TW blessure physique, sang

Boy et Silence vous quittent bientôt pour chercher un endroit à l’abri, et quoique ton instinct ne soit pas de cet avis – la place entière est une cuvette où les vagues de colère et d’horreurs emporteront tout le monde sur leur passage – tu laisses les deux monstres s’en aller en faisant mine de ne pas les voir. Tes dernière interactions avec Tintagiles, entre culpabilité, douleur et violence, ont imprimé dans ton corps des sentiments contraires et insupportables, et tu sais désormais que le cabot a bouffé sa laisse et fera tout pout te buter à la moindre occasion ; c’est là votre façon de vous démontrer votre dégueulasse amour l’un·e pour l’autre.

La foule se resserre quand le convoi conduisant la prisonnière analogue à la tour de l’Est apparaît enfin sur la place. Lentement, les milicien·ne·xs solmènes et la captive progresse à travers la marée humaine qui leur laisse place, bien docile, et ça t’arrache un sourire d’un cynisme peu conventionnel. Cette Ville Basse n’est qu’un ramassis de couards et de lobotomisé·e·xs au pouvoir. Le Munstrum n’a jamais baigné dans les affres de la lâcheté, et c’est bien pour cela que vous êtes ici ; foutre la merde, tant qu’il est encore temps.

Vous vous séparez rapidement, histoire de ne pas être repérez par la milice comme étant les zigotos ayant assassiné lae Grand·e·x Prêtres·se·x. Mais tu demeures suffisamment devant le convoi pour apercevoir les larmes silencieuses roulant sur les joues de la captive. Plus pour l’instant. Tu sors lentement, dans un silence mortuaire, la lame de ta poche, avant de te jeter sur le convoi et de trancher d’un coup sec la jambe du·de la premier·ère·x milicien·ne·x à portée. Les festivités peuvent commencer.

lame tartareUne lame forgée en fer de ciel, extrêmement résistante et effilée. Elle est capable de trancher l’acier.

RÉUSSITE Assure la réussite de votre action ou de votre sort, quel que soit le résultat des dés.

résumé Simurgh en a marre d'attendre, sort une lame tartare et tranche la jambe du/de la premier‧ère‧x milicien‧ne‧x à portée.

TW : serpent

Ara se souvient très précisément du tremblement de la voix d'Attilio, ce trémolo de douleur dans les cordes vocales, lorsqu'il clamait je n'y retournerai pas. La Tour de l'Est, ce berceau noir de demi-morts et de souffrances assassines, a marqué le faune d'une douleur sans pareille, dont les souvenirs à eux seuls semblent réveiller les lames du mal. Et pourtant l'y voilà, Attilio, devant cette Tour maudite. L'y voilà qui s'engouffre dans la foule avec la hargne de celleux qui n'ont plus que ça pour survivre ; mais il y a dans ses pas une pesanteur peu commune - celle des souvenirs. L'espion semble tiraillé par des forces contraires qui n'abandonnent pas la lutte, même quand la présence de Nil assène ce qui pourrait être le coup final.

De même tiraillements attisent un feu de brouillard dans le coeur d'Ara, depuis ses retrouvailles avec Simurgh. Les deux oiseaux réunis après tant d'années ne sont plus ceux qu'ils ont été, il faut s'apprivoiser à nouveau, apprendre les gestes, les failles, les mots. Tout reconstruire sur les bases vacillantes d'un deuil crucifiant qui n'a jamais pris fin et qui aujourd'hui n'a plus de sens. Sa culpabilité démultipliée le ronge de toutes parts et les questions lui martèlent l'esprit. Le village ou la ville, Simurgh ou les analogues, l'Autorité ou le Ollin ? Faut-il vraiment choisir ? Comment peut-il choisir ?

En attendant que les réponses lui viennent, puisqu'elles ne s'imposent pas à lui, il essaie d'agir selon ce qui lui semble juste. Alors aujourd'hui, il en est, car s'il a prôné l'abolition de la peine de mort, lors de son temps chez les pandémoniques, il aurait aussi aimé rétablir des conditions de vie décentes pour les prisonnier‧e‧xs et éviter les emprisonnements arbitraires. Des idéaux irréalistes selon beaucoup, des idéaux irréalisables à la vue de la politique dans la Cité des Cimes. Rétablir un peu de cette justice là, aujourd'hui, le fait discrètement ramper dans le sillage d'Attilio. Il a demandé à son adelphe de faire grossir la foule, s'iel le pouvait, et il ne peut s'empêcher de guetter sa présence parmi la masse mouvante des cittadini. Il ne parvient pas à capter sa silhouette, cependant, et c'est avec regret qu'il poursuit son souple chemin sur les pavés défaits de cette place de la Tour de l'Est.

Même si ce ne sont pas les traits et la silhouette d'Attilio, il sait que c'est lui. Lui qu'il n'a pas encore pardonné de lui avoir caché la survivance de Simurgh, lui qui pourtant représente tant, lui qui surtout ne doit pas mourir, parce qu'il est des êtres qui ne peuvent que survivre. Alors il le suit, serpentant sur le sol de pierre, à la recherche d'une entrée dérobée. Il se faufile parmi les herbes folles, à l'abri des regards qui se portent sur le convoi, à l'abri de ceux qui se fixent sur la Tour, pour lui aussi s'évertuer à trouver un moyen d'entrer dans cette prison de malheur. Une porte basse, solidement cadenassée, est cachée derrière des fourrés et Ara doit reprendre forme humaine pour siffler entre ses dents afin d'attirer l'attention du faune.

"Par ici ! "

Il ne sait si Attilio devinera son identité, sous le sortilège qui modifie ses traits et sa voix, mais il se doute qu'il reconnaîtra sans mal la claudication de sa jambe malade, qu'aucun sort ne peut masquer.

résumé : Ara suit Attilio sous sa forme de serpent afin d'apporter l'aide qu'il peut dans cette opération - et peut-être aussi pour veiller sur le faune qu'il sait traumatisé par la Tour de l'Est. Il trouve une entrée dérobée, cadenassée, à l'arrière de la Tour, et prévient les autres analogues aux alentours d'un sifflement caractéristique.

tw meurtre, scorpion

La magie t’insupporte mais elle vous est nécessaire, à tous·tes, alors que les rues de la Ville Basse vous dévore pour vous recracher bientôt près de la Tour de l’Est, où le convoi amenant la prisonnière analogue ne devrait plus tarder à arriver. Les souvenirs de ta tentative de meurtre n’ont pas écaillé votre amitié, alors qu’Attilio et toi évincez les obstacles comme des flèches pour vous retrouver bientôt aux abords de la prison. Tu sais qu’il t’en veut, qu’il t’en a voulu, mais tu sais aussi que votre amitié ne s’arrêtera pas à des histoires de meurtres, quand bien même cela puisse sembler… définitif. Chez les analogues, l’amitié se paie dans le sang, et il faut plus qu’un couteau pour la dénouer.

Asmar ne semble pas encore certain de vous accompagner dans la tour, ce qui agace Attilio. Il vient trouver subtilement ta main avant de la relâcher tout aussi tôt, comme si vous n’aviez plus vraiment le droit à ce genre de tendresse depuis les derniers évènements qui ont manqué de vous blesser plus profondément que là où les baumes ne peuvent guérir. Mais son bref contact te réchauffe, et tu le suis à travers la foule avant d’aviser un muret que vous escalader en une demi-seconde pour vous dissimuler de l’autre côté. « Toujours. » tu réponds à Attilio avant qu’il ne disparaisse dans l’étroit boyau contournant la Tour de l’Est.

L’autre avait raison, et quelques secondes plus tard, un premier milicien s’invite dans la partie et il ne lui suffit que de quelques neurones pour comprendre que ta présence ici n’a rien de conventionnel. Il dégaine un pistolet alchimique mais le temps de s’emparer de l’arme, tu t’es déjà changé en scorpion et l’autre n’a pas le temps de crier : la morsure à sa cheville éteint tout son dans sa gorge avant qu’il ne s’écroule lourdement au sol ; mort.

résumé Nil suit Attilio et lui promet de le protéger, avant de tuer un milicien qui les suivait.

T’as essayé d’éviter les foules… surtout après le départ de Sandro. T’as tout fait pour te faire oublier. Tout fait pour rester tranquille… Alors pourquoi es-tu ici ? T’as besoin de comprendre. Tu veux savoir ce qu’il se trame dans cette foutue ville où plus rien ne te semble familier. Pour regagner confiance en ces rues, il te faut les parcourir à nouveau. T’es pas haruspice, t’es même pas doué pour voir les choses sous ton nez… pourtant, quelque chose dans l’air te déplaît. Tu es sur tes gardes sans savoir pourquoi. Soleil à tes côtés confirment ton impression. Tu entraperçois le visage de la captive. Effroi. Avais-tu cette expression sur le visage lorsque tu étais prisonnier ? Ce goût pour le désespoir… cette envie que tout finisse, quoi quel soit la fin. Pensées interrompues par des fumigènes. Tu n’as pas vu d’où ils venaient. Dans quel camp es-tu ? La milice est Solmène, comme toit… Mais la visage de captive reste gravée derrière tes paupières. Tu ne vois pas que tu bloques le passage de la suite du convoi… Un·e membre de la milice te pousse du chemin sans ménagement. Tu trébuches et manque de tomber. Peut-être que tu te poses la mauvaise question… Est-ce que la milice solmène est réellement de ton côté ? Quelqu’un prend ta défense. Tu ne la connais pas. Pourquoi prend-elle de tels risques ? Tu connais la puissance alchimique de la milice… Tu te vantes facilement de ta propre alchimie… mais tu ne fais pas le poids. Tu ne réfléchis pas plus, tu l’agrippes par l’épaule pour l’attirer plus près de toi. « Merci… mais évite de te faire tuer pour ça, ça ne vaut pas le coup… » Tu murmures. Tu repères les cercles alchimiques sur lae milicien·ne. Le feu… « Les brûlures alchimiques sont vraiment difficiles à cicatriser. » Tu baisses les yeux, visage face au sol. Tu n’aimerais pas qu’un·e autre Solmène te reconnaisse…

Des cris. La foule qui se module au flux des paniques et des attaques. Tout ça n’a aucun sens. La ville entière perd la tête ? Tu ne sais plus où chercher une once de certitude. Des gens tombent à terre… Certain·es sont sûrement mort·es. Tu fixes à nouveau celle qui t’a aidé. Comment savoir si elle est avec toi si tu es incapable de connaître ton camp. Merde. Dans tes poches, des morceaux de tissus avec des cercles alchimiques pré-dessinés. Tu ne sors plus sans. Tu ne sais pas prendre de décisions… Tu hésites… mais s’il faut réagir pour te protéger, cette fois tu seras prêt.

Minjae ne sait pas vraiment dans quel camp il est. Il se fait bousculer par un·e membre de ma milice et Isle prend sa défense. Il tente de la calmer pour éviter l'esclandre alors que le chaos autour d'elleux prend place.

T'étais pas supposé venir. C'est ce que t'avais dit à Asmar. Tu devais garder les enfants et le laisser gérer la libération des prisonnier‧ère‧xs à Cittàgazze. Sauf que t'es têtu, Ori. Trop têtu. T'as déjà mis tes envies de devenir faune et d'infiltrer la cité de côté pour les jumeaux. Pendant la bataille de la Terre Brûlée, t'es resté en sécurité avec Tam à Coatlinchàn. Tu ne peux plus rester de côté. Tu veux être dans le feu de l'action. Tu veux servir à quelque chose.

Tu sais que tu restes en sécurité aussi parce que tu sais des choses qui ne doivent pas tomber entre de mauvaises mains, mais tu ne tiens plus en place. C'est donc sur un coup de tête que tu es parti à Cittàgazze après avoir confier les enfants à Tam. Devant la tour de l'est, la foule gronde. Vous n'êtes pas seul‧e‧xs. Vos allié‧e‧xs vous aident à détourner l'attention de la milice pour qu'un petit groupe puisse pénétrer dans la prison. Tu te faufiles pour approcher de la tour avant de repérer quelques personnes. Un sifflement retenti que tu reconnais comme un signal pour les analogues.

Tu t'avances pour rejoindre l'entrée dérobée trouvée par tes compagnons. Heureusement, ton apparence est camouflée et ta voix modifiée pour qu'on ne te reconnaisse pas. Utile tout ça. Tu escalades toi aussi le muret et te retrouves avec les autres. Un milicien s'invite à la partie, mais il est bien vite neutraliser par un scorpion, Nil donc. Tu continues d'avancer, silencieux. Tu gardes leurs arrières alors qu'un‧e nouvelle‧eau milicien‧ne débarque et remarque le corps de son collègue. Sans lui laisser le temps de réagir tu souffles dans ta sarbacane pour l'immobiliser.

SARBACANELes dards empoisonnés qui l'accompagnent peuvent immobiliser tout animal ou personne en moins de trois minutes.

Résumé : Ori débarque lui aussi pour sauver les prisonniers alors qu'il devait rester garder les jumeaux à Coatlinchàn. Il reste discret pour éviter qu'Asmar ne le reconnaisse et que ça finisse en dispute. Il suit Nil et tente d'immobiliser avec sa sarbacane un‧e milicien‧ne ayant remarqué son collègue au sol.

Spoiler:

L’espace d’un instant, le Toujours prononcé par Nil, attendu et espéré, m’offre la confiance et la force nécessaire pour ne plus avoir peur. La Tour n’est plus aussi menaçante, et l’idée d’en faire sauter les verrous ne fait plus trembler mes doigts. Je sais que je n’y resterais pas, cette fois, que les gonds ne se refermeront pas sur mon visage incapable de se défendre. Je lui tourne le dos pour me jeter corps et âme dans ma mission en étant serein, sûr qu’il est là, juste derrière, à me protéger et garder un œil bienveillant doucement posé sur moi.

Je n’entends ni ne vois le corps de le·a milicien·ne tomber, à la place ce sont des mots susurrés par un visage inconnu qui m’interpelent : « Par ici ! ». En m’approchant, à l’intérieur de moi tout se crispe et frissonne, ne m’offrant comme seule possibilité que de deviner qu’il s’agit d’Ara : comme un instinct grégaire qui s’éveille, une intuition, un signe du ollin. Je le rejoins et dépose une main sur son épaule en lui souriant. « Super, on va essayer de l’ouvrir. », je m’abaisse et fouille dans ma poche pour y chercher de quoi crocheter la serrure. Morceau de bois, de ferraille, je tente de mon mieux, et si cela ne marche pas, je remarque au sol une énorme pierre qui fera office d’arme pour écraser le cadenas et espérer pouvoir le briser par la force brute.

Je regarde à gauche et à droite, voir si je peux me permettre de faire du bruit, et remarque un·e milicien·ne qui s’approche et esquive la sarbacane d’Ori. Pris par la panique, j’augmente le rythme et retourne sur ma tâche aussi vite que possible en râlant : « Allez, ouvre-toi, saloperie ! ».

Résumé : Le petit mot doux de Nil rend Attilio tellement heureux qu'il ne réalise même pas que son pote est en train de tuer quelqu'un·e derrière lui ; il rejoint Ara qui indique une porte cadenassée et tente de la crocheter ou  de briser le cadenas, avant que le·a milicien·ne sûrement agacé·e par la sarbacane d'Ori n'arrive.