Le grondement nocturne avait perforé la toile de ses songes nébuleux avec une telle violence qu’il avait cru à la prédiction la plus atroce, la plus terrible, la plus violente : celle de la fin du monde. Toute la Nef avait vibré ; les gorges s’étaient nouées et pendant quelques secondes le silence n’avait plus vibré que de l’écho du hurlement d’un quelconque démiurge déménageant soudainement les montagnes. Lorsque l’activité des boyaux de la ville basse avait repris, avec la maladroite terreur fichée dans les tripes comme une flèche empoisonnée, l’ambiance s’était chargée d’une rosée glaciale et nauséabonde jusqu’à ce que les vigiles de la Nef en referment les portes. Si c’était une bombe, il n’était pas au courant, et c’était un peu contrariant.

Lorsque le Zutique avait sombré dans son demi coma traditionnel pour se laisser porter par la barque défoncée de ses cauchemars, le soleil roulait déjà sur les toits avec espièglerie depuis très longtemps. Il descendait la gouttière de la maison d’en face sur les coups de trois heures et demi de l’après-midi quand Clyde ouvrit les yeux sur l’actualité du monde. Aldo et Almanzo, ses inséparables éclaireurs, vinrent le trouver pour l’informer de ce qu’ils savaient des événements.

Il ne pourrait se contenter de rumeurs pour celui-ci ; c’était bien trop important.
A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ; il avait bouleversé son rituel du matin, allumant sa pipe après toutes ses autres tâches matinales en sortant dans la rue. Ce fut ourlé de son traditionnel nuage de vapeurs irisées qu’il parvint sur les lieux. Il s’apprêtait à se renseigner auprès de son voisin à sa gauche, lorsqu’il reconnut la frimousse de  @Ari Trahern .

« Tiens donc, vous ici. J’aurais jamais cru vous voir sortir de votre boui-boui. Vous savez ce qu’il se passe exactement ? »

La lueur dans ses yeux indiquait qu’il était comme d’habitude aussi paumé que curieux ; la foule appelait les bombes, c’était l’occasion rêvée. Mais c’était l’occasion rêvée de trucs beaucoup plus importants apparemment.
Un chat d’un étrange gris-bleu se faufila entre ses jambes, provoquant une grimace méprisante de la part de l’Haruspice qui le chassa d’un grognement.

« File sac à puces, tu perturbes mon aura. »

Spoiler:

Spoiler:

Les battements de cœur ralentis après le sprint endurant d'adrénaline qui a parcouru l'entièreté de son corps à en faire vibrer ses nerfs, c'est un frisson de mauvais pressentiment, proche d'un effroi morbide d'excitation qui s'empare de læ et faire dresser son derme en chaire de poule. Non croyantæ peut-être, Cosimo a assez longuement vécu dans ce monde et s'est assez plongéæ dans les mille et un écrits pour reconnaître les signes de quelque chose qui se passe avant même que l'événement en question ne se produise.
La tête confortablement installée sur le torse brûlant de @Kafka S. Lindbergh, l'écoute relaxante de sa respiration est coupée et remplacée par un grondement qui ne vient pas de ses entrailles à lui mais plutôt de ceux des profondeurs infernales de la terre elle-même. Cosimo qui se redresse et lève sa tête de son coussin humain, en dehors de la chambre réservée et squattée pour la nuit l'agitation se fait entendre dans l'ensemble de la fourmilière qu'est la Nef des fous. Ce sont les affres de la réminiscence de l'effondrement pas si lointain qui se sont éprises et emparées de la ville, Cosimo peut le sentir. Silence illusoire après le grondement grandiloquent, et dans la nuit noire il est tout bonne impossible de percevoir la moindre chose. Alors, presque docilement ce qui ne læ ressemble pas, ael revient au chaud dans les draps du lit et les bras de Kafka. « On en saura plus demain. » Murmures prononcés peut-être plus pour læ et calmer son cerveau en ébullition que pour réconforter ou protéger le jeune homme.

Nuit où ael n'arrive évidemment pas à dormir, Cosimo s'est évadéæ aux aurores laissant derrière læ un Kafka encore endormi. C'est la nouveauté, c'est l'aventure, c'est une découverte à croquer à s'en lécher les babines. Et il est impensable que læ philosophe ne soit pas aux premières loges du risque.
Les rumeurs qui se répandent dans Cittàgazze plus vite que la puanteur humaine, et s'il est toujours bon de prêter attention aux chuchotements incessants, ael va prendre les informations directement en haut de l'Olympe solmène. Une grotte est apparue, avec son lot de mystères et de connaissances. La matinée est longue alors qu'ael vibre de tout son être de pouvoir être en action. Les stratégies sont élaborées et les ordres sont donnés. Les Solmènes doivent garder le contrôle de la ville et prendre le contrôle de la grotte. Pour une fois, Cosimo ne saurait être plus d'accord. Ael ne veut pas voir de simples curieux·ses sans savoir ou expertise venir souiller cette nouvelle richesse intellectuelle.

Le rythme soutenu est vif de ses pas qui læ ramènent jusqu'à la Nef des fous alors que l'après-midi est déjà entamée, ael se fraie aisément un chemin dans la bâtisse, connaissant maintenant par cœur ce labyrinthe chaotique, jusqu'à retrouver Kafka. Sans plus s'attarder, cachant absolument pas son excitation, ael lui attrape la main. « Hey, j'ai un truc à te montrer. » Sans attendre une quelconque réponse, ael l'entraîne à sa suite à l'extérieur de la Nef des fous, et dans les rues tout le monde se dirige vers l'est. Cosimo sait que les portes sont fermées, mais ael se doute également que ce n'est pas maintenant qu'ael trouvera un stratagème pour atteindre la grotte. Alors, pour le moment, ael se contente de suivre la foule. « Tu sais le grondement qu'on a entendu cette nuit ? Je ne sais pas si tu as entendu quelque chose à ce propos. Tu as dû, vu toutes les rumeurs qui vont bon train. Il y a du vrai, il y a du faux. Comme toujours, en fait. Les solmènes sont déjà sur le coup, tu peux t'en douter. » Reprendre son souffle. Qu'est-ce qu'ael disait déjà ? « Une grotte est apparue, apparemment avec des écritures et des peintures. » Le besoin obsessionnel de Cosimo de savoir, ael n'a pas besoin de le dire pour que le non-dit flotte dans l'air. Aels arrivent enfin au pied de la Tour de l'Est, et Cosimo fait attention à se tenir en retrait, comme pour protéger Kafka malgré son propre besoin de danger, mais aussi parce qu'il est bien plus facile d'observer ainsi. Ael se penche vers le jeune homme dont ael tient toujours la main, et murmure pour que seulement lui puisse entendre. « Observe les gens, comment chacun·e réagit. » Parce que comprendre les un·e·s et les autres est toujours un avantage sur la situation.

Spoiler:

Ari ne cherche pas l'information face aux événements de la nuit ; elle vient à lui d'elle-même, dérangeante et lassante, brisant les plans paresseux prévus pour la journée. Au bord de ses lèvres, fines, reposent une grimace moindrement agacée qu'il contient difficilement depuis quelques heures. La force faiblit et elle s'accroît depuis que le soleil a atteint son zénith et qu'il entame sa redescente. Informations nombreuses à l'esprit, paroles échangées portant un brin de sens et parfois, trop de folie, la rencontre des Justes laisse sur lui un pressentiment existant depuis un moment. De ses lèvres sont venues que de brèves paroles, plus sensées que celles des autres à son avis, et peu entendues. Si des plans de grandeur - et explosifs - sont mis en place, l'homme a exigé une certaine attente de leur part, mettant la chose sur un désir de planification certaine pour accentuer leurs chances de réussite. Pour sa part, en vérité, il est plus las que coopératif, quittant le lieu de rendez-vous plus tard que prévu et s'aventurant vers la Tour de l'Est pour récolter des informations par lui-même. Certes, celles déjà obtenues sont nombreuses et paraissent complètes, mais l'Apothicaire préfère malgré tout voir de lui-même, apprendre de lui-même, plutôt que de croire des individus dont il oublie le prénom, à l'occasion. Non pas qu'il éprouve un désintérêt plus grand que nécessaire pour les siens, mais plutôt que le temps file entre ses doigts et que, outre les vivants, les morts le fréquentent également.
Dense est la foule ; trop à son goût. Ron est posé au travers de la crinière, endormi par la réunion imposée. Au travers des multiples pieds se trouvant dans les rues, Madame Sommeil suit le sentier de ses pas, plus agitée qu'à l'ordinaire. Est-elle affamée ? Sent-elle la quantité monstrueuse de croquettes se trouvant au plus profond de ses poches ? L'horaire a été chamboulé ; d'ordinaire, le repas aurait déjà été offert à de nombreux chats errants de la Ville Basse.
La situation ne prête pas à la normalité de ses journées. Grande est la foule, nombreux‧ses sont les citoyen‧ens, tous‧tes cherchant à voir, savoir, connaître. La curiosité est malsaine et Ari n'apprécie pas l'exercer de cette manière, mais qu'importe. Une promesse a été faite, des informations doivent être acquises pour justifier l'échéance de temps supplémentaire demandée.
À ses côtés, Clyde ; de l'homme émane l'odeur de ses herbes, de sa pipe, et entre ses pieds, Madame Sommeil cherche une tendresse qui est difficilement partagée, voire inexistante. La moue présente sur les lippes de l'Apothicaire se tord un peu plus, l'iris posé sur l'autre Zutique, avant qu'il ne lui réponde.
- Soyez poli. qu'il quémande, se penchant à la hauteur du chat pour lui offrir, lentement, une poignée de croquettes acceptable. Ainsi, elle sera calme un moment. L'iris monte sur Clyde avant qu'il ne se redresse. Peut-être que oui, peut-être que non. Je viens chercher confirmation. Ari ne prend pas le temps de préciser quoique ce soit. Si la chose est vraie, si les informations sont bonnes, alors elle sera offerte aux Zutiques lorsqu'une rencontre aura lieu. Il n'aime pas se répéter, et n'est pas non plus messager. De plus, il a déjà dépassé son quota de paroles de la journée.

résumé:

Sérénité en fausse note, pleine de langueurs et de doutes. Un calme indolent semble avoir éteint cette nuit toutes les hérésies de la Nef des fous, comme si dans un vague augure ancré dans les chairs, Cittàgazze avait su. Bercé par ces drôles d’apaisements qui suivent les soirs crus, tu t’es assoupi, la tête mollement appuyée contre celle de @Cosimo de Luca, l’esprit étrangement dénué de cauchemars. Près de toi, cette chaleur devenue familière malgré toi, sorte de constance improbable dans un quotidien chaotique. Tu fais mine de ne pas t’apercevoir de ces tendresses persistantes au milieu des hargnes et des crocs découverts, de celles qui te minent un peu plus le cœur chaque nuit à ses côtés. Tu étais presque serein, lorsque le choc s’est produit.

