Les Covenant étaient aux premières loges. D'aucuns diront, un peu trop près, alors que la vague projetée par le train et les gravats de sa collision avec le port avaient chahuté leur péniche, réveillant Nicholas et Carine d'une siesta d'après vol à la tire.

Une demi crise cardiaque plus tard, avec Mama Covenant s'époumonant sur tout le panthéon de dieux et déesses qu'iels vénéraient, le jeune homme faisait partie de l'armée de pécheur‧euses et habitantes du port à se précipiter vers le train.
Un train. A Cittàgazze. Iels n'en avaient jamais vu qu'en images, maquette ou jouet, et le véhicule taille réelle était bien plus imposant. Comment avait-il débarqué ici ? Une faille ?

Il n'était cependant pas temps de réfléchir, mais d'agir. La porte rapidement enfoncée, iels furent plusieurs à pénétrer les lieux en même temps, surpris‧es par ce silence à l'intérieur. Aucune âme qui vive, mais un fracas d'objets inconnus, une plongée dans un monde nouveau.

"Tu sens quelque chose ? Pourquoi il n'y a personne ?" S'approchant de la table la plus proche, il remarqua un objet et s'en empara.

Je prends le numéro 12. Nico débarque et fait son curieux, pour l'instant sans bien saisir toutes les implications.

Vrombissement grandiloquent qui survient des tréfonds des entrailles de la terre en colère. C'est la peur qui prend les pauvres âmes déjà perdues de Cittàgazze mais c'est l'adrénaline d'une excitation, qui est en fait morbide dans sa curiosité, qui étreint les pulsion de Cosimo. Æl serait la sale personne à prendre ses enfants par la main pour qu'iels découvrent les dangers d'une aventure nouvelle plutôt que de leur dire de rester bien au chaud et en sécurité sous les couvertures de leurs lits.
Une faille s'est ouverte. Une putain de faille. Avant de se refermer — merde, mais la fièvre de la nouveauté ne s'amoindrit pas pour autant.

Observation pas si lointaine, parce que Cosimo traine toujours où æl ne devrait pas, et æl ne réfléchit évidemment pas à deux fois avant de s'élancer à grandes enjambées, dans un rythme soutenu proche de la course, vers le train qu'æl a vu se projeter de nulle part dans un fracassement aux effluves apocalyptiques. Sur son trajet, æl croise @Eden Windsor, et æl prend à peine le temps de le saluer « Hey m'sieur le juge ! » sans arrêter son petit sprint, ne voulant pas gâcher une seule seconde. Qu'il læ suive ou pas, æl ne sait pas et dans son élan égoïste ça l'importe peu, même s'æl se doute qu'un juge aura peut-être son œil à jeter sur une telle situation — on ne sait jamais.

Arrivéæ devant ce train, Cosimo prend quand même quelques petites minutes pour reprendre son souffle et admirer cet engin d'un monde inconnu. Une telle machine, iels n'en ont jamais connu à Cittàgazze, avant ou après effondrement, alors æl ne peut s'empêcher de s'extasier, ses yeux qui brillent, malgré la menace que le train présente.
Un mouvement attire son attention, et après la seconde de surprise un grand sourire étire ses lèvres en voyant la forme de @Baba Hichkas se dessiner. Une légende, souvent bien mal aimée, chez les solmènes. Læ, æl ne peut s'empêcher d'être attiréæ par qui elle est.

Trois solmènes, totalement disparates, qui font leur entrée dans le train par le wagon restaurant.
Une personne est déjà présente, et si Cosimo ne le connait pas vraiment, æl reconnait le gamin de la Tour de l'Est pendant la découverte de grotte marine. Il va être content de se retrouver entouré de solmènes. Rictus discret, alors qu'æl lui balance un petit geste de la main nonchalant comme pour lui dire bonjour.

Cosimo prend le numéro 1. Évidemment æl s'étonne d'un manteau délaissé, le propriétaire inconnu pas dans les environs. Mais le manteau est plutôt classe, donc æl le prend et le met sur læ. « Bg ou pas ?? » Que les autres læ croient ou non, æl est parfaitement sérieuæ dans son exploration.

Note aux lecteur.ices : Baba est sous sa forme d’animal mémoire, un python réticulé d’environ huit mètres de long. Si tu veux voir la place qu’ael prend dans le wagon par rapport à un être humain (tw gros reptile) clique là.

