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La petite assemblée Covenant, accompagnée de Nino – dont tu tiens nerveusement la manche en traversant la foule, se dirige sans encombre vers le buffet, alors que tes yeux ne cessent d’être accaparés par chaque son tiré des cuirs mélancoliques et chaque couleur dansant sur les tenues chatoyantes des convives. Tout un monde oublié dans les abîmes de la mémoire, des parfums et des voix effacées, des proches disparu·es. Tout a brûlé entre les gerbes de feu de l’Isola fiamata, les cendres répandues à la surface de la mer comme des papiers froissés. Tout est à réapprendre, tout est à raviver, et alors que l’appréhension s’atténue un peu dans ton ventre, c’est une curiosité enfantine qui t’étreint. Tes yeux ne savent pas sur quel masque ou quel lampion s’arrêter, brouillard de couleurs tapissant tendrement tes rétines. Tu ne te rends pas compte de la moue perplexe qui étire naïvement tes traits. Ce soir, peut-être, les feux seront loin.

Dans ta contemplation, tu n’as pas le temps d’aviser la jeune femme qui se fraye un chemin à travers la foule et se rapproche dangereusement de Nino et toi. Dangereusement, car c’est dans un enchevêtrement de maladresses qu’elle trébuche et manque de vous faire tous·tes basculer dans sa chute. Ton corps heurte celui du gardien de phare, auquel tu t’agrippes pour ne pas tomber, alors que la jeune femme disparaît déjà dans la foule. Muscles tétanisés, respiration affolée, alors que ton corps se rappelle aux brutalités des tourments. Tu n’as pas encore réappris à discipliner tes émotions et à ne plus craindre fiévreusement tes semblables. Tu n’as pas réappris que tu appartiens bien à ce monde.

Dans un geste incontrôlé, tu enfouis ton visage dans la nuque de Nino pour t’arracher aux mondes et aux couleurs devenues comme douloureuses, martelant tes rétines et ton crâne. Les mains agrippées à la chemise du gardien de phare, tu te presses contre lui comme pour disparaître, des tremblements imperceptibles harassant ton corps meurtri. « Nino. » tu souffles, terrorisé, parce que seul ce prénom parvient à franchir les brèches de tes frayeurs. « La diablesse est partie, avec elle le danger. » tente de te rassurer Aragon en levant une aile pour t’effleurer le bras. Tu te sens soudain extrêmement honteux, faible et vulnérable. Incapable de répondre aux attentes de tes proches, aux attentes de l’existence, aux attentes, aux attentes. « Je ne suis pas prêt. » tu parviens à articuler dans le cou de Nino, les yeux embués de larmes sans sanglots. « Je suis désolé Nino, je suis désolé… »

Résumé : Arthur est une grosse flippette et il panique quand @Luz Barros le percute avec @Nino Costa. Il était pas encore trop ready aux contacts physiques oups le bébou, du coup il se terre contre Nino en attendant que la tempête passe.

tenue & masque

Il hoche la tête sans trop savoir quoi répondre sur le coup, un peu désemparé face à ce raz-de-marée d’informations, et se contente de dévisager celle qui a décidé de lui tenir compagnie. Il se demande s’il devrait l’interrompre et lui demander si déverser un flot de paroles de la sorte ne lui procurerait pas encore plus d’énergie que simplement danser, à tout hasard. Pour être honnête, c’est la première fois qu’il rencontre une personne aussi loquace, non pas que ce soit vraiment un reproche. Au contraire, peut-être qu’elle parviendra à effacer les images qui tournent en boucle dans sa tête, ne serait-ce que pendant une soirée.

Rassuré de n’avoir pas devant lui une nahualli, il observe l’ombre de Kay, son masque rose plutôt visible parmi le reste de la foule. Tu es donc une traversée? Tu te plais à Cittàgaze? Il regrette presque sa question, persuadé qu’elle va lui sortir une réponse détaillée qui ne prendra fin qu’après cinq longues minutes… pendant lesquelles, bien évidemment, il lui sera impossible d’en placer une. En passant, moi, c’est Zen. Et je te présente Momo, mon dæmon. De son pouce, il désigne le paresseux agrippé à ses épaules.

Au même moment, un atterrissage catastrophe interrompt les danses enfiévrées et attire l’attention de tout le monde. Zen ne peut s’empêcher de s’esclaffer devant ce spectacle inattendu, son hilarité ne s’essoufflant qu’à la dernière phrase de la traversée. Oui, j’espère aussi. Pour répondre à ta question, non, ça n’arrive jamais en temps normal. Mais j’imagine qu’avec les récents événements, cette expression n’a plus vraiment le même sens. Il sent la tête de son dæmon se poser sur le sommet de sa tête, comme pour le rassurer.

Résumé Zen essaie de s'habituer à la volubilité de Kay et finit par plomber l'ambiance en faisant allusion à la présence des nahualli à l'extérieur des murs de Cittàgaze. Entre-temps, le paravoile arrive.

Les paumes appuyées contre le comptoir, les yeux rivés dans le néant, Liviana attendait. Elle attendait que son esprit reprenne le contrôle de son coeur, de son corps. Les touchers de Luz brûlaient encore comme des soleils caressés de trop près, comme des mauvaises idées avec lesquelles on aurait un peu trop flirté. Elle se détestait un peu, à ce moment. Pendue à sa table de ses mains moites, l'âme toute à l'envers, elle s'en voulait. Peut-être avait-elle était trop familière, peut-être avait-elle lâché mille doubles-sens qui auraient enflammé l'engouement de son amie. Et maintenant, elles étaient séparées par un malaise palpable, qui planait au-dessus de toutes ces têtes qui dansaient et jacassaient entre elles. Le coeur était brisé sous l'idée d'avoir été le bourreau de celui d'une autre. « Faudrait aller la voir, Liv, elle va paniquer si tu prends trop de temps... Les scénarios, tout ça. » La blonde hocha la tête et inspira longuement, répétant dans son esprit les mots qu'elle prononcerait en voyant Luz. Je suis désolée si j'ai pu t'induire en erreur... J'aimerais que l'on continue à passer une belle soirée ensemble, si l'envie t'en dit... J'espère que ce malentendu ne nous empêcheras pas de rire toutes les deux, comme avant... Mais bientôt, la Nimrodienne la rejoint. Comme toujours, c'était elle qui faisait le premier pas, qui s'animait d'un feu de confiance que Liviana ne pouvait même imaginer posséder un jour. Ainsi, face aux demande de la brune, elle oublia tout son discours et ne lâcha que doucement : « Ah, euh... Oui, bien sûr, oui. Je comprends. D'accord. » Les doigts lâchèrent le comptoir pour se perdre dans la tulle. « Passes une belle soirée alors. Je... vais rester ici, me servir. Après tout, j'ai soif. » Raclement de gorge avant de sourire et de se tourner vers la table jusqu'à ce que les pas s'éloignèrent. Alors, elle inspira à nouveau, posa ses yeux vers la limonade... et tendit la main plutôt vers l'alcool qui la défiait.

Troisième verre à la main, après deux jumeaux enfilés l'un après l'autre, elle se posa contre un mur en silence. Elle chercha les visages familiers et ne trouva que celui de la petite ballerine, au loin. Mais bientôt, elle distingua les traits de son cavalier et son coeur manqua un battement. « Hey... Tu as vu là-bas ? C'est le De Luca qui m'a volé. » «
Ton coeur ou tes bijoux ? répondit Batavia du tac-au-tac en tournant la tête. » « Tu es bête... Les bagues. Celui qui a volé les bagues. Et... suis-je complètement pompette ou porte-t-il l'une des chevalières ? » « Enfoiré... Tu veux que j'y aille, Li- ... Liv ? » Mais déjà, la petite blonde avait bondit vers l'avant et la lapine s'efforça de la suivre, elle et ses enjambées immenses.
« Bonsoir, Kay ! Vous êtes ravissante ce soir, joli choix d'accessoires ! » Elle eut un petit rire jaune avant de se tourner vers le De Luca, sourire figé. « Et Zen, ma foi, quel masque ! Tu es vraiment doué pour te voiler la face, bien joué ! » Elle porta son verre à ses lèvres alors que Batavia restait silencieuse, pour une fois. « Ouuuuh, jolie bague ! Où l'as-tu trouvée ? »

tenue & masque

@Valentine Covenant est de toute beauté ce soir, et il est vrai que ça ne me laisse pas indifférent. Ce n’est plus totalement innocemment que je la regarde depuis quelques temps mais je n’en exprime rien, ou très peu, pour ne pas mettre la jeune femme mal à l’aise. J’avais bien remarqué dans lorsque nous avions explorer les ruines d’Oxford que la gazzi ne semblait pas partager mon aisance avec la nudité et il n’était pas question que je lui mette la moindre pression sur le sujet. Notre relation aurait le temps d’évoluer dans cette direction quand elle s’en sentirait prête. En attendant, j’allais continuer de complimenter sa beauté de la façon la plus chaste qu’il soit. « Tout le monde va avoir les yeux rivés sur toi comme ça. Ta tenue est très colorée, tu vas sans aucun doute captiver tous les regards. » Une pensée qui fait naître une certaine jalousie que Saorsa doit également ressentir puisque qu’il se met à piailler de façon peu agréable. Je suppose qu’il n’allait pas vraiment laisser qui que ce soit s’approcher de Valentine ou Impeta.

Nous traversons la ville, regagnant les jardins vers lesquels d’autres s’élancent également. Les festivités sont pour tous.xes et chacun.e est libre d’y prendre part. Il ne nous faut pas longtemps pour croiser les premiers Covenant et celleux qui les accompagnent. Sobrement, j’adresse des sourires et des salutations à @Arthur L. Covenant,  @Nino Costa,  @Elenor Covenant et  @Kassandra Covenant qui nous rejoint un court instant le temps d’échanger quelques mots avant de se diriger vers la scène. Ne semble manquer à cette soirée que @"Nicholas Covenant", à moins que je n’ai pas encore été capable de l’identifier dans cette foule. « Valentine a raison, l’élégance porte sans aucun doute le nom des Covenant et des Costa. De même que le talent. Melancolia est somptueuse, et nous ne sommes certainement pas les seuls à le penser. » Vu le nombre de personnes au plus près de la scène, nul doute qu’iels étaient beaucoup a être conquis.es par la chanteuse.

Notre petit - voir désormais moyen - groupe se dirige vers le buffet, sous les bons conseils de Valentine, qui a, étrangement, toujours l’oeil pour ce genre de chose, ce qui m’amuse et me rappelle le bal de l’année passée. Nous nous frayons difficilement un chemin dans la foule, et nous ne sommes pas les seuls. Une jeune femme  @Luz Barros vient percutée Arthur - à croire que c’était écrit - le repoussant vers Nino, ce qui est visiblement un choc trop brutal pour le Covenant. Elle s’excuse et continue sa route, mais cela n’efface pas la peine qu’elle a causée. « Avec d’autres, elle n’aurait pas reposé ses mains  sur quelqu’un de si tôt. » Je jette un coup d’oeil surpris à Saorsa, étonné de le voir réagir au propos d’Aragon, surtout publiquement. Quant à la violence des dits mots… Bon, c’était Saorsa quoi. Peut-être que vous devriez vous éloigner de la foule. Généralement, certains remparts sont moins fréquentés. On peut vous accompagner pour éviter un nouvel incident de ce genre. Que je glisse à Nino, voyant qu’Arthur ne serait jamais à son aise dans une telle foule, et encore moins sans son ”ami”.

résumé Neven en compagnie de  Valentine, retrouve les autres Covenant au bal. Il s'inquiète pour Arthur, bousculé par la vilaine Luz et conseille à Nino de s'éloigner un peu de la foule pour que Arthur puisse se calmer.

Outfit & mask

Tout va bien, à présent.

Les pardons se sont enchevêtrés dans les airs, entraînant avec eux les moments malhabiles et les maladresses transies par la chaleur qui rougit les joues. Ce n'est plus qu'un court instant de lenteur à passer avant que tout ne redevienne comme avant, malgré l'erreur de jugement et les caresses trop pressées. Donc oui, tout va bien à présent, Liviana est restée au bar en attendant son verre et Luz a pu s'échapper, la poitrine gonflée par tout l'air qu'elle n'arrive pas tout à fait à expirer : dur à avaler, encore, le simple fait de ne pas être désirée. Mais poussée par ses jambes qui la traînent en dehors de la salle de bal, où les cris et les pleurs semblent prêt à rompre à tout instant dans le climat d'une étrange tension qui la regarde.

Alors pourquoi, lorsque la brise légère effleure enfin son visage, Luz se sent-elle si vide ? C'est bien la première fois que la foule ne l'attire pas. Plus. La première fois que le bruit et l'ébullition des corps n'est plus un aimant, lui donne presque la nausée. La première fois que les regards qui se posent sur elle n'ont pas la saveur habituelle délicieuse de la curiosité et de l'attrait ; ils sont au contraire âpres, réprobateurs et n'ont rien du pétillant que Luz savoure en temps normal. C'est comme si un simple rejet venait de lui enseigner l'humilité et la retenue.
Alors Luz s’assoit timidement sur une marche, d'où elle se contente d'observer, la tête dans les mains sans même réussir à sourire, la scène de la paravoile.
Après quelques minutes, un ou deux regards de Lolita qui la rassurent, le cœur se desserre en réfléchissant à ce que demain sera : plus facile, moins houleux. Un lendemain où la lumière du soleil sera plus clémente que celle de la lune.

Cette fois-ci, tout va bien, à présent.

résumé C'est la panique dans le kokoro de Luz, qui a laissé @Liviana Mazzati au bar et s'enfuit en dehors de la salle pour aller réfléchir, déprimer un peu. Mais ça va déjà mieux en regardant @Gabija Zemaitis et @Kretschmar Grimm qui galèrent.
N'hésitez pas à aller discuter avec elle !

tenue & masque

Danie avait mis le paquet pour l'occasion. Une de ses plus grandes fiertés étaient ses longues jambes, qui non seulement la rendait plus grande que les autres, mais étaient esthétiquement belles. Elle adorait les mettre en valeur avec ses habits, et cette fois elle avait opté pour une robe rouge avec des paillettes, à une longueur... quasi inexistante. Un bal arrivait une fois par année, il fallait sortir de l'ordinaire! Le tout agrémenté du masque préparé par sa mami, ainsi que des bijoux fabriqués par la fameuse Liviana, sa tenue allait faire tourner les têtes, et c'était bien ça l'intention. Surtout qu'avec son Ramiz, son statut de non-Nahualli évident la protégeait des méfiances des cittadinis, et se calmer en sa présence. Cela ne voulait pas dire qu'il ne fallait pas se méfier des autres, au contraire. Sa règle pour le Bal de cette année: ne parler à personne qui risquerait d'être un Inkumboli. Ou un.e sorcier.ère, pour éviter le désastre de l'année dernière.

Elle arriva donc un peu plus tard et constata qu'un paravoile s'était écrasé sur la place. Cela commençait bien les festivités. L'alchimiste regarda les groupes qui s'étaient formés. Au loin, elle aperçut Valentine parmi un petit groupe, et se fit une note mentale d'aller lui parler lorsqu'elle sera moins occupée. Dans un coin, l'épatante Luz qui semblait s'emmerder. Luz respectait les critères que Danie s'était donnée - pas une Inkumboli ni une sorcière - mais elle avait quand même Lola, son Ombre. Depuis la reconstruction de la Torre, Harden avait eu l'occasion d'apprendre à connaître Luz au fil des mois et s'était un peu habituée à la présence de Lola. Et puis, techniquement elle respectait les critères de Danie. Alors elle se dirigea vers Barros.

