Grâce aux cerveaux combinés de plusieurs zutiques, il est apparu que le fragment du Poignard se trouverait peut-être dans les Jardins suspendus, plus précisément à l’Oliveraie. L’énigme posée par le journal anonyme prévoyait des circonvolutions notables qui vous ont fait perdre un temps précieux, alors que la milice est à vos trousses. À la suite d’un jeune homme et d’une humaine que tu as parfois croisée à la Nef des fous, tu t’élances en direction de l’Oliveraie. Dans les rues sombres, quelques silhouettes de milicien·nes t’indiquent que vous n’êtes pas seul·es à vous précipiter vers les jardins ; il vous faut agir vite, avant que les solmènes ne retrouvent votre trace et celle du fragment du Poignard – si tant est que celui-ci existe réellement. Cette course poursuite dans les retranchements de Cittàgazze, de la Ville Basse jusqu’aux grands escaliers de la Ville Haute, n’est peut-être qu’une vaste mascarade qui ne mènera à rien qu’à quelques olives encore vertes. Mais, et si ? Et si un fragment du Poignard s’y trouvait réellement ? Qu’est-ce que cela signifierait pour les zutiques ?

En vérité, tu te soucies peu de découvrir ou non ce fragment. Ce qui t’intéresse, c’est le chaos dans l’influence des factions. C’est l’adrénaline de courir dans les rues tortueuses de Cittàgazze à la poursuite d’un rêve, les solmènes sur les talons. C’est la nuit grisée et la respiration haletante. Reforger une arme centenaire te laisse de marbre, quand bien même les failles en dépendraient ; les mondes sont morts, effondrés il y a 33 ans, il n’y a plus rien à en espérer. Mais ce soir, le danger fait trembler tes nerfs et ta peau, et la sensation n’a jamais été aussi percutante et belle. Tu n’as qu’une hâte : découvrir le fin mot de toute cette histoire.

Vous arrivez bientôt à l’Oliveraie, où la nuit paisible fait planer un étrange silence, à peine entrecoupé par vos souffles éreintés. Dans le creux d’un arbre, une zutique parvient à mettre au jour un fourreau, et ta respiration se suspend à l’idée qu’il s’agirait du fourreau du Poignard subtil. Le prénommé Djinn tente d’en percer les secrets, mais à peine a-t-il touché l’objet qu’un gland en tombe, te faisant froncer les sourcils. « Un gland, dans une oliveraie ? » tu lâches d’une voix circonspecte. Tu continues de suivre tes camarades lorsque celleux-ci parviennent jusqu’à un petit retranchement du jardin, où c’est un églantier centenaire qui vous accueille. Mais il n’est pas seul, et tu échappes un sursaut en découvrant un spectre. Mais ton corps ne te répond plus, et tu n’arrives pas à fuir. Au bout de quelques secondes, quelque chose te semble clocher ; le spectre ne semble aucunement se soucier de vous, fixant l’arbre. « Quelqu’un·e quelque chose pour le faire fuir ? » tu murmures en direction de tes camarades d’infortune. Tu ne possèdes ni potion ni objet magique pouvant vous tirer de cette situation.

Carte jouée:

La remarque de Jana n'est pas mauvaise : ceci pourrait être un piège, ou le jeu malsain d'une personne souhaitant les voir galérer, à minima. "Tu penses que le Décadent en savait plus qu'iels n'ont écrit ?" Ce serait étrange, de la part de reporters zutiques, de mettre en danger leur faction pour.. quoi, en plus ? Un beau récit ?

La présence du spectre explique davantage les choses. Qu'importe qui leur donne des indices, iel ne voulait sans doute pas se frotter à ce fantasmi avec le risque d'y laisser sa peau. L'intervention de Jana leur donne un court instant pour agir, et la danseuse n'hésite pas. Secrètement, même, elle se demande si c'est pour ça qu'elle est ici, ce jour, avec ses doigts coupés, avec la propagande solmène dont on lui a bourré le crâne enfant. Toucher le poignard, même un fragment, était un rêve de gosse.

Elle fonce vers l'arbre, engouffre son bras dans le trou. Téméraire est perché sur sa tête, son museau collé à la cavité pour la guider. "Tu y es presque ? Allez, attrape le !" Makeda y met toute sa souplesse, sent son épaule craquer, avant de toucher quelque chose du bout de l'index. "Attends, je crois que ... aïe ! Je me suis coupée !" Elle ressort la main, le doigt poisseux, les souvenirs remontant. Le fragment, comme le poignard, a le pouvoir de couper toute chose. La peur la prend ; comment le sortir sans se blesser tous‧te‧xs ?

