Son éducation de gazzi lui sert à éviter les lieux trop dangereux, bercée qu'elle a été de ces récits d'autrefois, où les habitant‧e‧xs de leur monde s'aventuraient en caravanes à l'extérieur, jamais sûr‧e‧xs d'en revenir vraiment.

Elle ne sait pas où se trouvent ses proches : elle a une pensée pour Kassandra, pour Jana, pour les filles de la Nef, mais Makeda doit blinder son coeur et survivre, d'abord, avant de penser au sort des autres. Téméraire pour une fois se tait, blotti contre son coeur en chamade.

L'une des membres du collectif est avec elle, alors qu'elles patientent, accroupies sur un rebord de toit, qu'un spectre trouve des victimes ailleurs. "C'est de la folie, il faut qu'on prenne un bateau maintenant." "Idiota. On pourra pas survivre éternellement en mer.", lui réponds Makeda. Leur querelle porte sur ces rumeurs de fragments : le Décadent est sur toutes les lèvres, avec son énigme et la possibilité de retrouver une arme. Ce n'est pas le journal qu'elle a en tête pourtant, mais d'autres rumeurs, plus anciennes, des non-dits chuchotés lors des entrainements solmènes de son enfance. Où mieux chercher qu'au Chemin sans histoire ?

Une tête brune, coursée par des spectres, lui est familière et Makeda se relève, tendant une main vers le sol. "Loup ! Par ici !" L'acrobate aura tôt fait de les rejoindre et après lui avoir rapidement expliqué leur destination, iels partent tous‧te‧xs les trois par les toits.

"Je ne sais pas si on le trouvera, mais il faut pas rester statiques. Et... on ne s'arrête pour personne." Le temps de la compassion n'est plus.

@Loup Basilius et Makeda se dirigent vers le Chemin sans histoire.

T'as l'impression de n'avoir fait que courir depuis que les spectres sont arrivés. T'as l'impression que ton cœur va sortir de ta cage thoracique. Tu crois que si tu t'arrêtes un instant de bouger, tu t'écrouleras et tu ne seras plus capable de bouger. T'as aidé Nino avec les gazzi, le phare est maintenant plein à craquer. Arthur va bien, il est encore là-bas. T'as eu aucune information des autres. Il y a tes adelphes, ta mère, Makeda, Mayel, Kafka, tous ces genstes que tu voudrais voir. Tu voudrais être sûre et certaines qu'iels vont bien. Tu ne peux pas. Alors tu ne t'arrêtes pas et tu continues d'avancer. Tu continues de t'occuper. Maintenant que le phare ne peux plus accueillir personne, tu as décidé de partir à la recherche d'un mirage. T'as entendu parler d'un fragment. Un fragment du subtle knife. Le poignard qui est capable de pourfendre les spectres. Peut-être que les rumeurs sont fausses et que tu ne trouveras rien. Peut-être qu'elles sont vraies. Il faut fermer la brèche, mais il faut aussi tuer tous les spectres qui sont encore dans la ville. Sinon, vous mourrez touxtes. Tu cours le long de la plage pour regagner le port, une destination en tête, la brocante de ta famille. Peut-être que tu y croiseras certain‧e‧xs de tes adelphes et peut-être que dans tout le bazar d'objet tu retrouveras ce maudit fragment. En route, tu croises Pelagia. "Viens, on va chercher le fragment du subtle knife. On sera en sécurité à la brocante et on va se rendre utile. Viens avec moi." Tu lui attrapes le bras et tu la tires derrière toi. Il faut que vous trouviez quelque chose pour enfin vous défendre d'i fantasmi.

Résumé Kassandra remonte vers le port où elle croise Pelagia. Elle l'entraîne avec elle pour fouiller la boutique des Covenant.
Objectif : Ecrire un rp à la deuxième personne.