Le vacarme fait vibrer l’eau et fuir ma proie ; quelle plaie. Je feignais une petite sieste quand l’animal déguerpi, effrayé par les vibrations titanesques provoquées à la surface de la terre. Ca y est, la fin du monde a lieu ? Le serpent à plumes s’est réveillé ?!
Je dois le voir de mes propres yeux.

Mon corps ondule, perce la surface de l’eau. Par tous les dieux, que c’est grand ! La carcasse du train gît là, comme un énorme animal mort. Mes canaux respiratoires se passent le relais, brouillant ma vision quelques secondes. Le retour à l’humanité va être difficile tout à l’heure. Je me faufile entre les jambes, effraie les passants, menace de croquer une cheville. Mes anneaux s’étirent et me permettent de pénétrer dans le wagon. Il est grand ; je ne prends même pas toute la place ! Euphorique, je me glisse sous une table (numéro 9) peu après avoir dépassé @Cosimo de Luca.

Petit rire cristallin d'un amusent absurde alors que la serpent prestigieuse et dangereuse passe devant læ, il n'y a pas à en foutre, æl est belle sous cette forme. Deux serpents qui jonchent le sol lustré d'un train venu d'un autre monde, ça a quelque chose de poétique. Læ philosophe a un espoir naïf mais logique qu'avec une autre vision que les reptiles apportent, iels pourront peut-être découvrir des choses qui seraient passées sous le nez de personnes lambda — læ en faisant partiæ.

Petite enjambée sautée pour éviter soigneusement @Baba Hichkas, grimace faussement désolée à @Nicholas C. Covenant. « Fais gaffe à tes guiboles, si tu veux pas finir en pâté pour solmènes. » Assurément qu'il détesterait ça. Non seulement d'être bouffé, d'être dévoré, mais en plus par une solmène.
En parlant de pâté, Cosimo se faufile jusque dans les cuisines. Pas exclusivement parce qu'æl a faim, mais parce que si le manteau est un signe de vie, qui pourtant est absente du wagon, voir s'il reste de la nourriture et si elle n'est pas pleine de champignons ou de vers est un bon moyen d'estimer le temps de désertion de la présence apparemment humaine.

Ouverture du frigo, ne sachant pas s'æl préfère que ce soit vide ou trouver quelque chose. Parce qu'il faut dire que la bouffe macérée c'est un peu dégueulasse. Numéro 15, déjà prêtæ à avoir l'estomac retourné.

Juchée sur tes épaules, ta plus jeune fille darde de son regard perçant sur les les environs du wagon. Plusieurs personnes s’y sont faufilées mais quand tu l’as fait à ton tour, tu as remarqué que la plupart restaient dehors, comme terrorisés par l’événement qui venait de se produire – certainement des gros trouillards de Pandémoniques. Tu te penches pour que personne ne se cogne la tête, ce qui te fait presque ployer de moitié quand on sait que les ouvertures de ces vieux trains pouvaient être petites. Une foule de souvenirs des temps anciens te remonte à l’esprit tandis que tu détectes de très anciennes décorations, de très anciens systèmes et de très anciens objets qui donnent l’impression que ce train a jailli d’un lointain western à la Back in the future. Souris, ta fille, glisse de tes épaules pour descendre sur le sol. Elle enjambe un énorme serpent sans s’étonner de sa présence, comme si elle avait déjà croisé bien pire.

« Covenant. » salues-tu @Nicholas C. Covenant devant qui tu passes. « Ne va pas trop loin. » intimes-tu à ta fille qui va se cacher dans les placards comme s’il s’agissait d’en faire une nouvelle cabane.

Sur la porte (numéro 14), un élément attire ton attention plus que les autres.

D'un signe de tête un peu triste, Carine confirme ce qu'il avait deviné : il n'y a pas de rescapé‧es à bord du train. Cela dit, cela leur permet de se sentir autrement moins mal que de prendre tous les objets qui leur tombent sous la main, pour les examiner, et certains pour les ramener chez elleux.

L'arrivée de @Cosimo de Luca le fait se refermer un temps. Iels n'ont pas oublié le marché qu'il a fallu passer avec les solmènes, en Mai, et plus loin iels se trouvent de ce type, mieux ça vaut pour tout le monde. Surtout avec un immense serpent dans les pattes : ce n'est pas son premier inkumboli, mais celui-ci n'inspire pas confiance. "Fais attention à toi Carine" Son daemon est d'une belle taille, mais l'inkumboli pourrait lui faire du mal.

Niilo et sa fille rentrent à leur tour, et Nicholas ne peut s'en empêcher, attrapant l'enfant par la main pour la mettre un peu à distance du serpent. "Est-ce que vous voulez m'aider à chercher ?"  

L'approche d'une nouvelle venue, pandémonique à en juger par sa tenue, lui fait un moment perdre le fil de ses pensées. Brune, très jolie, une timidité qui lui va bien... A ses cotés, Carine se met subitement à ronronner. "Euh. Non, c'est très étrange. Iels sont peut-être descendu‧es avant que le train ne s'écrase ? Il en doute fort, mais il ne peut pas gérer toutes les informations qui leur tombent dessus. Dans ces cas-là, il vaut mieux s'en tenir à ce qu'on connait : Excusez-moi, vous êtes très jolie. Comment vous appelez-vous ?"

Il n'en oublie pas pour autant de récupérer un objet dans le placard en face.

Nico explore le placard n°1, tout en snobant Cosimo, évitant Baba, mais en proposant à la fille de @Niilo Dahl de l'accompagner pour ne pas la laisser seule. Et puis @Giulia Scorta arrive et la drague démarre.

Ça commence à grouiller de noénautes, et Cosimo n'arrive pas à s'en faire, malgré la tension qui émane de @Nicholas C. Covenant envers læ-même. S'æl avait une personne naïve, chose qui pourrait être vraie mais qui est finalement trompeuse derrière sa jovialité glauque, æl se serait offusquéæ du comportement du jeune. Mais læ comme lui ont encore en tête la scène de la tour.
Puis malgré son affiliation solmène indéniable, sa loyauté va d'abord à læ-même. Les noénautes ont été une partie de son histoire, et surtout æl est partisanæ du plus on est de fou·lles, plus on rit. À voir après quel est le véritable état du rire.

Puis æl trouve de la vodka, ce qui attrape toute son attention. Franchement, æl aurait pu être plus déçuæ de sa trouvaille. Au lieu de trouver des céréales et des patates macérés, ç'aurait pu être le cas d'entrailles de poissons dégoulinants. Par contre, læ philosophe aux prises de l'alcoolisme — on va pas se mentir — est quelque peu étonnæ de la teinte jaune qu'arbore le liquide. Aucune peur du danger, même si le risque de celui-ci peut être mortel, æl débouche la bouteille, l'éthanol læ attaque immédiatement les narines, et æl prend une petite gorgée. Pas une grosse, juste histoire d'enivrer ses papilles. Okay, c'est bon mais c'est fort. Et c'est bien difficile d'estimer un temps de la disparition des gens avec de l'alcool. 'Y a pas vraiment de date de péremption. Alors æl se tourne et se retourne dans la cuisine, se dirige vers le four, numéro 7 en espérant y trouver quelque chose d'utile. Un gâteau au chocolat encore fumant de sa cuisson parfaite serait l'idéal.

Æl ne voit pas le regard horrifié que @Giulia Scorta læ lance alors qu'æl boit son liquide inconnu, et elle a plutôt raison d'être sceptique, si Cosimo n'était pas déjà bien habituæ à sa propre absurdité æl se rendrait compte que son comportement est épris d'une bizarrerie déroutante, déconcertante, désorientante, déstabilisante, d'autres mots en d et dangereuse.
Bon rien dans le four non plus, un peu déçuæ. Une plaque avec un autre nom étrange. Nimrod et Vulcain. S'æl croit en sa culture, ce qui est dur d'avoir quand æl a connu seulement Cittàgazze, c'est que ça pue du cul. Vraiment un truc pas cool a dû se passer. Bon ça, læ philosophe s'en doutait déjà mais s'æl en croit les signes mythico-religieux, c'est peut-être encore pire que ce qu'iels peuvent imaginer.

Æl sourit en entendant et envoyant le petit stratagème de @Nicholas C. Covenant. Un petit læ qui flirte même quand c'est le moment le plus inapproprié du monde. Faut dire qu'elle est véritablement jolie @Giulia Scorta, mais bon aujourd'hui c'est plus la beauté atypique de @Baba Hichkas qui embaume son cœur. Ça ne l'empêche pas de faire attention aux autres, alors qu'æl revient plus vers le centre du wagon. « Certains objets peuvent être simplement vieux par rapport à d'autres. Parce que si on en croit tout ce qui est laissé, il y avait des gens il n'y a pas si longtemps. » Putain, æl a pas trouvé de gâteau au chocolat mais æl trouve un mille feuilles. Ça ferait mauvais genre de le manger ? « Ou alors vous croyez que nous visitons plusieurs temps en un seul endroit ? » Dit-æl pendant qu'æl fouille porte-bouteilles, numéro 4, si jamais y a d'autres alcools.