Durant son trajet, elle croisa Zen de Luca, en compagnie de Liviana et d'une Traversée inconnue. Lui qui était plutôt du type introverti, cela surprit l'alchimiste, mais elle lui fit un petit salut de la tête. Leur dernière rencontre n'avait pas été des plus positives - surtout à cause de l'attitude de la solmène - alors elle voulait se faire pardonner un peu. Peut-être aurait-elle l'occasion de lui parler plus tard - la soirée ne faisait que commencer.

Danie arriva donc à proximité de Luz et tenta d'ignorer Lola - elle la rendait encore un peu mal à l'aise. "Luz, quelle jolie robe! Tu es magnifique ce soir!" Est-ce que la tentative de Danie de mettre un sourire sur le joli visage de Luz allait réussir? Cela allait être une si belle soirée, voir Luz si peu énergique faisait un peu mal; il était temps de changer ça.

résumé:

tenue & masque

Zen, il s’en veut un peu de se laisser aller à la morosité et au pessimisme comme ça. Il devrait se laisser aller tout court, en fait. Célébrer la vie le temps de quelques heures. Mais non. On dirait qu’il assiste à des funérailles et non à un bal masqué, c’en est ridicule. S’il continue sur cette voie, il risque de devenir dans quelques années un Skye Eirhart, dont la méfiance rivalise avec l’austérité. Un frisson lui parcourt l’échine à cette atroce pensée. Ne pas penser à la Eirhart. Penser à elle, c’est s’auto-ruiner la soirée pour de bon.

Les lumières de papier dansent sur son visage tandis qu’il boit son limoncello, avec contre sa tête celle de Momo. À ses côtés monologue encore le moulin à paroles qui l’a rejoint. Elle parle, parle, parle. Et il acquiesce, acquiesce, acquiesce. Une drôle de chorégraphie qu’ils exécutent comme s’ils avaient fait ça toute leur vie.

Bientôt, le souvenir de l’atterrissage raté s’estompe, son rire aussi. Contrairement à lui, Kay ne semble pas trop perturbée par l’arrivée soudaine des nahualli sur la scène politique de Cittàgaze, peut-être parce qu’après avoir perdu son monde du jour au lendemain, plus rien ne peut l’étonner. Ils en sont là dans leur conversation quand une nouvelle personne fait son apparition. Une jeune femme, la coupe carrée, un lapin pygmée pour dæmon.

L’expression de Zen frôle le comique, ses yeux écarquillés, sa bouche entrouverte. Momo, quant à lui, essaie de se faire tout petit, une plainte sourde dans la gorge. Liviana, quelle bonne surprise, balbutie-t-il au bout d’un moment, la voix vacillante. Mais la joaillière n’est pas dupe. Évidemment que non. Elle a vu clair dans son jeu. Sans doute la faute de son dæmon qui ne cessait de les épier, dans la boutique.

À la question voilée de reproches, Momo se laisse glisser sur le sol sans un son. De ses longs bras, ses longues griffes, il s’agrippe à la main de l’alchimiste comme pour jouer, tentant du mieux qu’il le peut de cacher la chevalière qu’il n’a pu se résoudre à trafiquer au marché des ambrumes. Grave erreur. Très grave erreur. Une bague? Où ça, une bague? Y’a un sourire idiot qui refuse de quitter son visage, ce n’est pas très malin, non, mais bon, Zen ne l’a jamais vraiment été.

résumé Zen perd tous ses moyens quand Liviana arrive et le voit porter la chevalière qu'il lui a volée précédemment. En mode panique, son dæmon essaie de la cacher avec plus ou moins de succès.

tenue et masque

Les reflets des incendies de l’Isola Fiamata reculent dans le regard clair d’Arthur et c’est le coeur un peu plus léger que le gardien du phare le soutient près du buffet. Les conversations vont bon train entre les adelphes Covenant mais elles ne restent qu’un brouhaha parmi les autres animant la soirée tant son attention est toute entière tendue vers le rescapé. Si l’île maudite reflue ce soir des esprits, emportée vers d’autres horizons par la voix charmeuse de Melancholia, Arthur reste fragile et Nino n’en a jamais fini de vouloir veiller sur lui. Il ne compte plus les nuits sans sommeil, les mots arrachés à la rancoeur des ombres nocturnes, aux sanglots brisant le corps creusé par les tempêtes. Et si ce soir les masques luisent d’heureux éclats, il n’ose - et ne veut - s’éloigner du naufragé. Aujourd’hui n’est pas le jour où il renoncera à cet amour silencieux que rien ne peut éroder, pas même les vagues ni les années. Il y aura toujours ce coeur qui s’affole quand les regards se croisent, les mains qui se cherchent et les mots brûlant les lèvres sans jamais y éclore.