Avec l'empressement qui est l'apanage de la peur de la mort, Kassandra et Nino entraînent le groupe rassemblé sur la plage pour leur faire rejoindre le phare ; refuge de fortune et dernier rempart avant l'oubli. Les spectres n'épargnent pas leur échappée, quelques uns s'engouffrent à leurs trousses et tout ce que le gardien peut espérer, c'est que sa stratégie soit marquée de succès. Il ferme la marche, regarde en arrière et s'arrête quand les autres continuent de courir comme pour narguer i fantasmi. Il y a du vrai dans cela : il attend qu'ils s'approchent, le coeur battant à tout rompre, il attend le dernier moment, le dernier moment pour se transformer et courir un peu plus loin, sans dépasser les cittàdini effrayé‧e‧xs. Se retransformer pour attirer les spectres. Répéter l'action. Encore et puis encore, les faire aller plus loin, jusqu'à ce que, du coin de l'oeil, il voit Kassandra faire entrer les réfugié‧e‧xs dans le phare. Là, il peut lâcher prise. Les spectres sont assez loin d'elle pour qu'elle puisse courir le long de la plage sans risque ; du moins avant le port.

Le golden retriever s'est immobilisé après ses diversions en cascade, plein d'une hésitation-tiraillement, entre son coeur et sa raison. Il voudrait aller voir Arthur, vérifier qu'il est toujours là-haut, sain et sauf. Le prendre dans ses bras et espérer que ce ne soit pas la dernière fois dans ce qui semble être une nouvelle fin de monde. Sa raison le rattrape pourtant, comme une vague qui emporte ses désirs. Il faut trouver quelque chose capable de repousser les spectres, les refuges inventés dans l'urgence ne peuvent être pérennes. Il faut partir à la recherche d'une chimère en espérant seulement que le rêve rejoigne la réalité. Il faut trouver le fragment du poignard, celui que les rumeurs disent perdu dans la Cité.

Un dernier regard vers le phare et il s'élance vers le Porto Vecchio, profitant de la vitesse de course de son animal-mémoire. Il sait où aller. Il remonte la Ville Basse, ignorant les spectres, pour rejoindre la Piazza del Sole. Il y trouvera bien des espion‧ne‧xs capables de lui dire où le fragment pourrait être.

HRP Nino fait en sorte de mettre à l'abri les cittàdini dans le phare et permet à Kassandra de repartir. Il se dit qu'il faut trouver un moyen d'arrêter les spectres et part à la recherche du fragment. Il veut trouver des espion‧ne‧xs noénautes pour avoir des informations.
objectif retrouver les espion‧ne‧xs à la Piazza del Sole.

Les spectres à ses trousses mais Simurgh sain‧e et sauf‧ve, geste qui ne ressemble en rien au Loup qui arpente les rues de Cittàgazze, mais il y avait dans ses yeux une lueur jamais entrevue. Une lueur qu'il devait sauver. Il y a i fantasmi qui s'approche et il est paralysé, les regardant avancer sans bouger. C'est Jana qui le fait sortir de cette léthargie en le tirant par le bras, lui intimant de courir. Quelques pas et il secoue la tête, s'arrête pour crier par-dessus le bruit.
"Il faut trouver quelque chose pour les arrêter, on aura plus de chances si on se sépare !"
Alors il part dans l'autre sens, remontant les rues avec les spectres à ses trousses alors que son cerveau cavale à toute allure pour trouver un moyen de leur échapper et un autre pour les arrêter. La première solution lui tend la main en appelant son nom et sans même se soucier de qui il s'agit, il s'y accroche et grimpe d'un mouvement souple sur le toit.

La respiration sifflante, il regarde Makeda et lui adresse un signe de la tête, remerciement silencieux qui veut dire beaucoup pour lui. Rares sont celleux qui y ont droit. La deuxième solution lui est aussi offerte par la colleuse et Loup la regarde étrangement, ne s'attendant pas à ce que ses questions trouvent leurs réponses ainsi apportées sur un plateau d'argent. Elle expose son plan et il n'a rien à redire. Il n'est pas d'ici après tout, il ne connaît pas les légendes, seulement les rumeurs. Alors il se fie à l'autre zutique car après tout, qu'a-t-il à perdre ?

