absolue, éternelle envers elle : je n'aime pas non plus ce que nous, tu veux dire les Solmènes, devenons. » Le retour de Quetzalcoatl t'effraie, la potentialité de la destruction de Cittàspide te fait craindre le même sort pour Cittàgazze et tu te méfies de ce spidi alchimiste accueilli en grandes messes. Le fanatisme enflamme de toutes parts votre faction et ça t'effraie autant que ça te rebute.


knowledge is carnage.
you can’t have it without sacrifice.
Faust Lindbergh
Faust Lindbergh
Pseudo : Musca/Lisa
Pronoms : Elle
Faceclaim : Diana Silvers
Dialogue : Faust : goldenrod · Marguerite : cornflowerblue
Crédits : Avatar : Sha | signature : Hel
All my flowers grew back as thorns | ft. Antonina AXMUK6z
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Multicomptes : Skye Eirhart, Pelagia Greco & Hyacinth Brennan
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Specie : Alchimiste, niveau VI
Età : 26 ans, 21.08.06
Lavoro : Philosophe ; Biologiste à l'Oliveraie ; Funambule à ses heures perdues avec une troupe d'artistes de rue de la Ville-Basse ; Passeuse pour l'équipe Lugh (Ulama)
Daemon : Marguerite, une dendrobate à tapirer (minuscule grenouille)
Fazione : Solmènes
Capacità : Alchimie florale & Phytospagyrie (contrôle des essences, principes actifs, etc)
Mondo : Monde de Cittàgazze, origines gazzi et alterriennes
Cuore : Demisexuelle attirée par la féminité
Personnage : Classique
Alchimiste

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(#) Re: All my flowers grew back as thorns | ft. Antonina Sam 13 Avr - 17:49

C’était le réconfort que tu étais venu chercher, et c’était le réconfort dans son plus simple apparat que tu trouvais au creux des mots doux d’Antonina. Ta cousine à ce petit quelque chose de léger, qui t’arrache à ta mélancolie pour la transformer en nostalgie agréable. Tu n’attendais rien de plus qu’une épaule sur laquelle laisser aller tes pleurs et tes doutes, et ce que tu trouves en elle est juste ça. Pas de conseils dont tu ne souhaites pas, pas de solution à tes problèmes comme si tu n’avais pas été capable de la trouver par toi-même, pas de jugement ni de faux sourire. Juste une voix et des gestes tendres, contre lesquels tu te perds avec l’amour familial que tu t’interdisais trop souvent d’éprouver depuis que Kafka n’était plus là. Tu es juste heureuse de l’avoir près de toi, de la retrouver et de la sentir, cette main dans ton dos si réconfortante qu’elle en caresse ton âme.

Puis quelques-uns de ses mots, soudain, te plongent dans une vague de sentiments qui te font monter les larmes. Tu as le droit d’être en colère. Tu n’as rien à te pardonner. Tu sais tout ça, mais l’entendre d’une bouche qui n’est pas la tienne valide tout ce que tu crois, t’apporte consolation et soulagement : tu ne t’es pas trompée, ce que tu ressens est justifié. Tu portes une main à ton œil pour en sécher la paupière tout en hochant la tête, la bouche brouillée comme une vague. « Merci… Ca fait beaucoup de bien à entendre. Mais tu n’as rien non plus à te reprocher tu sais, tu es bien l’une des seules sur qui je sais pouvoir compter. Alors oui, on va le protéger ensemble. ». Tes deux mains, dont une quelque peu poussiéreuse de sucre, viennent saisir celles d’Antonina que tu regardes avec affection mais aussi ce qu’il faut de détermination, ravivé par ces promesses partagées.

Lorsque vous en venez à parler d’Astrid toutefois, tu sens la pression monter. Tu comprends tout ce que te dit Nina, mais ce n’était pas ce que tu voulais sous-entendre pour autant, et tu te sens presque mal que ta sœur se trouve ainsi pointée du doigt. Ta maladresse te serre le cœur, sur lequel tu poses une main, avant de réussir à prendre la parole. « Je crois qu’il y a plusieurs choses… Le danger réel que court Kafka, qu’elle ne perçoit peut-être pas entièrement ; mais aussi l’aveuglément d’Astrid, ce qui l’a poussée à vouloir impressionner Charon et les spidi… Je pense qu’on ne peut que la pardonner pour les aider, l’un comme l’autre. Je ne veux pas qu’il y ait de discorde entre nous. ». Tes yeux se baissent lentement vers tes mains qui sont retombées sur tes cuisses. Jamais au grand jamais tu n’as cru Astrid mal intentionnée, ni envers toi lorsqu’elle t’a caché que Kafka était en vie, ni envers lui lorsqu’elle utilise son don pour ce qu’elle considère être le bien de votre faction. Astrid a cette force que vous n’avez pas, cette responsabilité qu’elle a ôté de vos épaules en étant l'aînée : pour cela, tu serais bien trop incapable de lui en vouloir réellement. Il y a tant de choses que tu ignores d’elle, de sacrifices qu’elle a fait donc tu n’as pas idée. Alors, « S’il te plait, pardonne-lui. » sortent de ta bouche comme une supplique tandis que tes pupilles retrouvent celle d’Antonina.

Puis tu hoches la tête lorsqu’elle se lance dans des confessions, et ta gorge se serre. « Oui, les choses me semblent être hors de contrôle depuis peu. Tout s’agite, tout se précipite… Et je fais des recherches depuis longtemps sur la Pierre Philosophale, l’alchimie de sang, mais plus je m’y penche, plus nous découvrons des réponses, et plus ces réponses éveillent de réels dangers. ». D’une voix plus basse, te poussant à te rapprocher d’Antonina, tu hésites à continuer. Finalement, tu viens poser ta main en arc de cercle contre son oreille pour y chuchoter : « Je ne sais pas si nous devrions vraiment reforger le Poignard. ». Et un frisson te réveille, car tu t’en veux d’avoir ces idées qui sont contre la faction qui t’a pourtant tout donné. Tu fuis le regard de ta cousine, et tente de changer de conversation en lui tendant les gâteaux pour qu’elle se serve. « Je suis désolée. Je crois que je suis un peu perdue… Mais toi, comment vas-tu dernièrement ? Qu’as-tu de neuf à me raconter, qui me changerait les idées ? ». Car c’est cela aussi le réconfort, penser à d’autres choses que ces théories funestes, ces peurs dévorantes. Lire de nouveaux chapitres, parler sur de nouveaux personnages ; tout ce que contient ce grand livre du Monde où vous n’êtes finalement pas celleux qui en écrivaient vos pages.


Il nous aura fallu
Beaucoup de force, de courage
Pour affronter le naufrage
De nos deux pauvres cœurs désœuvrés et sauvages (coline rio)
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