Vacarme à en péter des vitres, cloisons qui s’ébranlent autour de vous. Le crissement sinistres d’objets arrachés dans la détonation, et puis soudain plus rien, comme si le monde s’était arrêté. Bras crispé autour de Cosimo, muscles pétrifiés, le cœur qui dysfonctionne. « Qu’est-ce que c’était ? » Ta voix, tout juste articulée, esquinte à peine le silence ténébreux ayant soudainement tout envahi, jusqu’au ondulations imperceptibles de vos souffles. L’instant semble s’étirer longtemps encore avant que l’agitation ne gagne la Nef des fous – et la ville tout entière dans sa suite. Un trouble diffus, à peine plus sauvage que la nuit, comme si la frayeur engourdissait les êtres. Tout comme Cosimo et toi, figéæs dans la pénombre. La voix du philosophe ne parvient pas à apaiser les battements de ton cœur, revivant en écho le fracas nocturne. Æl revient s’installer dans tes bras, dont tu dissimules à grand peine la raideur, animal esclave de ses basses lâchetés. Tes yeux demeurent ouverts encore longuement dans la nuit noire, écoutant les bruissements troublés de la ville, avant de sombrer dans un demi-sommeil peuplé de rêves étranges et agités.

À ton réveil, les draps du lit sont déjà froids, le philosophe n’ayant laissé derrière æl que le doute anxieux d’avoir peut-être rêvé cette nuit funèbre. Tu te redresses dans un sursaut, cherchant sa présence, et déjà les souvenirs reviennent te heurter comme des balles ; le grondement, les murs qui tremblent, puis ce silence poisseux comme la mort. T’habilles en vitesse avant de gagner le cœur de la nef, où l’agitation semble devenue une poudrière aux vapeurs de fioul. Dans la masse grouillante, tu cherches des yeux le moindre signe du Directeur (@Clyde Ardone), seul être raisonnablement à même d’en savoir davantage que les autres sur la nuit passée. Pas que t’es grand espoir de l’interpeller, mais comme tous les cabots fuyards, t’as besoin de repères – son absence résonne en toi comme un sale présage de plus. Tu t’aventures dans les ruelles à la recherche de– en réalité, tu l’ignores, tu tournes en rond en désespérant de comprendre l’agitation et la peur alentour, comme un crétin aux prophéties salement inutiles. À quoi tu sers merde, à quoi.

Puis parce que tu n’as pas d’autres planques et qu’il faut dire que la peur s'est salement immiscée dans ton bide, tu reviens te terrer à la Nef des fous, au milieu d’ombres tout aussi désorientées que toi. T’es pas bravache, la lâcheté te colle presque à la peau, par endroits, alors que tu te renfermes dans cette mouise que tu connais bien, décidé à camper la piaule exiguë du sous-sol de la nef jusqu’à nouvel ordre.

Ceci sans compter Cosimo « Attends, n– » Pas vraiment le temps d’en dire davantage que les rues de Cittàgazze défilent déjà devant tes yeux, entraîné par la marche rapide du philosophe, résolu à courir au-devant du danger. Tu te laisses traîner, trop ébaubi pour véritablement comprendre, jusqu’à ce que la Tour de l’Est ne se dessine et que tout s’aligne dans ton crâne. « Attends, pas par là– » Tu n’es même plus sûr que les mots franchissent bien tes lèvres, comme dans ces drames inéluctables où la parole se change en un vulgaire artifice dans les mains du destin. La porte de l’Est se dresse bientôt devant vous.

La voix de Cosimo semble te parvenir de très loin. Tes yeux eux-mêmes ne distinguent plus qu’une masse informe de silhouettes aux contours flous. Les pressentiments lugubres se pressent sous ta cage thoracique et tu manques soudain d’air en distinguant au loin la milice solmène, postée devant les portes de la ville. Tu ne sais plus bien lesquel·les des alchimistes ou des rumeurs remportent la palme de ta crainte. Astrid. Est-elle parmi elleux ? (@Astrid Lindbergh). Tout ton être flanche de l’intérieur, tout se mélange ; y’a que la peur qui domine. Le philosophe semble l’avoir perçue, vous gardant à bonne distance des milicien·nes, à l’arrière de la foule ; mais les cittadini se pressent déjà de toutes parts, encombrant les artères proches et la place de la Tour de l’Est. « Cosimo, nous devrions partir. » Matraqué par l’écho sourd des rumeurs alentour, l’atmosphère pèse sur ta carcasse comme une chape de plomb. Des bribes de murmures proches te parviennent, angoisses résonnant avec la tienne dans de funestes ténors. « Cosimo » tu appelles, presque implorant, une frayeur blême au bord des lèvres, pleine de ces obscurs instincts qui préludent les tragédies. Ta main se resserre sur la sienne, tes maigres phalanges trahissant un sang-froid défectueux. Tu voudrais t’évader, la carne à l’épreuve de frissons glaçants ; mais où trouver refuge, si ce n’est près d’æl ?

