Tout s'est précipité d'un coup. Tout a explosé lors de cette nuit. Les gens filent et défilent dans l'Hôpital. Et t'as une impression vorace, tenace d'impuissance. T'as une impression de violences à même le coeur. A même la peur de perdre trop de gens. Les corps se plient, les visions sur leur lèvres. " Lai-Laissez-moi vous ai-aider. Tu supplies à cette jeune femme qui se plie en deux, convulse. A-Anouk ? " Tu invites, proposes. Mais un regard t'indique qu'elle est introuvable. Sans doute rappeler par une autre urgence. Tes yeux papillonnent et tu reviens vers ta patiente, glissant ta main entre ses lèvres, pour y glisser un morceau de bois pour l'empêcher de se mordre la langue. Elle mord pourtant si vite, si violemment que tu en gémis de douleur.

T'as les larmes qui viennent mais tu finis par t'y arracher. Un risque du métier. Tu l'as accepté depuis longtemps. Ca fait parti du métier. Tu confies la patiente à deux autres de tes collègues. " E-Est-ce que vous a-avez vu A-Anouk ? " Des non de la tête te répondent et de quelques pas, tu cherches la jeune femme. Elle n'est pas du genre à disparaître et surtout pas lors d'une crise de cette ampleur. Tu l'interpelles, inquiet qu'elle se soit faite agressée. Dans vos métiers, tout peut si facilement déraper.

Tu te diriges vers le local de soins, pousse la porte et voit, enfin, la jeune femme dans un coin. Le regard est inquiet et tu souffles : " A-Anouk ? E-Est-ce que ça va ? " Tu t'approches et tu t'accroupis pour lui attraper les mains, les yeux plongent dans les siens. Et tu comprends : " La vi-vision ? Vous l'avez v-vu au-aussi ? " Tu demandes doucement, en sachant très bien que oui. Alors avec toute la tendresse du monde que tu as, tu viens l'envelopper de tes bras, la serrer un instant. " C-Ca va aller, tu lui susurres en douceur. Re-Respirez, ça va a-aller. "

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'donjon ville haute' :

Une nuit comme une autre. Occupée parfois ou très tranquille. Anouk a accepté, comme toujours, de faire des heures supplémentaires. Elle n'avait rien de prévu, sauf se reposer. Elle va peut-être pouvoir le faire tout de même si ce n'est pas trop occupé. C'est assez aléatoire en général. Elle va chercher du matériel manquant dans le local de soins, mais n'a pas le temps de commencer à prendre ce qu'il faut. Elle se retrouve sur le sol, ayant vaguement conscience qu'elle a crié et avec ce qui est tombé, qu'elle a dû convulser aussi. Douleur diffuse d'origine inconnue dans tout son corps, Bottine qui lui lèche le visage pour essayer de la réveiller. Sentiment sourd d'immense danger et d'incompréhension et d'urgence. Elle n'a jamais eu de vision avant. Elle ne comprend pas. Elle voit les auras. Ce qui n'indique que le présent. Que ce qu'elle voit visuellement. Pas quelque chose de cette façon. Elle essaie de se relever, mais n'y arrive pas. Son cœur bat la chamade, elle tremble, se relever n'est pas une bonne idée. Bottine veut aller chercher de l'aide, mais elle se contente de lae serrer encore plus fort contre elle. Elle n'a pas envie d'être seule. Encore moins que d'habitude. Bottine reste donc, se faisant lae plus calme possible même s'iel est très inquiet•ète, ne comprenant pas non plus ce qui est arrivé.

Une éternité ou deux plus tard, la porte du local s'ouvre et il y a Sienna qui est là, lui demandant si elle va bien. Elle ne sait que répondre. Non, mais mentir serait étrange puisqu'elle n'a pas tendance à se retrouver par terre en général. Il comprend avant qu'elle n'ait eu le temps de prononcer quoi que ce soit. « Oui... » dit-elle, murmurant, ne pouvant pas le cacher avec l'état dans lequel elle se trouve. Elle murmure, car personne ne le sait, sauf les autres qui peuvent comme elle savoir d'une manière ou d'une autre l'espèce des autres. Quelques larmes se remettent à couler, alors qu'elle laisse le jeune homme l'entourer, saon daemon se glissant habilement en dehors de cette étreinte. « Je pense que je vais rentrer. » fait-elle après un moment, ne se sentant pas capable de travailler pour une rare fois. Le repos doit se faire. Ce qui ne cause pas de problème avec les haruspices présent•es un peu partout et le fait qu'elle ne demande jamais congé. Sienna l'accompagne et elle ne peut pas refuser, ne pouvant pas marcher correctement. Elle prend appuie sur ce dernier, tenant toujours saon mouffette dans ses bras. Iels se retrouvent à l'extérieur, marchant, iels ne sont pas les seul•es à le faire malgré cette heure tardive de la nuit. « Quoi ? » qu'elle fait aux paroles confuses mais familière de la jeune femme qui passe près d'elleux. A-t-elle vu la même chose un peu plus tôt ? Elle frissonne, n'aimant pas cela. Miroir, ciel, sang. Elle secoue la tête. Elle ne veut plus y penser.

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'donjon ville haute' :