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Et le piège se referme. - Ft. Nell Haakan Z. Miszczuk “ Pseudo : Echo Pronoms : Elle Faceclaim : Dylan O'Brien Dialogue : Haakan #336699 - Noarah #cc9933 Crédits : moi-même Messagi : 254 Fragments : 638 Multicomptes : Johanna. Triggers : - Spoiler:
triggers joués : violence, mort, addiction, anxiété, psychose
Pronomi : He/him Specchio : Specie : Haruspices vulgar. Età : 23 ans. Lavoro : Combattant de la Nef des Fous + Ange Déchu. Daemon : Noarah, une femelle mamba noir. Fazione : Zutique. Capacità : Présage funèbre, |r e s s e n t| la mort. Mondo : Possède du sang alterrien de part sa mère. Cuore : s o l i t a i r e Personnage : Classique Pseudo : Echo Pronoms : Elle Faceclaim : Dylan O'Brien Dialogue : Haakan #336699 - Noarah #cc9933 Crédits : moi-même Messagi : 254 Fragments : 638 Multicomptes : Johanna. Triggers : - Spoiler:
triggers joués : violence, mort, addiction, anxiété, psychose Pronomi : He/him Specchio : Specie : Haruspices vulgar. Età : 23 ans. Lavoro : Combattant de la Nef des Fous + Ange Déchu. Daemon : Noarah, une femelle mamba noir. Fazione : Zutique. Capacità : Présage funèbre, |r e s s e n t| la mort. Mondo : Possède du sang alterrien de part sa mère. Cuore : s o l i t a i r e Personnage : Classique
| (#) Et le piège se referme. - Ft. Nell Lun 5 Aoû 2024 - 12:17
| 2 jours. 2 jours entiers que dans ses veines ne coulait plus une seule goutte d’ambrume. Cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas retrouvé dans un tel état, à déambuler dans Cittàgazze à la recherche de ne serait-ce qu’une pincée de la poudre dorée qu’il désirait tant. Mais voilà qu’il était là, le coeur battant, les muscles crispés et les doigts tremblants, à descendre les marches de la Ville Basse l’une après l’autre, comme un pauvre chien qu’on aurait tout juste tabassé. Oh…lentement, la douleur se creusait dans chaque fibre de sa chair, mais c’était bel et bien son esprit qui tournait peu à peu à l’agonie. Il savait ce qui l’attendait s’il n’en trouvait pas vite, très vite et il n’était pas prêt à le revivre. N’était pas prêt à voir jusqu’où la folie le pousserait s’il devait sentir la main froide d’une de ses visions se refermer sur lui, là, maintenant. D’un geste nerveux, il vint essuyer une goutte de sueur qui perlait sur son front, ses doigts se refermant autour d’un papier à moitié déchiré dans sa main. Papier froissé sur lequel était gribouillé un nom. Arthur Covenant. Covenant. On aurait pu croire que ce nom le poursuivait. Quelle plaie. Il avait espéré ne pas avoir à s’en remettre à lui, mais quand Hyacinth lui-même l’avait dirigé vers le noénaute, Haakan avait compris qu’il n’aurait pas d’autre choix. Et puis, tout ça importait peu en cet instant. Noénaute, Solmène, Pandémonique…probablement aurait-il marché jusqu’à Cittàspide s’il l’avait fallu. Tout pour soulager la fourmillière dans sa tête. C’était comme si une voix se fracassait sans cesse contre les parois de son crâne. Des cris stridents qui rebondissaient, sans même qu’il ne saisisse réellement ce qu’on lui hurlait. Des griffes qui crissaient à l’arrière de ses orbites, lacéraient ses nerfs à vif, transformaient les couleurs en déflagrations aveuglantes. Tous ses sens l’assaillaient, tout volait en éclats. Même sa propre peau, devenue champ de dards et d’orties. En somme, c'était le monde entier qui semblait coupé en mille morceaux, le temps - fragmenté lui-aussi - luttant pour se remettre en place. Et au beau milieu de tout cela, Haakan se voyait éternellement coincé dans cette même boucle de pensée, qui nagait en cercle dans son cerveau. Celle qui le forçait à avancer, obsédait sa conscience. L’ambrume. J’ai besoin d’ambrume. Donnez-moi de l’ambrume. Haakan naviguait dans les ruelles de Cittagazze comme dans un brouillard empoisonné, si bien que lorsqu’il s’échoua à la porte d’Arthur, il ne savait plus ni comment il y était parvenu, ni combien de temps s’était écoulé. À moitié adossé contre le bois, ses doigts tremblants tentèrent d'abaisser la poignée, tirant et secouant dans l'espoir de briser le verrou, en vain. Jusqu'à-ce que la patience n’aie finalement raison de lui et qu’il ne vienne violemment frapper ses poings d’un geste désespéré. « ARTHUR ! ARTHUR ! », s’entendit-il hurler, le ton pressant. Qu’allait-il faire si le noénaute décidait de garder sa porte close ? Si celui-ci décidait qu’il n’était plus digne de son aide ? Devrait-il alors forcer sa serrure ? Casser une vitre ? En était-il seulement encore capable ? Lentement, Haakan sentit l’angoisse remonter en lui, déborder par-dessus les murs, se déverser partout sur ses pensées. La simple idée