"Il nous faut un crochet pour l'attraper, ou une hache pour agrandir le trou." Elle s'occupera de sa blessure plus tard.

résumé Makeda met la main dans la cavité, se pique sur quelque chose, et demande de l'aide pour creuser.

Vous parvenez à trouver une piste, du fourreau que tu as récupéré, un gland est tombé. Pourtant, il n’y a que des oliviers ici, enfin c’est ce que tu crois. Vous finissez par arriver devant un églantier centenaire. Si le fragment est quelque part, c’est là, il n’y a pas d’autres endroits possibles. Seulement, l’arbre n’est pas seul, il y a un spectre aussi et t’as un mouvement de recul. Il ne semble pas bouger, mais tu te demandes ce que fait un fantasmi ici, dans la barrière protectrice érigée par les sorcier·ères. Heureusement, Jana réagit très vite et use d’une dague pourpre pour chasser le fantôme. Tu n’avais pas prévu de te faire dévorer ton âme au déjeuner. T’oublies bien vite les doutes qu’il pouvait subsister. Tout te semble trop simple, oui, mais au pire vous serez fait berner et au mieux vous aurez vous aussi votre fragment du poignard. C’est ce qu’il faut pour revenir dans la course et répandre un peu plus de chaos.

Tu restes silencieux alors que Makeda tente comme elle peut d’attraper ce qui se trouve dans la cavité. Le trou est trop petit et elle ressort sa main brusquement, du sang en perlant. Tu voudrais l’aider, mais vous n’avez pas le temps pour ça. La milice sera bientôt là et il y a toujours le mystère autour de la présence étrange du spectre ici. Tu secoues la tête et te saisis de ta griffe de Rémus. Elle est réputée très tranchante et tu te dis que tu pourrais même creuser le bois de l’églantier pour élargir le trou. Comme ça quelqu’un pourrait récupérer ce qu’il s’y cache. « Attention à vos mains, je vais essayer de nous faire plus de place. » Tu grattes le bois, enlevant de la matière et petit à petit la cavité se fait plus grande. Tu distingues pas bien ce qui brille au fond, mais tu restes optimiste.

griffe de rémus Une griffe fossilisée ayant vraisemblablement appartenu à un animal immense. Un seul coup peut ouvrir un corps en deux et scier la roche. La plupart des ennemi‧e‧xs fuient en la voyant.

T'arrives à creuser un peu plus le trou et bientôt tu le vois enfin cet éclat. Le fragment est vraiment là, où alors il ne s'agit que d'une pâle copie. Lorsque Pip se faufile pour voir lui aussi tu t'éloignes en gardant ta griffe de Rémus bien en main. Peut-être qu'elle servira encore. Avec ses longues griffes, le blaireau parvient à déloger le poignard et il le fait tomber dans un pot de terre cuite. Vous l'avez enfin entre vos mains. T'as qu'une envie, c'est de le regarder dans les moindres détails et en faire des dessins. Mais là n'est pas le moment, va falloir décamper parce que les solmènes ne doivent plus être très loin. « Bien joué ! Aller, cassons-nous d'ici. » T'es prêt à partir, sauf que la réalité te rattrape.

Devant vous, cinq milicien·nes armé·es de pistolet à poudre et de craies. Iels sont là pour vous dérober le fragment que vous venez à peine de récupérer. Hors de question de les laisser gagner. T'hésites quelques instants à prendre la fuite, mais tu te dis que ce serait trop lâche d'abandonner maintenant. Alors tu te saisis de ta griffe de Rémus, laissant ta canne toujours contre le tronc de l'arbre derrière toi. Tu pousses un cri de guerre avant de t'élancer à la suite de ton daemon qui a déjà foncer sur l'un·e des solmènes. Il lae fait basculer de son poids et toi, tu te lances dans la bataille, tranchant de gauche et de droite tout ce qui est à ta portée. Ça a le mérite de rompre la formation des milicien·nes et il est plus facile de les combattre là qu'iels sont plus dispersé·es.

griffe de rémus Une griffe fossilisée ayant vraisemblablement appartenu à un animal immense. Un seul coup peut ouvrir un corps en deux et scier la roche. La plupart des ennemi‧e‧xs fuient en la voyant.