Spoiler:

Spoiler:

Et soudain la nuit se tord.

Dans un tourbillon retentissant Faust se réveille en sursaut, elle cherche un instant le sens de sa chambre sans reconnaître les contours des meubles et l'inclinaison des murs. Egalement alerté par le rugissement inquiétant, Pollux se précipite déjà à la fenêtre alors que la jeune femme se redresse à tâtons dans ses draps, à la recherche de quelque chose où se raccrocher. « Faust vient voir ! » Blême Faust hésite sur la marche à suivre, se réfugier dans un coin abrité par exemple lui paraît une idée judicieuse, mais elle rejoint le daemon pour scruter l'obscurité de l'extérieur à la recherche d'un indice sur le rebord de sa fenêtre. La ville semble sursauter à l'unisson, un murmure effrayé ondule dans le voisinage et si Pollux peine à repérer l'origine du trouble, le regard de Faust s'arrête un instant sur une silhouette (@Nicholas C. Covenant) dans l'obscurité qui redescend hâtivement les toits voisins. Tentée de suivre du regard le garçon elle cherche à prolonger un instant la vision réconfortante, mais Pollux revient à la charge mettant à nue leurs incertitudes. Trop jeune pour reconnaître le son du déchirement, Faust se souvient des récits racontés à demi mot par ses parents, qui cherchent surtout à oublier l'incident et ne pas mobiliser les souvenirs glaçants. La nuit lourde empêche les curieux de trouver la source du tremblement, mais elle entend déjà l'écho des fois des Solmènes, prêt à réagir.  « On devrait aller voir... » Faust répond par un râlement rauque mais elle sait qu'une nouvelle fois l'oiseau a raison.

A contre-cœur elle se décide à quitter les murs protecteurs de sa chambre et rejoindre les Solmènes qui s'affairent déjà sous les ordres des gradé·es, inquiets d'une éventuelle attaque zutique sur la ville basse. Mais quel genre de bombe résonne si fort dans la nuit ? Machinalement Faust rejoint le groupe d'alchimistes qui s'organise, très vite une éclaireuse part à la recherche de la déchirure, la rumeur rapporte à travers la ville la description de la falaise et en quelques heures les alchimistes de combats descendent à l'unisson les marches de la ville pour éviter d'éventuels débordement alors que le soleil se lève juste sur la cité. Chargée d'accompagner la cargaison Faust se prépare mentalement aux dessins qu'elle va effectuer pour fermer les portes de la ville, murs renforcés par l'alchimie un·e autre alchimiste se chargera de consolider le bois et les métaux. La fatigue et l'inquiétude rendent mécanique ses mouvements alors qu'elle trace les pentacles dans les ruelles sombres pour encercler les habitants et les protéger d'une sortie - les failles sont des repaires à spectres. C'est le grondement de la foule qui tire Faust de sa concentration. Les cheveux plaqués sur son front par la sueur et la poussière, elle se pose en retrait des gardes alors que les habitants demandent des explications. La falaise mystérieuse est sur toutes les lèvres et les cittadinis sont mécontents de trouver l'architecture de la ville transformée, porte protégées par les Solmènes. Elle reste un instant spectatrice de la foule; paralysée par la fatigue et rattrapée par les doutes de la nuit que le travail fastidieux lui a fait oublié. Boule d'angoisse dans la rue et dans la gorge, elle aimerait retrouver du calme pour discuter avec les autres alchimistes et aller décrypter les runes rapportés par l'écho. Elle cherche du regard un responsable avant d'arriver à la conclusion que sa mission est terminée, elle cherche à croiser du regard son ami @Sandro Scorta déjà acculé par la foule comme pour le conforter dans sa mission de protecteur et lui assurer que dès qu'elle en sait plus, elle reviendra lui glisser plus détails quand elle aura menée son enquête auprès du conseil, dans la ville haute.

Elle s'avance prudemment dans la ville, en essayant d'adopter un air le plus hostile possible pour se frayer un chemin facilement, assurance héritée des Gazzi, elle bloque ses épaules pour ne pas se laisser bousculer et lâche des « reculez ! » qui dans sa bouge prennent la forme d'une injonction à ne pas défier. Pollux, hissé dans les airs essaye de trouver dans se labyrinthe humain le passage le plus facile en jetant des coups d'œil inquiet à Faust, pour vérifier qu'elle arrive à suivre son allure, mais le lien s'étend et il ne peux rapidement plus avancer, Faust coincée au milieu des passants.

Résumé:

C’est le moment où le pas bronche. La chute, le whyrl, le vertigo.
Ils tombent.
Les Anges. Les Ouvreurs. Les Assassins. Les vivants, les morts, les Saints, les Martyrs et les Maudits.
Tombe(nt).
Comme Satan, comme l’éclair.

Tu entends. Tu vois. Tu touches. Tu humes. Tu goûtes.
La poussière. La béance. La rupture. La rouille et l’Océan ancien. Le vin / le sang, enfin.

Ça laisse tes phalanges blanchies sur l’épaule noueuse d’Altaïr qui se tend par anticipation – te supportant face au gouffre qui ne manquera pas de te happer – gueule crochetée de la réalité – avant de te projeter sur le mur blanc des révélations.

Là-bas, au pied de la Bastille d’Opale et d’Orient, ton destin t’attend et te lance le gant du défi.

En attendant, tu dormiras, bercée par les vapeurs d’opium, le sein pressé contre un corps nubile – laissant aux restes de l’Humanité le temps de rattraper ce qui a déjà été porté à ta connaissance. Au matin, tu n’es qu’indifférence paisible – aucune cause supérieure à celle du choix de tes lecture et de ton déjeuner, réunissant la force nécessaire pour contrer l’inertie et affronter la foule.

Car elle est là, la langue pendante, les crocs luisants. Une chienne affamée, briquet en gueule. Prête à tout faire flamber pour le plaisir des braises et du bûcher. Tu la sens qui gronde et qui pulse, et comment elle se tend contre les murs marmoréens.

Prête à s’abattre.
Au premier sang.  

Il y a là l’imbécile solaire –  @Sandro Scorta  – qui exhorte la masse à la dispersion. Ne sait-il pas que la nature exècre le vide ? Que le chien qui n’a plus que la peau sur les os, n’en a pas moins la rage en plus ? Qu’à se conduire comme un seigneur, on ne récolte que la guillotine ?

Tu observes. Silhouette carmine ombrée de nuit carnassière, plantée sur le Seuil / Au pied des portes. Les tiens ne tarderont pas – après tout – la fin des temps est votre fonds de commerce et l’Autorité vient de poser un doigt lourdement manucuré sur l’Horloge de l’Apocalypse.
Votre temps viendra bientôt. Il suffit de vous montrer patient et de profiter de la curée.

Actions:

Bruit sourd qui dérange ton insomnie qui dure depuis des heures. Assise à ton bureau, tu tentes de te concentrer sur ton travail quand tu cours à la fenêtre, réflexe de courir pour observer, cherchant le moindre indice pouvant lui indiquer la provenance de cet étrange son. Curiosité inassouvie par le calme plat qui règne dans les rues de la ville haute suite à ce chamboulement. Une peur certaine d’un événement produit il y a trente et un an revienne encore une fois. Mais cette fois, c’est différent et tu préfères attendre avant de mener ton enquête, retournant à tes affaires malgré que cette fois, c’est sûr, tu n’es plus capable de te concentrer, préférant feuilleter tes propres écrits pour retomber dans de lointains souvenirs.

C’est avec une lumière vive dans les paupières que tu t’obliges à émerger de ce sommeil qui t’est tombé dessus sans te prévenir, la marque de ton carnet sur la joue alors que tu t’es assoupie sur ton bureau. Courbatures qui viendront sûrement bercer ta journée après des heures dans une position inconfortable. Tu décides alors de te préparer avant de sortir, arpenter les rues, t’informer sur le grabuge de la nuit dernière. Tu sais déjà que tu ne seras sûrement pas la seule. Passage par l’université avant de te rendre près de la mer, un besoin d’informations que tu récupères assez facilement grâce à ta haute posture dans la hiérarchie pandémonique.

Curiosité qui prend de l’ampleur à mesure que tu en sais plus et tu n’hésites plus à suivre ton instinct pour te rendre sur les lieux intrigants. Le bruit de la foule te mène au bon endroit et tes yeux cherchent d’autres membres de ta faction pour les rejoindre, en apprendre plus et parler de la suite. Pas surprise de voir que les lieux de l’effondrement de la falaise sont inaccessibles. Encore heureux.. Tu penses avant de secouer la tête. T’as envie d’aller voir, t’as envie de découvrir la grotte qui s’est dévoilée. Si tu suivais réellement tes convictions de bases, tu n’aurais jamais eu cette idée. Pensées pour lae, sûrement dans les parages mais que tu n’arrives pas à dénicher, sûrement bien trop occupae.

Tu repères enfin une personne qui pourrait certainement t’en apprendre bien plus. Tes talons te mènent jusqu’à elle et tu te positionnes à ses côtés sans vraiment t’annoncer. Pas besoin de cela entre vous. C’est la seule des tiens que tu vois d’ailleurs. Les autres factions sont déjà en train de se déchirer pour la suite tandis que vous observez dans l’ombre. “Bonjour. Qu’est ce que tu as vu ?” Tu demandes à @Aquila Taggart, question à double sens et tu t’empresses d’éclairer tes mots. “Depuis que tu es là je veux dire et dans tes visions.” Tu précises en tournant tes yeux vers elle, un haussement de sourcil qui lui montre combien tu es curieuse. La suite s’annonce mouvementée et intéressante.

Spoiler:

Spoiler:

D’un naturel anxieux, ce bruit assourdissant venant troubler la nuit qui fut en partie assez reposante, le laisse nerveux. Il y a celleux qui sont déjà sur place celleux qui vont suivre, qui hésitent, qui se disent peut-être comme lui qu’il ne voit pas pourquoi il devrait se déplacer, qu’iels sauront de toute façon de quoi il en retourne tôt ou tard par des mots déformés des factions y compris celle des Noénautes qu’il soutient pour le souvenir de Joshua qui aurait trouvé un moyen pour se diriger vers ces curieuses grottes, il le sait. Comme il sait que Damien ne veut qu’une chose se faufiler à travers la foule pour les rejoindre, trouver les réponses. « Parfois j’me demande si tu n’es pas lui. » Il a beau pester contre Damien, il sait qu’une part de lui a envie de savoir, a envie de changer les choses même si elle n’ose pas encore.

Il hoche la tête vers Damien qui aura gagné pour cette fois. Il est encore trop nerveux, sur le qui vive de ce moment qu’il sait plus que particulier, dans le hors norme de ce qu’ils peuvent vivre il y a ce moment, cet effondrement de la falaise qui les font tous se diriger vers ce côté de la ville. Il écoute plus qu’il ne parle Samuel, il suit Damien plus qu’il ne prend les directives de ce duo peu commun, de cet humain qui semble avancer à reculons, persuadé d’entrer dans une de ces failles que son frère espérait tant retrouver, dans ce piège de cette vérité sans retour, que s’est-il passé là-bas ? Il ne veut presque pas le savoir tout autant qu’il en a envie. C’est un de ces allers sans retour vers un futur flou. Il arrive et la foule ne se disperse pas malgré la présence d’un.e Yack imposant.e qui le laisse mitigé un moment. Il ne sait pas si l’humain n’est pas si loin mais peu importe, c’est indéniable ce qu’il va dire. Même le plus imposant des daemons ne pourra pas changer l’avis de cette masse qui s’agglutine devant les portes close. « Iels ont envie de savoir. » La curiosité ne les définit-elle pas tous ?

Il y a cette envie de rester en retrait mais la compréhension de savoir que parfois, c’est plus fort que soi, il y a ces moments ou chacun semble ne le faire que pour soi malgré les factions qui prennent des places beaucoup trop importantes à Cittagàzze, dans leurs vies dans lesquelles elles ont ce pouvoir là un peu partout qu’il a du mal à encaisser parfois. « Je ne vais pas aller plus loin pour le moment mais tu sais tout autant que moi que tu en as envie. » Il n’est pas mieux que toute cette masse qui ne demande qu’à savoir ce qu’il se passe de l’autre côté. Il ne répond rien, se contente d’apprécier ce moment là quand Damien ne décide pas d’aller plus loin entre la foule juste pour le tester, pour voir jusqu’où s’arrête cette envie de rester en retrait, de vouloir attendre qu’on lui donne ces réponses au lieu de les chercher lui-même.

Spoiler:

Les humains... si prévisibles ! Dès que quelque chose sortait de leur compréhension, menaçait de remettre en question leurs plus profondes croyances, bam ! Ils devaient tout faire pour empêcher les autres d'y accéder. Où était passé la quête de la vérité ? Cette envie curieuse de tout voir, tout découvrir et tout remettre en question ? Noyé sous une épaisse couche de crainte du changement mais aussi et surtout par un besoin de garder le pouvoir. Car Dvalin avait pu apercevoir ce qui s'était passé, si il n'en avait pas été témoin directement avant de venir s'amasser ici comme des bêtes il avait d'abord cherché un point plus stratégique, plus calme pour se rendre compte de la situation. Et au final ce qu'ils avaient découvert avec Akan c'était que cette grotte là ? C'était plus qu'une petite fantaisie de la nature ! Si il n'avait pu obtenir le moindre détail précis leurs daemons leurs avaient rapporter la présence d'écritures et autres fresques sans doute sur les parois. En clair cette falaise contenait des secrets qui faisaient trembler les Solmènes et leur précieuse autorité sur cette ville. Pourtant allez savoir, peut être était-ce là quelque chose qui irait dans leur sens même ? C'était leur monde après tout et peut être y avait-il en ces murs une prophétie lié au serpent à plume, à la chute ou à leur si précieux poignard. Mais forcément régnait le « Et si ? » qui venait toujours avec et donc forcément le périmètre avait été bouclé. Classique ! Mais ça amusait Dvalin, juste un défis de plus pour rendre cette aventure que plus excitante encore !

Mais pour le moment hors de questions de foncer à l'aveuglette. Déjà ce serait suicidaire mais en plus il n'avait absolument pas les pouvoirs ni le talent pour à lui seul réussir à déjouer la garde qui avait été mise en place par l'autre faction. Après tout il était peut être sorciers mais nul pouvoirs redoutables et cataclysmiques que les légendes du monde des terriens aimaient leur donner. Et l'alchimie des Gazzi ? Elle était tout à fait à la hauteur de leurs propres capacités si ce n'était même plus offensives. Du coup en attendant pourquoi ne pas juste se mêler à la plèbe ? Se rendre compte de comment ça se passait par ici ? Rire devant les réactions des uns et surtout la réponse des autres sur une telle mise en quarantaine de la ville. Puis peut être que comme ça il pourrait tomber sur quelques collègues noénautes ? Il avait beaucoup de choses à leur dire « Tu vas te mêler la foule ? » avait demandé Venti « Même pas en rêve ! Perso si je pouvais rester sur mon perchoir, au moins comme ça je verrais tout sans rien risquer quand ce rassemblement va finir par dégénérer. » car il allait dégénérer, c'était presque certain ! Pourquoi ? Car c'était ainsi que ça se déroulait toujours ! Avec pour unique question de savoir d'où ça viendrait : Des zutiques et de leur manière bien particulière de se faire entendr à grand coup d'explosifs ? Des Solmènes voulant montrer leur dominance ? Ou des Pandémoniques se lançant dans une guerre sainte ? Tout était possible et même que le soucis viennent de chez sa faction mais ça... il y croyait moyen « Bon... tu fais ce qu'on a dit maintenant ? » le pigeon acquiesça de la tête avant de prendre son envol, partant à la recherche des autres noénautes pouvant être présent dans la zone. Dvalin lui en avait repéré un non loin d'ailleurs, un bien en retrait comme il préférait rester, du coup plutôt que d'attendre perché sur son toit il descendit d'un bond pour le rejoindre « Bah alors ? On est venu voir ce qui se passe ? » un énorme sourire aux lèvres alors qu'il passait son bras par dessus les épaules de Samuel « J'espère que t'as pas l'intention de t'aventurer plus loin ? T'es conscient qu'à un moment ça va finir par péter, hein ? D'ailleurs... » lui chuchotant quelque chose à l'oreille

Spoiler:

RECAP:

Crocheter une serrure demande une précision redoutable, la concentration ultime qui va jusqu'à faire disparaitre le monde, battements de cœur assourdis pour n'entendre que le cliquetis d'un crochet en action. Dans la nuit, il ne compte plus que sur son ouïe, sur le silence de la cité endormie, pour accomplir ses méfaits et repartir sans éveiller le soupçon.

C'est sans compter sur les entrailles de la roche qui s'agitent, un grondement qu'il ressent d'abord dans les doigts, avant que ses tympans n'enregistrent le choc. Carine feule de surprise, et c'est toute leur opération qui de toute manière prend l'eau, comme ces roches qu'il comprend tombant dans la mer. Tremblement de terre, nouvel effondrement - littéral, celui-ci ? Iels ne savent pas, pendant ses quelques secondes d'un grondement venu des tréfonds, si tous‧tes y réchapperont. Il faudrait fuir la scène du crime mais rien n'apparait sur. Ce n'est qu'au dernier soubresaut, à sentir sous leurs pieds que l'axe n'a pas changé, qu'iels se remettent en action. Muet‧tes, silencieux‧seuses, iels retournent sur leurs pas, pressé‧es de rentrer au port, sans se savoir épié‧es.

Le lendemain amène petit à petit ses révélations, alors que chacun‧e cherche à obtenir des nouvelles des proches, des voisin‧es, commère tout en effectuant les tâches du jour. Des jardins flottants où Nicholas aide l'une de ses soeurs, on aperçoit un amas de roches au loin, à l'Est. Si les falaises s'écroulent, que vont-iels devenir ? Nicholas se sent toute la journée friable comme les monts restants, les observant anxieusement à attendre que le couperet tombe à nouveau. Les ancien‧nes parlent de tremblements de terre, de secousses à venir, de risques, et ce qu'il finit par entendre, dans le port qui s'active toujours, c'est la colère qui gronde.

Les solmènes gardent les Portes. Le juron que crache le daemon de sa mère leur fait à tous‧tes rentrer la tête dans les épaules, avant que leurs âmes ne se saisissent elles aussi du drame qui se joue. N'ont-iels pas honte, de profiter de la pagaille et de la peur revenue, pour enfermer les genstes dans la Cité ? Croient-iels que cette action est tenable, alors qu'au port les noénautes s'activent à rentrer la pèche de la journée pour libérer des bateaux en nombre ?

Carine palabre rapidement avec ses homologues, avant que Nicholas et elle ne tournent les talons pour remonter les ruelles de la Ville Basse, toujours vers l'Est. Il ne le sait pas, mais il a enfin dans les yeux un peu de cette allure que Tomas dégageait en permanence. A l'approche de la Tour et de la sortie, la foule devient plus compacte, tous‧tes s'agglutinent pour attendre une déclaration, un signe, une opportunité. Iels reconnaissent quelques personnes, dont @Samuel Morello, au loin, mais Nicholas préfère jouer des coudes pour arriver aux premières loges, passant sans se rendre compte à quelques mètres de @Faust Lindbergh.

Carine se perche sur son épaule et il supporte son poids sans broncher, laissant la caracal lui compter la scène près de la Porte. " Iels sont trop nombreux‧ses, si la foule prend peur, on risque le piétinement." Voix de la raison, elle lui donne par la même la confirmation du nombre, et de la force qui s'en dégage. Les solmènes ne sont pas içi pour faire de la figuration. "On monte" enchaine le Covenant, grimpant sans problème sur le rebord d'une fenêtre, puis un balcon, se donnant à peine assez de hauteur et de temps pour tout regarder, avant d'emplir ses poumons d'un air moite et fiévreux.

"OUVREZ LES PORTES ! " Le cri claque, sans arrêter les conversations, ajoutant une pointe de colère au tableau déjà menaçant. "Y'en a du monde dès que ca brille dehors, alors qu'on a pas vu un‧e seul‧e de vos culs terreux dans les mines depuis trente ans ! Vous croyez quoi, qu'on va attendre sagement votre putain de permission pour sortir ?! Cassez-vous !"

Spoiler:

Bien sûr qu’il avait entendu ce bruit lourd dans la nuit. La haut, après avoir commis son énième méfait de l’année volant au riche pour mieux nourrir le pauvre, il s’était empressé de quitter la Ville Haute avant de se faire repérer pour mieux rejoindre la ville basse et suivre le chemin qui mène à cet effondrement. Accompagné de son loup, le garçon décide de ne pas rejoindre son habitation, préférant errer toute la nuit et aller récupérer quelques objets pouvant lui être bien utiles à l'aide de sa louve. “Did you see my knife bella?” “Why would you need a knife ? And stop calling me bella  I'm not that blonde girl”  “Huhu, are you jealous, bella ? and  coooome oooon, alchemists got their alchemy, witchers got their witchcraft, pandemonics got their so-called god, I can count on myself only, I need my knife” “under your bag” “thanks Scap”. Ne pas dormir et rester près des lieux était aussi un moyen pour mieux calculer son coup et aller en informer les zutiques qui seraient probablement de la partie demain. Quand le soleil se leva enfin sur Cittàgazze, Leandre décida de piquer un somme derrière une vieille bâtisse mais fut rapidement réveillé par sa propre louve. “People are coming, hurry the fuck up”.

Tissu humide entourant la moitié du visage, les cheveux cachés par une capuche de sweat qui ne lui appartenait pas,  Léandre se mêle à la foule sans trop de peur, son loup quelques mètres en avant, renifle les pieds des uns et des autres avant de revenir vers le garçon. “there’s your man around here” “my what ?” “did i stutter ? I said your man”  “i haven’t no man here” “ok pinocchio” et machinalement la tête de Léandre s’était levée, à la recherche d’un quelconque volatile mais ses yeux tombèrent un peu plus loin sur un visage familier. Mais pas le temps pour ça. Tel le petit poucet, Léandre se penche pour ramasser quelques cailloux et les rentre dans ses poches arrieres.  Il s’éloigne légèrement de la populace et essaye de trouver un meilleur endroit pour pouvoir viser au mieux. C’est à ce même moment qu’un daemon commence à se prendre la tête avec un autre daemon parce que ce dernier lui a marché sur la queue. Et qu’un solmène s’en prend à un noénautes. Et soudainement de partout les gens crient. Leandre en profite alors pour sortir son bon vieux lance pierre et essaye de la où il est, de viser l’un des solmènes gardant les portes. Il n’est pas sûr d’y arriver, mais sur un malentendu ça peut marcher.

Spoiler:

« Lady Da Mare », tu la salue ( @Selvaggia Da Mare ). Urbanité presque surannée comme l’ombrelle d’un rose tendre qui ombre ton visage sévère. Ta comparse est de ses femmes directes, qui ne tourne ni autour du pot, ni n’erre sur les chemins de la vérité, alors tu désignes la scène d’une main impatiente et gantée : « Il ne faut pas être haruspice pour comprendre qu’avec un tel chaos, quelqu’un fera quelque chose de stupide. Et à ce moment-là, les événements prendront un tour…regrettable »

Ton regard d’encre et de graphite se plonge dans la masse mouvante de foule. Tu les as vues, ses âmes rétives, se presser contre les portes – attirées par le serpent de la connaissance et de l’impiété. Tu as ressenti leur désespoir – le tien propre – lorsque la violence finirait par se déchaîner. Comme des bêtes prises au piège d’un chasseur trop malin – comme des insectes écrasés par la main du destin. « La prudence me force à t’avertir – il vaudrait mieux nous écarter avant que le tout ne vire au vinaigre. Mais, comme tu le sais déjà, je dois y être. L’Autorité en a décidé ainsi. Au diable les précautions. »

Sur ces derniers mots, vous voilà apostrophées par le cardinal lui-même ( @Cesare de Vintimille), flanqué de son horrible daemon. Les oreilles plaquées sur son crâne, Altaïr te feule un avertissement. Tu seras civile, qu’est-ce qu’il croit, ton compagnon félin ? Tu sais te montrer sous ton avantage. Charmante. « Est-il nécessaire d’allumer la mèche de la révolte, Monseigneur ? Ayons le beau rôle – ramassons les dents, réparons les os, prêtons une oreille attentive à leurs plaintes et profitons de l’agitation pour investiguer sur cette béance hérétique. Certains d’entre nous, sont déjà en bonne position ( @Fiore Airota ). Laissons aux Solmènes le loisir de jouer aux seigneurs. Qu’ils matent la rébellion dans le sang et qu’ils en paient le prix. » Un fin sourire étire un instant tes lippes avant de toiser ton supérieur. « Et voici, l’un de ceux qui étaient avec Jésus étendit la main et tira son épée; il frappa le serviteur du souverain sacrificateur et lui emporta l'oreille. Alors Jésus lui dit : remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée.» Saint-Mathieu 26-52, mon père. »

Tu n’as pas vu le projectile – mais tu sais. Un petit Ponce Pilate des Caniveaux ( @Leandre W. Awbrey ) a décidé d’alimenter davantage la fournaise – la situation deviendra rapidement critique si vous n’intervenez pas pour apaiser les esprits. Mais est-ce véritablement votre intention ? « Nous ferions bien de faire mander nos infirmières et nos médecins avant la curée. »

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