Sa vigilance de combattant est bien utile lorsqu’une jeune femme pénètre leur espace vital, projetant contre lui Arthur. Les corps se heurtent sans tendresse aucune, mus par la surprise et la violence du choc. Autour du tissu de sa chemise les doigts se resserrent dans un élan d’urgence, tremblants de trop de frayeurs ressuscitées, et c’est un instinct de protection presqu’animal qui gronde dans la gorge de l’inkumboli. Ses bras se referment autour du corps échoué, agissant comme un rempart contre les potentielles agressions extérieures alors que les battements de son coeur s’emballent, comme à chaque fois qu’Arthur se retrouve aussi proche de lui. Les oiseaux dans son ventre n’en peuvent plus de voler après tant d’années passées à se battre en silence. Tout ce qu’il tait vibre dans ses gestes tendres et pourtant retenus par la peur infinie de l’abandon. Aragon sonne le signal de la trêve mais les muscles restent tendus et l’étreinte inchangée, soutenant la carcasse éreintée par la solitude. Toujours là, Nino. Il le lui a promis.

Les doigts remontent jusque dans les cheveux, caressant les mèches brunes dans une piètre tentative d’apaiser l’Aimé.

« Ce n’est rien, tu n’as pas à être désolé. On va rentrer. »

La remarque de @Neven Llewelyn et son conseil avisé sont les bienvenus et Nino hoche la tête en sa direction. Ce n’était pas une si bonne idée d’emmener Arthur ici et le gardien du phare se sent coupable. C’était trop tôt, trop intense, il aurait dû le savoir. Il aurait dû voir les risques les tourments déguisés les chuchotis malveillants. Tout cela vient en cacophonie perturber sa respiration, et si son visage reste neutre, son nez se fronce comme seule la contrariété sait le faire. Il aurait dû le savoir.

« Ne vous inquiétez pas pour nous, nous allons rentrer au phare, en passant par les remparts pour qu’il y ait moins de monde. Merci pour le conseil. »

Un sourire se glisse sur ses lèvres le temps du remerciement avant que ses lèvres ne se tordent en une moue contrite. C’est un chuchotement qui se glisse jusqu’aux oreilles d’Arthur, que nul‧le autre ne peut entendre.

« Je suis désolé. On va rentrer d’accord ? Je suis là, je ne te lâche pas. »

résumé : Nino culpabilise d'avoir entraîné @Arthur L. Covenant au bal, il ne le lâche pas -comme il le lui a promis- et veut le protéger contre d'éventuelles nouvelles interactions imprévues. Il lui propose donc de rentrer en passant par les remparts sous les conseils de Neven.

Sa surprise est passagère lorsque la voix qui lui répond est celle de Luz, qu'elle reconnait enfin sous son accoutrement. Alors que Téméraire se hérisse déja - quel toupet elle a ! - et que Makeda ne puisse renchérir, elle s'enfuit pourtant, vers une jeune fille aux cheveux dorés, une fuite qui réveille chez la zutique des envies de chasse.

Mais soit. Luz veut souffler le chaud et le froid ? Elle ne sait pas à qui elle a affaire.

Bien vite de surcroit, elle est rejointe par Kassandra et l'accueille avec un sourire sincère. "Bonsoir capitaine. Toi aussi, tu es bien loin de ton navire." Elle ne pensait pas du tout que la jeune femme serait du genre à s'habiller et à participer à un bal de ce type, mais ravie de l'opportunité, n'ayant pas eu le temps de revenir sur les quais aussi souvent qu'elle aurait aimé. Ses yeux remarquent la fatigue qui brillent dans ceux de la Covenant et elle lui offre aussitôt une main, l'emmenant pas à pas vers la piste de danse pour la guider, un slow simple pour ne pas la fatiguer. "Avec plaisir."

Téméraire les accompagne, silencieux, bien que pris d'un petit rire sec à l’atterrissage d'un jeune en paravoile. La voix de Melancolia porte les deux femmes un long moment, Makeda concentrée sur sa danse et sur - il faut l'avouer - le doux mouvement du décolleté de sa partenaire à chaque pas. "Tu es pleine de surprises, c'est le pied marin qui t'a donné un tel équilibre ?" Habituellement, elle ne danse que seule lors de l'Ararat, armée d'une réputation forteresse qui peut faire peur. Souvent admirée, objectifiée, elle y est plus souvent sollicitée par des hommes trop confiants, aux idées déplacées, si bien que la trentenaire a depuis longtemps appris à refuser.

Mais Kassandra fend la foule avec l'allure d'une nef, et alors que la musique change, la danseuse ne peut pas se résoudre à la lâcher. "Que dirais-tu d'un tango ?" Ses mains se font vaporeuses, cherchant dans ses yeux un acquiescement avant de s'amarrer à sa taille, frissonnant un instant au contact de son dos nu. La danse démarre, et Makeda le sait : il faudra beaucoup pour l'arracher à cette étreinte désormais.

résumé
Makeda n'a pas le temps de répondre à @Luz Barros, mais elle la retient, puis tombe sous le charme de @Kassandra Covenant et est bien décidée à danser avec elle toute la soirée et le jour qui suit même.

Le coeur battait à la chamade sous le corsage de tulle et de broderie. Elle n'avait jamais été de celleux qui confrontaient, Liviana. Petite brebis docile, elle suivait le troupeau sans trop de remise en question, écoutait les directives du berger avec attention et loyauté. Toujours loin du conflit, elle n'était pas de celleux qui cherchaient l'euphorie du réglement de compte. Mais étrangement, après le malaise palpable qu'elle venait de traverser et les bulles frétillant dans son esprit, l'idée de se défendre ne lui paraissait plus si farfelue. Si effrayante.
Elle parut sympathique d'abord, ne sachant pas tellement comment s'y prendre. Salutations envoyées en l'air, ton léger aux piques pourtant peu masqués. À Kay, les compliments étaient sincères ; à Zen, ils ne faisaient que tâter le terrain.

Sans grande surprise, il nia toute faute. Nia même la présence du bijou à son doigt, en tentant de le cacher maladroitement derrière le pelage de son daemon. Batavia, peu impressionnée par l'effort mis à la pauvre supercherie, pouvait voir briller l'argent de son point de vue au sol. Elle n'eut cependant rien besoin de dire, car Liviana n'avait pas à poser ses yeux sur la bague pour savoir qu'elle y était bien présente. « Oh ! Je t'en prie ! Tu m'as déjà bien suffisamment humiliée à la boutique pour oser me prendre à nouveau pour une sotte. » Sa main vint alors s'ouvrir devant sa poitrine, entre elle et Zen. « Rends-la moi, et je n'apporterai pas l'affaire à la milice. Rends-la moi, et je ne causerai pas de numéro ici. Toi qui a tant cherché à être discret à la bijouterie, souhaites-tu vraiment te faire accuser sur la place publique, mh ? » Elle n'aborda pas le sujet de la seconde pièce manquante, se doutant bien que si elle n'était pas ce soir à la main de Zen, elle n'était probablement plus nulle part d'atteignable. « Rends-la moi, et nos chemins se sépareront calmement. Respectueusement. En l'honneur d'un temps qui n'est plus. »

Outfit & mask

Le cœur serré s'est quelque peu apaisé, calmé par la douceur du vent du mois d'été. En continuant de regarder les uns et les autres vaquer à leurs occupation, sous les mots attendris de Lolita, Luz retrouve ce qu'elle aime dans sa solitude habituelle : la liberté, la curiosité, le plaisir de prendre son temps sans dépendre de l'Autre.
Sur le sol sablonneux, Luz dessine des vagues avec un bâton, sa tête enfoncée profondément dans sa main qui repose encore sur ses genoux. Les cercles qui se tracent virent petit à petit à des dessins plus définis. Maisons, fenêtres, escaliers, colonnes et volutes... Une ville se trace petit à petit aux pieds de la nimrodienne sous les yeux sombres de Lolita qui soupire, en réalisant qu'elle est bien incapable de lui apporter davantage. Ce n'est pas que Luz broie du noir et déprime, c'est plutôt qu'elle offre sa concentration à quelque chose d'autre, refusant malgré tout de fuir le bal et s'avouer vaincue par ce qu'elle avale toujours difficilement comme un échec.

C'est Danie qui vient lui faire relever les yeux, découvrir la robe absolument incroyable de la jeune femme, qui rend Luz entièrement bouche bée. « Oh, wow... Merci, la tienne est... épatante. Tu vas en faire tourner des yeux. ». Elle est comme Luz sur beaucoup de choses, Danie : elle respire la confiance. Se le rappeler est exactement ce qu'il fallait à l'architecte qui, doucement, lâche son bâton pour se lever et faire les quelques pas nécessaires pour rejoindre son amie Solmène. Lolita reste en retrait, retourne même un peu plus loin des deux femmes pour les laisser un peu seule, heureuse de voir le sourire revenir si vite sur le visage de Luz. « Vraiment Danie, splendide. Mais je ne ressemble plus à rien à ton bras ! Luz tend les yeux vers Ramiz, dont elle a toujours apprécié la compagnie. Tu ne trouves pas, toi, que n'importe qui ne ressemble plus qu'à des grains de poussières à côté de toutes ces étoiles brillantes ? ».

Elle s'avance un peu plus, saisit le coude de Danie. « Tu viens juste d'arriver ? Tu as vu l'intérieur ? Je venais de sortir, pour tout te dire, je ne me sentais pas très bien... Elle vient lui donner un petit coup de hanches. Mais toi, il faut clairement que tu ailles te montrer aux invités... Ce sera plus facile d'y retourner à ton bras. ». Elle serre un peu l'étreinte ; chercher la chaleur qui s'est dissipé tout à l'heure avec Liviana, même si ce n'est pas tout à fait la même. Et alors Luz s'avance vers la salle de bal, en trainant Danie derrière elle, main dans la main. « Viens, on va aller boire quelque chose et oublier tout ce mauvais sang ! ».

résumé @Danie Harden vient sauver Luz ; qui veut profiter de la fin de la soirée et propose d'aller boire un verre (ou 25, pour oublier)

tenue & masque

Le pari de Danie avait réussi: l'air maussade de Luz s'enfuit aussitôt que l'alchimiste lui adressa la parole. Elle avait cet effet sur les gens... Et sa robe aidait également à briser la glace. "Merci! C'est d'ailleurs le but, alors ça commence bien!" Danie avait remarqué les dessins que Luz avait commencé à dessiner avant qu'elle ne l'interrompe, ce qui fit en sorte que Danie l'apprécia encore plus. Une dessinatrice, comme elle! L'alchimiste n'eut pas l'occasion de le soulever, car la pluie de compliments à l'égard de la grande brune continuèrent, à son grand plaisir. Qui n'aimait pas les flatteries? Ramiz, à qui Luz s'était adressé, se permit de retourner le compliment. "Quel grain de poussière? Je ne vois que des magnifiques étoiles brillantes." C'était en grande partie grâce à lui que Danie a fait le grand saut pour adresser la parole à Luz; il savait qu'elles étaient faites pour s'entendre.

"Je suis entrée rapidement, mais je t'ai vue et j'ai voulu te rejoindre aussitôt." Danie accepta que Luz la touche autant et lui prit la main. "Assez de discuter, allons danser!" Elle se laissa traîner par l'énergique Luz, qui se dirigea vers le bar - passage obligé avant la piste de danse, et avec raison. Danie rit de l'énergie contagieuse de son amie et commanda une boisson alcoolisée. "Alors, il n'y avait personne encore d'arrivé qui méritait ton attention avant moi? J'en suis frattée." En même temps, Luz n'avait pas tort: pour l'instant, les gens se parlaient, personne ne dansait. On était à un bal, pourtant!

résumé:

Spoiler:

La nuit est avancée. Les bras de Nicholas ont peu à peu laissé place aux doutes, de ceux qu’on ne s’explique pas. Les angoisses dans la gorge sans avenir, les lendemains fuyants dont on ne cesse de chasser l’aube. Ne parvenant pas à trouver le sommeil, tu t’es silencieusement arraché des draps et de la casetta. Ta petite silhouette a remonté les escaliers éternels de la cité des cimes, ombre parmi les ombres, une tache invisible sur la toile des choses. Tu regrettes. Tu ne regrettes pas Nicholas et les nuits sans retour et sans ténèbres que vous partagez, ce désir de vivre avec lui les quelques temps incertains qu’il te reste à vivre. Mais tu regrettes les mensonges qui pourrissent dans ton cœur, de ceux qu’on articule pour protéger – mais pour protéger qui ? Tu regrettes de n’avoir rien dit des atrocités de Cosimo. Tu regrettes d’avoir trahi les Covenant en balançant sous la torture. Tu regrettes que Nicholas se soit attaché à toi, toujours si près de mourir ou de disparaître. La conscience sourde qu’il souffrira par ta faute te heurte comme un rocher en plein front.

Alors tu remontes les ruelles sans vraiment savoir où aller, t’éloignant de la Nef des fous pour une nuit seulement, une nuit sans outrages. Tu rejoins la Ville Haute, déserte, te demandant si tes pas retournent d’eux-mêmes chez ton bourreau pour redemander du massacre. Mais bientôt, ce sont les lumières chatoyantes égayant les jardins qui accrochent tes regards. Le Bal des Ardent·e·xs, ta première nuit avec Nicholas, il y a déjà un an. Tu t’approches des festivités sans joie, préoccupé par un millier de pensées parasites et la collection de toutes tes culpabilités. Pourtant, tu ne tardes pas à retrouver des visages connus et amis ; Nino, Arthur, Liviana. Tu ne joues pourtant pas le jeu des masques et des costumes, te dirigeant immédiatement vers Nino, les doigts tordus et retordus trahissant ton trouble.

« Nino, il faut que je te pa… » Mais le gardien du phare s’éclipse subitement, emportant Arthur. Le Convenant semble terriblement mal en point, et bientôt, les deux silhouettes s’évade dans les noirceurs de la ville. Tu soupires de tristesse, toi qui aurais tant eu besoin de parler avec Nino de toutes les questions qui te brûlent les lèvres et de tous les remords qui te percent le ventre. Tu te sers un verre d’un breuvage inconnu avant prendre tes distances avec le Bal et venir d’installer au pied d’un grand cerisier, les jambes dans le vide, la cité des cimes en contrebas, et le nez levé vers le ciel.

résumé Kafka est tout perdu dans sa vie, il veut en parler à Nino mais celui-ci s'en va déjà avec Arthur. Il se sert un verre et va méditer sur l'existence tel un poète maudit

tenue & masque

La sueur coule dans son dos et sur sa tenue, même s’il n’esquisse pas le moindre mouvement, son corps coagulé dans le temps et l’espace. Le bijou maudit lui brûle au doigt, il voudrait ne l’avoir jamais porté. Mieux encore, ne jamais l’avoir volé. Un seul suffisait pour se procurer un peu de cette substance qui régit désormais ses jours et ses nuits, pourtant il n’a pas pu résister à la tentation de s’emparer d’un second, juste parce qu’il le pouvait. Et voilà qu’il se prend les conséquences de son larcin en pleine gueule, qui plus est dans un lieu public en pleine effervescence.

Les paroles sèches de la jeune femme agissent comme une claque en plein visage et peu à peu, il sent son sourire s’évanouir. Sa petite comédie ne dupe personne, ni Liviana, ni Kay. Toujours pendu à son bras dans une tentative à la fois risible et désespérée de camoufler de son corps le bijou, Momo s’obstine à fixer le sol de son regard, comme s’il tentait d’en anatomiser le moindre détail, au millimètre près. Une étude bien peu fascinante, n’en déplaise à tous les sols de ce monde, mais de loin préférable au visage de la joaillière, dont il craint de lire l’expression.

Il déglutit, s’interroge sur la sincérité de la solmène quant à ses intentions une fois la bague en sa possession. Compte-t-elle vraiment le laisser partir sans chercher à causer un esclandre? Il soupire, fatigué de douter de tout et n’importe quoi depuis qu’il traîne dans la ville basse. C’est finalement son dæmon qui prend la décision à sa place. De ses mouvements malhabiles, il retire la chevalière et la dépose aux pieds de l’artisane tandis que la traversée, plus volubile que jamais, se permet de lui faire la morale. Que l’Autorité soit bénie pour son masque qui lui donne un semblant de contenance.

Il ne présente pas ses excuses, trop pétri de honte pour prononcer le moindre mot. Les mains jointes devant lui, la tête baissée, il finit par faire demi-tour et s’éloigner des deux femmes, se fondant parmi les corps si collés les uns contre les autres qu’ils semblent devenir une seule et unique entité, composée de chair, d’alcool et de transpiration. Il profite de la cohue pour s’éclipser de la fête et parvient par il ne sait quel miracle à semer la traversée — enfin, c’est ce qu’il croit dans toute sa naïveté.

Il ne sait plus trop dans quel endroit il a déboulé dans sa fuite, n’aperçoit qu’une silhouette esseulée au pied d’un imposant cerisier. Le cœur panique, il se réfugie dans l’angle mort de l’arbre et chuchote d’un ton pressant à la personne qui jusque-là observait le ciel en toute quiétude : Si vous voyez une jeune femme qui a l’air en furie, ne lui dites pas que je suis ici, je vous en supplie. Il n’ose pas s’expliquer davantage, de peur que Kay passe dans les parages et l’entende. Avec sa malchance coutumière, ça ne relève pas de l’impossible.  

résumé  Zen perd la face devant Liviana et Kay et à cause de la menace de cette dernière, prend la fuite. Dans sa course effrénée, le couard tombe sur Kafka et le supplie de ne pas révéler qu’il se cache derrière un arbre.

Ton arrivée ne semble pas déranger plus que ça Makeda. Tu te fais une joie de la revoir et une étincelle s'allume dans ton regard. La légèreté de cette nuit pourrait bien te faire oublier l'absence de Daphnée. Tu es sobre, Kassandra. L'avenir te sourie. À toi de faire au mieux pour avancer et être heureuse. Cette soirée est un bon début. Une pensée pour ton amour disparu et un rire t'échappe au salut de l'ex-solmène. "Toute ma famille ou presque est là ce soir, je suis venue aussi. Iels sont là-bas." Doigt pointé vers les Covenant encore au buffet. Tu sais qu'iels se débrouilleront très bien sans toi. Mercurio surveille de toute façon les alentours comme à son habitude. Il est plus calme dernièrement, certainement rassuré de te voir aller de  l'avant.

Danse acceptée par la zutique, elle vous guide vers la piste de danse. Tu te laisses entraîner par la musique, le rythme doux et la voix de Melancolia. Tu te sens bien dans un moment suspendu. Apaisée. Voilà ce que tu ressens, un calme profond. Aucune pensée parasite ne vient te déranger. C'est étrange, tu n'as plus trop l'habitude de ce calme. Tu es vraiment dans l'instant présent. Tu observes Makeda, hypnotisée par ses yeux, le vent dans ses cheveux. Tu aimes être près d'elle, tout semble plus facile. Tu ne remarques pas Grimm qui atterrit en douceur s'écrase au milieu des jardins, Mercurio pour sa part se moque doucement comme il le fait souvent. "Il doit y avoir de ça oui, mais surtout, Daphnée, mon premier amour, m'a appris à danser quand elle était encore là." Sourire nostalgique. Tu la vois encore sourire, lors de ce même bal. Parler d'elle est toujours bizarre, mais tu y arrives mieux, c'est un peu moins douloureux. Ne reste que les souvenirs heureux, la nuit de sa mort te hante moins.

Makeda semble flotter au dessus du sol. Ses mouvements sont si gracieux, elle t'impressionne et te fascine. Elle est magnifique et tu aimes le piquant de certaines de ses remarques. Elle te donne l'impression de ne pas avoir une vie facile elle non plus. Il y a un côté tranchant dans sa façon d'être, brut. Vous pourriez vous séparer, vous arrêtez à une seule danse, mais elle te propose de danser un tango. Tu hoches de la tête. L'une de tes mains vient s'accrocher à sa nuque et tu te laisses porter par ses pas. Frissons parcourent ta colonne vertébrale. Le contact de sa peau sur la tienne te grise. Tu as bien fait de mettre cette robe dos nu. Tu ne veux pas que cette nuit prenne fin.

Résumé : Kassandra danse avec @Makeda Carducci, en paix avec elle-même pour la première fois depuis longtemps. Elle voudrait que ce moment ne prenne jamais fin.