La présence du spectre hypnotise la sorcière plusieurs minutes : voilà des mois, des années, qu'elle ne s'était pas confrontée à une de ces anomalies, et elle se demande pendant un instant morbide si c'est donc ainsi qu'elle mourra, entourée de ces oliviers et de ces jeunes humain‧e‧xs. Eirhart tranche ce débat - et le spectre - pour elle, faisant s'agiter tous‧te‧xs les zutiques présent‧e‧xs pour retrouver le morceau du poignard avant que le danger ne revienne, et la cantatrice les laisse s'activer, vigilante, en arrière. Poignard ou non, le spectre restera toujours l'ultime danger. "Il suivait ce fragment, n'est-ce pas ?" murmure-t-elle, sans interlocuteur‧rice‧x défini‧e‧x. Mais comment avait-il pu se cacher ici ? Depuis combien de temps, combien de victimes ? Sa présence la perturbe, son absence aussi. "Soyons prudent‧e‧xs-"

Les solmènes les ont retrouvé‧e‧xs, bien sûr, et leurs menaces sont accueillies avec la grâce et le respect qui leur est dû. Passées à l'épée. "Tsk, ces jeunes," claque-t-elle, levant un sourcil parfaitement manucuré devant l'héroïsme de ces deux zutiques. Comme si Mirra était de celles qui fuient. Comme si Carducci, dont elle connait suffisamment l'histoire personnelle pour se permettre cette présomption, dirait non à une altercation.

Mirra s'avance ; elle n'a plus la vitesse extrême de ses ancêtres, mais elle bouge encore plutôt bien pour une cinquantenaire, surprenant un‧e‧x milicien‧ne‧x d'une gifle à l'oreille, y mettant la force nécessaire pour sonner son adversaire. "Un spectre se trouve dans ce jardin. Fuyez avant qu'il ne revienne, sinon nous allons tous‧te‧xs mourir." Son avertissement vaut pour tout le monde ; notamment pour ce courageux daemon blaireau, tenant entre ses pattes le fragment que tous‧te‧xs convoitent, spectre y compris. "Nous allons devoir l'appâter en dehors de la ville, ou trouver le moyen de le détruire. Sinon, des innocent‧e‧xs sont menacé‧e‧xs." Elle ne peut décider pour ce groupe ; elle comprendrait si iels choisissaient de fuir, de sécuriser leur bien le plus précieux (leur vie), mais la sorcière qu'elle était ne peut accepter la présence de l'anomalie au sein de Cittàgazze. Heureusement que ce soir, elle n'a pas mis ses talons.

carte réussite:

résumé Mirra se demande si le spectre ne va pas suivre le fragment (ou se faire un snack) et préconise de l'appâter hors des murs, en se portant volontaire. Et elle tabasse un‧e‧x milicien‧ne‧x #forcesorcière

✗ Les sentiers imbattables

tw: blessures, arme blanche

Bien sûr, les Solmènes devaient s'inviter. Avec leur arrogance, avec leur suffisance. A se croire déjà vainqueur.se.xs de l'échange, ces vulgaires soldat.e.xs de l'opposition, de l'oppression. A les regarder du haut de leur orgueil, à les imaginer se rendre - elleux ! elleux qui ne se rendaient pas même face à la mort, survivant.e.xs de tous les jours.

Alors bien sûr qu'iels allaient leur bouffer la gueule.

Djinn s'est déjà jeté dans la mêlée, Eirhart l'a suivi de peu. Et après un habile coup de lame, elle les enjoint à fuir s'iels le veulent. Le craquement d'un rire bas échappe d'entre les lèvres de Mercy. Et les laisser derrière ? Laisser Makeda dont elle sait très bien qu'elle sautera sur l'occasion ? Rater elle-même l'occasion (rare) de taper de lae milicien.ne ?

Très peu pour elle.

Un regard de connivence glisse vers Makeda. L'échange est aussi bref qu'explicite. Et d'entre les plis de ses vêtements, la main sort un couteau alors même que le corps s'élance, vient poignarder sans cérémonie, ni élégance lae premier.ère milicien.ne sur son passage.

La remarque de Mirra l'arrête une seconde. La pensée de laisser la Haute Ville se débrouiller avec le fantasmi la stoppe un instant de plus. Sauver les gens de la Haute, très peu pour elle. Mais elle connait ces raclures maintenant, elle sait qu'iels trouveront un moyen de mettre ça sur le dos des Zutiques au mieux, ou de refiler le spectre à la Ville Basse au pire. « Elle a raison, il faut qu'on se débarrasse du spectre, glisse-t-elle, finalement. D'un pas, elle recule en retrait dans une esquive, avant de proposer à Mirra : je vous suis. » Autant éviter les groupes d'une personne puisqu'iels se sont débarassé.e.xs de la plupart des milicien.ne.xs.


Résumé : Mercy se jette dans le combat et poignarde un.e milicien.ne mais la remarque de Mirra l'interpelle. Après un moment d'hésitation, elle se range du côté de Mirra et propose de l'accompagner, étant habituée à la fuite dans les rues de la Cittàgazze.

carte arme:

RESUME : Ariel est venue - principalement pour Mercy. Elle s'apprêtait à approuver les dires de Mirra et de sa soeur mais elle est attrapée par un‧e milicien‧ne qu'elle essaie d'éclater avec une pierre.

Spoiler: