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Napalm skies (Kafka)
Ori Gallo
Ori Gallo
Pseudo : Seung
Pronoms : elle
Faceclaim : Pia Kristine Cruz
Dialogue : /
Crédits : chandelyer
Napalm skies (Kafka) 8f3b6a61533e97c080991048047ebaa099ae12ef
Messagi : 270
Fragments : 181
Multicomptes : Kassandra, Itha, Djinn, Esther, Jade, Azur, Zuko & Pelléas
Triggers :
Spoiler:
Pronomi : genderfluid (elle/il)
Specchio : Napalm skies (Kafka) 94e7fd50f4992fd17eb239ac71acca54b9ffd9e5
Specie : inkumboli diable de tasmanie
Età : 28 ans, 12 octobre
Lavoro : passeuse et tatoueuse à Coatlinchàn
Fazione : analogue
Mondo : analogue
Cuore : mère célibataire, trop occupé
Personnage : Classique
Staff

Pseudo : Seung
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Crédits : chandelyer
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(#) Napalm skies (Kafka) Sam 23 Déc - 19:50


Pronom à utiliser pour Ori : elle

T’appréhendes beaucoup la rencontre que tu vas faire aujourd’hui. Déjà, il a fallu que tu te montres discrète parce que tu sais que si Asmar apprend que tu as rendez-vous avec un gazzi à Cittàgazze, il ne te laissera pas tranquille. Il sera outré que tu aies fait ça dans son dos et que tu te mettes potentiellement en danger alors qu’il y a vos enfants. Tu sais que c’est risqué, on pourrait te repérer, les milicien·nes sont présents partout dans la cité des pies et il faut donc que tu te montres discrètes. Seulement, c’est un autre analogue qui t’a parlé de Kafka. Il le connait suffisamment pour que tu lui fasses confiance et il a su te convaincre de lui rendre ce service.  

T’as peur de la façon dont tu pourrais réagir. T’aimes pas les gazzi. Tu crains leur violence. Tu sais pertinemment de quoi iels sont capables et pourtant, te voilà allant à l’encontre de tout ce que tu crois. Finalement, t’as peut-être réussi à évoluer. Malgré tout ce que tu crois sur les cittadini, t’arrives aujourd’hui à te rendre dans leur ville pour tatouer l’un d’eux. T’aimes ça, tatouer les peaux, ça te permet de te calmer et de mieux te rappeler de tout ce que tu dois savoir pour conserver la mémoire des analogues. Et puis avec les récents événements et la découverte de Cittàspide, il est encore plus important que tu te souviennes de tout ce qu’on t’a confié. T’es encore sous le choc de ce que tu as vu. Tu ne croyais pas que les spidi avaient survécu et tu as toujours du mal à y croire. Tu préfères donc laisser ça de côté pour te concentrer sur ce que tu dois faire avant tout.

Le rendez-vous a été donné aux abords de la Bibliothèque des Livres Brûlés. Tu connais déjà un peu l’endroit, surtout depuis que tu y es venue pour voler le Livre des Fuites tous ces mois auparavant. Depuis, tu y es retournée, trouvant des réponses dans les livres. Les contes ont bercé toute ton enfance et une bonne partie de ta vie, mais ils ont leur limite. Tu cherches donc ailleurs ce que tu ne trouves plus dans l’enseignement des ancien·nes. Tu veux en savoir toujours plus sur l’histoire de ton peuple et tous les moyens sont bons pour en percer tous les mystères. Le chemin jusqu’à la Bibliothèque ne t’est donc pas inconnu et tu sais te montrer discrète pour ne pas attirer l’attention sur toi. Tu sais que tu pourrais risquer de te faire attraper par les solmènes et alors, cela pourrait entraîner des conséquences graves. Arrivée devant la Bibliothèque, tu te rends compte que tu es un peu en avance. Tu te vois mal attendre dehors et tu te décides donc à te fondre dans les allées. Tu prends le temps de redécouvrir les différentes étagères et les nombreux livres qui y sont stockés. Au bout d’un moment, tu te décides à t’installer à une table au lieu de faire les cent pas.

Tu es inquiète, tu te demandes comment sera le gazzi. Tu sais qu’il vient pour un tatouage en lien avec ses traumatismes et tu espères pouvoir répondre correctement à sa demande. Tu ne sais pas vraiment ce qu’il a vécu, seulement que lui aussi a souffert – et souffre toujours – des actes des grandes pontes de la ville. De ce que t’as dit votre intermédiaire, il a été abandonné par sa famille lorsqu’iels ont su qu’il n’était pas alchimiste et que son daemon s’est révélé être une tortue de mer. Tu ne comprends que l’on puisse faire ça à son enfant. Ce n’est pas le pire, il a aussi été utilisé par les solmènes, iels utilisent ses visions. Tu ne comprends pas tout le détail, de toute façon, on ne t’a pas tout dit. Pourtant, son histoire te touche et elle remet en question beaucoup de chose. Touxtes les gazzi ne sont pas mauvais·es, certain·nes d’entre elleux vivent aussi des choses terribles. Tu comprends que votre ennemi commun, c’est les puissant·es, celleux qui exploitent les autres pour leurs propres intérêts. Tu n’y peux rien.

Quelqu’un se dirige vers toi. Le matériel dont tu as besoin est prêt et tu devines que l’inconnu est en fait Kafka. Tu te relèves et tu t’avances vers lui. « C’est toi Kafka ? Je suis Ori, c’est moi qui vais te tatouer aujourd'hui. » Tu ne sais pas quoi lui dire de plus. En fait, ce qui te vient naturellement à Coatlinchan, te parait bien plus difficile ici. T’as le sentiment de devoir faire attention au moindre de tes mots. Tu ne peux pas être qui tu es réellement.
Kafka S. Lindbergh
Kafka S. Lindbergh
Pseudo : solomonsuaire
Pronoms : il/iel
Faceclaim : Luke Powell
Dialogue : #616c94
Crédits : ethereal (av) sign (hel)
Napalm skies (Kafka) R8n3
Messagi : 6315
Fragments : 3598
Multicomptes : simurgh, grimm, arthur, nil, eluard, tsoar, nobu
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Pronomi : ᴉᴌ
Specchio : Napalm skies (Kafka) P8un
Palabres : kafka ▻ #616c94
inespérée ▻ #744454
» playlist
Specie : HARUSPICE VULGAR, l'être aux songes annonciateurs et aux futurs innés. Tu aurais pu être PROPHÈTE si le destin ne t'avait pas pris à ton propre piège.
Età : 26 YO, le sort impi de la jeunesse griffé sur ta gueule de chien triste. Meurtrier d'un autre temps, vestige par ta mélancolie, tu as de ces âmes vieillies que provoquent les pensées noires.
Lavoro : Les possibles au bout des doigts, liseur de bonne aventure pour le compte des SOLMÈNES et prostitué de la NEF DES FOUS.
Daemon : Le creux dans ton ventre et le typhon dans tes veines. INESPÉRÉE, tortue marine aux écailles rouges. Celle par qui tu es mort et revenu à la vie, cette part de toi inavouable et pourtant constante.
Fazione : Ecailles sous la carne et servitude au flanc, tu n'es rien d'autre qu'un paria caché sous les dorures glaçantes des SOLMÈNES. Autrefois respecté, la vie joue de ces tours étrangleurs, et te voilà serviteur condamné aux bas larcins et aux fausses prédictions.
Capacità : Lire l'avenir dans les écailles de serpents. SERPENT en filature, tu débusques les possibles dans le toucher tremblant des écailles, cherches dans le froissé des mues ce qui va prendre fin et ce qui s'apprête à être.
Mondo : moitié gazzi, moitié alterrien.
Cuore : attaché et détaché selon la volonté des autres
Staff

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Daemon : Le creux dans ton ventre et le typhon dans tes veines. INESPÉRÉE, tortue marine aux écailles rouges. Celle par qui tu es mort et revenu à la vie, cette part de toi inavouable et pourtant constante.
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Capacità : Lire l'avenir dans les écailles de serpents. SERPENT en filature, tu débusques les possibles dans le toucher tremblant des écailles, cherches dans le froissé des mues ce qui va prendre fin et ce qui s'apprête à être.
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(#) Re: Napalm skies (Kafka) Dim 24 Déc - 19:51

Icare t'a parlé d'elle. Lorsque ton mentor de la forêt t'a rencontré, tu n'étais qu'un haruspice esseulé, incapable de saisir ni l'essence ni la valeur de son don. Tu as tout fait pour t'en arracher, allant jusqu'à faire appel à une sorcière de la Ville Basse pour trouver un moyen de t'affranchir de cet anathème, Gabija Zemaitis. Ce don utilisé par les solmènes pour traquer des dissident.e.xs politiques et les abattre. Ce don ayant provoqué tant de mort et de souffrance. Ce don infâme que tant de gens se sont appropriés pour faire le mal. Tu t'es fait passé pour mort pendant onze ans pour que les solmènes jamais ne te retrouvent et ne t'emprisonnent de nouveau. Tu vis comme un fantôme, soumis aux aléas des visions, faux prophète lisant dans les écailles des serpents. Celui qui a annoncé le retour de Quetzalcòatl. Tu n'as jamais su le contrôler, jusqu'au jour où tu as rencontré Icare, dans la forêt, alors que tu cherchais des mues de serpents pour tes prédictions, celles que tu égrènes le jour au Marché des Ambrumes contre un repas.

Icare t'a enseigné mille choses. Il t'a appris comment parler aux serpents pour t'approcher d'eux, comment toucher des visions plus limpides et plus pures. Il t'a appris à ne pas les tuer pour satisfaire quelques prédictions, mais à les écouter dans le battement de leur vivant. Il t'a appris à explorer la forêt pour les rencontrer, et ainsi, à voir ton don sous un nouveau jour. Auprès de lui, il t'a semblé tout réapprendre. Il t'a semblé trouver un sens, infime mais tenace, à ta douloureuse existence. Tu ne sais pas pourquoi cet analogue s'est entiché de toi. Par pitié ? Par honneur ? Mais au fil du temps passé ensemble dans la forêt, vous êtes devenus amis. Lorsque tu lui as parlé de ton projet de te faire tatouer les mains, il a été intrigué. Il t'a demandé pourquoi, et tu as replongé dans les souvenirs atroces du Mausolée sudérien. C'est pour les conjurer que tu as pris cette décision de te marquer les mains, elles qui furent en proie aux pires tourments auprès des solmènes. Cosimo. Åsa. Baba. Des noms qui se rejouent en boucle dans ton esprit. Des noms disparus dont tu ne t'émancipes pourtant jamais vraiment. Sur tes mains blessées, tu voudrais tatouer des serpents, symbole de ton don, symbole de ta survie. À ta surprise, c'est Icare qui a proposé à une tatoueuse de t'aider. Une analogue. Tu as pensé que jamais une telle rencontre pourrait se faire, que dans aucune réalité possible, elle accepterait ; et pourtant. Tu rejoins donc la Bibliothèque des Livres Brûlés un matin pour mettre en œuvre ton projet.

Tu retrouves Ori parmi les rayonnages de la bibliothèque. L'analogue se présente et tu gardes les yeux baissés avant de faire de même, comme un enfant timide surpris parmi ses rêves : « Bonjour, oui... je suis Kafka.  » Tu ne te sens pas en sécurité ni très à l'aise. L'inconnue ne témoigne pas d'une grande confiance non plus, ce qui est pour le moins sensé. Elle prend le risque de venir jusqu'à Cittàgazze pour t'aider toi, qu'elle ne connaît pas, un semi-gazzi appartenant à la secte la plus violente et dangereuse de la ville - tu en as fait les frais. L'espace d'un instant, tu regrettes ton idée. Tu as peur de revivre en pensée ce que tu as vécu avec les solmènes et que la douleur ravive en toi des souffrances plus anciennes. Tout s'est passé il y a un an et demi mais il te semble que c'était hier, tu peux tout revoir, tout réentendre, tout ressentir avec la limpidité du présent. Ta voix dérape un peu, tu es impressionné par l'analogue en face de toi et par sa prestance. Tu ne sais pas grand chose d'elle, si ce n'est qu'elle est passeuse, un rôle que tu n'es pas tout à fait sûr de comprendre. Icare t'a expliqué qu'iels étaient celleux qui préservaient toute la mémoire du peuple analogue, dans d'immenses palais mentaux. Tu ignores à quoi peut ressembler un palais mental, tu sais seulement que ce rôle est essentiel à la vie de Coatlinchàn et à chaque existence analogue. Alors tu te sens minuscule, toi seulement bon à vendre ton corps pour vivre.

Tu as réfléchi à un lieu où Ori pourra te tatouer. Tu fais d'une petite voix, comme un aveu : « Je... je connais un endroit, où nous serons en sécurité. » Tu penses à la petite casetta que Nicholas et toi habitez, près du Porto Vecchio. En vérité, tu y vis assez peu, passant tes nuits à la Nef des fous et tes jours au Marché des Ambrumes. Mais c'est ici que ton amant et toi vous retrouvez. Tu sais que là-bas, rien ni personne ne pourra vous faire de mal. Alors vous quittez la Bibliothèque des Livres Brûlés et tu conduis Ori parmi les rues de la Ville Basse, passant par des chemins détournés pour ne pas attirer l'attention sur vous et vous mettre en danger, surtout la passeuse. Lorsque vous parvenez à la casetta, un petit étage fiché entre deux masures, donnant directement sur les toits, tu invites Ori à entrer.« Je ne sais pas ce qu'Icare t'a dit sur moi. Mais j'ai eu les mains... - tu ne sais pas quel terme utiliser - blessées, il y a un an. J'aimerais oublier ce qu'il s'est passé. » tu expliques d'une petite voix. « Je te suis vraiment très reconnaissant d'accepter de m'aider. » tu ajoutes, sincère et immensément redevable. Tu lui présentes tes mains. Le geste te coûte énormément. Tu essayes de ne pas les regarder pour ne pas te remémorer les horreurs. La honte et la tristesse t'étreignent le cœur ; tes yeux miroitent mais tu ne pleures pas. « Je ne sais pas s'il est possible de tatouer des cicatrices... » Elles zèbrent tes doigts un peu tordus, là où les os se sont mal resoudés, et le dessus de tes paumes. « Je voudrais me faire tatouer des serpents, sur les doigts et le dos de la main. »


Une aube affaiblie
Verse par les champs
La m é l a n c o l i e
Des soleils couchants (verlaine)
Ori Gallo
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Pseudo : Seung
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Pronomi : genderfluid (elle/il)
Specchio : Napalm skies (Kafka) 94e7fd50f4992fd17eb239ac71acca54b9ffd9e5
Specie : inkumboli diable de tasmanie
Età : 28 ans, 12 octobre
Lavoro : passeuse et tatoueuse à Coatlinchàn
Fazione : analogue
Mondo : analogue
Cuore : mère célibataire, trop occupé
Personnage : Classique
Staff

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(#) Re: Napalm skies (Kafka) Mer 17 Jan - 14:39

Il y a la même appréhension dans ses yeux que dans les tiens. Tu n’es pas sûre d’être prête à tatouer un gazzi. Tu ne te sens pas à l’aise dans cette ville qui a toujours été une ombre menaçante. Les gazzi auraient pu vous annihilez. Iels vous ont effacé·es de leur mémoire et c’était déjà suffisamment douloureux comme ça. Iels se battent constamment pour savoir qui sera le·a plus fort·e et iels le font encore auprès de la délégation spidi. Iels te dégouttent. Et pourtant, Kafka n’est pas le monstre que tu voudrais voir en chaque cittadini. C’est une âme brisée, écrasée. On s’est servi de lui pour de sombres desseins. Il a cette timidité rassurante. Il n’est pas de celleux qui prennent de force. On lui a pris. On l’a poussé à révéler ce qu’il voyait dans ces visions pour faire le mal. Cette révélation que tous·tes les gazzi ne sont pas comme celleux qui hantent tes cauchemars t’ébranlent. Tu le savais au fond de toi, mais tu gardais cette vision bien ancrée pour te protéger. Parce que si tu les détestais, iels ne pouvaient pas te faire de mal. Si tu les voyais avec de la haine plutôt que de la peur, tu ne pouvais pas te laisser avoir dans leur filet. « Icare m’a parlé de toi. Je ne pensais pas que l’on aurait un ennemi commun. Les solmènes nous ont beaucoup pris à nous aussi. » Tu ne sais pas si ces mots sont là pour te rassurer ou pour le rassurer lui. Simplement, tu avais besoin de les dire. Tu ne sais pas trop quoi faire. Tu ne connais pas bien la ville malgré tes aventures. En fait, tu n’es jamais vraiment venue ailleurs que dans la Bibliothèque des Livres Brûlés. La Ville Haute te semble trop dangereuse, tu sais que c’est là qu’il y a le plus de solmènes. Nil t’a parfois montré le chemin à suivre, mais jamais tu ne t’y es aventurée seule.

Heureusement, Kafka a une idée d’endroit où vous pourrez être au calme pour qu’il se fasse tatouer. Tu récupères donc tes aiguilles et tes encres avant de suivre le gazzi. L’atmosphère te parait pesante, mais tu n’as pas le temps d’y réfléchir. Il faut que tu le suives dans le dédale de ruelle. Tu pourrais t’y perdre si tu le perdais de vue. Il a les pas sûrs d’avoir longtemps parcouru la ville. Ces rues ne seront jamais chez toi, elles ne seront jamais aussi familières que la respiration de la forêt ou que le labyrinthe qui protège le village. Et pourtant, quelle serait ta vie sans la menace de Cittàgazze sur ta tête ? Lorsque tu as arpenté les rues de Cittàspide, tu as eu le rêve d’y habiter. Votre vie là-bas, à toi, Asmar et les enfants auraient été si facile. Pas de gazzi à surveiller. Pourtant, il y a eu Quetzalcoatl. Partout où tu vas, il y a toujours une menace. La vie ne vous laissera jamais tranquille. Tu ne connaitras jamais la paix à laquelle tu aspires.

Et voilà que vous arrivez maintenant dans une petite bâtisse qui ne paie pas de mine. Tu ne prends pas vraiment le temps de détailler l’endroit. Il faut que tu te mettes au travail. Tu regardes Kafka alors qu’il t’explique ce qu’il veut. Icare t’avait dit que ses mains avaient été abîmées par ses tortionnaires. Il ne t’a pas tout expliqué, seulement ce que tu as besoin de savoir pour évaluer la possibilité ou non de mener à bien ce tatouage. Tu te sens confiante dans ce que tu peux faire, mais il faudra quand même que tu regardes en détail ses blessures. « Icare m’a dit pour tes blessures, il ne m’a pas vraiment dit comment. Simplement que tu avais toi aussi souffert au main des solmènes » Tu comprends qu’Icare soit resté vague, ce n’était pas sa place de te dire ce qu’avait vécu Kafka. Mais savoir, ça peut t’aider. « J’ai déjà travaillé sur des cicatrices semblables. Certain·es analogues ont les mêmes. » Il y a celleux qui sont revenu·es parce que vous les avez libéré ou retrouvé et il y a les autres. De celleux-là, il ne te reste que les noms que tu transmettras à tes descendants en contant leurs exploits. Tu es gardienne des mémoires, celles du passé, mais aussi celles du présent. « Je peux regarder de plus près tes cicatrices ? Je peux te toucher les mains ? Il faut que je les voie pour déterminer où je peux tatouer et où je ne peux pas. » Tu ne veux rien faire sans son accord. Alors tu attends avant de te saisir de sa main droite et de suivre du regard les marques de ce qu’il a vécu. Tu essaies de remarquer lesquelles sont les plus gonflées et sensibles, sur celles-là, tu ne pourras peut-être pas encrer la peau tout de suite. « Tu as un dessin de ce que tu veux faire ? On peut le concevoir à deux, j’ai ramené de quoi écrire. » Tu sors quelques feuilles et un crayon que tu poses sur une table. Ils sont rejoints par tes aiguilles et les encres que tu utilises.
Kafka S. Lindbergh
Kafka S. Lindbergh
Pseudo : solomonsuaire
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Faceclaim : Luke Powell
Dialogue : #616c94
Crédits : ethereal (av) sign (hel)
Napalm skies (Kafka) R8n3
Messagi : 6315
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Multicomptes : simurgh, grimm, arthur, nil, eluard, tsoar, nobu
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Specchio : Napalm skies (Kafka) P8un
Palabres : kafka ▻ #616c94
inespérée ▻ #744454
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Specie : HARUSPICE VULGAR, l'être aux songes annonciateurs et aux futurs innés. Tu aurais pu être PROPHÈTE si le destin ne t'avait pas pris à ton propre piège.
Età : 26 YO, le sort impi de la jeunesse griffé sur ta gueule de chien triste. Meurtrier d'un autre temps, vestige par ta mélancolie, tu as de ces âmes vieillies que provoquent les pensées noires.
Lavoro : Les possibles au bout des doigts, liseur de bonne aventure pour le compte des SOLMÈNES et prostitué de la NEF DES FOUS.
Daemon : Le creux dans ton ventre et le typhon dans tes veines. INESPÉRÉE, tortue marine aux écailles rouges. Celle par qui tu es mort et revenu à la vie, cette part de toi inavouable et pourtant constante.
Fazione : Ecailles sous la carne et servitude au flanc, tu n'es rien d'autre qu'un paria caché sous les dorures glaçantes des SOLMÈNES. Autrefois respecté, la vie joue de ces tours étrangleurs, et te voilà serviteur condamné aux bas larcins et aux fausses prédictions.
Capacità : Lire l'avenir dans les écailles de serpents. SERPENT en filature, tu débusques les possibles dans le toucher tremblant des écailles, cherches dans le froissé des mues ce qui va prendre fin et ce qui s'apprête à être.
Mondo : moitié gazzi, moitié alterrien.
Cuore : attaché et détaché selon la volonté des autres
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Daemon : Le creux dans ton ventre et le typhon dans tes veines. INESPÉRÉE, tortue marine aux écailles rouges. Celle par qui tu es mort et revenu à la vie, cette part de toi inavouable et pourtant constante.
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Capacità : Lire l'avenir dans les écailles de serpents. SERPENT en filature, tu débusques les possibles dans le toucher tremblant des écailles, cherches dans le froissé des mues ce qui va prendre fin et ce qui s'apprête à être.
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(#) Re: Napalm skies (Kafka) Mar 23 Jan - 16:56

TW mentions de torture

Le locali que vous habitez Nicholas et toi est petit, deux pauvres pièces. Vous n’avez pas les moyens de vous permettre le luxe, même si le commerce de la boutique des Covenant se porte bien. Toi, tu gagnes à peine de quoi manger. Tu travailles le jour et la nuit pour deux repas et parfois un vêtement, quand l’hiver devient rude. Ce sont les Covenant qui t’ont sauvé la vie pendant le blizzard, t’accueillant sur leur péniche ; sans elleux, tu serais mort. C’est là aussi que tu as revu Sandro Scorta, pour la deuxième fois après l’attentat de la Tour de l’Est, et que tu as signé ton arrêt de mort auprès des solmènes. Si tu n’avais pas été dans cette tour auprès de Cosimo ce jour-là, si tu n’avais pas retrouvé Sandro Scorta avant æl, putain ta vie aurait été si différente. Tu n’aurais pas enduré tout ce que tu as enduré, tu n’aurais pas subi l’humiliation et la torture. Mais le plus grand des drames, c’est qu’æl te manque. Cellæ qui t’a tout pris, qui t’a vendu, qui t’a désossé, au sens le plus salement littéral, æl te manque, parce que t’es incapable de vivre de relation qui ne soit pas dysfonctionnelle, parce que l’emprise qu’æl avait sur toi était aussi ta délivrance. Tu sais qu’æl est mortæ, probablement des mains mêmes des solmènes, mais son empire sur toi n’est pas encore lavé, et sans doute ne le sera jamais. Æl t’a trop pris pour qu’il reste encore quelque chose de toi qu’æl n’a pas esquinté.

Aux paroles d’Ori, tu hoches silencieusement la tête. Oui, leurs mains, elles t’ont brisé. Le marteau méthodique, les coups répétés, tes cris étouffés dans les profondeurs du Mausolée sudérien. Tous les souvenirs sont vifs, dégueulasses de fièvre et de nuit. Tu ne sais pas précisément ce qu’Icare lui a raconté, mais à lui, tu as tout dit. Il est l’une des seules personnes, avec Nicholas, à qui tu t’es confié sur ce massacre. Vous vous connaissiez déjà avant la torture, vous vous êtes retrouvés ensuite, il t’a vu dans les pires états. C’est lui qui t’a conseillé de faire tatouer tes cicatrices, pour t’aider à les surmonter. Ça ne t’étonne pas vraiment que certain·es analogues aient des marques semblables aux tiennes. Les solmènes usent des mêmes méthodes avec leurs prisonnier·ères, qu’iels soient dissident·es politiques ou simples témoins, comme tu as pu l’être. Tu ne peux pas imaginer toutes les horreurs qu’ont dû éprouver les analogues, lorsque la peine de mort était encore en vigueur à Cittàgazze. Et même si aujourd’hui, le Consiglio l’a abrogée, tu sais que les solmènes continuent de s’y adonner sans sourciller devant l’ampleur de leurs crimes. Tu connais leurs méthodes de torture, tu sais ce dont iels sont capables, tu connais leur cruauté et ce sadisme poisseux qui les caractérise tant. « Je ne peux pas imaginer tout ce que les solmènes ont pu vous faire subir, à toi et ton peuple… » tu murmures en baissant les yeux, sincèrement désolé.  

T’as un petit sursaut quand Ori vient toucher tes mains. T’as plus l’habitude qu’on les touche, pas délicatement du moins. Elles sont zébrées de cicatrices, certaines atténuées par les soins alchimiques, d’autres franchement dégueulasses. Bientôt, je vais devoir couper. Tu te souviens des mots de la tortionnaire comme s’ils étaient prononcés à quelques centimètres de ton oreille, encore et encore. Et c’est à ce moment-là que t’as craqué. Où t’as tout balancé, absolument tout, même ton amant, Nicholas. Tu leur as tout dit, d’un coup, ça s’est déversé comme une marée noire, parce que t’en pouvais plus. Tu sais même pas comment t’as fait pour tenir si longtemps, peut-être porté par l’espoir lointain que Cosimo finirait par te sauver – et par le désespoir furieux de devoir révéler la complicité de Nicholas, de mettre en péril sa vie. Tu n’as pas réussi à le protéger. On ne se rend pas compte comme ça peut être long à éclater, dix doigts, surtout quand il faut empêcher la victime de perdre conscience entre chaque coup. Les cris qui laissent place à un silence de tombe, quand ça devient trop insupportable. Les gifles pour te maintenir éveillé. Ça t’a semblé une vie entière, sans horizon, sans commencement.

Tout resurgit alors qu’Ori observe tes mains, les retourne, inspecte les cicatrices. Tu détournes les yeux, pour ne pas les voir. Tu espères qu’une fois tatouées, tu arriveras de nouveau à les regarder. « C’est en rapport avec mon don. Je suis haruspice. Je peux lire l’avenir dans les écailles des serpents. » tu expliques, pour justifier tes idées. Tu ne voudrais pas que l’analogue se fourvoie et pense que tu es un adorateur du Serpent-Ailé. À sa question pour savoir si tu as déjà des idées, tu sors de ta sacoche des feuillets arrachés à des traités de botanique et de biologie de la Bibliothèque des Livres Brûlés. Il s’agit de planches représentant des serpents sous différentes formes. « J’ai récupéré ces images. J’aime beaucoup ce genre de serpents. » Tu marques une pause, pensif. Tu ne sais pas s’il sera possible de tatouer tes doigts, vu leur finesse, mais tu espères qu’elle acceptera d’essayer, même juste de tout petits dessins. Ça ne pourra jamais être pire que leur état actuel. Sur le dos de la main, il y aura plus de place, même si les cicatrices sont aussi les plus larges. « Je n’ai pas d’idées de composition, je pensais voir ça avec toi. »

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(#) Re: Napalm skies (Kafka) Jeu 8 Fév - 16:03

Faire face à une victime directe des solmènes ça te fait un effet étrange. Ça te prend à la gorge et il y a ton sang qui bouillonne. T’as déjà vu de quoi iels étaient capables, t’es bien placée pour le savoir, seulement tu ne l’as jamais vécue. Toi, t’as été épargnée. Pas là à la bataille de la Terre Brûlée parce qu’Asmar refusait que tu te mettes en danger. Pas dans la ville lorsque les procès ont eu lieu. En fait, t’as libéré les analogues de la cité comme un pied de nez au grizzly. Tu voulais lui prouver que tu étais capable. Après tout, tu voulais devenir faune avant que ta grossesse chamboule tes plans de vie. Tu as vu le résultat des tortures des solmènes, mais t’as jamais pris le temps de t’y pencher plus que ça. Tu savais que sinon que tu n’aurais qu’une envie c’est de tout brûler. C’est en ça que tu comprends tellement les Flamboyants et ce qu’ils ont fait à la Tour Castagniccia. Il faut faire payer les gazzi. Iels n’ont plus droits de vous opprimer. Tu voulais tout imaginer en noir et blanc, mais Kafka fait partie de ces nuances de gris. C’est un gazzi, mais il est victime des mêmes choses que d’autres de ton peuple. Tu ne peux plus voir un monstre en chaque gazzi. Il y en a – tu ne peux plus le nier – qui cherche à renverser le pouvoir établi. Il y a ces factions qui vous ont tendu la main. Tu ne peux t’empêcher de te montrer méfiante, mais peut-être que tu pourrais revoir ton jugement.

Tu restes douce avec les mains de Kafka. Dans ses cicatrices, tu comprends toute l’horreur de ce qu’il a vécu. Iels ont voulu lui casser les mains, centimètres par centimètres. Ses doigts te semblent si fragiles. Les blessures sont terribles et doivent encore être douloureuses. Tu ne sais pas bien comment tu réussiras à le tatouer. Tu as déjà travaillé sur des mains comme celles-là, mais tu as l’impression qu’il a encore plus souffert que tous·tes celleux que tu as déjà vu. « Iels sont comme ça avec tous·tes celleux qui ne sont pas elleux, je crois. Pourquoi sont-iels si cruel·les ? Même avec les gazzi ? Nous avons nos torts nous aussi, nous n’aurions pas dû vous attaquer sur la Terre Brûlée, mais nous nous sentions acculé·es. » Pour la première fois, tu reconnais que votre attaque n’était pas la meilleure solution. T’es du genre à taper avant de discuter, bien que tu te sois assagie avec le temps et l’expérience. Pourtant, tu te rends compte que vous avez blessé et tué des innocent·es vous aussi. Vous n’êtes pas mieux que les solmènes pour ce jour-là. Tu ne veux pas qu’il se sente coupable de quelque chose qu’il n’a pas fait. Lui n’était qu’un pion pour les solmènes et tu te dis que même si ses visions ont peut-être servies à tuer quelques un·es des vôtres, il n'y est pour rien au fond. Il devait faire ce qu’il fallait pour survivre.

Tu penses avoir fini ton inspection de ces cicatrices et tu poses ses mains sur la table. « Je pense que ce sera compliqué sur certains doigts, mais je vais faire au mieux et on pourra le faire en plusieurs fois. Pour le dos de tes mains, si j’arrive à tatouer autour des plus grosses cicatrices, ça ira. Je serai très minutieuse. » Tu te sens un peu plus confiante. Tu comprends l’importance que peut avoir ces tatouages pour lui. Ce serait une façon d’effacer ce qu’il a vécu ou en tout cas de le recouvrir pour en faire quelque chose qu’il appréciera à nouveau. Tu n’oses imaginer ce que ça doit faire de voir ses mains comme ça. Chaque fois ça doit le ramener à ce qu’il a vécu. C’est comme le dépossédé d’une partie de son corps. Cette pensée te donne un peu envie de vomir. Tu voudrais éclater des gueules sous tes poings, retrouver celleux qui lui ont fait ça et les envoyer six pieds sous terre. Ce n’est pas ta place, mais voir toute cette souffrance ça te retourne l’estomac.

Tu hoches de la tête quand il expose la raison de pourquoi des serpents puis tu te penches sur les inspirations qu’il t’a ramenées. Tu commences à imaginer ce qu’il est possible de faire. Peut-être que tu pourrais partir de ses poignets et remonter jusqu’à ses doigts. Un gros serpent qui viendrait sur le dos de ses mains et des plus petits qui s’enrouleraient autour de ses doigts. Tu ne sais pas si ça correspond aux idées qu’il avait déjà, mais tu peux déjà lui faire une proposition. « Un nid de serpent sur le dos de tes mains et certains qui remontent sur tes doigts ça pourrait te convenir ? Ou l’on pourrait partir de tes poignets avec un gros serpent un peu comme ceux-là – tu montres les deux dernières images de références – et en faire de plus petit autour de tes doigts. Je mettrais la partie végétale plutôt sur le dos de tes mains et sur tes poignets et je pense rester sur un motif plus simple pour tes doigts vu que ça me demandera un travail plus précis. » Tu te saisis d’une de tes feuilles et tu commences à crayonner quelques petites idées. Un gros serpent semblable à l’une de ses images de références entouré de plus petits qui se perdent sur ses doigts sur une feuille. Un amas de serpents entourés de feuilles qui serpentent en se séparant sur une autre. « Il faudra bien entendu ajuster tout ça à tes cicatrices pour que je puisse te tatouer confortablement, mais ça peut être de premières idées de base à affiner. » Tu glisses les feuilles vers lui et tu le regardes dans l’expectative. Tu espères avoir bien compris son souhait, mais tu es de toute façon prête à modifier tes dessins au besoin.

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Specie : HARUSPICE VULGAR, l'être aux songes annonciateurs et aux futurs innés. Tu aurais pu être PROPHÈTE si le destin ne t'avait pas pris à ton propre piège.
Età : 26 YO, le sort impi de la jeunesse griffé sur ta gueule de chien triste. Meurtrier d'un autre temps, vestige par ta mélancolie, tu as de ces âmes vieillies que provoquent les pensées noires.
Lavoro : Les possibles au bout des doigts, liseur de bonne aventure pour le compte des SOLMÈNES et prostitué de la NEF DES FOUS.
Daemon : Le creux dans ton ventre et le typhon dans tes veines. INESPÉRÉE, tortue marine aux écailles rouges. Celle par qui tu es mort et revenu à la vie, cette part de toi inavouable et pourtant constante.
Fazione : Ecailles sous la carne et servitude au flanc, tu n'es rien d'autre qu'un paria caché sous les dorures glaçantes des SOLMÈNES. Autrefois respecté, la vie joue de ces tours étrangleurs, et te voilà serviteur condamné aux bas larcins et aux fausses prédictions.
Capacità : Lire l'avenir dans les écailles de serpents. SERPENT en filature, tu débusques les possibles dans le toucher tremblant des écailles, cherches dans le froissé des mues ce qui va prendre fin et ce qui s'apprête à être.
Mondo : moitié gazzi, moitié alterrien.
Cuore : attaché et détaché selon la volonté des autres
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(#) Re: Napalm skies (Kafka) Lun 19 Fév - 15:51

Tu te sens de plus en plus en confiance avec Ori, elle te met en confiance. Elle manipule tes mains avec douceur, comme si elle comprenait, comme si elle pouvait sentir tout ce que tu as vécu. Tu la laisses faire en silence, détournant les yeux de tes doigts pour ne pas que les souvenirs ne t’assaillent trop violemment. Ses gestes sont si semblables à ceux de Nicholas qui t’a soigné lorsque tu as quitté Cosimo et ses trahisons. Ils sont tendres, ils sont conscients des horreurs et respectueux des cicatrices. Tu espères du fond du cœur que l’analogue pourra te tatouer, ce serait une vraie délivrance pour toi de pouvoir regarder tes mains à nouveau sans avoir l’impression de revivre les pires moments de ta vie. C’est un miracle alchimique que tu aies pu retrouver l’usage de tes doigts et de la motricité dans tes paumes. Tu es forcé d’admettre que sans Cosimo, tu ne pourrais sans doute plus te servir de tes mains. Æl t’a détruit et sauvé la vie. C’est læ qui t’a délivré du Mausolée sudérien, après la torture, dans cette cellule où les solmènes prévoyaient de te laisser mourir. Nicholas a pris ensuite le relai des soins, quand l’alchimiste a disparu.

