Le visage fermé, les bras croisés, Thalès supporte en silence la descente dans les sous-sols, derrière Scorta et son horrible daemon prenant tout l'espace disponible, et un peu plus encore. C'est à se demander si lea grand‧e prétre‧esse ne les a pas envoyé ici juste pour faire la poussière. L'alchimiste ne comprend pas cet ordre, ni les personnes rassemblées pour y répondre. Un milicien, unae philosophe et une boulangère, le début d'une blague de mauvais goût.

Qu'a-t-elle à faire des peurs imaginaires d'adolescent‧es en formation, ayant enflé‧es une rumeur sotte pour le frisson et désormais dépassé‧es par son ampleur ? Un courant d'air lié à la récente secousse subie lors de l'ouverture de la grotte, une expérience alchimique mal gérée.. les hypothèses sont nombreuses, toutes plus solides qu'une présence désincarnée.

Néanmoins, ordre elle a reçu, et ordre elle exécutera. Cette mission est un moyen de revenir en grâce, il lui suffit de s'assurer que ses compagnons n'entravent pas son succès. Arrivé‧es dans les vieilles salles sentant le renfermé, Thalès reprend vite les marques du temps où elle-même y passait ses journées. "Je prends le Tranchoir (nldr : la pièce au poignard), ce daemon n'en passerait pas la porte."
Quel embêtement que ces daemons ! Elle est bien heureuse de ne pas en avoir.

En quelques enjambées, elle s'y faufile, activant d'un frôlement de doigt le cercle alchimique qui illumine la pièce lorsque nécessaire. Vide, odeur ferreuse, au premier abord rien ne vient troubler cet endroit.

A moins que...

Spoiler:

Æl rit.
Mais intérieurement.
Æl fait bien attention de ne pas rire à voix haute, bien que ça pourrait læ échapper par inadvertance, que la mélodie pourrait sortir de son esprit d'elle-même, pour ne pas provoquer un peu plus la tension agacée de @Thalès Tshabalala et se prendre un chassé bien placé avant même qu'æls aient réellement commencé la mission.
Quelle bande de branquignol·es.
Alors non, pas individuellement. Dans leurs domaines, æls sont probablement ce qui se fait de mieux — est-ce véritablement une bonne nouvelle ? —, et même sans parler d'expertise æls ne sont certainement pas les premiers bras cassés. Toutefois, si on passe même outre le fait que cette équipe étincelante est composée d'une boulangère, d'un milicien et d'unæ philosophe — Riri, Fifi et Loulou de Cittàgazze —, c'était bien sans compter les relations pour le moins non amicales qui les lient tous·tes les trois. Enfin, æl ne peut pas réellement se plaindre de son lien latent avec @Sandro Scorta quand il y a @Thalès Tshabalala à côté qui veut probablement plus læ tuer que les soit disant intru·es qu'æls sont censéæs trouver. Elle serait entrain de planifier un plan pour l'assassiner subtilement et mettre la faute sur les zutiques chaotiques que Cosimo n'en serait pas du tout étonnéæ. Donc non, peut-être qu'æl ne devrait pas être autant amuséæ de la situation.

Ramenéæ loin de ses pensées par, évidemment, la douce voix aimable de @Thalès Tshabalala, æl ravale au dernier moment une remarque pleine d'humour absurde qui læ aurait valu de se retrouver sur la table où on tranche des parties avec le poignard, pour se faire planter par tout objet pointu, aiguisé et acéré.
Donc, @Thalès Tshabalala qui annonce sans attendre de réponse qu'elle prend le Tranchoir — évidemment, quelle autre pièce sinon ? — et elle se casse en maugréant contre le daemon proéminent, alors que le maître de ce fameux dæmon décide de prendre la bibliothèque. « Quelle bonne idée, faisons trois groupes de un ! » Tous les mauvais films d'horreur commencent ainsi, mais de cette manière æls couvriront plus de terrain.
Æl s'engouffre donc le laboratoire alchimique, évidemment c'est pour sa tronche comme une impression d'une mauvaise blague. Si la Torre degli Angeli a toujours eu une aura glauque et étrange, comme si elle avait une véritable âme, l'ambiance est encore plus tendue et obscure. Cosimo ne sait pas ce qu'æl va trouver, mais æl est à peu près sûræ que ça ne concerne pas les zutiques.

Rapidement revenue dans le couloir, Thalès tape du pied sur le sol poussiéreux, lançant d'une voix sonore un "Alors ?" en direction des deux autres solmènes. L'absence d'exclamation ou de demande d'aide lui indique déja qu'ils n'ont rien trouver, ces bras cassés, ce qui ne l'étonne nullement de leur part.

Exaspérée mais commençant elle aussi à sentir comme un étrange mal être, la chocolatière rejoint Cosimo dans les vieux laboratoires. "Les alchimistes se plaignaient surtout de cette pièce là, non ?" Elle se revoyait encore ici, avec lae, à faire des expériences jusque tard la nuit, il y a vingt ans. Mais il n'était pas question de tomber dans la nostalgie.

Sortant sa loupe, Thalès plia les genoux - avec un peu de difficulté - pour regarder plus près du sol. Une des tables avait-elle été déplacée ? Y avait-il une tâche suspecte, cachée par l'amoncellement de fioles en tout genre ? Au premier abord, rien d'incriminant.

"Demande à Scorta de venir par ici, je veux que son daemon flaire l'endroit." ordonna-t-elle d'une voix absente, passant la tête dans un interstice entre de vieux livres d'alchimie, les fesses en l'air et la poitrine pressée contre le carrelage froid. "Et si tu fais une remarque sur mes fesses, c'est toi qui hantera l'endroit." Elle connaissait un peu la personne, depuis le temps.

Là, contre le mur... était-ce un trou ?  

loupe de galilée Une loupe révélant quelque chose de caché dans un rp, une mission ou une intrigue globale. Utilisable une seule fois par rp.

La douce voix de Thalès (non) s'élève en caisse de résonance dans les profondeurs obscures des sous-sol de la Torre degli Angeli au moment où effectivement æl ne trouve strictement rien de bien concrètement suspect parmi le bordel des étagères, et æl est presque tentéæ de lui dire le néant de ses investigations de manière sarcastique, s'æl n'avait pas quelque peu peur de se prendre une baffe dans la tronche en retour — ce qui ne ferait pas avancer la mission pour un sou.
Posture nonchalante, presque à jouer læ bg quand la chocolatière læ rejoint dans la pièce saugrenue, attitude désinvolte juste pour l'énerver plus qu'elle ne l'est déjà spontanément en sa présence. Faire genre qu'æl ne s'intéresse pas du tout à la raison pour laquelle æls ont été envoyéæs dans le coin. « Ah, tu sais de quoi tu parles, à se plaindre de cette pièce. » Les innombrables explosions quand æls s'exerçaient à l'alchimie. Maintenant la seule explosion qu'il y a, c'est celle de leur haine.

Læ philosophe la regarde s'activer, læ-même virevoltant dans la pièce sans trop savoir quoi faire. Regard fuyant dans l'observation globale de ses alentours sans que ça ne donne quelque chose, ou s'écrasant sur la forme hostile de son ancienne amie. Éclat de rire insolent à sa remarque, alors qu'æl imagine le yack essayer de flairer autre chose que son cul. Æl a une certaine sympathie pour Oenomaus, mais le bœuf est lent, mais la terre est patiente comme qui dirait — bœuf, yack, potato, potayto.
Et évidemment, Cosimo n'avait pas eu l'idée de parler de ses fesses avant qu'elle ne se pointe elle-même le popotin du doigt. Elle devrait læ connaitre depuis le temps. « T'en fais pas, loin de moi l'idée de critiquer tes fesses. Les seules qui peuvent également son prestige, c'est celles du yack. » Retour de karma immédiat, Cosimo trébuche et glisse — oui, les deux à la fois — sur quelque chose d'indéfini par terre, et æl se casse royalement la gueule.

Succès. Soit la chose sur laquelle æl a glissé est un indice, soit à terre æl voit quelque chose sous une des tables.
Échec. En fait æl s'est juste fait mal, cettæ abrutiæ.

Au sol, il masse son poignet qui a pris un sale coup, et crache quelques gouttes de sang alors qu'æl s'est morduæ fortement le bout de la langue, avant de gueuler « SCORTA !! » pour le faire rappliquer par ici. Adieu les trois groupes de un.