d’une journée de plus sans ambrume le terrifiait. « Allez, ouvre-moi...Ouvre cette putain de porte ! », grinça-t-il, quand, brusquement, quelque chose le poussa vers l’arrière, une silhouette surgissant dans le cadran. Son sang ne fit qu’un tour, son visage vidé des quelques gouttes de couleur qu’il lui restait. Oh non. Oh non non non... Le pas titubant, Haakan recula de quelques pas, ses yeux encore happés par le portrait trop parfait de celle à laquelle il n’attendait pas. Ne se serait jamais attendu. Et puis, au beau milieu de l’effroi, une pensée surgit dans son esprit. On a que c’qu’on mérite, c’est ça ? Et il fut pris au dépourvu par l’éclat d’un rire, son propre rire, un peu dément, un peu apaisant. Il riait de lui-même, et du sombre idiot qu’il était, il riait de son pauvre sort, tout en se disant que si karma il existait en ce monde, là il était, juste devant lui. Et lui-même était venu lui frapper à la porte, comme un con. Sous lui, ses jambes commencèrent à lâcher, en proie aux secousses de son souffle, et sans la moindre résistance, le zutique se laissa glisser contre la balustrade en fer rouillé, atterrissant lourdement au sol. Il dévisagea la jeune femme devant lui, laissa le temps à son rire de s'évanouir dans sa gorge. « J’suppose que ce s’rait un poil indécent si j’te demandais de m’aider. N’est-ce pas, Nell ? », lâcha-t-il, d’une voix amère, entre deux soupirs, avant de hausser légèrement les épaules d’un air las. (c) nel vespero migrar |
| | | Nell Covenant “ Pseudo : Nell Pronoms : elle Faceclaim : zoïa mossour Dialogue : #E2725B Crédits : the wicked games Messagi : 736 Fragments : 92 Multicomptes : être singulier. Triggers : RAS.
Pronomi : elle Specchio : Specie : haruspice Età : 24 ans Lavoro : espionne Daemon : Wul, une hirondelle rustique Fazione : Noénaute Capacità : Prescience Mondo : Née à Cittàgazze Cuore : Célibataire Personnage : Classique Pseudo : Nell Pronoms : elle Faceclaim : zoïa mossour Dialogue : #E2725B Crédits : the wicked games Messagi : 736 Fragments : 92 Multicomptes : être singulier. Triggers : RAS.
Pronomi : elle Specchio : Specie : haruspice Età : 24 ans Lavoro : espionne Daemon : Wul, une hirondelle rustique Fazione : Noénaute Capacità : Prescience Mondo : Née à Cittàgazze Cuore : Célibataire Personnage : Classique
| (#) Re: Et le piège se referme. - Ft. Nell Mer 7 Aoû 2024 - 16:59
| Fin août Elle s’est, un bref instant, demandée ce qu’Arthur penserait de tout ça. Ce qu’il ferait primer, lui. Où irait sa loyauté. Et Nell n’en sait fichtre rien. A elle, sa petite sœur avec qui la relation est si pas compliquée disons distante, mais qu’il a néanmoins veillé et soigné quand elle est sortie mourante de la Nef ? Ou Haakan, qui certes a manqué de la tuer, mais qui, comme lui, se perd et se noie un peu plus chaque jour dans l’ambrume. Elle pense qu’Arthur n’approuverait pas qu’elle retourne contre le combattant cette faille magistrale, encore moins qu’elle ait invoqué le prétexte fallacieux d’Isabella qui souhaite lui parler pour le tirer hors de sa boutique pour mieux préparer son piège. Il serait quoi. Déçu ? En colère ? C’est un problème pour plus tard : celui à résoudre est un conflit larvé qui la concerne elle autant que les Noénautes – c’est ce qu’elle se dit avec une mauvaise foi manifeste. Bien sûr, sa faction en bénéficiera, mais si elle y met autant d’ardeur, c’est qu’elle est profondément en colère. Nell n’est pas assez fleur-bleue ou romantique pour s’imaginer que la hache de guerre serait enterrée avec Miszczuk une fois la trêve passée. D’ailleurs, elle ne sait pas exactement ce qu’elle s’imagine, elle sait juste qu’en dedans, ça la poinçonne désagréablement et qu’elle en conçoit autre chose que de la vexation. Son don d’haruspicie, d’ordinaire, se manifeste par une forme de préscience. Depuis les évènements du mois d’avril, elle avait maintenant plus souvent des visions particulièrement claires du futurs et des certitudes concernant des choix à faire comme ancré au fer rouge dans son esprit. Le reste… le reste a été si facile. Comme de l’avoir déjà vécu, elle aperçoit la silhouette de Haakan, l’observe supplier Arthur de le délivrer. Le tableau est un peu triste et pathétique à contempler. Mais d’une longue inspiration, Nell repousse ses états d’âme empathiques dans un coin de son esprit et s’approche de lui. Malgré elle, il y a ce tressaillement de corps et des tripes au souvenir de leur nuit ensemble, mais bien vite remplacé par le souvenir mordant qu’il lui a laissé, l’écœurante impression d’avoir été utilisée. Haakan se décompose devant elle, et Nell n’en éprouve véritablement aucune satisfaction. Il vacille, part d’un éclat de rire qui n’a rien de joyeux, chute. Immobile, Nell le fixe et le scrute. Il fait quelques pas dans la boutique, et elle n’a plus qu’à fermer la porte derrière eux, et verouiller. « J’ai eu le temps de réfléchir à tout ça … et me demander si j’allais me comporter comme la salope que tu as cru que je suis. » elle répond, la main qui va fouiller dans sa poche. « J’ai décidé que oui. C’est pour ça que tu es venu, je crois ? » elle agite devant lui un petit sachet opaque : il est vide, pas d’ambrume dedans, mais qu’en sait-il ? « Comment tu disais déjà ? pas de trêve derrière laquelle me cacher ? » un rictus un peu trop doux pour le contexte prend place sur son visage. « Avant, j’ai quelques précautions à prendre, néanmoins. », elle sort sa lame qu’elle glisse sous le menton du jeune homme. « Ton serpent, je le veux là-dedans. » elle désigne une petite cage qu’elle pousse diligemment vers lui. « S’il te plait. Ce serait vraiment dommage de se brouiller encore plus. » Malgré elle, un frisson qu’elle peine à masquer lui secoue l’échine, le souvenir de la morsure de Noarah et du contact insensé du daemon contre elle l’a marqué plus sûrement que n’importe laquelle des cicatrices qu’elle a depuis ce jour fatidique. « Elle sera pas loin, promis.» elle roucoule presque, le ton caressant et enjôleur qu’elle sait si bien adopter et moduler. « Et on sera bien plus à l'aise pour discuter, tu crois pas ?» |
| | | Haakan Z. Miszczuk “ Pseudo : Echo Pronoms : Elle Faceclaim : Dylan O'Brien Dialogue : Haakan #336699 - Noarah #cc9933 Crédits : moi-même Messagi : 254 Fragments : 638 Multicomptes : Johanna. Triggers : - Spoiler:
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| (#) Re: Et le piège se referme. - Ft. Nell Ven 9 Aoû 2024 - 14:19
| Haakan avait du mal à se concentrer sur les mots de Nell, son esprit en ruine peinant à mettre de l’ordre dans les syllabes. La noénaute lui semblait jongler avec leur signification, tirant sur les cordes de ses pensées déjà chahutées, comme jouant au chat et à la souris. Son ton - chantant, charmeur - appâtant le pauv’ chien qu’il était, presque autant que le sachet qu’elle ne tarda pas à brandir devant ses yeux. Et aussitôt, ses sens s’embrasèrent. Il tenta de le dérober mais la sensation d’un métal froid contre sa gorge suffit à le figer sur place. Oh…la noénaute était en colère. Haakan pouvait presque la sentir bouillonner sous ce sourire doucereux. Et autant qu’elle le faisait souffrir, il se sentait soulagé de voir la fureur déborder de ses yeux. Soulagé parce que le mépris était comme une vieille amie pour lui, et aussi parce que, franchement, que méritait-il d’autre ? La cage, cependant, lui envoya un coup auquel il ne s’attendait pas. Instinctivement, sa main vint se refermer autour de la poigne qui tenait fermement le couteau, sans toutefois tenter à la déloger. Sous sa veste, il sentit Noarah s’agiter, sa voix s’élevant en un grondement. « Haakan, j’te préviens… », l’entendit-il, son ton défensif, hostile et crispé dirigé non pas sur la jeune femme mais bel et bien sur son humain. Sur sa moitié, celui qu’elle connaissait mieux que lui-même, et ce même choix vers lequel elle savait qu’il pencherait. Parce qu’il l’avait choisi d’innombrables fois déjà, même sans s’en rendre compte. Quand il l’envoyait combattre dans l’arène, quand il avait accepté la main tendue de Hyacinth, toutes ces fois où il l’avait repoussée, encore et encore, rien que pour une pincée d’ambrume. La gorge du zutique se torda sur elle même, sèche et brûlante. Déjà, il sentait son esprit se scinder, un mur infranchissable s’ériger entre lui et sa daemon, tandis que son regard se laissait attirer par la petite pochette enfermée entre les doigts de Nell. Et, immédiatement, il sut que Noarah avait raison de se méfier de lui. Haakan sentit la serpent filer le long de son bras, tenter de fuir, mais cette fois-ci ses réflexes furent plus rapides. Aidé par la folie de l’addiction, sa main s’était resserrée autour du cou de Noarah, la plaquant brutalement contre la table pour l’empêcher de se débattre. Le combattant sentit sa propre nuque se raidir et tous ses muscles se contracter à la violence du contact, son souffle coupé net. « Espèce de raclure...! T'es qu'un salopard, Haakan. Va pourrir en enfer. » La douleur dans le sifflement de la daemon le frappa en plein fouet, et d’un geste vif et tremblotant, empli de dégoût de lui-même et de cet acte répugnant, Haakan la jeta dans sa cage, frappant ensuite la noénaute d’un regard qui s’enfonçait comme des dagues dans le sien. Voilà qu’il la haïssait, autant qu’elle le haïssait, que Noarah le haïssait et qu’il se haïssait lui-même. Un