Tu relèves les yeux vers Ori lorsque celle-ci témoigne de regrets vis-à-vis de la bataille de la Terre Brûlée. Tu n’aurais jamais pensé entre cette phrase de la bouche d’un·e analogue, quoique tu penses toi aussi que beaucoup de malheurs auraient pu être évités sans cette attaque. Tu hoches la tête en silence, car tu comprends malgré tout, au fond de toi, pourquoi les inkumboli ont été contraint·e·xs d’agir ainsi. « Les solmènes ne savent que détruire. » Pourtant, malgré tout le mal qu’iels t’ont infligé, tu n’as jamais su les renier totalement. Tu les détestes, mais tu leur es aussi soumis, à elleux et à ta famille, à tes sœurs. Tu sais qu’une trahison marquerait ton arrêt de mort, alors tu continues de te soumettre à leurs desseins, la peur au ventre qu’un jour, iels viennent te trouver pour t’abattre, quand tu ne leur seras plus d’aucune utilité. « Iels torturent et tuent pour obtenir tout ce qu’iels veulent. » tu ajoutes d’une petite voix. Tu prends une grande inspiration avant de confier : « J’ai été torturé car je savais des choses, des choses que je n’aurais pas dû savoir, et dont iels avaient besoin. Iels cherchaient quelqu’un. Iels l’ont trouvé… » Tu avoues à demi-voix que tu as trahi, que tu n’as pas su résister à la torture. Tu as vendu Sandro, et avec lui, tu as mis en danger tous·tes les Covenant.

Ori repose tes mains sur la table et t’indique qu’elle pourra te tatouer. Un sourire point sur tes lèvres, un peu lointain mais sincère. Tu te sens soudain soulagé, immensément soulagé. Elle commence à détailler les reproductions que tu as apportées, et tu la regardes en silence, curieux et excité à l’idée de commencer à inventer les motifs. Tu ranges un peu tes mains dans tes manches pour les cacher, le temps que vous conveniez des dessins. Ori t’expose deux idées à partir de tes images de référence, sortant des feuilles pour venir crayonner ses propositions. Tu la regardes en silence, les yeux émerveillés par les lignes qui prennent vie sous ses doigts. Tu n’espérais pas autant. Ses dessins collent parfaitement avec ce que tu souhaitais, en particulier la deuxième proposition qu’elle te fait. Tu pointes du doigt le dessin où un serpent remonte le long du poignet et où des plus petits s’enroulent autour des doigts. « Cette idée-là me plaît beaucoup. » tu réponds d’une voix enthousiaste. Tu détailles les motifs en les imaginant sur tes mains, et tu te sens si chanceux d’avoir rencontré Ori. D’avoir rencontré Icare. « Je suis un peu soulagé, je pensais qu’il serait impossible de tatouer mes doigts. » tu avoues. « Avec de petits serpents, je pourrai enfin les regarder de nouveau. » Et tu adresses un sourire redevable à Ori.

Vous continuez encore à parler des motifs et de la composition une trentaine de minutes, détaillant les esquisses et les reproductions, avant de parvenir à un dessin final. L’appréhension commence à monter en toi en constatant que vous avez terminé les préparatifs et qu’il faudra bientôt commencer le tatouage en lui-même. Tu as eu beau te préparer mentalement à ce moment, l’anxiété prend soudain un peu le dessus sur l’excitation. « Je… est-ce que la douleur est différente, sur les cicatrices ? » Tu sais que oui, tatouer des cicatrices est toujours plus douloureux, mais tu poses quand même la question, un secret espoir au fond des yeux. Tu as peur que la douleur te fasse revivre la torture, tu as peur de ne pas arriver à la supporter une seconde fois. Tu prends une grande inspiration avant de finir par déclarer : « Je suis prêt. »


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(#) Re: Napalm skies (Kafka) Mer 6 Mar - 18:57

Certainement que tu ne pourras jamais imaginer ce qu’a vécu Kafka. Tu peux essayer de te représenter les tortures qu’il a subi, mais tu te sens pas vraiment capable de t’aventurer sur ce terrain. En fait, ça te rappelle ta propre vulnérabilité. Être là, dans la cité des pies, c’est prendre énormément de risques. Pour toi et ta faction. Si les solmènes te tombaient dessus, tu ne doutes pas que tu finirais par leur dire tout ce que tu sais. Et tu sais énormément de choses de part ton rôle de gardienne de la mémoire. Iels auraient accès à une bonne partie de votre histoire ce qui pourrait mettre en péril tous·tes les analogues. Asmar t’a mise en garde plus d’une fois, mais tu peux pas t’empêcher de prendre des risques. Alors oui, vous avez vos torts vous aussi. Tu sais que tu es prompte à réagir impulsivement et plutôt violement, mais la faute est partagée. Mettre à plat des années de conflits ne se fera pas en un claquement de doigts. Tu ne verras peut-être jamais un monde de paix entre les analogues et les gazzi. Tu fais au mieux pour réparer les erreurs de ton peuple, même si tu voudrais parfois cramer cette cité qui te fait si peur. Faut que tu penses à tes enfants et là, avec Kafka, t’as l’impression de faire un premier pas. Tu confrontes ta vision des choses à la réalité de son vécu et tu te rends compte que tout n’est pas aussi binaire que tu ne le pensais.

Kafka t’explique les méthodes des solmènes. Iels ne reculent devant rien pour obtenir ce qu’iels veulent. Tu le savais déjà, mais d’avoir la confirmation de sa bouche, ça apaise quelque chose en toi. Les analogues mort·es aux mains des solmènes ne sont pas les seul·es. Ça ne diminue en rien les horreurs dont iels sont capables, mais peut-être qu’il est possible de vous unir pour les faire cesser. Après tout, ce sont les solmènes qui possèdent la majorité du pouvoir à Cittàgazze. Il te donne certaines raisons des tortures qu’il a subie, mais pour toi rien ne les justifiera jamais. « Iels prennent ce qui leur chante. Ce n’est pas ta faute si tu as tout avoué. Personne ne peut survivre à ça sans se trahir. Tu ne pouvais pas lutter contre elleux à ce moment-là et aujourd’hui, je ferais au mieux pour te redonner ce qu’iels t’ont pris. » Tu sais que ce tatouage n’est pas anodin. Il est là pour effacer une partie de la souffrance qu’il a vécu. Tu vois à sa façon d’éviter ses mains du regard qu’elles lui rappellent chaque fois ses tortures. Elles sont une marque indélébile de ce qu’iels lui ont fait. Il ne peut plus vivre avec ce souvenir, il faut que tu fasses au mieux pour le transformer en quelque chose de plus supportable pour lui.

Tu restes douce avec lui, il a déjà trop vécu. Tu ne veux pas le brusquer ou lui rappeler plus que de nécessaire ses souvenirs douloureux. L’objectif est d’apaiser sa peine. Tu ne pourras jamais effacer les tortures, mais tu pourras au moins en camoufler les signes. Tu le rassures que tu seras capable de tatouer correctement ses mains. Tu sais que c’est un travail compliqué qui s’annonce. Tu devras y aller progressivement et il risque de souffrir encore. Tatouer des cicatrices c’est libérateur, mais c’est aussi douloureux. La peau est beaucoup plus tendre et fragile. Peut-être qu’il faudra que vous le fassiez en plusieurs fois. En dessinant tes propositions, tu réfléchis à comment tu pourras les adapter à ses mains. Il faudra que tu serpentes entre les cicatrices les plus boursouflées. Peut-être que ça te permettra de donner une bonne impression de mouvement aux reptiles.

Tes premières propositions sont satisfaisantes et vous vous mettez d’accord sur la seconde option. Ce sera donc un gros serpent partant du poignet, puis de plus petits au niveau des doigts. Il vous faut maintenant affiner le dessin. Tu adaptes ton dessin en fonction de ses envies et tu sens qu’il est soulagé de voir ce projet prendre vie. « Ça ne sera pas facile, mais je ferai mon maximum pour camoufler ce qu’iels t’ont fait. » T’as un sourire compréhensif sur le visage. T’as trop vu cette expression de soulagement sur les visages de celleux qui retrouvait enfin espoir. Iels reprenaient en main leur vie. Il y en a eu plein des analogues qui sont venu·es te trouver pour que tu tatoues autour d’une cicatrice. Il y en a eu de celleux qui était à la tour de l’est, mais aussi d’autres victimes, des faunes ou même des combattant·es à la bataille de la Terre Brûlée. De voir le sourire qu’iels ont sur le visage une fois qu’iels peuvent enfin se réapproprier leur corps.

Tu vois qu’il y a encore de l’hésitation sur la face de Kafka. La peur est normale et à sa place tu serais toi aussi terrifiée. Alors tu te veux rassurante. « Oui, ça risque d’être douloureux, mais on peut s’arrêter autant de fois que tu en as besoin. On n’est pas obligé de tout faire d’un coup aussi. On le fera à ton rythme. » Tu t’assures qu’il est aussi détendu que possible avant de te saisir de sa main pour la disposer là où tu pourras travailler confortablement. Il t’annonce qu’il est prêt et toi, tu as eu le temps de disposer ton matériel. Tu vas pouvoir commencer à encrer sa peau. « Tu me dis dès que la douleur est insupportable. » Tu commences par tatouer son poignet là où les cicatrices sont les moins présentes. Tu te concentres sur le serpent, les feuilles, tu les rajouteras ensuite. Le plus long, ce sera de tâtonner autour des cicatrices, mais tu es prête à prendre le temps qu’il faudra. Tu es absorbée dans ton travail et tu ne vois pas vraiment le temps qu’il passe. Peut-être que tu devras rester à Cittàgazze quelques jours pour finaliser ce projet.
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Specie : HARUSPICE VULGAR, l'être aux songes annonciateurs et aux futurs innés. Tu aurais pu être PROPHÈTE si le destin ne t'avait pas pris à ton propre piège.
Età : 26 YO, le sort impi de la jeunesse griffé sur ta gueule de chien triste. Meurtrier d'un autre temps, vestige par ta mélancolie, tu as de ces âmes vieillies que provoquent les pensées noires.
Lavoro : Les possibles au bout des doigts, liseur de bonne aventure pour le compte des SOLMÈNES et prostitué de la NEF DES FOUS.
Daemon : Le creux dans ton ventre et le typhon dans tes veines. INESPÉRÉE, tortue marine aux écailles rouges. Celle par qui tu es mort et revenu à la vie, cette part de toi inavouable et pourtant constante.
Fazione : Ecailles sous la carne et servitude au flanc, tu n'es rien d'autre qu'un paria caché sous les dorures glaçantes des SOLMÈNES. Autrefois respecté, la vie joue de ces tours étrangleurs, et te voilà serviteur condamné aux bas larcins et aux fausses prédictions.
Capacità : Lire l'avenir dans les écailles de serpents. SERPENT en filature, tu débusques les possibles dans le toucher tremblant des écailles, cherches dans le froissé des mues ce qui va prendre fin et ce qui s'apprête à être.
Mondo : moitié gazzi, moitié alterrien.
Cuore : attaché et détaché selon la volonté des autres
Staff

Pseudo : solomonsuaire
Pronoms : il/iel
Faceclaim : Luke Powell
Dialogue : #616c94
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Napalm skies (Kafka) R8n3
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Fragments : 3598
Multicomptes : simurgh, grimm, arthur, nil, eluard, tsoar, nobu
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Specchio : Napalm skies (Kafka) P8un
Palabres : kafka ▻ #616c94
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Specie : HARUSPICE VULGAR, l'être aux songes annonciateurs et aux futurs innés. Tu aurais pu être PROPHÈTE si le destin ne t'avait pas pris à ton propre piège.
Età : 26 YO, le sort impi de la jeunesse griffé sur ta gueule de chien triste. Meurtrier d'un autre temps, vestige par ta mélancolie, tu as de ces âmes vieillies que provoquent les pensées noires.
Lavoro : Les possibles au bout des doigts, liseur de bonne aventure pour le compte des SOLMÈNES et prostitué de la NEF DES FOUS.
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(#) Re: Napalm skies (Kafka) Jeu 14 Mar - 10:20

TW mentions de torture, aiguille

Ori te rassure, te rappelle qu’il n’est pas possible de résister à la torture, surtout celle administrée par les solmènes, et tu gardes les yeux baissés. Tu te sentiras éternellement coupable d’avoir tout avoué, même si tu sais au plus profond de toi que tu n’avais pas le choix, qu’il ne pouvait pas en être autrement. Les solmènes t’ont tout pris, car depuis cette nuit-là, tu n’as plus d’avenir, tu n’as plus de dignité – en as-tu seulement déjà eues ? Tu cherches dans les méandres de ta mémoire des éclats de courage qui auraient rythmé ton existence, mais tu n’en trouves aucun. Depuis que tu as été abandonné, tu n’es plus qu’un fantôme, sans valeur ni pardon. Tu erres dans la vie comme on erre dans reg, et le jour pour toi sera comme la nuit*.

Ori te rassure, te rappelle qu’il est possible d’arrêter à tout instant si jamais la douleur devenait insupportable. Tu hoches la tête en silence, tes yeux dans les siens, la peur au ventre. Tu n’as jamais été brave, et la perspective de nouvelles souffrances à cet endroit précisément te terrifie. Tu as peur qu’elle fasse resurgir tous les atroces souvenirs de la torture. Tu as peur de tout revivre, de tout ressentir. Alors tu fermes les yeux, tu prends une profonde inspiration, et le tatouage commence. Au début, la douleur est supportable, sur les poignets. Les cicatrices sont moins nombreuses, moins profondes. Il est possible de les esquiver en partie et de faire onduler les feuilles et le serpent. Lorsqu’Ori commence à les tatouer elles aussi, tu grimaces un peu, les yeux toujours clos, et déjà la douleur monte d’un cran, comme on t’avait prévenu. Tes poignets sont fins, tu n’as presque que la peau sur les os. Tu peux sentir chaque aller et venue de l’aiguille dans ta chair, le tremblement de tes os sous les à-coups répétés. Tu serres les paupières, mais tu ne dis rien ; tu endures. Les secondes, les minutes se déplient, et le serpent commence à prendre forme. Au début, ce ne sont que les contours ; le remplissage aura peut-être lieu un autre jour, étant donné la taille et la complexité du projet.

Puis après plus d’une heure de tatouage, vient le temps des doigts et du dos de la main. Icare t’avait prévenu, que les mains étaient l’une des parties les plus douloureuses à tatouer, surtout des mains comme les tiennes, maigres et blessées. Tu savais toutes ces choses, mais la douleur ne peut pas s’empêcher de te surprendre. Elle t’électrocute, et tu sursautes ; heureusement, Ori te tient la main pour t’empêcher de trop bouger. Tu serres les dents, le regard dans le vague pour tenter de penser et de contrôler cette souffrance nouvelle. Mais immédiatement, c’est comme si tu revivais les coups de marteau, un par un. C’est comme si tu retrouvais la sensation de chaque os qui se brise. Tu trembles un peu. Ta résistance à la douleur a été longuement et horriblement éprouvée par les solmènes ; tu ne te sens plus aussi fort qu’avant. Après des minutes qui te paraissent durer une éternité, tu articules : « Attends… attends, c’est trop… » Les souvenirs débordent de toi, t’entraînent dans leur douloureux sillage. Tu revois chaque pierre de la prison, chaque visage de tes bourreaux, chaque regard suppliant jeté à ta tortionnaire. « Je… je revois tout… » tu balbuties à voix basse, honteux de ne pas réussir à endurer davantage. Les cicatrices te font souffrir, tu sens le sang pulser dans chacun de tes doigts gonflés par l’aiguille.

