Des écritures mystérieuses ont été retrouvées dans une grotte des mines de fer de ciel. De par ton rôle de passeuse, tu as pu aller voir ces hiéroglyphes, mais vous n'avez pas encore trouvé toutes les réponses. Il a été décidé d'interdire l'accès à cette grotte aux analogues pour le moment. Il vous faut plus de temps pour comprendre de quoi il en retourne. Ça te frustre de ne pas être capable de trouver les réponses, mais il faut prendre son mal en patience. Il vaut mieux se montrer trop prudent. Les autres passeur·se·xs sont bien plus sages que toi. Iels savent qu'il ne sert à rien de se précipiter. Il vaut mieux avoir toutes les cartes en main avant de prendre le moindre risque. Toi tu voudrais déjà faire ce deuxième rituel de l'inkumbolo. T'étais prête à courir avant de savoir marcher.

Tu as écouté les passeur·se·xs et vous avez décidé d'aller recopier la stèle trouvée sur la Terre Brûlée. Peut-être que vous aurez un début de réponse comme ça. Tu pars accompagné d'Asmar et Jehan. La présence du grizzly ne te réjouit pas vraiment, mais il connait mieux le terrain que toi. "Je t'ai dit que c'était par là !" Que tu lui dis alors que vous alliez déjà dans la bonne direction. T'es pas de la meilleure humeur, c'est un fait.

Bientôt la stèle est en vue, mais elle n'est pas seule. Deux milicien·ne·xs sont posté·e·xs juste à côté. Iels la gardent et vous ne pourrez pas vous approchez comme ça. "Faudrait que l'un de nous fasse diversion, je pense. Je pourrais leur faire peur sous forme animale pour les éloigner. Ou, tu pourrais les pourchasser Asmar." Tu regardes le grizzly puis Jehan. Peut-être auront-ils une meilleure idée que toi.

Ces histoires de stèle et d'écriture ancienne au fond des mines ne lui disent rien qui vaille, dans sa parano toujours près à mettre sur le dos des cittadini toute découverte qui pourrait servir le village. S'il accepte cette mission, c'est - eh bien qu'il n'a pas le choix, déja, mais aussi pour accompagner Ori, et Jehan, et être les muscles de l'opération.

Le chemin jusqu'à la Terre Brulée lui rappelle de sombres souvenirs, et si le spectacle de cette cathédrale déjà terminée et de la vie qui grouille - les champs, les habitations en construction - est impressionnant, il voit encore les fantômes des arbres déracinés, les espaces de jeux où, enfant, il espionnait les allées et venues des gazzi à travers les buissons.

Leur venue est, sinon attendue, au moins découragée par les gardes, et il fusille Ori du regard lorsqu'elle propose qu'il serve d'appât. "Si iels voient débarquer un ours, iels vont alerter le reste de leurs collègues, et ca va grouiller de cittàdini." Et alors, adieu leur mission secrète.

Reniflant les alentours, il repère une petite cabane, dans un champ proche de la stèle. "Si l'un‧e‧x de vous parvient à faire du raffut là dedans, ça devrait les distraire, non ? C'est dans tes cordes Ori. Comme ça, Jehan et moi on s'approche par l'autre coté." Le diable portait bien son nom.

@Ori Gallo & @Jehan Belley

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T'es presque tenté de tirer la langue au grizzly. C'est puérile, tu le sais, mais tu ne peux t'empêcher de l'embêter. Ravalant ta fierté, tu hoches de la tête à sa remarque. Un ours c'est un peu trop gros et effrayant pour que les gardes restent à leur poste sans prévenir personne. En fait, tu voulais voir cette stèle de tes propres yeux. Donc faire diversion, ça t'intéresse pas des masses. Tu laisses tes désirs égoïstes de côté et tu réfléchis un peu plus. L'objectif est de récupérer les écritures présentes sur cette stèle, pas de les étudier tout de suite. Et pour l'instant, il faut éloigner ces gardes.

Asmar indique qu'il y a une cabane non loin dans laquelle tu pourrais faire du raffut. Tu souffles un coup avant de répondre au grizzly. « D'accord ça marche, je vais foutre le bazar dans ta cabane. » Un dernier regard pour les deux autres et tu t'éloignes d'eux. Tu te laisses pas plus le temps de regretter cette décision que tu te changes en diable de Tasmanie. Tu t'élances vers la cabane et une fois à l'intérieur, tu lances des cris stridents pouvant réveiller un mort. Tu remues dans la cabane faisant tomber des objets divers que tu ne cherches même pas à reconnaitre. Asmar et Jehan ont intérêts à profiter de ce moment pour copier la stèle.

@Asmar Tahrir et @Jehan Belley

Asmar a comme l'impression qu'il y a un sous-entendu dans la phrase d'Ori, et il se note de faire attention à bien fermer derrière lui la porte de sa maison quand il rentrera - enfin, elle a la clé, et les oursons aussi, et si elle souhaite mettre le bazar il n'est pas sûr de s'en rendre compte, tant le rangement n'est pas la principale de ses occupations au village. Si elle nettoyait tout, là... là il s'inquiéterait.

La passeuse s'éloigne de mauvaise grâce et il surprend le regard de Jehan qui le juge un peu, haussant les épaules : que voulez-vous, personne ne lui a jamais appris qu'on pouvait bien s'entendre avec ses ex. Bientôt, des bruits stridents leur percent les oreilles et Asmar attend à peine que les gardes s'éloignent pour s'élancer, habitué à courir silencieusement, et vite.

Il se courbe au dernier moment, apercevant un garde de plus. Lui est proche, et l'analogue ne sait pas où se trouve Jehan désormais. Les cris continuent, Ori toujours en très grande forme, et Asmar médite donc sur son action à venir. Utiliser la force lui déplait, surtout en ce lieu découvert, mais il ne peut pas mettre davantage en danger sa compagne : bien vite, les gardes découvriront l'inkumboli, et il ne leur fait aucune confiance pour ne pas chercher à la blesser.

D'un geste, il devient le grizzly, fondant sur le garde sans même un grondement d'avertissement. Il a tôt fait d'assommer le pauvre garde, qui s'effondre, tout blanc, et de trainer son corps inanimé jusqu'au trou le plus proche. Le mal fait, il vient retrouver Jehan devant la stèle, cherchant à sortir de sa sacoche de quoi recopier les symboles. "Va retrouver Ori, on va avoir besoin de sa mémoire." Lui ne comprend rien à ce qu'il est en train de voir, analphabète bien impuissant devant une langue que même les plus grand‧e‧xs linguiste‧xs de Cittàgazze n'arrivent pas encore à décoder.

La stratégie d'Asmar de te laisser attirer les gardes portent ses fruits. Tu les entends se rapprocher de toi et de la cabane et tu te dis que tu ferais mieux de décamper et vite. Tu repères un trou dans un des murs et tu t'y glisses discrètement. Une chose est sûre, t'auras bien foutu le boxon dans leur cabane. Poussant sur tes pattes arrières, tu cours jusqu'à Asmar et Jehan avant de reprendre forme humaine. Le grizzly a assommé un autre garde et il semblerait qu'il faille que vous vous dépêchiez. Bientôt iels vous repéreront et tu ne doutes pas qu'iels vous prendront en chasse. Tu n'as même pas vraiment le temps de te pencher sur la stèle que les cinq gardes fondent sur vous. Tu grommelles, t'aurais voulu pouvoir prendre le temps de comprendre les écritures. De toute façon pas grand chose ne semble avoir de sens de ce que tu as vu.

"On ferait mieux de décamper. Je garde la copie, on va les perdre dans la forêt. Iels seront trop maladroit·es pour nous rattraper." Sans attendre tu t'élances, la copie grossière serrée fermement entre tes mains. Il ne faut pas que vous la perdiez, sinon cette mission aura été vaine. En retrouvant le couvert des arbres tu te sens déjà plus en sécurité. Là, iels auront plus de mal à vous retrouver. Tu cours à en perdre haleine et tu te soucies pas vraiment de la position des deux autres. En fait, tu leur fais confiance pour se tirer eux aussi de cette situation.

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Personne ne lui donnera de points pour la finesse de son crayonnage, et Asmar est soulagé qu'Ori débarque, pouvant ainsi allier à leur papier sa mémoire entrainée pour l'occasion. Le garde assommé à ses pieds grogne de manière peu encourageante, et le grizzly hésite à le faire taire de façon permanente, mais les renforts sont déja là.

La fuite est la seule solution, mais se faire voler des doigts leur travail par son ex, qui s'enfuit sans même vérifier qu'il la suit, le rend chaffouin et Asmar gronde audiblement - sous sa forme humaine, ayant trop pris de l'ours. "Merci Asmar, surtout." Les gardes sont sur le point de l'encercler et il se transforme souplement, leur rentrant dedans comme une boule dans un jeu de quilles, les dents découvertes et la bave aux lèvres pour compléter son spectacle d'animal dangereux.

C'est ensuite sans difficulté qu'il rattrape Ori - c'est lui, le guetteur le plus rapide parmi les inkumboli à pattes, se transformant à sa hauteur et lui assénant une nouvelle de ses paroles amicales, le regard noir. "Je me doute que cette stèle a de l'importance, mais ça fait toujours plaisir de voir que tu peux m'abandonner sans aucun regret." Une belle métaphore de leur relation, après tout. Derrière elleux, des bruits de courses résonnent dans toute la forêt et il soupire. Impossible de rentrer directement à Coatlinchan avec une telle troupe collée aux basques. "On se sépare, rendez-vous au gros rocher ? Tu sais, celui où on a..." Un geste grivois, un sourire un peu plus appuyé, et c'est à son tour d'abandonner son compagnon, faisant le plus de bruit possible (ainsi qu'un doigt d'honneur bien visible de leurs poursuivant‧e‧xs) pour attirer les troupes vers un fond de vallée qui devrait bien les épuiser.

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T'entends l'ours bougonner, mais tu t'en soucies pas. Faut que tu mettes le plus de distance possible entre toi et les gardes. Faut pas qu'iels puissent vous reprendre la copie de la stèle. Tu le sens que ces écritures sont capitales et révèleront bien des secrets. Tu cours aussi vite que tu le peux et tu zigzags entre les arbres. Asmar doit retenir un peu les gardes parce que tu ne les entends pas te suivre. Tant mieux. Malgré vos chamailleries, vous parvenez à travailler correctement ensemble.

Bientôt, il te rattrape et râle une nouvelle fois. On peut pas dire que tu sois surpris et tu le regardes avec un sourire narquois aux lèvres. "Mais c'est parce que je savais que tu t'en sortirais tout seul mon très cher grizzly. T'es plus impressionnant que moi et il me fallait prendre un peu d'avance. À la course c'est toi qui gagne après tout, faut bien que je triche pour être à la hauteur." Tu rentres pas trop dans son jeu. L'important pour l'heure, c'est la copie de la stèle et rien d'autre. Vous pourrez vous disputer plus tard.

Le grizzly te propose de vous séparer pour vous retrouver au gros rocher. Tu vois très bien l'endroit dont il parle et tu souffles. "Oui, ce rocher. Je vois... Te fais pas rattraper par les gardes." Et tu pars dans l'autre direction. Tes pas sont légers et tu fais le moins de bruit possible. Un peu plus loin, tu te décides à ralentir le pas, t'entends plus les gardes. Asmar les a attiré à sa suite et toi, t'as le champ libre. Voilà que t'arrives en vu du fameux rocher. T'espère que t'auras pas à poireauter des heures là-bas. Tu t'assois par terre et tu déroules la copie. Autant essayer d'y comprendre quelque chose maintenant que tu as un peu de temps.

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La course éclaircit son humeur, ça et la facilité avec laquelle il sème dans la nuit et la pluie ses adversaires, embourbé‧es par leurs armes, leur méconnaissance et peur de la forêt. Lui s'y déplace presque les yeux clos, retrouvant sans mal Ori au rocher, pris d'affection pour la concentration qu'elle déploie déjà pour percer le mystère de ces hiéroglyphes. "Allez, petit diable, nous sommes attendu‧es." Il ne participe pas souvent à des missions et a hâte d'en finir, hâte aussi d'en savoir plus sur les écritures.

Les mines sont grises et profondes, étriquées et sinueuses, mais Asmar est un grizzly. Ce type d'endroits, il en fait sa tanière lorsque nécessaire, et c'est sans difficulté qu'il s'y engouffre le premier, reniflant l'air et fouillant l'obscurité à l'affût d'un danger. Iels n'y voient goutte, même sous forme animale, alors il sort d'une poche un petit nécessaire pour faire le feu pour en tirer un morceau de miroir. Il n'y a rien à brûler ici, et le miroir ne fait donc qu'illuminer les lieux. "Tu penses que nos ancêtres vivaient ici ?" Dans un monde sans spectres, ces grottes étaient sûrement un lieu aisément protégeable, abrité des éléments.

miroir flamboyant Un morceau de miroir d'une si grande finesse que les rayons du soleil y scintillent et pourraient enflammer n'importe quel matériau.

Penchée sur la copie, tu tentes déjà de comprendre ce qu'il s'y dit. Tu sais que là n'est pas l'endroit le plus indiqué, il faudrait mieux attendre d'être revenu au village, mais tu ne peux pas attendre. Tu as besoin de comprendre ces écritures étranges. Tu essaies de déchiffrer les caractères, mais tu n'as pas assez de lumière, assez de temps. Asmar te rejoint déjà et t'intime de le suivre. "Aller, c'est reparti." Que tu souffles. Direction les mines de fer de ciel. Il vous faut retrouver la grotte du seuil, là où il y a d'autres écritures du même genre. Tu replies soigneusement la copie et te relèves pour suivre le grizzly.

Il fait sombre dans les mines et tu n'aimes pas cet endroit où les rayons du soleil ne peuvent pas vous atteindre. Asmar a l'air de s'y sentir comme chez lui et tu te doutes qu'une grotte lui plait beaucoup. C'est un grizzly après tout. Tu le laisses prendre la tête et sortir un morceau de miroir qui vous éclaire faiblement. Pour ta part, tu récupères un vitrail brisé qui saura réfléchir les quelques rayons éparses. Vous n'y verrez peut-être pas comme en plein jour, mais ce sera toujours mieux.

Les chemins sinueux de la mine, laissent place à une grotte chargée d'écriture. Tu y es déjà venu une fois avec d'autres passeur‧euses et maintenant, vous devez comparer les écritures de la stèle à celles de la grotte. Tu déplies la copie et te mets déjà au travail. "Heureusement que tu es plus à l'aise sous terre que moi, je pense que je me serais vite perdue dans ce dédale." Tu le remercies à demi-mot avant de te concentrer totalement. Tu te rappelles d'une plume qui pourrait peut-être t'aider et te décides à la passer sur les écritures. Peut-être qu'ainsi elles vous révèleront leur secret.

vitrail brisé Un morceau de verre coloré capable d'éblouir n'importe quel‧le‧x ennemi‧e‧x.

plume mauve Posée sur les écritures d'une langue morte, cette plume permet d'en déchiffrer les secrets.