Iels se mettent en route vers le Chemin sans Histoire, cavalant sur les tuiles, sautant de toits en toits, jusqu'à arriver à leur destination. Il ne semble pour l'instant pas y avoir de spectres, chance qui ne cache sûrement que les épreuves à venir. Il agrippe la gouttière et se laisse tomber au sol, retombant sur ses pieds comme un chat. Iels s'engagent dans le Chemin dont le nom résonne de mystères et Loup regarde dans tous les recoins.
"On est censé‧es chercher où ? Les rumeurs ne donnent pas plus de détails que ça ?"

HRP Loup quitte Jana et remonte dans la ville où @Makeda Carducci vient à son secours. Iels partent vers le Chemin sans Histoire et commencent à chercher dans tous les recoins.
objectif visiter le Chemin sans histoire dans la Ville Haute.

TW pensées suicidaires

Tu n’aurais jamais pensé œuvrer un jour pour la cause solmène, toi le paria, toi l’hérétique, celui que l’on voulut voir mort, et qui par un concours de circonstances que tu ne t’expliques pas, ne perdis encore jamais la vie de leurs mains rouges. Pas un seul instant l’idée n’a franchi les soubresauts de ta conscience, et quoique la secte ait parfois eu recours à ta petite carcasse pour des missions de bas étages, ne risquant pas la peau de pions plus méritants, tu as conscience que ta vie auprès d’elleux ne tient qu’à un fil, qu’iels finiront par se débarrasser purement et simplement de toi, et qu’enfin ton cheminement hasardeux dans une vie prédestinée parviendra à son terme. C’est peut-être cet arrière-goût de désespoir qui t’a conduit à t’arracher au phare et aux bras de Nicholas ce jour-là. Le désir sourd et lancinant que tout ce merdier se décompose enfin et retourne aux graviers qui l’auront vu naître.

Dans la ville, la panique a laissé place au fil des heures à un étrange silence – qui n’en est pas vraiment un, mais qui résonne pourtant ainsi dans ta tête – ponctué par moment de cris et de larmes. Les quelques survivant·e·xs se sont barricadé·e·xs dans des bastions de fortune, qu’il est facile de reconnaître aux barricades cloisonnant les portes et les fenêtres. La Bibliothèque des Quatre Mondes est l’une des principales planques, l’immense bâtiment ayant vite été assiégé par les cittadini et la panique mêlés. C’est de l’ancienne bâtisse, remplie de secrets et de douleurs, que la rumeur a enflé et gagner les autres bastions, sans en être véritablement une : toute la ville savait qu’un fragment du Poignard se trouvait là, quelque part, c’était évident. Mais le retrouver devenait désormais une brûlante nécessité.

Les téméraires – ou les furieux·se·xs – à s’élancer à sa poursuite s’arrachent des bastions pour tenter leur chance dans des endroits stratégiques. Tu ne penses pas à la faction, aux rites, à la Forge alchimique et à lae Porteur·se·x du Poignard. Tu ne songes à rien d’autre qu’à sauver celleux que tu aimes, et à ce dernier espoir électrisant tout Cittàgazze. Tu gagnes le Marché des Ambrumes en empruntant tout un tas de chemins dérobés, espérant éviter les mauvaises rencontres. Le cœur battant de la contrebande zutique est désormais entièrement déserte, et c’est au hasard que tu commences tes recherches, soulevant les drapés, brouillant les fioles, bousculant les gri-gri et les breloques à la recherche du moindre signe de celui qui sonnera sans doute le glas de votre survie.

résumé Kafka quitte le phare et gagne seul le Marché des Ambrumes pour fouiller dans les marchandises abandonnées.

Son galop le mène à la limite entre la Ville basse et haute, sur cette place chargée de sens. Il a l'impression que cela fait une éternité que s'est tenue ici une compétition, tant les épreuves s'enchaînent, les laissant tous‧te‧xs la tête plongée dans l'eau jusqu'à la noyade. Combien de temps pourront-iels tenir encore dans ce monde en déclin ?

Il ne quitte l'apparence de son animal-mémoire seulement lorsqu'il débouche sur la fameuse Piazza del Sole, où rodent quelques cittàdini au corps tendu par la peur de voir apparaître l'un des noirs fantômes. Il partage cette terreur et tout son être est sur le qui-vive, voulant à tout prix faire de son mieux pour repousser i fantasmi et mettre en sécurité celleux qu'il aime comme tous‧te‧xs les habitant‧e‧xs de la ville.

Son regard parcourt les quelques êtres bravant le danger et il se précipite vers le premier visage qu'il reconnaît. Il le sait espion, iels se retrouvent tous‧te‧xs ici lorsqu'iels en ont besoin, quelques noénautes étant dans la confidence. Il lui agrippe le bras pour attirer son attention dans un empressement que son visage trahi sans peine.
"Les rumeurs sur le fragment, que disent-elles ? Tu sais où on devrait commencer à chercher ?"
L'autre noénaute se dégage de sa poigne pour désigner d'un geste de la main une espionne qui, un peu plus loin, s'est adossée à un mur.
"Elle saura vous en dire plus."

HRP Nino arrive à la Piazza del Sole, repère un espion et l'interroge quant à la direction à prendre. Il l'envoie vers une autre espionne pour qu'il ait des renseignements.
objectif retrouver les espion‧ne‧xs à la Piazza del Sole.

Spoiler:

Le marché des Ambrumes te connaît bien, et tu connais bien le marché des Ambrumes. Ses recoins, ses parts d’ombre, ses quelques éclats, ses passages. Les lambdas ne se doutent pas des méandres dans lesquels iels s’engouffrent en pénétrant dans cet antre où toutes les vérités s’exaucent et tous les marchés les plus sombres sont possibles. Sordide et pourtant éclatant, tu ne sais pas comment Cittàgazze pourrait se passer de ce lieu où évoluent les parias, les loubards et les rafistoleur·se·xs d’espoir. Mais ce jour-là, l’endroit est vide, abandonné de ses occupant·e·xs dans la panique de l’invasion des spectres. Ne demeurent plus que des étalages sans vie et des boutiques désertées, les portes béantes et les fenêtres éclatées. Les marchandises reposent piteusement sur les pavés sales, recouverts de poussière et d’êtres sans vie, hantant le lieu comme des morts-vivants – ce qu’iels sont, d’une certaine manière. Les spectres semblent avoir tout emporté. Ne demeurent plus que des carcasses vides errant à l’abandon entre les étals brisés.

Tu contemples ces âmes absentes, le cœur serré, l’envie de vomir remontant par moment le long de ta trachée. Tu as l’impression de contempler des mort·e·xs revenu·e·xs d’on ne sait quelle funeste vie. Tu esquives de loin leurs trajectoires pour ne pas croiser leurs regards vides, furetant en même temps dans les marchandises éparses à la recherche d’un objet dont tu ignores jusqu’à la forme. Sa couleur, son éclat, sa taille, tout t’est inconnu, et pourtant tu persévères, le visage de Nicholas, de Nino – et plus secrètement, de Cosimo – imprimés dans ton esprit à l’encre rouge, cellæx que tu aimerais sauver. Détruire les spectres est la seule chose qui importe désormais, davantage que survivre, davantage que reforger le Poignard. Tu te fous éperdument du Poignard, plus encore de ce que les solmènes pourraient en faire ; qu’iels reproduisent l’effondrement si cela leur chante. Aujourd’hui, seul·e·xs t’importent celleux en qui tu crois encore.

Accroupi dans les méandres, tu ne remarques pas immédiatement la présence indécelable progressant silencieusement à travers le marché des Ambrumes, attiré par des forces secrètes jusqu’à toi. C’est lorsqu’un frisson d’instinct remonte le long de ton échine que tu comprends, relevant les yeux pour contempler la silhouette d’un spectre, là, à quelques mètres seulement de toi. Tu abandonnes tes recherches d’un bond en arrière, glissant sur les pavés jusqu’à heurter le sol. Tu recules à la force de tes jambes, assis sur le sol, ne trouvant pas l’impulsion pour te relever tant la peur enserre ton ventre. C’est en passant près d’un étal retourné que tu trouves la force d’agripper la table pour te relever et t’enfuir, courant à en perdre la vie.

résumé Kafka se fait surprendre par un spectre au marché des Ambrumes, en fouillant dans les marchandises abandonnées, et tente de s'échapper ; en courant, vite.