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là où il fait jour au milieu de la nuit ; ft. kafka Mercymorn Lazzaro “ Pseudo : ái vân / élodie Pronoms : elle/she Faceclaim : mannami yuka Dialogue : steelblue (mercy) ; lightsteelblue (yil) Crédits : a-devious-route & santhieen Messagi : 368 Fragments : 1589 Multicomptes : antonina, sôma, odalys, nereo Triggers : - Spoiler:
tw évités en jeu : racisme, psychophobie, validisme, lgbtqia+phobie, tca
Pronomi : elle/she (mercy & yil) Palabres :
“Nice comes from the Latin word for “stupid”,’ said Griffin. ‘We do not want to be nice.” ― R.F. Kuang, Babel
Specie : haruspice Età : 32 ans Lavoro : serveuse à la nef, poétesse & membre de la main coupée Daemon : yil, gecko léopard Fazione : zutiques (poétesse) Capacità : vivre l'avenir lors de transes Mondo : alterre & gazzi Cuore : pansexuelle Personnage : Classique Pseudo : ái vân / élodie Pronoms : elle/she Faceclaim : mannami yuka Dialogue : steelblue (mercy) ; lightsteelblue (yil) Crédits : a-devious-route & santhieen Messagi : 368 Fragments : 1589 Multicomptes : antonina, sôma, odalys, nereo Triggers : - Spoiler:
tw évités en jeu : racisme, psychophobie, validisme, lgbtqia+phobie, tca Pronomi : elle/she (mercy & yil) Palabres :
“Nice comes from the Latin word for “stupid”,’ said Griffin. ‘We do not want to be nice.” ― R.F. Kuang, Babel
Specie : haruspice Età : 32 ans Lavoro : serveuse à la nef, poétesse & membre de la main coupée Daemon : yil, gecko léopard Fazione : zutiques (poétesse) Capacità : vivre l'avenir lors de transes Mondo : alterre & gazzi Cuore : pansexuelle Personnage : Classique
| (#) là où il fait jour au milieu de la nuit ; ft. kafka Jeu 28 Mar - 0:47
| ✗ là où il fait jour au milieu de la nuit
tw agressions sexuelles Alors que le reste de la cité s'endort, la Nef, elle, s'éveille sous les néons et dans les cris. Ce soir, encore, sera une nuit qui pue les esprits excités par la violence des combats et éméchés par l'alcool servi à flots. Sera une nuit d'excès nauséabonds ; ça se sent sur le bout de la langue, sur le grain de la peau. « Mercy, il faut quelqu'un pour servir près de l'arène de combat. » L'informe lae gérant‧e du bar, dès son arrivée, en désignant la zone d'un mouvement de la tête et en poussant vers elle un plateau chargé de boissons alcoolisées. « Et pas d'emmerde cette fois. » Prévient-iel mais la serveuse hausse les épaules, pas tellement impressionnée par l'avertissement. « C'est jamais moi qui les amène, les merdes, tu noteras. » Et iels savent tou‧te‧xs les deux qu'elle a raison. Iels savent tou‧te‧xs les deux que c'est une des raisons pour lesquelles Mercy ne vient pas désarmée au travail.
La nuit s'écoule au rythme des services et des commandes gueulées sans considération ; au rythme des mains aux fesses non sollicitées et d'un poignet brisé, aussi, quand saon propriétaire, trop ivre, croit pouvoir s'inviter sur les lèvres de Mercy. « Dégage, dalleux, avant que je te brise l'autre poignet ! » Hurle Mercy, dans le chaos des cris et des applaudissements qui acclament les combats illégaux, alors qu'un‧e‧x videur‧se‧x chasse lae client‧e‧x du bar.
La nuit continue, pas différente de ce à quoi on pouvait s'attendre, pas différente ce qui était promis à ses prémices. « A la table 5, iels en sont déjà à leur troisième tournée, faites attention à vous. » Glisse-t-elle à Kafka et aux autres prostitué‧e‧xs présent‧e‧xs entre deux passages à chaque fois qu'elle repère des clients louches ou trop ivres.
Et, enfin, la nuit s'efface, se dilue dans la lumière du jour naissant. Dans le bar, il y a comme un air d'après bataille alors qu'on nettoie l'endroit, qu'on se dit qu'on a survécu un jour de plus - qu'on évite de trop penser que ce soir, à nouveau, il faudra recommencer.
Le service à peine fini, Mercy se précipite vers les chambres. On lui pose une question mais elle ignore l'interruption, se doute déjà des mots prononcés et n'y trouve aucun intérêt. Son pas, lui, gravit déjà les marches qui mènent à l'étage et à Kafka.
Sans hésitation, la main frappe contre la porte. Toc toc. Pour le respect de l'intimité et du privé. « Kafka ? C'est Mercy. Je peux entrer ? Après un moment de silence, la porte est lentement ouverte. Mercy laisse toutes les opportunités d'interdire l'entrée si le travailleur du sexe le souhaite - alors qu'elle prévient : J'entre. Kafka ? »
❝ Warrior ❞ Watch me. I will go to my own Sun. And if I am burned by its fire, I will fly on scorched wings.— Segovia Amil
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| | | Kafka S. Lindbergh “ Pseudo : solomonsuaire Pronoms : il/iel Faceclaim : Luke Powell Dialogue : #616c94 Crédits : ethereal (av) sign (hel) Messagi : 6300 Fragments : 3527 Multicomptes : simurgh, grimm, arthur, nil, eluard, tsoar, nobu Triggers : - Spoiler:
TW joués : sexualité, violence, drogue, suicide, deuil, déréalisation, viol, reptiles
TW évités : transphobie, couteaux
Pronomi : ᴉᴌ Specchio : Palabres : kafka ▻ #616c94
inespérée ▻ #744454
» playlist Specie : HARUSPICE VULGAR, l'être aux songes annonciateurs et aux futurs innés. Tu aurais pu être PROPHÈTE si le destin ne t'avait pas pris à ton propre piège. Età : 26 YO, le sort impi de la jeunesse griffé sur ta gueule de chien triste. Meurtrier d'un autre temps, vestige par ta mélancolie, tu as de ces âmes vieillies que provoquent les pensées noires. Lavoro : Les possibles au bout des doigts, liseur de bonne aventure pour le compte des SOLMÈNES et prostitué de la NEF DES FOUS. Daemon : Le creux dans ton ventre et le typhon dans tes veines. INESPÉRÉE, tortue marine aux écailles rouges. Celle par qui tu es mort et revenu à la vie, cette part de toi inavouable et pourtant constante. Fazione : Ecailles sous la carne et servitude au flanc, tu n'es rien d'autre qu'un paria caché sous les dorures glaçantes des SOLMÈNES. Autrefois respecté, la vie joue de ces tours étrangleurs, et te voilà serviteur condamné aux bas larcins et aux fausses prédictions. Capacità : Lire l'avenir dans les écailles de serpents. SERPENT en filature, tu débusques les possibles dans le toucher tremblant des écailles, cherches dans le froissé des mues ce qui va prendre fin et ce qui s'apprête à être. Mondo : moitié gazzi, moitié alterrien. Cuore : attaché et détaché selon la volonté des autres Pseudo : solomonsuaire Pronoms : il/iel Faceclaim : Luke Powell Dialogue : #616c94 Crédits : ethereal (av) sign (hel) Messagi : 6300 Fragments : 3527 Multicomptes : simurgh, grimm, arthur, nil, eluard, tsoar, nobu Triggers : - Spoiler:
TW joués : sexualité, violence, drogue, suicide, deuil, déréalisation, viol, reptiles
TW évités : transphobie, couteaux Pronomi : ᴉᴌ Specchio : Palabres : kafka ▻ #616c94
inespérée ▻ #744454
» playlist Specie : HARUSPICE VULGAR, l'être aux songes annonciateurs et aux futurs innés. Tu aurais pu être PROPHÈTE si le destin ne t'avait pas pris à ton propre piège. Età : 26 YO, le sort impi de la jeunesse griffé sur ta gueule de chien triste. Meurtrier d'un autre temps, vestige par ta mélancolie, tu as de ces âmes vieillies que provoquent les pensées noires. Lavoro : Les possibles au bout des doigts, liseur de bonne aventure pour le compte des SOLMÈNES et prostitué de la NEF DES FOUS. Daemon : Le creux dans ton ventre et le typhon dans tes veines. INESPÉRÉE, tortue marine aux écailles rouges. Celle par qui tu es mort et revenu à la vie, cette part de toi inavouable et pourtant constante. Fazione : Ecailles sous la carne et servitude au flanc, tu n'es rien d'autre qu'un paria caché sous les dorures glaçantes des SOLMÈNES. Autrefois respecté, la vie joue de ces tours étrangleurs, et te voilà serviteur condamné aux bas larcins et aux fausses prédictions. Capacità : Lire l'avenir dans les écailles de serpents. SERPENT en filature, tu débusques les possibles dans le toucher tremblant des écailles, cherches dans le froissé des mues ce qui va prendre fin et ce qui s'apprête à être. Mondo : moitié gazzi, moitié alterrien. Cuore : attaché et détaché selon la volonté des autres
| (#) Re: là où il fait jour au milieu de la nuit ; ft. kafka Jeu 28 Mar - 9:06
| TW : ce rp contient des mentions d’agressions sexuelles, de sexe et de violence. Préservez-vous de la lecture de ce topic si ces sujets vous sont difficiles.
La nuit est longue, comme toutes celles qui l’ont précédée. Tu endures sans un mot les coups comme les caresses. Ce soir, ce sont particulièrement des coups. Mercy t’avait prévenu que les client·es de cette table étaient dangereux, trop ivres, trop funestes, mais parfois, tu n’as pas le choix, parce qu’il faut bien survivre un jour de plus. Tu t’es laissé entraîner dans l’une des chambres des sous-sols, docilement, pour une nuit douloureuse parmi tellement, tellement d’autres. Tu as subi sans broncher ses assauts, ses insultes libidineuses, ses fantasmes noirs. La nuit est longue, si longue. Tu as l’impression que le jour ne se lèvera jamais, que tu es condamné à cette chambre, à ne jamais plus pouvoir t’enfuir. Tu as l’impression d’être déjà mort.
Au matin, ton corps épuisé et meurtri ne sais plus d’où il vient, où il va. Tu t’es douché, rhabillé, mais l’odeur du client te colle à la peau, comme une vapeur de fioul. Assis au bord du lit, tu attends que les souvenirs de la nuit se diluent, même s’ils ne disparaissent jamais vraiment. Tu attends d’oublier son visage, d’oublier ses râles, ses coups. Il n’était pas le plus violent, pas le plus dégueulasse, mais tu ne mérites toujours que d’être battu, presque chaque nuit, par des clients trop ivres ou trop vicieux. Des bleus constellent tes épaules que l’autre a empoignées, la chute de tes reins, tes poignets. Mais cette nuit était loin d’être la plus douloureuse, oh non. Tu ne te plains pas. Tu ne te plains jamais, même quand on te retrouve en miettes. Tu as appris à fermer ta gueule et simplement subir, car tu ne sais plus, aujourd’hui, vivre autrement. Tu n’as rien d’autre que ton corps à troquer pour survivre, alors tu ne dis rien, tu endures. On te refile souvent les clients les plus violents, parce que tu ne fais pas d’histoires, parce que ton corps frêle et soumis les attire, parce qu’on a beau te faire hurler, tu resteras toujours docile. Le plus souvent, on ne t’entend même pas crier, mais ton silence en dit plus long sur ta souffrance que tes cris. Les portes insonorisées des chambres camouflent tout, et derrière elles, le plus noir peut arriver.
On frappe à la porte. Tu te redresses un peu, mais tu ne trouves pas la force de te lever pour aller ouvrir, ni de prononcer le moindre mot, quand bien même tu reconnais la voix de Mercy. Tu es un peu absent, plus vraiment là, endurant encore les souvenirs de cette nuit trop sordide. La serveuse vient souvent te trouver au matin pour s’assurer que tu vas bien ; elle te découvre parfois dans des états pires que la mort. Aujourd’hui, tu n’as pas trop enduré, juste un peu ; juste ce qu’il faut pour laisser des traces indélébiles dans l’âme. La douleur ne se voit pas immédiatement sur ton corps, il faut baisser les yeux sur tes poignets pour comprendre, où la peau bleuie et un peu déchirée côtoie les tatouages d’Ori. Et surtout, il faut planter les yeux dans les tiens pour y voir l’infinie tristesse qui te broie le cœur. Il n’y a qu’à travers eux qu’il est possible de relire toute la souffrance endurée, celle de cette nuit et de toutes les autres nuits avant elle. Ces yeux que tu relèves finalement vers ton amie alors qu’elle s’approche. « Mercy… » tu murmures, avec cette reconnaissance dans la voix des personnes tirées des plus profondes solitudes. Tu voudrais lui expliquer ce qu’il s’est passé, mais tu ne trouves pas les mots, et tu sais qu’elle sait. « C’était l’un des clients de la table 5… Lae gérant·e m’a forcé. » tu te contentes de préciser, pour qu’elle comprenne. Tu ne l’aurais jamais accepté sinon, mais tu n’avais personne d’autre, et quand les ordres viennent d’en haut, tu n’as pas ton mot à dire. « Comment s’est passée ta nuit ? » tu demandes finalement, après un long silence.
✹ Une aube affaiblie Verse par les champs La m é l a n c o l i e Des soleils couchants (verlaine)
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