cercle vicieux, de rancune et de souffrance, qui lui donna brusquement le tourni. Titubant, il fit un pas vers l’avant, la forçant elle aussi à reculer si elle ne voulait pas lui trancher la gorge - ou du moins pas encore. « De quoi tu veux discuter, hein, Nell ? », lâcha-t-il, encore frissonnant. Il avait conscience qu’elle n’avait pas une seule fois prononcé son nom, comme si elle voulait le réduire à un pauvre cafard sans visage. Un animal qui ne valait même pas une once de considération de sa part. Et c’était donc dans un étrange esprit contraire qu’il se jura de soigneusement répéter le sien, comme une touche de miel au milieu de paroles trop acerbes. Comme pour lui rappeler qu’il la connaissait, peut-être mieux qu’elle ne l’aurait souhaité. « De la guerre entre noénautes et zutiques ? J’ai qu’une chose à dire à ce sujet. Que toi, Nell, comme moi, on est des pions. Et que cette ville se ferait un plaisir de nous bouffer tout cru. » Haakan pencha la tête de côté, serrant les dents pour maintenir ses esprits. Avait-elle seulement l’ombre d’une idée de la torture qu’elle lui infligeait ? Le regrettait-elle ne serait-ce qu’un peu ? Non, il valait mieux que non. Et tout comme elle, il pouvait se montrer impitoyable. Alors, s’approchant un peu plus de son visage, il fit glisser une main furtive à sa taille, puis jusqu’à son bas-ventre. « Ou bien tu veux parler…de ça ? » Mais son sourire narquois s’effaça bien vite. Il était trop fatigué pour jouer. Alors, sans même un regard pour le couteau, il fit un pas en arrière pour s’effondrer dans un fauteuil. « S’tu veux qu’on parle, tu ferais mieux de me donner ce dont j’ai besoin. », soupira-t-il, un bref hochement de la tête désignant l’ambrume qui se trouvait, ou ne se trouvait pas, entre les doigts de la jeune femme. « Ou tu sauras jamais si c’que je te dis est vrai ou juste ce qui me rapprochera le plus du sachet. J’ai pas l’intention de t’mentir, Nell. J’te serai même p’t-être reconnaissant. »(c) nel vespero migrar |
| | | Nell Covenant “ Pseudo : Nell Pronoms : elle Faceclaim : zoïa mossour Dialogue : #E2725B Crédits : the wicked games Messagi : 736 Fragments : 92 Multicomptes : être singulier. Triggers : RAS.
Pronomi : elle Specchio : Specie : haruspice Età : 24 ans Lavoro : espionne Daemon : Wul, une hirondelle rustique Fazione : Noénaute Capacità : Prescience Mondo : Née à Cittàgazze Cuore : Célibataire Personnage : Classique Pseudo : Nell Pronoms : elle Faceclaim : zoïa mossour Dialogue : #E2725B Crédits : the wicked games Messagi : 736 Fragments : 92 Multicomptes : être singulier. Triggers : RAS.
Pronomi : elle Specchio : Specie : haruspice Età : 24 ans Lavoro : espionne Daemon : Wul, une hirondelle rustique Fazione : Noénaute Capacità : Prescience Mondo : Née à Cittàgazze Cuore : Célibataire Personnage : Classique
| (#) Re: Et le piège se referme. - Ft. Nell Sam 10 Aoû 2024 - 15:15
| Il saisit son poignet mais ne sert pas assez pour lui faire mal, ni pour la désarmer. Il ne fait rien en fait, si ce n’est abdiquer. C’est presque un crève-cœur d’assister à la scène. Noarah supplie, feule, menace. En vain. Esclave de son addiction, Haakan se soumet au caprice de Nell. Elle-même trésaille de la violence avec laquelle il traite la serpent. Wul, lui, garde le silence mais s’envole pour se percher un instant sur l’épaule de Nell et chercher le réconfort de sa chaleur alors qu’ils contemplent, tous les deux, l’état de délabrement de la relation entre Haakan et Noarah. Mais il en faut plus pour totalement bouleverser l’espionne : si elle n’est pas dénuée de cœur, elle sait néanmoins quand il faut mettre son empathie et sa gentillesse de côté (à dire vrai, ce n’est jamais un exercice compliqué pour elle.) Elle repousse pourtant la petite cage où git Noarah.
« Navrée. » Nell lui dit en s’adressant directement à elle. « Je n’ai pas totalement oubliée notre dernière rencontre. Et tu ne t’es pas fait prier pour exécuter ses commandements. » elle désigne l’homme d’un vague geste du menton. « C’est une précaution, simplement. » Son attention à nouveau accordée au combattant, elle lui renvoie un sourire d’une tendresse qui jure avec l’instant. Une part d’elle se réjouit qu’il soit si faible : s’il avait été dans en pleine possession de ses moyens, Nell sait qu’elle n’aurait jamais eu le dessus si facilement et qu’elle aurait probablement dû faire usage d’autres subterfuges pour arriver à ses fins. Elle frisonne à son contact et ça n’a rien d’agréable, cette fois – du moins, si elle est franche, elle est partagée entre répulsion et convoitise, mais la colère gît si fort en elle que la second sensation ne s’inscrit même pas dans la chair.
« Toi, tu es sûrement un pion, oui. Et facilement manipulable et achetable avec ça. » elle réplique d’un ton froid, chargé de dédain et avec une arrogance sans limite. « Moi ? » le sourire se creuse, un peu plus dur, certainement plus en accord avec l’ombre dansante dans son regard. « Qui te dit que j’en suis pas l’artisan ? Hm ? »
« Moi j’pense plutôt que tu vas parler, et me dire tout ce que tu crois que je veux savoir. Et quand tu auras fini de jacter, je poserai mes questions. Et après, peut-être, qui sait… je te donnerai ce que tu es venu chercher. T’façon, j’te fais pas confiance, alors que tu sois en manque ou comblé, j’t’avoue que j’irai quand même vérifier ce que tu racontes. Pour la forme. Et parce que je suis pas totalement une salope, peut-être que c’est moi qui pourrais t’aider, va savoir. » |
| | | Haakan Z. Miszczuk “ Pseudo : Echo Pronoms : Elle Faceclaim : Dylan O'Brien Dialogue : Haakan #336699 - Noarah #cc9933 Crédits : moi-même Messagi : 254 Fragments : 638 Multicomptes : Johanna. Triggers : - Spoiler:
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| (#) Re: Et le piège se referme. - Ft. Nell Jeu 29 Aoû 2024 - 0:42
| Face à l’arrogance crue de Nell, qu’elle ne comptait même pas dissimuler, Haakan ne put qu’éclater de rire. Un rire rauque et acide, qui résonna en écho jusqu’à s’éteindre dans un soupir d’épuisement. « L’artisan, ha, c’est ça ouais. Si tu le dis. Tout c’que tu veux, Nell. » Pourtant, le sarcasme dans sa voix mourut bien rapidement sur sa langue, tandis qu’au fur et à mesure qu’elle lui présentait ses « conditions », il se sentait de plus en plus pantin pris dans les filets de sa marionnettiste. Le zutique n’était plus sûr si c’était le sachet qu’elle faisait balancer devant ses yeux, au rythme des secondes qui s’écoulaient, ou si c’était simplement lui qui était pris d’un vertige vacilllant. C’était comme si son esprit avait été réduit en un château de cartes qui menaçait de s’effondrer à tout instant, sur un simple coup de vent. Chaque sensation l’obsédait, tout son corps le démangeait, il mourrait d’envie de s’arracher les cheveux rien que pour remplacer le son que faisait la voix de Nell dans sa tête. Ce son qui ramenait à la vie des bribes d’instants passés, mélangeant dans un cocon atroce le désir et la douleur, si bien qu’il ne savait plus si ses mots étaient des caresses ou des coups de couteau dans ses reins, ni s’il la désirait elle ou bien simplement la drogue pendue à ses doigts. « S’il te plaît Nell. », fit-il finalement, suppliant, la gorge sèche et les cordes vocales fragiles, avant de baisser les yeux au sol, figé. « M’oblige pas à faire ça. Il y a des choses que je peux pas dire. Des gens qu’il vaut mieux pas trahir. » Il sentait sa résolution chanceler au bord du précipice, ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne balbutie quelque chose d’irréparablement dangereux. « Tu sais ce qui est arrivé à Cioran, non ? », ajouta-t-il nerveusement, son talon venant tapoter le sol dans un spasme incontrôlé. « Toi, t’étais prête à crever et emporter les secrets de ta faction jusqu’à la tombe. Mais moi, j’suis pas comme ça. La survie c’est tout ce que j’connais. »Il s’apprêtait à poursuivre son baratinage, le son de sa propre voix l’appaisant quelque peu, quand, brusquement, le sifflement de Noarah scinda l’air. « Navrée de même, noénaute. Tu ne sais pas reconnaître une alliée. Cet imbécile peut bien m’enfermer, il pourra jamais me faire taire. » Haakan aurait pu juré que la bouche noire de la daemon s’était fendue en un petit sourire dévastateur. Elle s’apprêtait à le faire payer. Cher, très cher. « T’as même pas besoin de lui donner sa came, je vais te dire tout ça gratuitement. Lui, il a beau avoir scellé un pacte avec Hyacinth, mais moi, j’ai jamais rien promis à cette ordure. » Comme si ça changera quelque chose quand il décidera de nous tuer, eut-il envie de hurler, mais il était trop absorbé par la catastrophe qui se déroulait sous ses yeux. Cette bombe à retardement dont les engrenages s’enclenchaient les uns après les autres, la mèche allumée par le son de cette langue fourchue qu’il aurait voulu découper. « C’est lui qui a reprit la tête de la Nef, et c’est son groupe à lui qui s’amuse à vouloir tirer les ficelles dans les ombres. Si tu veux mon avis, c’est lui qu’il faut frapper. Même si j’peux pas garantir qu’une autre tête le remplacera pas aussitôt. Et il n’est pas aussi invincible qu’il en a l’air. Si tu veux obtenir touuute son attention, il suffit de savoir où frapper. Ou qui frapper. J’vais pas faire tout ton boulot, noé, mais pour qui a des yeux bien placés, ses points faibles sont là, à la portée de tous·tes… »Les yeux écarquillés comme deux grosses billes, Haakan fixait sa daemon, incrédule. Dans son esprit, c’était toute sa cage qu’il aurait voulu balancer au travers de la fenêtre, cependant, il était trop horrifié pour bouger, de peur qu’il ne l’incite encore davantage à dévoiler les secrets du sorcier. Peut-être devrait-il plutôt s’arracher la langue, avant que Hyacinth ne s’en charge lui-même. (c) nel vespero migrar |
| | | Nell Covenant “ Pseudo : Nell Pronoms : elle Faceclaim : zoïa mossour Dialogue : #E2725B Crédits : the wicked games Messagi : 736 Fragments : 92 Multicomptes : être singulier. Triggers : RAS.
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| (#) Re: Et le piège se referme. - Ft. Nell Ven 30 Aoû 2024 - 8:47
| La supplication vient déranger en elle un truc qu’elle ne soupçonnait pas, mais qu’elle s’empresse de rejeter pour ne pas le laisser s’épanouir. A la place, elle va chercher une chaise qu’elle traîne et installe devant lui. « Je t’oblige à rien. » elle fait avec une virulence émoussée. « C’est toi qui donne et je jugerai ce que ça vaut en échange… ». Nell penche légèrement la tête de côté et observe Haakan, son visage tiré par la douleur du manque. Il lui fait de la peine, c’est assez pour titiller son empathie mais pas assez pour éteindre sa colère.
« Non, je sais pas », elle réplique. « J’étais occupée à mourir, tu te rappelles ? Tu me tuais. Mais je t’en prie, Haakan, combles les blancs et racontes. », elle poursuit d’un ton dur. « D’ailleurs c’est quoi votre relation. Tu avais l’air inquiet à son sujet. » Et Nell se demande à quel point Cioran est finalement plus une faiblesse pour les Noénautes qu’un atout. Elle se souvient vaguement de l’aura de colère émanant de Hyacinth et du désarroi impossible à ignorer du Zutique. Elle soupçonne bien sûr quelques liens obscurs les liant tous les trois ; après tout c’est largement grâce à Cioran s’ils ont lu perpétrer ce meurtre.
Elle reprend.
« Tu vois, c’est la principale différence entre toi et moi. Nos valeurs. Pourquoi tu vis ? Pour être l’éternel esclave de personnes qui n’en ont rien à faire de toi ? Enfin, tu survis pour ça, comme tu dis si bien. Ça et … quoi ? Ta consommation ? C’est pathétique. J’te le redis, et tu peux rire tout ce que tu veux, de nous deux c’est toi le pion qu’est pas libre. Même devant la mort, pourtant libératrice, t’es pas libre. C’est d’une tristesse… »
Et elle le pense : elle est libre de faire ce qu’elle veut, de mourir pour ses idéaux, sa loyauté ou de vivre farouchement en déjouant les probabilités. Lui ? Nell l’observe quelques instants, se demandant si elle voudrait vivre une vie qui ne lui appartient pas totalement. Elle est tirée de ses pensées par la voix sifflante de Noarah.
C’est si rare que les daemons s’adressent aux humains qu’elle se fige un instant.
« Tu parles d’une alliée… » elle marmonne pour elle-même. « Tu envoies pas des signes très clairs. » elle fait plus fort.
Mais la suite la prend de court tandis que la serpent déballe tout ce qu’elle peut, trahissant Haakan par la même occasion et prenant sûrement sa revanche sur bien des choses.
Le sourire victorieux lui creuse salement le visage tandis que la serpent raconte avec soin ce qui aurait sûrement du reste un secret mieux gardé. Nell ignore ce qui la pousse à trahir à ce point Haakan : la vengeance ? L’espoir d’autres horizons ? D’autres alternatives ? Peu importe, l’espionne prend tout ce que la serpent est prête à dévoiler. « Sois pas avare, donnes moi un nom. » elle dit doucement en se penchant vers la daemon.
« On gagnerait en temps et en tracas. Et je pourrais sûrement être une alliée plus efficace pour toi. »
Mais en quelques phrases, elle a donné plus d’indices et de confirmations à Nell qu’ell n’aurait jamais pu espérer. Et si le nouveau directeur de la Nef lui fait honnêtement peur, son désir de se venger prend le dessus. L’abattre serait sûrement un coup dur de plus pour les Zutiques. Son regard glisse sur Haakan : elle pourrait, elle aussi, en faire sa chose. Le tenir par le sexe ou la drogue ou les deux. Nell n’a jamais trop de scrupules à utiliser le premier pour arriver à des fins, ou du moins la séduction et le pouvoir qu’elle en tire sur les autres. Mais elle décide qu’elle ne veut pas s’abaisser au même niveau que cet homme qu’elle méprise. C’est bien ce qu’elle a commencé pourtant.
Mais. Mais malgré ses tentatives de l’oublier, ça lui gratte toujours en dedans, sous la poitrine. Un inconfort qui prend racine dans d’autres questions qui n’ont plus rien à voir avec la politique.
Si elle s’adresse à Noarah, c’est bien Haakan qu’elle scrute, quand bien même il a les yeux rivés au sol, sur la serpent ou ailleurs ou peut-être sur elle.
« Pourquoi il a décidé de m’embrasser lors du bal ? Il savait que c’était moi. Et pourquoi il a décidé de me baiser, aussi ? C’était pour passer le temps ? Se venger ? »
Démunie, les questions sonnent à ses oreilles comme naïves, presque bêtes et stupides. Mais ça la travaille bien malgré elle.
« La vérité », intervient Wul très discrètement à l’intention de Noarah, « c’est qu’elle ne parvient pas vraiment à oublier leur soirée. »
Mortifiée, elle ne quitte pourtant pas Haakan des yeux, attentive à la moindre réaction de sa part.
