Occupé -plongé- dans la lecture d'un livre, rituel quasi religieux vu le  nombre limité d'ouvrages qui ont survécu à l'effondrement, il a fallu appeler son nom deux fois pour que Herschel s'arrache aux pages et descendre voir lui même ce qu'on lui a décrit comme une porte jusqu'aux Enfers. Il n'est pas particulièrement claustrophobe, mais face aux escaliers étroits qui semblent descendre dans le ventre de la terre, une sueur froide coule le long de son échine. Malgré tout, il garde son sérieux et ordonne qu'on le laisse seul gérer la crise. Il y en a bien qui font les idiots et sortent en dehors des murs protecteurs de la ville, ce n'est pas, ce qui pourrait tout simplement être une cave, qui va l'effrayer. La soudaine responsabilité qui pèse sur ses épaules n'est pas sans ajouter de la nervosité là où il aurait d'ordinaire appréhendé les choses avec détachement. Sans attendre quoi que ce soit, il descend une à une les marches, guidé par Aaron et ses yeux de félin habitués à l'obscurité humide. La fatigue l'empêche d'être raisonnable, dira t-on. Lorsqu'il se trouve face à la porte, il a pour reflexe de la pousser, mais rien n'y fait. Pas de poignée, pas de levier, il plisse les yeux mais ne distingue que d'étranges, quoique très beaux, motifs gravés, des ailes.
Finalement, c'est peut-être la porte qui mène au Paradis.

Il sursaute quand il entend du bruit et remonte les marches avec précaution, son estomac qui se noue en se retrouvant face à Cesare et son daemon, un silence qui s'étire comme tout ces mots que jadis il avait voulu lui dire. Herschel a souvent la langue bien pendue mais face à lui il ravale tout ce qui pourrait le trahir. « Ah, tu es là ! » Il sourit avec toute la contenance dont il est capable, gardant pour lui ses émois parce que le problème est plus important que les battements furibonds de son coeur. « Viens voir. » Cela fait longtemps qu'il ne s'adresse plus à lui avec le respect d'un ainé. De nouveau face à la porte, il essaye de tourner les ailes, d'appuyer dessus pour voir si cela produit un effet. Peut-être est-ce une énigme, un puzzle.

Résultat des dés : Réussite:

Herschel trépigne de découvrir le savoir caché derrière ces murs, à l'abri des regards indiscrets. Depuis combien de temps ? Combien de décennies, de siècles, depuis qu'un homme a franchi ce seuil, en espérant qu'il ne s'agisse pas d'un passage vers un monde sordide. Son imagination lui joue des tours, ses jambes fébriles, visualisation tous les scénarios possibles et imaginables.  

C'est à la lumière de sa bougie qu'il découvre les secrets cachés derrière cette étrange porte, se demandant bien qui à pu la sceller et surtout pour quelle raison. L'air empeste le renfermé et l'humidité, mais c'est bien le spectacle qui s'offre à lui qui lui coupe le souffle. Il s’arrête net, ne se décalant qu’au dernier moment pour que Cesare ne lui rentre pas dedans, il manque même de faire basculer son bougeoir.
L'histoire, réécrite à travers teintures relatant ,de faits qu'il connaît par cœur qui tapissent les murs décrépis. Sauf que dans son monde, dans sa réalité à lui, ils ne se sont pas déroulés ainsi, ce n’est pas sa réalité. C'est comme pénétrer dans une dimension alternative, s'imaginer ce qu'aurait été le monde si les bons choix avait été fait. Immédiatement, son regard se pose sur Cesare et au milieu de tout ça, la pensée unique que le traverse est celle-ci : Si c'était nous ?
Si l'histoire avait été autrement ? Et si elle pouvait encore l'être ? Il entretien parfois ce maigre espoir qui se fane immédiatement en se rappelant son regard ce soir là.

Le théologien s'avance dans la pièce pour poser la flamme vacillant sur la table, se frottant les mains. Il ose à peine oser le ton et parle à messes basses. Même les livres ne sont pas écrit comme ils le devraient.... « Je n'ai jamais rien vu de pareil à ça... » Qu'est-ce ça peut bien signifier ? L'énigme est tout aussi obscure. Paradoxe... Paradoxe. Quelque chose lui échappe. Il a déjà entendu parler d'un théorème de ce genre. « Si seulement on avait un miroir. » Mais il n’a rien de tel dans ses poches qu’il fouille par réflexe, se hâtant avant qu’on ne vienne les déranger en cet instant presque intimiste. Peut-être que la réponse est quelque part ici. Il s’adosse au bureau, regardant dans les tous sens. Il ne sait pas où donner de la tête honnête, par où commencer.  « Ce-ça te parle ça ? » Il a besoin d’être rassuré, que son Cardinal donne sens à tout ce qui se passe. « Des paradoxes, il y en a partout autour de nous. »  

« Cesare- » Il laisse échapper une plainte entre ses lèvres scellées, reprenant conscience de ses sens. Il ne veut pas qu'il se blesse et connait la fougue impulsive qui dort dans ses membres. Il y a une fracture entre eux, encore, parmi toutes celles qui écaillent une amitié qu'on aurait pensé inscrite dans le marbre. Il perçoit la colère dans ses yeux et se sent immédiatement coupable d'avoir trouvé cette endroit fascinant, d'y avoir vu une lueur d'espoir, d'avoir considéré qu'il puisse exister d'autres versions de la réalité et de s'en être réjoui. Il sent que son ami et amant d'une futile nuit aurait aimé de sa part un soutien qu'il offre par défaut, mais qu'il ne pense pas. Herschel s'enlise dans le mensonge. « Je comprends pourquoi cette porte était fermée. » Mais il ne comprend pas ce qu'ils sont sensé y faire, et cette énigme qui résonne toujours dans un coin de sa tête et dont il voudrait trouver la réponse. Pour le rendre fier.

Toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre, peut-être aurait-il dû garder la sienne cachée comme ce que les ancien.nes ont conservé entre ces murs maudits. Il a l'impression que celle là lui est personnellement destinée et loin de vouloir lui rendre la pareille, ses épaules s'affaisse un peu plus et l'obscurité gâche la honte qui grignote son visage. Il s'en veut  terriblement d'avoir été lui même, si impulsif et déraisonné et ne peut pas réécrire l'histoire.
Je donne six répondes à une même question, c'est ça  qui le chagrine. Il se demande bien ce qui peut donner six réponse à une même question et si c'est vraiment l'âme. « Ou, cela peut être ça. Je pensais à un sablier au départ, quelque chose comme le temps, mais ça ne colle pas forcément avec tout. »

Il a beau se creuser la tête, le génie des mots ne se fraye aucun chemin dans son esprit et il se sent d'autant plus stupide de ne pas pouvoir éclairer le Cardinal là dessus, sa présence ne l'aide pas à se calmer et faire fonctionner ses neurones en fusion. Le théologien décide de fouiller la pièce, ouvrant au hasard des livres et constatant à chaque fois que sans miroir, il leur faudra des heures pour les déchiffrer.

Réussite : Herschel continue d'explorer la bibliothèque. Un livre lui tombe sur la tête et s'ouvre au milieu. Il contient les même gravures sur les tapisseries et il décide d'essayer de le lire sans miroir en commençant pas la gauche et en se concentrant.,
Echec : Une des vieilles étagères semble avoir fait son temps et s'écroule à force d'être malmenée par son investigation, les livres lui tombent dessus et il manque de se faire écraser.

Sain et sauf, bien qu'effrayé, Herschel se relève avec l'aide de Cesare, cette fois déterminé à rester dans ses jupons au lieu de s'aventurer partout et mettre ses paluches où il ne devrait pas - une idée qu'Aaron approuve. La chute ne lui a pas remit les idées en place et aucune illumination divine ne l'a pas frappé. Toujours aucune réponse à cette énigme qui le taraude, mais il y a plus à voir encore, tant de livres à éplucher maintenant qu'ils possède un objet qui peut les aider. Qui sait, peut-être la solution se cache t-elle entre les pages d'un de ces vieux manuscrits. Pourquoi il sont là ? Que font-ils et pour quel but les garde t-on ? Le désir de réponse est plus fort que la raison. Cette porte ne s'est pas ouvert par hasard, sauf si c'est un piège comme la pomme dans laquelle les premiers humains ont croqué.

Il se penche pour lire de lui même le message inscrit et son sang se glace dans ses veines. Partir, ou rester. Fuir, ou résoudre cette énigme. Si il part maintenant, il ne saura jamais ce que représente cet endroit. Est-ce la volonté de l'Autorité ? Une chose est certaine, il refuse de laisser le Cardinal seul, l'abandonner à cette pièce pleine de maléfices. « Je ne te laisse pas. » Il clame, Aaron qui de son coté voit déjà la fin arriver et aurait mit la poudre d'escampette depuis longtemps se rapproche de la sortie et reste proche de l'engouffrement de la porte au cas où les livres ne suffiraient pas. « Qu'est-ce que tu suggères, devrions nous brûler cet endroit ? » Il s'y pliera, sans même broncher, même si la réponse du Cardinal est de continuer à explorer tout cette hérésie. Herschel est lui même fasciné pour ces œuvres qui dépassent son imagination. Quitte à mourir, il  l'aura fait pour la bonne raison. Mené par sa foi, envers leur dieu, envers Cesare, qui en est l'incarnation sur terre et toujours un peu plus dans son coeur.

Tant que la porte reste ouverte, ils sont sauf. Ils doivent juste s'assurer qu'elle le reste. Si c'était si simple, il n'y aurait pas besoin d'un tel avertissement... « Crois-tu que ces gens sont morts en essayant de résoudre cette énigme ? Nous n'avons qu'à rester encore un moment avant de partir et détruire cet endroit. » Pour qu'il reste leur secret et que personne d'autre ne mette la main sur les secrets qu'il y cache.

Spoiler: