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Vogue où tu veux | ft. Sôma
Pelagia Greco
Pelagia Greco
Pseudo : Musca/Lisa
Pronoms : Elle
Faceclaim : Rachel Zegler
Dialogue : Teal
Crédits : Avatar : Sha | signature : Hel
Vogue où tu veux | ft. Sôma EBRRliY
Messagi : 281
Fragments : 797
Multicomptes : Skye Eirhart, Faust Lindbergh & Hyacinth Brennan
Triggers :
Spoiler:
Pronomi : Elle
Specchio : Vogue où tu veux | ft. Sôma AOYbt5E
Specie : Humaine
Età : 20 ans
Lavoro : Exploratrice ; commerçante dans la Ville Basse et avec les Analogues
Fazione : Noénautes
Mondo : Monde de Cittàgazze
Cuore : Trop jeune encore pour être construit
Personnage : Classique
Humaine

Pseudo : Musca/Lisa
Pronoms : Elle
Faceclaim : Rachel Zegler
Dialogue : Teal
Crédits : Avatar : Sha | signature : Hel
Vogue où tu veux | ft. Sôma EBRRliY
Messagi : 281
Fragments : 797
Multicomptes : Skye Eirhart, Faust Lindbergh & Hyacinth Brennan
Triggers :
Spoiler:
Pronomi : Elle
Specchio : Vogue où tu veux | ft. Sôma AOYbt5E
Specie : Humaine
Età : 20 ans
Lavoro : Exploratrice ; commerçante dans la Ville Basse et avec les Analogues
Fazione : Noénautes
Mondo : Monde de Cittàgazze
Cuore : Trop jeune encore pour être construit
Personnage : Classique

https://nelvespero.forumactif.com/t2487-pelagia-la-mer-a-berce-mon-coeur-pour-la-vie#68444
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Vogue où tu veux | ft. Sôma Empty
(#) Vogue où tu veux | ft. Sôma Sam 16 Mar - 0:26


⠨⠝⠁⠞⠥⠗⠑⠂ ⠃⠑⠗⠉⠑⠤⠇⠑ ⠉⠓⠁⠥⠙⠑⠍⠑⠝⠞ ⠒ ⠊⠇ ⠁ ⠋⠗⠕⠊⠙⠲

Un an, quelques mois, une semaine, ou bien est-ce tout juste une poignée d'heures. Le temps passe à une vitesse qui me perd dans le labyrinthe des jours. Il s'écoule inévitablement, aussi sûr que les vagues reviennent toujours à la côté. Il change, tourne de cap, revient en arrière parfois. Alors je ne sais plus vraiment quand j'ai commencé à faire ces allers-retours dans la forêt, bravant les fantasmi avec la poitrine bombée, fière de mes découvertes et de mes marchandises, mais terrifiée à l'idée de me faire attaquer. Les échanges avec les Analogues ont mis en réalité du temps à s'installer, se fluidifier. Je crois. Il y a eu des ratés, des maladresses - il y en a toujours - mais avec ce fameux temps et quelques sourires, je sais que je heurte de moins en moins leurs valeurs et leurs croyances. Et c'est on ne peut plus satisfaite de ce que j'accomplis hors de Cittàgazze que je rentre au Porto Vecchio, brandissant pour preuve les monnaies d'échanges du village sous le nez des Greco qui me croient toujours incapable de m'émanciper. La petite Pelagia doit être protégée, la petite Pelagia ne peut pas aller vagabonder seule dans le village de ces ennemi·e·s : et pourtant, non seulement le fait-elle, mais elle est parmi les commerçant·e·s les plus apprécié·e·s !

Cependant, sur le chemin que j'arpente pourtant fréquemment à en croire ma perception du temps qui passe, il y a toujours ce moment où je sens mes jambes trembler, frémir en marchant sur le sentier. L'assurance vient de plus en plus facilement, l'envie d'aventure reste toujours présente, et les habitudes s'installant elles aussi jusqu'à chasser les craintes. Mais sous les ombres des feuilles, bien loin des cimes centenaires des plus hauts arbres, demeure l'inquiétude et la nécessité de se hâter. Ainsi, la petite charrette dans laquelle je traîne mes merveilles avance parfois à pas de loup, mais le plus souvent aussi vite qu'un guépard. Et cet après-midi, dans le silence terrifiant de la faune luxuriante, je me sens de trop. Epiée, observée. Alors je panique, comme l'intruse que je suis sur les terres analogues. J'avance. Commence à courir. Puis je trébuche. Je manque de tomber mais me rattrape de justesse sur mes deux pieds, forte d'un équilibre obtenu grâce à mes voyages sur les eaux houleuses qui ne cesse de tanguer. La roue de la charrue s'est embourber, et il faudrait que je pousse pour la sortir de la boue qui l'entoure à présent qu'elle fond, petit à petit, dans ce petit lopin de terre mouillée.

« Ooooh, allez là ! ». Placée à l'arrière des planches de bois d'où dépassent des algues, des coquillages et autres trouvailles, je force avec mes épaules sur le véhicule. Force dans le néant, car la roue ne bouge pas d'un centimètre. Après m'être épuisée, je fais un pas en arrière pour m'éloigner et observer la scène absurde. Les bras détendus le long du corps, les épaules abaissées sous le dépit, je tourne la tête dans tous les sens pour voir si personne ne se trouve à côté de moi. Tout juste quelques bestioles, dont des oiseaux sur quelques branches, qui m'observent. Pas une once de silhouette humaine. Alors je souffle, lève la tête au ciel, et m'apprête à rebrousser chemin, désespérée... quand j'en vois une. Une petite tête humain qui sort de derrière un buisson. Une silhouette qui s'avance avec lenteur, dont les contours prennent forme jusqu'à ce qu'ils ne frôlent les quelques rayons de soleil qui percent à travers les feuillages.

« S-Sôma ?! ». La tête penchée sur un côté, les sourcils froncés, j'ai l'impression de voir un fantôme. Et soudain, rapidement, une joie des plus intenses vient saisir ma peau, me donner la chair de poule. Car c'est bien Sôma qui reprend vie sous mes yeux, comme si à présent tous les espoirs les plus fous se réaliseraient. Cette amie disparue, jamais oubliée, retrouvée au fin fond de la forêt à un moment des plus opportuns. Oh, comme les coïncidences sont des plus belles, parfois. Je sens le sourire sur mon visage ne plus réussir à cesser de grandir, et je lâche ainsi ma charrette et tout ce qui s'y trouve pour tendre les bras vers mon amie. « Ca fait tellement longtemps ! Qu'est-ce que tu fais ici ?! Je ne te vois plus au Port, tu as trouvé un boulot dans la Ville Haute, c'est ça ? Tu viens commercer avec les analogues toi aussi ? Tu veux bien m'aider avec mon chariot là, y'a des bruits bizarres, j'ai peur que spectres arrivent, et je suis coincée. ». Je parle avec mes mains, enchaîne les petites mimiques expressives sur mon visage dont le bonheur sous-jacent ne désenchante pas, mais cela ne saurait tarder.

Car, une poignée d'heure, une semaine, quelques mois, ou bien est-ce un an ? Oui. Cela faisait plus d'un an que je ne l'avais pas vu, pourtant je ne m'étais pas posée la question une seule seconde de savoir ce qu'il était advenu de lui. Inconsciente de tout, loin des problématiques politiques de la cité qui baigne dans son échiquier biaisé et détruit, bercée de mes illusions intemporelles.


Et puis la mer enfin
Le sable fin le vent soudain
Alors j'ai regardé l'horizon
J'y ai bâti ma raison
Et je suis parti·e (piedbois)
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