Tu relèves les yeux vers Ori, un peu perdu. « Je ne sais pas si je pourrais supporter plus aujourd’hui. » L’analogue a tout juste eu le temps de terminer les contours des petits serpents sur trois de tes doigts, avant que tu ne flanches, hanté par les souvenirs de la torture et meurtri par l’aiguille. « Je suis désolé… » tu t’excuses d’une petite voix, en baissant à nouveau le regard. Tu ne sens coupable de ne pas être suffisamment fort pour endurer davantage. Tu aurais aimé permettre à la tatoueuse d’avancer autant qu’elle le souhaitait, mais à la place, tu n’as fait que retarder son travail. Tu te sens égaré, imposteur. « Est-ce que nous pourrons nous revoir bientôt ? » tu finis par demander, toujours de ta petite voix. Peut-être qu’après quelques heures ou quelques jours, tu retrouveras quelques forces pour continuer le tatouage. Tu espères, tout du moins. Mais une chose est sûre : tu ne te défileras pas. Et pour la première fois depuis longtemps, le regard que tu jettes à tes mains où les tracés ont commencé à prendre forme n’est pas un regard douloureux et funeste. C’est un regard surpris et étrangement apaisé.

*citation de Victor Hugo dans « Demain dès l’aube », in Les Contemplations


Une aube affaiblie
Verse par les champs
La m é l a n c o l i e
Des soleils couchants (verlaine)
Ori Gallo
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Specie : inkumboli diable de tasmanie
Età : 28 ans, 12 octobre
Lavoro : passeuse et tatoueuse à Coatlinchàn
Fazione : analogue
Mondo : analogue
Cuore : mère célibataire, trop occupé
Personnage : Classique
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(#) Re: Napalm skies (Kafka) Ven 10 Mai - 11:25

Ça a quelque chose d'apaisant que d'encrer les peaux. T'es dans une sorte de transe et les serpents et les feuilles te rappellent l'histoire de ton peuple. Les mémoires analogues sont toujours plus présentes quand tu as l'aiguille à la main. C'est comme si elles se réveillaient et prenaient vie sous tes mains. T'es appliquée et tu te laisses emporter par le bruit rythmique de l'aiguille qui perce la peau, qui fait surgir les serpents. T'es attentive aux moindres signes d'inconfort de la part de Kafka. Sa peau est fine, ses mains sont abîmés et ce sera douloureux, c'est inévitable. À lui maintenant de t'indiquer quand c'est trop, insupportable. Tu te concentres sur ton travail et l'encre serpente autour des cicatrices, les camoufle, magnifie. Elles ne seront plus visibles ses blessures cicatrisées mais pas vraiment refermées. Elles seront toujours sur sa peau, mais au moins il verra les tatouages avant de voir ses mains détruites, meurtries. Et tu serres les dents de penser que c'est d'autres humain‧es qui lui ont fait ça. Tu voudrais avoir le courage des Flamboyants et aller cramer cette Torre degli Angeli qui terrifie les analogues comme les gazzi. Cette ville a trop détruit, la secte solmène est destructrice. Elle prend, frappe, violente, et jamais elle ne sera punie.

Tu souffles entre tes dents, il ne faut pas penser à ça. Tu dois te concentrer sur ce projet. Redonner le sourire, sa vie, son corps à Kafka pour qu'enfin il puisse aller de l'avant. Un pas après l'autre. Il faut qu'il reprenne ce qu'on lui a pris, qu'il retrouve espoir, confiance. Et lorsque tu arrives au niveau des doigts, tu sens que c'est plus compliqué pour lui. Il y a les sursauts, les grimaces que tu remarques du coin de l'œil. Il arrive à sa limite. Il te demande d'attendre de faire une pause et tu relèves l'aiguille, lâches sa main pour le laisser souffler. « On va faire une pause. On peut s'arrêter là aujourd'hui sans problèmes. » Tu te redresses et ton dos te fait un peu mal. T'es restée penchée un peu trop longtemps et toi aussi t'as besoin de souffler un peu.

Il te dit qu'il revoit tout et tu comprends que c'est trop pour lui. L'aiguille est comme les coups de marteau. Tu ne comprends que trop bien ses peurs et les reviviscences de ces jours cauchemardesques. Tu as déjà vu ces yeux vitreux, là mais pas vraiment, chez les analogues torturé‧es après la bataille de la Terre Brûlée. Tu sais prendre le temps, leur laisser le temps. Alors tu attends. Tu attends que Kafka prenne la décision de continuer aujourd'hui ou non. Tu te rendras disponible pour finir ce projet quoiqu'il arrive. Même si tu dois endurer les remontrances d'Asmar et ses inquiétudes. Tu ne peux pas laisser l'haruspice vivre avec ses mains meurtries.

Et il finit par prendre sa décision. Il ne peut plus aujourd'hui. Tu reposes ton matériel et le regarde. « Très bien, on arrête là pour aujourd'hui. On a déjà bien avancé. » Une main tendre se pose sur son épaule. Tu vois qu'il s'inquiète, s'en veut d'avoir tout arrêté et tu te veux rassurante. Il ne faut pas forcer quand la douleur devient insupportable. Il ne faut pas que le tatouage devienne une expérience traumatisante, pas alors qu'il a pour objectif de chasser des souvenirs cauchemardesques. « Je n'ai pas d'obligations dans les prochains jours. Tu peux me contacter via Icare ou en laissant un message dans la cabane à outil du verger de la Terre Brûlée, j'y passe tous les deux jours. Je serais là pour finir ce projet, qu'importe le temps que ça doit mettre. » La cabane à outils est plus près de la forêt que de la ville et tu peux t'y glisser discrètement par un trou dans le mur. Tu sais que tu peux confier tes enfants à Tam, que tu peux te libérer. Ce tatouage est important, il a du sens et tu feras tout pour le terminer.

*

Vous convenez d'autres rendez-vous, il faut plusieurs séances pour réussir à finaliser les tatouages. Le travail est long, minutieux et douloureux pour Kafka. Parfois vous parvenez à vous voir plusieurs jours de suite, mais petit à petit les serpents prennent forme. Tu es plutôt fière du travail accompli et vous vous retrouvez aujourd'hui pour ce que tu espères être la dernière séance. Il te reste les dernières petites retouches et les feuilles les plus petites à encrer. Bientôt, Kafka aura des mains qui lui feront moins penser à ce qu'il a vécu. Et t'aimes à penser que c'est un peu grâce à toi. Tu aimes savoir que tu as pu l'aider alors même que tu croyais détester les gazzi. Avec lui, tu t'es rendu compte que tout n'était pas tout noir ou tout blanc. Les gazzi ne sont pas tous‧tes mauvais‧es malgré ce que tu aimerais croire. Il faut que tu revois tes croyances et tes préjugés. Tu fais l'effort de changer et d'écouter les autres, mais tu mettras toujours les intérêts de ton peuple en premier. « Tu es prêt ? Aujourd'hui, ça ne devrait pas être si long que les fois précédentes, c'est bientôt terminé. »
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(#) Re: Napalm skies (Kafka)

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