Ne me dis pas que tu hésites me questionne Impeta. Non, du tout. Un menteuse sort de ses babines. Il est vrai, je ne sais pas si c'était véritablement judicieux de participer à cette traversée. Il y a tant de dangers et nous avons déjà perdu des êtres cher.es. Mais d'un autre côté, cela semble être l'expédition de toute une Vie. Alors prépare notre ballotin, on part à l'aventure ! Je roule des yeux. Tu dis ça parce que tu sais qu'il y a Saorsa et Carine et bien d'autres daemons que tu veux embêter, qui viennent. Je préfère pas m'épiloguer sur mes motivations.

Je laisse ma mère remplir nos sacs de vivres, d'eau, et autres babioles qui peuvent servir mais surtout de la nourriture. L'entendre nous menacer qu'elle ira elle-même nous chercher s'il nous arrive malheur. Je me rends pas compte de ce qui allait se passer. J'attache correctement mon arme le long la poche intérieur de mon pantalon, près de la cuisse. La rumeur dit qu'on sera de tous horizons. Passer rapidement par dessus bord, ne serait pas surprenant. Y'a toujours des gens agissant dans l'ombre. Et mes oreilles ne seront pas en restes. Des mots encourageants, des accolades affectueuses et nous partons. Salutations à la Tortue, j'aurais tellement voulu l'emmener, bichette toujours là, iel doit s'ennuyer parfois.

Habillée chaudement, le sac bien rempli, Impeta encore plus determiné.e que moi-même, taquinant Carine, c'est sur le bateau que je monte accompagné de  @Nicholas C. Covenant, le regard cherchant également  @Neven Llewelyn. Et tous les membres qui me sont familiers. Si tu sors un mot gênant Nico, tu vas faire une brasse gratuite. Je regarde mon ainé en coin, je m'attends à tout avec lui. Et tu me laisses pas .. dis-je plus bas.

Les deux mains sur le rebord. Voilà quelques mois que je n'étais pas remonté sur un bateau et encore moins pour partir sur la mer. Elle qui pouvait aussi meurtrière et clémente. Apeurée et impatiente, je ne savais pas du tout ce que nous allions vivre mais j'étais plus ou moins - pas du tout - prête.

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En bref:

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En bref:

Sorcière léthifère rôde sur le port parmi les âmes qui s’interrogent. Autour d’elle, les marins s’affairent à préparer leur embarcation pour un voyage qui les dépasse tous.tes. Sélène, dans un coin sombre qui lui sied bien, observe les curieux.ses qui susurrent leurs inquiétudes à leur voisin.e. Elle avait entendu les murmures, ceux dont la ville basse est inondée. Elle avait senti courir les rumeurs, les messes basses, celles portées par le vent jusqu’aux oreilles de celleux qui n’auraient rien voulu entendre. Même les têtes les moins perspicaces de Cittagazze le savaient, l’ouverture d’une nouvelle faille n’annonce rien de bon.

Edelgard se pose doucement sur son épaule rachitique, trop lourde charge pour la délicate carcasse de la magicienne, mais pour l’autre moitié de son âme Sélène ne partage pas sa douleur. « Quelles nouvelles m’apportes-tu cette fois, chère amie? » La charogne replie ses ailes et fait claquer doucement son bec. « Leur organisation est précipitée, ils embarquent des armes et des vivres et quelques poignées de volontaires rejoignent librement l’expédition ». Elle entrevoit déjà l’opportunité de grimper à bord et semer le malheur. « Pas de Maxence à l’horizon? » Le rapace reste mutique tandis que sa bipède baille à gorge déployée.

Elles se fraient un chemin à travers la foule, Sélène à coups d’épaule, Edelgard les regardant tous.tes de haut. D’un puissant coup d’ailes, elle se propulse vers le mât et frôle dangereusement la chouette qui s’excite un peu trop à son goût. Au dessus du silence, avec une vue de choix sur le reste du monde, l’oiseau prend sa place de vigie pour tournoyer au dessus de l’embarcation. Plus bas, la sorcière slalome entre les volontaires et s’imprègne de l’ambiance mortifère qui s’immisce dans les esprits. Sa présence à bord finira bien par inspirer tristesse et lassitude dans le coeur de celleux qui croisent sa route. Là où les âmes faibles s’effondrent, les Rosier reprennent vie.

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Comme leur petite soeur, iels avaient hésité sur l'utilité de leur présence, mais le besoin d'y participer, d'être présent‧es s'était fait plus fort que la peur et les morts de leur passé. La situation était différente, iels étaient entouré‧es de sorcier.ères, d'alchimistes, et de leurs proches aux capacités d'adaptation importantes.

Nicholas avait serré sa mère et ses adelphes resté‧es à terre dans ses bras, rejoignant Valentine sur le navire en promettant de garder un oeil sur elle. Carine avait fait ses au revoir, dans la lagune, à Inespérée, en lui promettant de revenir elle aussi.

Sur le navire, un fouilli de préparatifs, une tonne de gens‧tes, à se demander s'il tiendrait la charge. Mais c'était un égaiement bienvenu après les mois sombres qui s'étaient écoulés, et le froid naissant et le danger ne feraient que resserrer leurs liens, cette fois au delà des factions.

"Dans quelques jours tu n'en pourras plus de me voir. Mais oui, je ne t'abandonne pas, bien sûr." Toute pensée pessimiste était interdite, et Nicholas offre un sourire à sa sœur avant de s'affairer avec les autres marin‧es du voyage.

Ce n'est qu'une fois ses tâches accomplies qu'iels s'offrent une pause, apercevant à leur tour les poissons. Sortant d'une poche de son manteau un fil de pèche et un appât - on est non sedentari ou on ne l'est pas -, Nicholas tente sa chance, sous les yeux attentifs de Carine qui se pourlèche déjà les babines. Remonte en moi un bien gras.

Il ne sait si le capitaine a eu un moment d'égarement ou a voulu leur donner plus de temps pour pécher, mais soudain le bateau tourne doucement, ne filant plus directement dans la bonne direction. C'est lae second‧e qui tonne alors "affalez moi les voiles, et aux bancs de rame !"

Tant pis pour le poisson, si iels veulent que cette expédition aboutisse, il va falloir donner de sa personne.

Résumé : Nico et Carine sont du voyage et après une pêche infructueuse, vont ramer pour ramener le navire dans la bonne direction.

Ses boucles brunes malmenées par le vent viennent fouetter son visage. L'air qui s'immisce sous ses vêtements lui donne des allures de poupée de chiffon désarticulée, le pantalon gonflé autour de ses jambes et un pan de sou foulard battant en rythme avec le remous des vagues. Faustine frisonne en voyant la silhouette de Cittàgazze se dégager et l'horizon se remplir des vagues tonitruantes. Tout semble lui indiquer que s'embarquer n'était pas une bonne idée : l'embrun frais qui dépose une pellicule salée sur sa chaque recoin de sa peau est aux antipodes de la chaleur poisseuse des hauteurs de Cittàgazze, l'eau et le métal qui constituent le navire ne seront pas non plus d'une grande utilité à l'alchimiste habituée à l'irrégularité des pierre destinées à la construction. C'est la nuée d'oiseaux sorciers qui la sort de la contemplation de l'eau, sans réussir à discerner s'il s'agit de bonne ou de mauvaises augures, elle caresse par reflexe Pollux sagement accroché sur son épaule gauche comme pour vérifier qu'il n'était pas tenté de les rejoindre.

Etonnamment la nuée semble apporter du calme sur le navire - ou alors les paroles d'une jeune femme quelques rangs devant - et c'est finalement des reflets dorés dans les vagues qui tirent des exclamations de joie aux membres de l'équipage. Sans comprendre la superstition marine, Faust partage un coup d'œil complice avec Pollux comme pour lui accorder l'autorisation d'aller voir de plus près. Le rouge gorge décolle de son épaule pour venir glisser aussi proche des flots que son lien lui permet, comme pour mieux guider les pêcheurs mais piètre guide en pêche il se contente de remarquer les prises loupées. « Ah presque !  zut ! il a filé ». Elle se prend au jeux des pêcheurs mais l'équipage fini par remarquer que le bateau dévie.

Elle lève un sourcil en entendant les injonctions lancé par un jeune homme. Au banc de quoi ? Elle jette un regard désemparé autour d'elle avant de comprendre les instructions du marin. Elle est tentée de rappeler que ses mains d'alchimistes sont bien trop précieuses pour s'adonner à un quelconque exercice de navigation physique, mais elle se dit que c'est certainement mieux de ne pas se faire remarquer pour l'instant. Elle attrape machinalement une grande rame qu'on lui tend avant de la passer à la personne à bâbord. Ou tribord ? Sa gauche en tout cas, et de prendre place à côté d'elle sans trop savoir dans quel sens empoigner le manche qu'elle laisse échapper plusieurs fois alors que les autres personnes s'activent autour d'elle. « Ils pouvaient pas faire appel à un alchimiste spécialisé en robotique... » Elle grommelle pour elle-même, mimant d'avantage le geste de rameur plutôt qu'en exerçant une véritable force. Pourtant même avec un degré zéro d'effort, ses mains ne tardent pas à rougir et s'abimer au contact rugueux du bois. « Aouch » Les sourcils froncés elle inspecte la paume de sa main à la recherche d'une éventuelle écharde.

Résumé:

« Ce n’est pas parce qu’une faille va s’ouvrir que tu vas pouvoir rentrer chez toi. » Je relève les yeux vers mon alter à plume. « Je sais. » Rien ne pouvait prédire que l’on arrive à atteindre la faille quand elle s’ouvrira, ni même comment se passeraient les choses cette fois-ci. La dernière fois, elles s’étaient ouvertes sur deux autres mondes, et nous avaient amenées ici, sans que l’on puisse déterminer le sort qu’avaient subis ceux qui n’avaient traversé. Il serait folie de penser que l’on puisse influer d’une quelconque façon un tel évènement, et j’en avais bien conscience. « Pourquoi est-ce qu'on y va alors ? » Cette fois, je roule des yeux. « Je veux juste des réponses. Et parce que d’autres noénautes y vont aussi, et que nous devons rester unis et solidaires. Je sais naviguer, comme je peux respirer sous l’eau sur une durée anormalement longue, et ce même sans sort. Si ça peut nous aider à obtenir des réponses, on doit y aller. Mais si tu ne veux pas, tu n’as qu’à rester ici. » Son regard se pose sur moi, je suis presque certain qu’il me juge, ou juge mes capacités. « Et qui va veiller sur toi si je ne suis pas là ? » Petit sourire en coin, il n’allait pas aimer la réponse. « Je suppose qu’Impeta s’en fera une joie. » Sachant @Valentine Covenant et saon daemon volontaires également pour l’expédition. Il quitte son perchoir pour s’envoler, à travers la pièce, ses serres laissant la marque de leurs griffures sur le bois déjà bien abîmé. Son bec vient me pincer le bras à plusieurs reprises, manifestant sa colère, de, je suppose plaisanter sur le fait qu’un.e autre pourrait prendre sa place.

Trente minutes supplémentaires pour finir d’empacter tout le nécessaire à l’expédition, Saorsa ayant bien décidé de me faire payer cette petite blague, pourtant loin d’être dénuée de toute vérité, en éparpillant mes affaires un peu partout. Trente minutes suffisantes pour que le navire parte sans nous… Je fronce le regard alors que je note la lueur de satisfaction dans le regard du volatile. « On y va quand même. » Rattraper un navire, ce n’était pas ça qui me faisait peur. Surtout quand il était encore dans mon champ de vision. Pieds qui quittent le sol et comme mon daemon, je rejoins le bateau en lévitant à quelques centimètres de l’eau, espérant pouvoir me hisser sur le navire le plus discrètement possible. Bien sûr, certain.es remarquent mon arrivée, mais entre la prière qui semble s’organiser et la panique pour d’autres, mon arrivée n’est pas ce qui attire le plus l’attention. Et puis je n’étais pas non plus le seul sorcier sur le navire, alors je suppose que personne ne proposerait de me mettre au bûcher. Pour cette fois. Et je m’inquiète encore moins de cela lorsque tous les daemons des sorcier.es de la cité semblent nous rejoindre. Sentiment de fierté qui traverse mon coeur, nous sommes une grande famille.

Pas le temps de vraiment prendre mes aises sur le navire que sa direction dévie. Courant plus puissant que le vent les rames se présentent comme notre seule option de remettre le cap dans la bonne direction, et c’est sans hésitation que je viens prêter main forte.

RESUME:

Nous voila à peine parti.es que nous vivions moult évènements, entre la panique, la prière à laquelle j'ai vivement participé ; m'extasier devant les poissons, bien loin de penser à les pêcher ; les ami.es à plumes se réunissant que j'ai trouvé magnifique à regarder et écouter, et maintenant .. Le bateau qui décide de prendre son indépendance. J'aurais dû faire tout un tas de danses de la chance pour nous assurer que nous arrivons à destination et en un seul morceau. Tout le monde réagit et se met en place pour ramer. Sauf moi et d'autres. On a été bien trop lent.es ou très stratégiques - la feignantise pour certain.es, suis sûre - pour avoir obtenu notre place. Quant à Impeta plutôt observateur.ice, iel capte aussitôt son nemesis. Il aurait pu nous dire bonjour quand même. Je ne saisis pas ses mots sur le moment. Puis comme si notre nouvel ami - j'ai le droit de le dire ? - l'avait entendu, passe devant nous, battant quelques peu des ailes avant de disparaitre. Tu vois, il vient de le faire. Je le salue en retour de la main. Les yeux trainent dans la foule pour trouver son partenaire à deux jambes mais rien.

résumé: