L’aube perce à peine lorsque les zutiques déterminé·e·xs quittent la Nef des fous pour gagner les ruelles sinueuses des escaliers aériens. De petits groupes se forment rapidement, avec un seul objectif en tête : mettre au jour ce que le Décadent dissimule ou ignore – l’emplacement d’un fragment du Poignard subtil. Par énigmes et détours, le journal anarchiste s’est fait le truchement d’une étrange enquête aux auteur·ice·xs inconnu·e·xs, cheminant à travers la ville à la recherche de ceux que toutes les factions espèrent découvrir et rassembler ; les fragments du Poignard. Depuis les soupçons d’un éclat de l’arme mythique dans la crypte de la Cattedrale Sant’Ambroggio, les rumeurs courent de toutes parts et chaque recoin suspect de la cité des cimes devient susceptible de cacher un morceau de ce poignard si peu ordinaire et si puissant. Mais les rumeurs s’épuisent vainement, car celui qui a disparu depuis l’effondrement ne se révèle à personne, ni aux curieux·se·xs, ni aux envieux·se·xs, ni aux philosophes solmènes les plus téméraires.

Dans les ruelles, tu rejoins un petit groupe de zutiques seulement armé·e·xs de l’énigme du Décadent, indiquant un lieu sans vraiment l’indiquer, tant la devinette est obscure et difficile à prendre réellement pour acquise. Tout le monde ignore qui se cache derrière les pages absconses du journal anarchiste, et la piste ne mènera peut-être à rien. Mais il faut tenter, car la trouvaille vaudrait mille écueils. Une zutique prend alors la parole, alors que le soleil n’est pas encore levé et que le temps joue contre vous : il faut vous dépêcher de percer à jour l’énigme du Décadent, mais tu ne sais pas comment venir en aide au reste du groupe, tout aussi perdu que la plupart d’entre vous face à ce petit poème obscur. ⠨⠎⠄⠊⠇ ⠎⠄⠁⠛⠊⠞ ⠙⠄⠥⠝ ⠇⠊⠑⠥⠂ ⠝⠕⠥⠎ ⠙⠑⠧⠗⠊⠕⠝⠎ ⠏⠑⠥⠞⠤⠣⠞⠗⠑ ⠉⠕⠍⠍⠑⠝⠉⠑⠗ ⠏⠁⠗ ⠉⠕⠍⠏⠗⠑⠝⠙⠗⠑ ⠎⠄⠊⠇ ⠎⠄⠁⠛⠊⠞ ⠙’⠥⠝ ⠇⠊⠑⠥ ⠙⠑ ⠇⠁ ⠨⠧⠊⠇⠇⠑ ⠨⠓⠁⠥⠞⠑ ⠕⠥ ⠙⠑ ⠇⠁ ⠨⠧⠊⠇⠇⠑ ⠨⠃⠁⠎⠎⠑ ⠢ tu signes, tandis que Miró traduis pour toi.

Mais alors que le débat commençait tout juste, les ombres de la milice solmène se discernèrent dans le jour pointant sur les masures, et vous comprenez que vous avez probablement été suivi·e·xs et qu’il faut vous enfuir, et vite, avant que votre entreprise ne soit découverte par les solmènes. La ronde n’en est pas vraiment une, plutôt une descente pour tenter de rafler le plus de dissident·e·xs possible ; et sachant que vous êtes un grand nombre regroupé au même endroit, la chose sera d’autant plus aisée. Tu te précipites, suivant les autres dans une course téméraire pour échapper à la milice avant que celle-ci n’ait le temps de comprendre le chemin que vous empruntez dans les rues tortueuses de la Ville Basse.

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résumé Grimm accompagne le groupe de Jana, et propose de déterminer si le lieu évoqué se trouve dans la Ville Haute ou dans la Ville Basse. Il prend la fuite avec les autres zutiques à l'arrivée de la milice. (survolez le braille pour découvrir la traduction)

réussiteAssure la réussite de votre action ou de votre sort, quel que soit le résultat des dés.

Cesti seul a assisté aux discussions zutiques, pendant que Mirra changeait de tenue après une représentation dans une soirée solmène. Revenant à tire d'aile pendant que la cantatrice couchait sur papier - en langage codé - les informations qu'elle y avait obtenu, le daemon l'informe de l'urgence et elle se précipite en dehors, consciente que chaque minute va compter.

Si le poignard subtil n'est pas une arme que les sorcier.ère‧xs apprécient, ses pouvoirs ayant déchiré l'espace temps à de trop nombreuses reprises, et mener à la perte de nombreuses vies, c'est son allégeance qui parle ce soir, et son envie de servir sa faction. Son rôle est d'agir souvent dans l'ombre, ce qui la met forcément à l'écart de la vie zutique habituelle, et elle a eu peu l'occasion de partir en missions officielles et de se rendre visiblement utile.

Aujourd'hui, le rang et la profession importe peu : c'est le nombre et leur diligence à retourner toute la cité qui fera la différence. Ça, et la force brute qu'elle peut apporter, si jamais le pire devait advenir et qu'iels devaient "discuter" avec d'autres factions. Sur les indications de Cesti, elle finit par rejoindre Jana et le jeune Grimm, se tenant loin de son arbalète, juste à temps pour l'entendre parler de cette énigme. "Bonsoir ! Je n'en ai pas la moindre idée, mais si c'est au bord du vide, cela peut parler des falaises ? Mais ce n'est ni haute ou basse ville." Si iels doivent tous‧te‧xs sortir de la cité en catimini et affronter les spectres, pas étonnant que ce fragment soit resté perdu si longtemps.

Avant qu'iels ne se décident, la milice s'approche et se méfie - à juste titre - de leur rassemblement matinal. Leur départ est rapide, et si Mirra tient la cadence sans problème, iels ne seront jamais libres de se poser et de réfléchir à une stratégie en étant aussi nombreux‧se‧xs et bruyant‧e‧xs. "Montons sur une terrasse, restons caché‧e‧xs un moment. Cela nous donnera un point de vue sur la ville."

réussiteAssure la réussite de votre action ou de votre sort, quel que soit le résultat des dés.

résumé Mirra propose de monter sur un toit pour échapper à la milice et regarder la ville pour trouver l'endroit de l'énigme.

Le soleil et la lune veillent sur la Cité des Cimes, à la faveur des dernières heures de la nuit, lorsqu'une horde de zutiques se déverse dans les rues de la ville basse. Les révélations d'un obscur journal a uni la faction aux intérêts divers et parfois opposés dans un même but : retrouver le fragment du poignard subtil que les auteur‧ice‧xs semblent avoir découvert. Les rumeurs vont bon train depuis que les soupçons portés sur les pandémoniques ont vu le jour : chaque faction veut ce que l'autre semble avoir, sans qu'aucune preuve matérielle ne vienne corroborer les suspicions. Loup regarde toute cette agitation de loin d'un regard grinçant de désespoir, tant ce but lui semble sans issue. Malgré sa réticence à se mêler aux cittadini, il a bien appris une chose depuis qu'il est là : le‧a porteur‧euse du poignard subtil n'est plus et l'objet lui-même a été détruit. Pourquoi les fragments réappairaient-ils soudainement, tous en même temps, dans des lieux mille fois explorés ?

Si la frénésie générale semblait avoir épargné la faction de laquelle il est le plus proche, les zutiques elleux-même semblent maintenant agités du même idéal. La publication du Décadent a éveillé dans les esprits anarchistes des idéaux variés : certain‧e‧xs veulent mettre le fragment à l'abri des solmènes, d'autres rêvent de refondre le poignard au nez et à la barbe de la secte, d'autres encore n'y voient qu'une nouvelle aventure ; entraînant quelques sceptiques dans leur sillage. Loup fait partie des dernier‧e‧xs, lui qui n'a plus ni rêve ni espoir. Il suit les pas d'autres nimrodien‧ne‧xs qui fantasment du poignard subtil comme d'un chemin de retour dans le monde d'origine, mais il a la lucidité des désabusé‧e‧xs. Il se souvient trop bien de l'effondrement, de Babel s'écroulant sur elle-même, du goût de la poussière et des cris sur le quai de la gare. Nimrod est mort et rien ne pourra la faire renaître de ses cendres, pas même un mythique poignard disparu depuis des décennies.

Alors que des éclats grisâtres rayent l'obscurité, les pressant dans leur quête, le loup solitaire reste à l'écart de la meute. Il suit le groupe qui s'est formé de lui-même, dans lequel il ne connaît que quelques têtes, sans vraiment se mélanger à lui. Son regard d'acier scrute les alentours à la recherche de la milice, elle qui a déjà failli l'attraper une fois, et n'écoute que d'une oreille les débats sur la réponse à l'énigme du Décadent. Ceux-ci prennent plus de temps qu'il n'en faut, s'éternisent en mots cinglants, exaspèrent l'acrobate impatient. Sa voix tranchante interrompt les discutailles d'un ton à la fois détaché et désabusé qui n'appartient qu'à lui.

"Si on continue comme ça on sera encore là demain. Moi je vais aller voir (nom du lieu sous hide) . Restez-là ou venez avec moi."

Le j'en ai pas grand chose à foutre qui ponctue sa phrase se perd dans un souffle exaspéré alors que son ombre le suit dans l'ascension des Escaliers aériens.

Mirra a passé l'âge de copier les usages des humain‧e‧xs mais s'il y a bien un geste qui est commun à toutes les espèces, c'est le roulement d'yeux. Le jeune Basilius et son ombre sont deux spécimens fort désagréables des nimrodien‧ne‧xs, un ton acerbe envers qui ne le mérite pas, une tentative assez vaine de soit se donner une importance exagérée, ou de mettre à distance quiconque leur voudrait du bien. Alors que les autres zutiques discutent de l'énigme, Mirra surveille le ciel et les alentours, profitant de la vue avant qu'iels ne repartent.

Elle se permet un "Justement, c'est trop simple pour correspondre." D'autant que le lieu est traversé par nombre de personnes chaque jour, entretenu, apprécié. Jamais un fragment n'y serait resté caché tant d'années. Cependant, elle n'a pas encore d'autre idée à proposer, et ce n'est pas comme si iels étaient le seul groupe en chasse. Elle fait confiance au collectif d'idées zutiques pour tomber sur la bonne, même par erreur. Et puis, avec son endurance, elle n'aura pas trop de mal à changer de cap au besoin.

"J'espère que quelqu'un‧e‧x a pensé à amener une pelle." Même sa force ne suffira pas à déraciner les arbres - d'autant plus qu'elle s'y refuserait.

L'Oliveraie fait sens, maintenant qu'iels ont percé l'énigme, et Mirra regrette de ne pas avoir de pelle à nouveau, tout en se refusant à creuser le sol au risque de blesser les oliviers, pour certains bicentennaires, qui ont survécu à tant de tragédies. Comment, dans un jardin, un éclat du poignard a pu rester coincé tant d'années ?

La porte en fer rouillé donnant accès au jardin s'ouvre sans même un grincement et la cantatrice glisse rapidement vers l'ombre d'un arbre pour s'abriter des regards. Heureusement que la saison de récolte des olives est plus tard dans l'année, iels se seraient fait remarqué au premier craquement sous le pied. A ses cotés, Cesti bondit de branche en branche pour venir se camoufler tout en haut de l'olivier, sans même le bec qui dépasse ; un éclaireur pour les alerter, si possible, de la présence d'autres chercheur‧euse‧xs de trésor.

"Je m'occupe de cette allée. Vérifiez les troncs, il se peut que le fragment se cache dans un trou." Ou plus probable, qu'un olivier est grandi autour du poignard, le protégeant ainsi des regards tout ce temps. Ce qu'il leur faudrait, c'est un détecteur à métaux.

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Sortant précipitamment de la bibliothèque, tu cours pour rejoindre l'oliveraie. Cesti vient de te prévenir, il faut que tu viennes. Il y a cette recherche pour un fragment du poignard dont tu n'étais pas au courant et tu peux peut-être te rendre utile. Après tout, plus il y aura de monde, plus vous parviendrez à couvrir du terrain. Le message donné par l'oiseau n'était pas clair, le lieu n'étant indiqué clairement nulle part. Il n'y avait que ces quelques vers qu'il a fallu que tu comprennes. Pas le temps de se poser trop de questions, t'as compris qu'il fallait que tu ailles dans la Ville Haute. Tu étais certain qu'il fallait monter pour te trouver proche de la falaise, cette notion de pluralité te faisait penser à des arbres. Et le dernier vers avait l'air de confirmer qu'il s'agissait bien d'arbre. Pour toi, il n'y avait que l'Oliveraie qui pouvait correspondre à cette énigme. Alors tu traînes pas. Ta jambe te fait mal, mais il faut que tu te dépêches et que tu sois aussi discret que possible. Il est capital que vous trouviez ce fragment du poignard.

Orion passe le premier la porte et repère bien vite Cesti. Sans se retourner, il s'avance vers Mirra et tu le suis. Arrivé près d'elle, tu vois qu'elle a trouvé un fourreau. Tu comprends qu'il s'agit de celui du poignard subtil. Alors il doit bien y avoir un fragment ici. "Donne, peut-être que ça va me déclencher une vision et avec un peu de chance on saura où se trouve le fragment." Tu ne t'encombre pas des politesses d'usage. Tu sais qu'il faut faire vite et que bientôt la milice solmène sera là. La main tendue réceptionne le fourreau et tu te concentres pour voir n'importe quoi du passé de cet objet. Tu contrôles mal ton don, tu le sais, mais c'est un objet lourd de sens alors ça ne devrait pas poser problème, non ?

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Elle sprinte dans l'obscurité pour rejoindre l'oliveraie, ayant eu l'information par une source que la milice allait bientôt envahir les lieux. Il n'y a qu'une raison à cela, c'est que la piste mène bien là-bas, et il ne faut pas que le fragment tombe entre les mains des solmènes, ni que ses allié‧e‧xs zutiques ne se fassent arrêter.

La porte est ouverte et elle rejoint le petit groupe en chuchotant que la milice arrive, avant de rejoindre Grimaldi et sa trouvaille. Posant une main sur son épaule pour chercher à le sortir de sa transe, qu'elle imagine profonde face à un tel objet, elle observe le gland. "Mais il n'y a que des oliviers ici, tout le monde sait ça -"

S'il s'agit seulement d'un indice menant à un autre lieu, leur quête sera vaine : il y a trop d'arbres divers à Cittàgazze pour trouver le bon, déja que l'oliveraie est grande. "D'Este, reconnais-tu l'espèce ?"

La sorcière s'approche à son tour et Téméraire recule, méfiant. Il se méfie de cette cantatrice, pour bien connaître ses redoutables capacités. "Tous les arbres ici ressemblent à des oliviers, mais tous n'en sont pas. Il faut chercher un arbrisseau, quelque chose près du sol, qui passe pour un olivier fraîchement planté. "

Ensemble, les deux femmes avancent dans les allées, cherchant l'arbre factice.

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