L'air était paisible, une brise volage faisait danser sur un rythme de sarabande les feuilles et les fleurs. Le parfum du printemps embaumait d'entêtement les narines d’une douceur printanière, chaque végétal exaltait une odeur bénéolente qui  accompagnait les bruits joyeux de la ville. À l’échelle absolument erratique et détruite de Cittagazze, la vie semblait paisible et clémente, d’un calme surprenant mais appréciable. Les paupières d’Astrid Lindbergh papillonnaient, le visage habituellement pâle tirait vers un teint de craie même sous la lumière dorée du soleil. Les rayons mielleux de l’astre enflammé rendaient ses cheveux d’un rubis éclatant, faisant involontairement ressortir l’épuisement qui ressortait de son visage. La fatigue la dominait, le lourd grimoire couvert de schémas et de formules de transmutation qui normalement la passionnaient mais aujourd’hui les caresses immatérielles la laissaient endormie. La solmène profitait d’un répit, quelques instants où la douleur s’endormait, fuyant dans les recoins oubliés de son cerveau.

Pourtant le moment de tendresse fut interrompu par des cris, une multitude de hurlements qui se déployait dans les ruelles, attaquaient les tympans des vibrations furieuses de l’air sous l’effet des cordes vocales détruites. La rousse se relève, d’un seul coup les mains tendues devant elle les doigts prêts à claquer des langues de flammes malgré la présence des livres si rares devant elle. Les talons claquaient sur le sol, un bruit précipité pour comprendre, voir les corps tordus d’une douleur d’OUtre-tombe, hors du temps et hors de l’espace. Astrid entend l’écho et l’écho d’un seul mot qui se répète à l’infini : RETOUR. RETOUR. RETOUR. Les prunelles écarquillées, les connexions se font dans son esprit reconnaissant les personnes touchées ou plutôt la nature des personnes touchées. Haruspices. Elle ne s’attarde même pas, ses talons claquent à nouveau pour se précipiter vers quelques grimoires qui lui semble d’une aide raisonnable, amène de l’aider à trouver une solution. L’aile devrait rester aider les solmènes dans cette situation mais son cerveau ne peut penser qu’à une seule chose.

Kafka.

Astrid se retrouvait devant la maison à laquelle elle pensait tant. Elle n’avait pas vraiment réfléchi, ses jambes l’avaient entraîné devant chez lui. Les solmènes avaient disparu, le devoir avait disparu. Le choix était involontaire, vaporeux, profondément instable et rien ne promettait que sa future allégeance reste la même. Simplement quelque part elle pensait que l’une et l’autre revenait aujourd’hui à la même chose. Le souffle court, elle laissa passer en silence un groupe de zutiques et de noénautes qui se battaient, les bruits stridents des daemons inondaient la rue. Le temps qu’il passe était le temps qu’elle trouve le courage pour frapper à la porte et crier son nom. « Kafka, c'est moi. Laisse-moi entrer, laisse-moi t’aider. Je ne te laisserais pas seul aujourd’hui ». La main se posa sur la poignée pour pénétrer vivement dès qu’elle entendit sa voix, le voir créer toujours autant de tourbillon dans son cœur.

Tu t’effondres au sol. Tout est allé si vite. La vision t’a percuté comme une balle tirée à bout portant, et tu pousses un cri, les paumes appuyant contre tes tempes, alors que les images te massacrent l’esprit, une à une, méthodiquement. Elles se répètent en boucle, elles te malmènent, et des larmes éclatent de tes yeux. Tu es seul dans le locale que Nicholas et toi habitez. Tu n’as personne pour te venir en aide. Tu te recroquevilles sur le sol, le corps tremblant, pris de frissons glacés. RETOUR. C’est le mot, l’injonction, le cri qui s’impose à toi. Tu vois le feu, tu vois le ciel, tu entends cette sorte de coup de tonnerre qui retentit, et le sang qui vient tapisser tout ton esprit. Cette urgence horrible qui te retourne le ventre. Et tu comprends qu’une menace, la pire de toutes, s’apprête à s’abattre sur Cittàgazze. Quelque chose ou quelqu’un·e va revenir, et tout va basculer, à jamais. Les larmes ont tracé des traits plus clairs sur tes joues déjà pâles, et tu pousses une longue plainte, déchirante, alors que ton cœur s’affole toujours plus, que l’air ne parvient plus à tes poumons. Tu halètes, cherches l’oxygène, et les minutes s’étirent, deviennent insupportables, n’en finissent pas de tomber comme des pierres. Tu voudrais que tout s’arrête que tout s’éteigne, être délivré de ce mal qui te ronge jusque dans les retranchements les plus profonds de ton être. Il se passe peut-être une heure avant que ta conscience s’éveille à nouveau.  

On frappe à la porte. Tu reprends douloureusement ton souffle, la respiration sifflante, et tes yeux s’entrouvrent. Tu ne comprends pas très bien ce qui vient de se produire. Tu te sens épuisé, matraqué. Tes jambes vacillantes ne parviennent pas à te porter, tu n’arrives pas à te relever. Tu entends une voix familière de l’autre côté de la porte, rappelant en toi tout un univers de tendresse et de souvenirs. C’est Astrid. Tu entends ses paroles sans les comprendre tout à fait, comme si elles te traversaient. Tu saisis seulement qu’elle est venue t’aider. « Astrid… » tu appelles faiblement, dans une sorte de geignement, suffisamment fort toutefois pour que ta grande sœur t’entende, et elle finit par ouvrir pour te découvrir là, à demi-étendu sur le sol, peinant à retrouver tes esprits. « Je… la vision… » tu articules à grand peine, alors que tu t’appuies sur tes mains pour te relever lentement. Tu chancèles, et tu te laisses presque tomber dans les bras d’Astrid, plus que tu ne l’étreins. « Merci… merci d’être venue… » Ta voix n’est qu’un souffle, supplicié. T’as encore plus envie de pleurer, tellement soulagé de savoir ta grande sœur auprès de toi. Durant de longues secondes, peut-être des minutes, tu ne la lâches pas, tu restes accroché à elle, essayant tant bien que mal de retrouver le chemin de la réalité.

Puis tes esprits se rassemblent. Tu fais un pas en arrière pour délivrer Astrid. « J’ai entendu des cris, j’ai l’impression que la vision a touché tout le monde… » Tu tentes de comprendre ce qui vient de se passer en rassemblant en toi le peu d’informations que tu possèdes pour le moment. Puis tu relèves les yeux vers ta grande sœur, le regard affolé, alors que les mots se déversent pour raconter ce que tu as vu : « J’ai vu des sortes de flammes, mais je ne sais pas si c’était réellement un feu ou autre chose. Il y avait du sang, tellement de sang… et des lignes de vie. » Tu tentes de resituer les images. « Astrid, quelque chose d’horrible se prépare, j’ai entendu un mot sans cesse, il ne faisait que se répéter. » Et tes yeux traduisent l’affolement, alors que tu révèles le plus difficile : « Retour. »

Après les voix distordues qui avaient fait trembler l’air de violentes ondes toute la journée, elle n’aurait pas pensé que la voix de Kafka, si étiolée, presque tarie à travers la porte. Le simple fait de l’entendre serrer ses ventricules plus forts que le moindre des autres hurlements à ses arracher les cordes vocales qu’elle avait pu entendre. Le simple fait d’entendre ses syllabes, épuisés à l’idée même de franchir les lippes de Kafka, faisait résonner les battements de son cœur bien trop fort dans ses oreilles. Sa main aurait pu glisser sur la porte mais elle était bien trop concentrée sur l’idée d’aider son frère. Devant elle se trouvait Kafka, à moitié avachi sur le sol, la respiration bien trop forte et il semblait ne pas réussir à tenir debout. Elle s’approche, se précipite, se jette près de lui aussi vite que ses jambes acceptent de la porter jusqu’à lui. Les mots se mélangent alors que tout s’entrechoque, épuisés à l’idée même de sortir. Kafka se lève difficilement, elle n’ose pas le toucher, pas bouger mais alors qu’il s’écroule contre elle, Astrid ne peut s’empêcher de l’éteindre. Certes ses bras manquent de force, le jeune haruspice semble vouloir la serrer mais elle ne sent que le manque de force mais le plus important : elle le sent, elle sent son souffle chaud sur sa gorge et son torse contre elle.

Les mots de Kafka lui tirent un sourire, les lippes se tordent alors qu’elle le serre plus fort contre elle et qu’elle sent les émotions l’envahir. Il ne devrait pas avoir à la remercier, c’était sa juste place d’être à ses côtés, d’être là pour lui. Astrid savait qu’elle aurait dû être là tous les jours à ses côtés, le soutenir et venir. C’était sa responsabilité en tant que grande sœur et elle avait échoué. Il n’avait rien à remercier mais elle avait tout à faire pardonner. « Je serais toujours là pour toi, Kafka ». Lentement, elle passe ses mains pour caresser ses cheveux, passe sa main dans son dos d’une main douce pour chasser les craintes. Jusqu’à ce qu’il fasse un pas en arrière. L’aile le laisse s’éloigner mais elle ne peut s’empêcher d’attraper sa main pour le sentir encore, lui assurer qu’elle était vraiment là.

Elle hocha la tête, confirmant que la vague avait touché l’ensemble des harupsices de la cité. Elle voit dans ses prunelles la panique, l’angoisse et toutes les peurs qui s’affrontent devant elle. Astrid engonce au fond d’elle la totalité de ses craintes, ne laissant qu’un calme paisible teintée d’une légère inquiétude pour le monde. Elle ne pouvait pas se permettre de laisser les émotions la submerger maintenant, enfermant chaque angoisse dans le fond de ses organes. La mention des flammes fait pourtant briller un éclat dans ses iris, l’ancienne rubis savait la puissance des flammes et les nouvelles perceptions qu’elle avait développé. Les mots s’accumulent dans la bouche de Kafka, elle écoute et note avec attention. Lentement, elle presse sa main en le regardant, un seul mot de sang, de flammes et de soufre. RETOUR. RETOUR. RETOUR. Elle a elle aussi peur, le monde entier semblait encore une fois sur le point de basculer.

« Sortons, on va aller voir et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher ça ». Attrapant le bras de son frère, elle l’emmena vers l’extérieur sous le ciel percé de milliers d’étoiles pleines d’espoir. Avant qu’elle ouvre les lèvres pour demander des précisions, une haruspice hagarde manque de leur rentrer dedans alors qu’elle répétait en boucle des chiffres sans qu’elle ne puisse en expliquer le moindre sens. Astrid nota la liste des chiffres pour plus tard avant de regarder à nouveau Kafka. « Des lignes de vie ? ». De qui était-ce le retour ?

De longs instants s’écoulent dans les bras d’Astrid, des instants que tu chéris et qui chassent confusément les horreurs de la prophétie. Tu te fonds dans cette étreinte, pour ne pas dire que tu t’abandonnes ; tu voudrais fuir la réalité, ne jamais avoir eu cette vision. Elle persiste encore dans ton esprit comme un mauvais rêve qui s’attarde et qui laisse des traces dans l’âme. Ta grande sœur est douce, sa main remonte dans tes cheveux, qu’elle caresse fugacement pour te rassurer. Elle te dit qu’elle sera toujours là pour toi, et tu la serres un peu plus fort contre toi. Tu ne t’attendais pas vraiment à la trouver ici, parce que tu as toujours le sentiment confus que tes sœurs t’en veulent pour ta disparition, et t’en voudront toujours. De ne plus mériter leur amour. Les larmes s’estompent lentement sur tes joues, à demi essuyées sur l’épaule d’Astrid. Tu te détaches enfin, essayes d’expliquer la prophétie, de rappeler à toi les bribes de la vision, malgré la douleur qu’elles réveillent. Tu balbuties, tu t’emmêles, tu peines à parler, à aligner correctement tes pensées. C’est comme si quelque chose entravait toute possibilité de comprendre, de creuser davantage pour cerner ce que ce retour pourrait impliquer. Tu as beau fermer les yeux, serrer les paupières, secouer la tête, rien ne vient. « Je… je n’arrive pas à voir davantage. » tu avoues finalement, les yeux baissés.

Astrid engage le mouvement vers la sortie, indiquant qu’il faut empêcher la menace de la vision de s’abattre sur la ville. Tu hoches la tête et lui emboîtes immédiatement le pas, alors que vous quittez le petit locale pour gagner les rues agitées de la Ville Basse, où une rixe entre noénautes et zutiques a éclaté, bloquant l’une des rues. Vous vous engagez dans une autre et rejoignez rapidement la Bibliothèque des Livres Brûlés, qui recèlera peut-être des informations quant à la prophétie. « La bibliothèque est très fréquentée par les haruspices, peut-être que nous pourrons trouver de l’aide ? » tu proposes en saisissant la main de ta grande sœur dans la tienne pour vous élancer vers le lieu indiqué. Le temps presse, vous n’avez pas beaucoup de temps. La nuit est doucement chassée par le jour, qui trace une ligne rouge sur l’horizon, mais les rues sont animées comme en plein midi. La panique a gagné chaque recoin de la cité, et tu reconnais des membres de la Guilde faire passer le mot à toute la population pour prévenir Cittàgazze du danger qui a été entraperçu. RETOUR.

Arrivé·es à la Bibliothèque des Livres Brûlés, vous manquez de bousculer une haruspice – il est très facile de deviner sa nature, étant donné son état de sidération, visiblement victime elle aussi de la vision. Elle épèle étrangement une série de chiffres, qu’Astrid s’empresse de noter, au cas où les nombres pouvaient signifier quelque chose. Elle vous indique que seul·e un·e numérologue pourrait vous aider, qu’elle-même ne comprend pas ce que cette suite de chiffre implique. Vous reprenez votre chemin, et Astrid te pose une question concernant la vision. Tu prends quelques secondes pour  réfléchir avant de répondre : « Oui, comme les lignes d’une main, tu sais, les lignes de la chiromancie. Il faudrait que l’on trouve un·e haruspice chiromancien·ne pour comprendre… »

You have more pieces of me than the desert has sand

Astrid était une âme errante, l’attache physique à son corps la retenait dans un monde auquel elle n’appartenait plus depuis longtemps, si jamais elle lui avait déjà appartenu. Pourtant, lorsqu’elle sentait la chaleur diffuse qui émanait de la main de Kafka, elle se disait qu’elle avait, avec certitude au moins encore une mission à effectuer dans ce monde-ci. Astrid hocha la tête lentement alors que le froid de la nuit éclaircissait les idées, triant les émotions qui auraient pu la dévorer, les isolant au moins momentanément. « Tu as fait le maximum, tu n’as aucune honte ou culpabilité à reconnaître ici. Tu vois déjà au-delà de mes yeux ». Elle fait une courte pause, cherchant ses mots sans que son visage ne trahisse ses doutes et hésitations. « Je suis désolée d’avoir du te faire revivre ça ». La solmène se refuse de préciser ce qu’est le ça, est-ce juste la vision de l’instant, est-ce qu’elle va plus loin ? Elle n’est pas bien sûre elle-même et elle se concentre sur la voix de son petit frère plutôt que ses pensées éparses.

D’un hochement de tête, elle valide l’idée de Kafka, la main dans la sienne la laisse légèrement détendue, subtilement apaisée. Les rues sont remplies de monde, entièrement peuplées d’un monde qui grouille de panique et d’inquiétude. Les lèvres bougent sans cesse, sous des visages bien trop cernés, témoignant de l’absence de sommeil de chaue personne dans les rues. Lentement le soleil se levait, comme appelé en avance par les échos infinis du RETOUR.

La réponse sur les lignes de la main la laisse perplexe. Trouver un haruspice de cette spécialité n’avait rien d’évident. « Cela pourrait nous aider à interpréter ces lignes. Mais il y a tellement d’inconnus dans cette prémonition qu’on doit trouver des informations supplémentaires ». Sa phrase semble rester suspendue dans les airs, pleine d’incertitude. Plus que la vision des haruspices, elle ne peut s’empêcher de questionner le lien avec la main, les doigts perdus et le Poignard. Astrid sait que l’idée est présente, quelques mots attrapés reviennent dans ces oreilles, le projet fou sonnant à nouveau dans son esprit.

Alors qu’elle réfléchissait dans le silence, un‧e‧x bonniteur‧euse‧x se glisse entre elle et Kafka, un sourire brillant d’une dent qui semblait en or en sortant de son sac un paquet de cartes brillants. D’un œil, il est évident pour Astrid qu’il s’agit d’une diversion grossière pour faire les poches -correctement garnies-, la rousse accepte quand même, d’un faux sourire élégant et habituel. « Bien sûr ». La rousse se sentait lentement, sa main glissa dans ses cheveux dévoilant le tatouage solmène qui se dévoilait dans le dos de sa main, menançante malgré les mouvements de lippes.

réussiteAnnule un échec aux dés.

Astrid te rassure, te dit que tu vois déjà bien au-delà de ce qu’il est possible de voir. Mais toi, tu aimerais comprendre, percer le secret de cette vision qui n’en finit pas de se rejouer à l’arrière de tes rétines. Tu fermes les yeux, serres les paupières, en appelles à toute ta concentration et à tous tes pouvoirs, sans pourtant déceler autre chose qu’un profond sentiment d’urgence, et ce mot presque crié, RETOUR, qui te retourne l’âme. Et soudainement, Astrid s’excuse. Tu rouvres les yeux, croises les siens. Tu n’es pas certain de comprendre la portée de son pardon, ni son objet. S’excuse-t-elle de t’avoir demandé des précisions sur la vision ou d’autre chose ? Comme de t’avoir mis en danger face aux solmènes comme lorsque tu étais enfant ? Un sourire tendre, légèrement voilé par la tristesse, naît à la commissure de tes lèvres. « Je ne t’en veux pas, ce n’était pas ta faute. » tu réponds avec douceur, en serrant un peu plus sa main dans la tienne. « Si tu me le demandes, je t’aiderais toujours. C’est moi, qui ai accepté de le faire. Tu ne m’as pas forcé. » Tu marques une pause, avant d’ajouter : « C’était mon choix. » Sans savoir toi non plus de quoi tu parles réellement, de la prophétie ou d’autre chose. Vous finissez par quitter le locale.

Vous devez trouver une chiromancienne, c’est la seule solution pour tenter de comprendre ce que ces lignes de vie peuvent signifier. Mais Astrid n’a pas tort ; vous manquez pour le moment d’informations. Vous en apprendrez peut-être davantage à la Bibliothèque des Quatre Mondes, mais vous n’avez pas le temps de vous mettre en marche que vous êtes arrêté·es par des milicien·nes poursuivant quelqu’un·e sur les toits. À la seule vue d’Astrid, iels se rangent et vous laissent passer. Tu as toujours craint la milice, mais tu te sens aussi plus en sécurité vis-à-vis d’elle, parce que tu sais que ta grande sœur ne laissera jamais rien t’arriver, surtout depuis qu’elle est passée Aile gauche. Tu as toujours peur que les solmènes t’enlèvent à nouveau pour abuser de toi ou de ton don, mais tu n’en cauchemardes plus la nuit, et tu sais que si tu disparaissais, Astrid et Faust feraient tout pour te retrouver, comme elles l’ont fait quand tu étais prétendu mort. Tu n'as jamais parlé à ta grande sœur de la torture, tu n’as jamais expliqué ce qui est arrivé à tes mains ni la profondeur des traumatismes, mais tu sais qu’un jour, il faudra l’évoquer.

Vous êtes soudainement interpelé·es par un·e·x liseur·se·x de bonne aventure, s’apprêtant à tirer les cartes pour Astrid. Mais en détaillant saon acolyte, tu t’aperçois bien vite que lae prétendu·e·x voyant·e·x est en vérité un·e·x charlatan·e·x tentant de vous faire les poches. Et si toi, tu n’as rien sur toi, pas de possessions – tu es trop pauvre pour en avoir – Astrid porte sans doute sur elle une bourse ou tout autre objet de valeur qu’il serait intéressant de dérober. Mais lorsqu’elle dévoile son tatouage d’alchimiste, les deux bonnimenteur·se·xs semblent se raviser et finissent par quitter les lieux les mains vides. Toi, tu te tenais prêt à attraper la main qui s’avançait déjà vers les poches de ta sœur. « On dirait qu’iels ont eu peur de toi. » tu remarques avec un sourire un peu amusé. Vous reprenez votre route sans savoir vraiment quoi chercher, pris·es dans l’agitation de la Ville Basse. Tu te rapproches de ta sœur jusqu’à ce que vos épaules se frôlent, apeuré par la panique qui a gagné la cité des cimes. « Astrid, j’ai peur que quelque chose de vraiment grave soit en train d’arriver… » tu murmures.

réussiteAnnule un échec aux dés.