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| | | Haakan Z. Miszczuk “ Pseudo : Echo Pronoms : Elle Faceclaim : Dylan O'Brien Dialogue : Haakan #336699 - Noarah #cc9933 Crédits : moi-même Messagi : 254 Fragments : 638 Multicomptes : Johanna. Triggers : - Spoiler:
triggers joués : violence, mort, addiction, anxiété, psychose
Pronomi : He/him Specchio : Specie : Haruspices vulgar. Età : 23 ans. Lavoro : Combattant de la Nef des Fous + Ange Déchu. Daemon : Noarah, une femelle mamba noir. Fazione : Zutique. Capacità : Présage funèbre, |r e s s e n t| la mort. Mondo : Possède du sang alterrien de part sa mère. Cuore : s o l i t a i r e Personnage : Classique Pseudo : Echo Pronoms : Elle Faceclaim : Dylan O'Brien Dialogue : Haakan #336699 - Noarah #cc9933 Crédits : moi-même Messagi : 254 Fragments : 638 Multicomptes : Johanna. Triggers : - Spoiler:
triggers joués : violence, mort, addiction, anxiété, psychose Pronomi : He/him Specchio : Specie : Haruspices vulgar. Età : 23 ans. Lavoro : Combattant de la Nef des Fous + Ange Déchu. Daemon : Noarah, une femelle mamba noir. Fazione : Zutique. Capacità : Présage funèbre, |r e s s e n t| la mort. Mondo : Possède du sang alterrien de part sa mère. Cuore : s o l i t a i r e Personnage : Classique
| (#) Re: Et le piège se referme. - Ft. Nell Sam 19 Oct 2024 - 3:42
| Le nom de Cioran le transperça comme un flash, des images déchirant sa rétine, mêlant hallucinations horrifiantes aux visions funèstes de son haruspicie. Et pendant de longues secondes de supplice, il n’y eut plus de distinction entre les morts et les vivants. Lui, elle, Cioran, tous·tes réduit·e·s à des fantômes du passé, des cadavres parlants. « Cioran… » Sa voix découlait sur sa langue comme un liquide visqueux et pâteux lui collant aux dents. Son esprit peinait à former de véritables chaînes de pensées, prenant un chemin pour en rejoindre un autre, incapable de filer droit. « Lui et moi…on est pareils. Je souhaitais pas sa mort. Mais se retrouver face à Hyacinth, c’comme se retrouver face à la Mort elle-même. Et on gagne pas face à la Mort. » Le brouillard avait désormais enveloppé son esprit, dissimulant le chemin étroit sous ses pieds, et étrangement, c’était à la voix de Nell - cette voix enflammée qui lui parlait de liberté au milieu de chaos et de douleur - qu'il s’accrochait autant qu’elle l’ensorcelait toujours un peu plus, l’entraînant dans une spirale infernale. « J’ai jamais dit que j’étais libre. Juste que tu l’es moins que tu n’le penses. Tes valeurs, tes idéaux. D’où ils viennent ? D’où tu sais qu’il faut assassiner l’un ou sauver l’autre ? D’où tu sais quelle vie vaut la peine d’être vécue et l’autre non ? »Les mâchoires serrées comme pour empêcher d’avantage de sons de s’en échapper malgré lui, Haakan fixait à présent ses mains, ses doigts. S’attendant presque à les voir se désintégrer devant lui. Comme si plus aucune matière n’était tangible, aucune règle de ce monde véritable. Rien qu’illusion sur illusion, se poursuivant en miroir jusqu’à l’infini. La voix de Noarah scinda alors brusquement la pièce en deux et il eut l’impression que même l’air s’était brisé en mille fragments à ses pieds. Son monde - jusqu’à son esprit - prenant soudainement forme, même là où il n’en avait jamais eu. Tout devenant tranchant, piquant, mordant, jusque dans le regard impitoyable de sa daemon qui s’était à présent tue, le fixant avec une telle hargne qu’elle le bousculait de l’intérieur, avec la violence de celle qui cherche à sauver celui qui ne veut plus l’être, quitte à crever à deux dans le processus. « J’te jure que tu sors un son de plus… », gronda-t-il, une énième menace atroce suspendue aux lèvres. Mais Noarah n’émit plus un son et à sa place, une nouvelle question s’échappa de la bouche de Nell. Furtive, la crudité de ses mots ne suffisant pourtant pas à dissimuler toute leur vulnérabilité, si bien qu'il la sentit grignoter sous sa peau comme sous une carapace, titiller désagréablement des blessures depuis longtemps cicatrisées. Dans un réflexe aussi ancien que sa conscience, il s’apprêtait à lui répondre avec la cruauté la plus barbare qu’il parvenait encore à puiser en lui, quand, à l’oreille de Noarah, Wull vint chuchoter quelque chose. Pourtant inaudible, la phrase se répandit sur le visage de la daemon : un frémissement des écailles, un plissement dans ses yeux, une hésitation, un désarroi, qui se répandit jusqu’à lui dans une vague bouleversante. Lentement, une sorte d’angoisse lui montant à la gorge, à la fois freinant son approche et le précipitant vers l’avant, il glissa son regard jusqu’à celui de la noénaute. Mais il fut incapable d’y déchiffrer quoi que ce soit au-delà des battements furieux qu’il ne savait pas s’ils lui appartenaient à lui ou elle. Peut-être était-ce le manque douloureux qui lui torturait l’esprit ou peut-être autre chose d’indicible, mais quoi qu'il en soit, il s'abandonna, s'effaça un instant. « Pour oublier la prison, peut-être. Pour se sentir libre, juste un peu, j’imagine. », répondit-il quelque peu las, baissant le regard, avant de rire doucement, ses paroles faisant étrangement écho à celle prononcées un peu plus tôt par son bourreau. Et malgré son esprit qui faisait toujours rage à l’intérieur, il se sentit soudainement plus lucide que jamais. « Dis, c’est vraiment de l’ambrume dans ta main ? Ou juste un sachet vide ? », marmonna-t-il en fixant le sol, à la dérive. (c) nel vespero migrar |
| | | Nell Covenant “ Pseudo : Nell Pronoms : elle Faceclaim : zoïa mossour Dialogue : #E2725B Crédits : the wicked games Messagi : 736 Fragments : 92 Multicomptes : être singulier. Triggers : RAS.
Pronomi : elle Specchio : Specie : haruspice Età : 24 ans Lavoro : espionne Daemon : Wul, une hirondelle rustique Fazione : Noénaute Capacità : Prescience Mondo : Née à Cittàgazze Cuore : Célibataire Personnage : Classique Pseudo : Nell Pronoms : elle Faceclaim : zoïa mossour Dialogue : #E2725B Crédits : the wicked games Messagi : 736 Fragments : 92 Multicomptes : être singulier. Triggers : RAS.
Pronomi : elle Specchio : Specie : haruspice Età : 24 ans Lavoro : espionne Daemon : Wul, une hirondelle rustique Fazione : Noénaute Capacità : Prescience Mondo : Née à Cittàgazze Cuore : Célibataire Personnage : Classique
| (#) Re: Et le piège se referme. - Ft. Nell Sam 2 Nov 2024 - 22:38
| Les paroles sibyllines d’Hakaan laissent entendre la majuscule à Mort. Elle ignore ce que ça peut dire mais le note dans un coin de son esprit. En même temps qu’il range Hyacinth dans la catégorie de celles et ceux à ne pas trahir. « Pareils ? » elle relève, suspicieuse. « Lui aussi il est à la solde de Brennan ? » Elle se retient de dire que si, contre la mort, la Mort, on peut gagner. C’est une pointe d’arrogance dont elle ne peut faire preuve.
« Quelle mort profite au plus grand nombre ? Quelle vie le fait ? J’dis pas que c’est une boussole morale parfaite, mais c’est ce que j’ai en tête. Pour le reste... ». Elle hausse les épaules.
Nell le contemple longuement sans dire mot. Le silence se fait plus dense à mesure que les secondes tirent des minutes qui elles-mêmes s’étirent. Elle ne dit rien, lui non plus, elle se contente de river son regard au sien, tandis que dans son esprit, une tempête de pensées fait rage. La noénaute se raccroche à sa rage et sa colère, mais elles s’émoussent, alors très bien, elle dépose (pour l’instant), les armes.
« Si tu cherches la liberté, je peux t’aider. Mais il va falloir le vouloir, je vais pas perdre ni mon temps ni mon énergie si t’as pas la volonté, il va falloir le vouloir vraiment et t’accrocher, parce que tu vas en chier. Et ça commence par décrocher de l’ambrume. Ta liberté, elle commence par-là, et la prochaine fois qu’on baisera, j’espère que ce sera pour autre chose que t’offrir un simulacre de libre-arbitre. C’est cette merde qui te tient en cage, cette merde qui te fait l’objet de quiconque agite l’espoir de te filer une dose. »
Elle ouvre la main et lui jette le petit sachet vide. « Y’avait rien dedans. Mais, juste parce que tu pensais que j’allais pouvoir assouvir ton besoin, t’as décidé de passer à table. »
Bien sûr, c’est Noarah qui a le plus parlé et Nell commence à soupçonner que la serpent l’a fait pour le sauver lui, peu importe la violence de sa réaction, de ses mots, de ses gestes. Ce n’est qu’une métaphore à peine subtile du désamour qu’il a pour lui, après tout. « On est chez Arthur. Le pire endroit pour commencer. Mais après tout, c’est aussi le meilleur, un bon moyen de tester ta volonté, non ? Sinon (elle hausse les épaules) je suppose que si tu te donnes la peine de fouiller ou de l’attendre, tu auras ce que tu veux. »
Elle finit par s’approcher et s’accroupit devant lui. Pas un geste tendre (même si elle en un peu envie), mais un regard plein de résolution. « C’est toi qui décides. Ça aussi, c’est le début de la liberté, tu vois. Prendre une décision pour toi, rien que toi, en connaissance de cause. Mais si je t’aide, soyons honnête, c’est pas gratuit. Un jour, je te demanderai un service en échange, proportionnel. Et on pourra se quitter bons amis, ensuite. »
Ses lèvres forment un sourire, le premier vrai depuis le début de leur entrevue, discret mais pourtant présent. Quand elle se relève, c’est pour libérer Noarah de sa cage. Nell amorce le geste pour l’inviter à grimper sur elle pour la rendre à Haakan, mais s’interrompt tandis qu’elle réalise ce qu’elle vient de faire – et qu’elle ne comprend pas vraiment l’instinct qui l’a poussée. A la place, elle dit. « Si ça te motive, tu peux te dire que c’est moi la récompense. », elle fait en se tournant de trois-quarts, un rictus mi-moqueur, mi aguicheur pour lui ourler les lèvres.
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