T'es pas la seule à t'étonner de l'état de la ville. Nicholas fait très bien remarquer que ce n'est pas des ruines. Tout a l'air en bon état, comme si vous vous trouviez dans une parenthèse. Il y avait de la vie, il n'y en a plus pour l'heure, mais elle reviendra. "Les spidi ont dû fuir il y a peu. Je croyais que la cité n'était plus et qu'iels avaient fui pour se réfugier dans nos montagnes." Tu réfléchis un peu à voix haute. Certes, il y a l'excitation du voyage et de la découverte de cette cité perdue, mais l'atmosphère est étrange. T'as l'impression qu'à tout moment le sol pourrait se dérober sous tes pieds. Il y a quelque chose de pesant, d'anormal.

Tu regardes Siren et Spriggan partir de leur côté avec un sourire aux lèvres. T'espères qu'elles ne prendront pas de risques inutiles. Tu sais qu'elles sont du genre à se fourrer dans toutes les situations à risque. Heureusement, il n'y a pas d'autres Lucioles. Pour ta part, tu restes près de Nico. T'as l'impression que ça fait une éternité depuis que vous vous êtes retrouvés seuls tous les deux. Il y a toujours l'un de vos adelphes ou un ami de la famille. Bien que tu n'aies pas tout dit au plus âgé, tu ne te sens pas si mal à l'aise. Il n'y a pas ce fossé entre vous. Tout a repris là où tu l'avais laissé. C'est le retour des expéditions où vous bravez ensemble les dangers.

"Et ce serait à nous de tout porter en plus." Tu t'imagines la scène, les noénautes réquisitionnaient pour ramener tous les meubles au dirigeable et ta mère qui surveille tout ça de loin. "Les spidi ne doivent pas être très loin. Peut-être qu'il y a un réseau de souterrain comme à Cittàgazze pour l'ambarisme. Peut-être qu'iels sont sous nos pieds." Tout te semble trop à sa place. Cittàspide a été mise sur pause et vous venez déranger le calme des lieux. Les spidi ne sont pas loin tu en es certaine.

Tu remontes les rues. L'objectif est simple prendre de la hauteur pour essayer de comprendre la topographie de la ville. C'est assez perturbant parce qu'elle est très similaire à Cittàgazze. Ce sont des jumelles, des copies à peine différentes. Il y a la Torre, le port et des escaliers à n'en plus finir pour se rapprocher toujours plus du soleil. Vous n'êtes pas très loin de la Torre delle Arpie et un peu plus bas, il y a ce qui semble être une forge. "Tu mettrais où toi un fragment de poignard ? Dans une forge, n'est-ce pas ?" Tu te tournes vers ton frère avec un sourire aux lèvres. Peut-être que vous trouverez quelque chose d'utile dans cette forge.

Sans plus de cérémonie tu traînes ton aîné derrière toi et vous déboulez dans la petite forge. Il y a les morceaux de verre au sol et toujours plus de mystères. Il y a aussi Aimé et une personne que tu ne connais pas plus que ça. "Vous pensez vraiment qu'iels voulaient reformer le Miroir Fumant ? Mais pourquoi ? Iels auraient vu le lambeau de Quetzalcoatl ?"

Tu n'as pas le temps de t'interroger que d'un coup un grondement se fait entendre. Tu t'appuies contre un mur. Tu veux sortir de la forge pour comprendre ce qu'il se passe, mais ton daemon t'en dissuade. Vous n'êtes pas en sécurité à Cittàspide.

Résumé : Kassandra s'aventure dans les ruelles avec @Nicholas C. Covenant. Elle se demande où ont bien pu passer les spidi et se dit qu'iels sont peut-être dans des souterrains sous la ville. Ils arrivent tous les deux près de la forge et Kassandra décide de s'y engouffrer. Là, ils rencontrent @Aimé E. Lusignan et @Xiomara Nuriev. La noénaute n'a pas le temps de s'interroger que le grondement retentit.

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Indice:

Tu ne pouvais pas rester entre les murs de Cittàgazze alors qu'une expédition avait lieu à Cittàspide. Comme les autres gazzi, tu étais curieux de découvrir cette ville perdue. Tu a toujours voulu repousser les zones inconnues de ce nouveau monde. Il y avait encore tant d'endroit à découvrir et la cité jumelle était une bonne première piste. Tu sais que ce monde est bien plus hostile que la Terre, mais il faut tout de même vous en accommoder et faire au mieux pour y survivre.

T'es monté à bord du dirigeable avec Mithra. T'aurais aimé faire le trajet de ton côté, mais t'as préféré rester avec les autres. Si besoin, tu pourrais être là pour les aider. On ne sait jamais si le lambeau de Quetzalcoatl se montrait de nouveau. Heureusement pour vous, le voyage se déroula sans encombre. C'était simplement long. Comme d'autre, à l'approche de la ville, tu avais le nez collé sur le hublot. Ton carnet de croquis était ouvert sur tes genoux et tu avais fait un plan rapide de la ville. Il y avait le lac d'un côté, la ville et ses tours et les rues que tu parvenais à distinguer. Ton exploration sera plus facile comme ça.

Une fois que le dirigeable a atterri, tu te diriges sans trop tarder vers le port. Tu es tout de même surpris par la bonne conversation de la ville, comme s'il y avait encore des habitant·e·xs les derniers jours. Tu ne t'attendais pas à ça. Tu prends le temps de cartographier le chemin que tu empruntes. Ton daemon s'éloigne de toi pour observer un peu plus loin. Vous restez tous deux silencieux. Tu fais au mieux pour ne rien abimer, il y a des personnes qui habitent ici. Tu te demandes d'ailleurs où iels ont bien pu passer. Tout te semble trop calme pour être normal.

Arrivé au port, tu observes quelques secondes le ciel à travers l'une des lunettes astronomiques et tu vas sans tarder vers les bateaux. Tu montes à bord d'une caravelle et tu fouilles ses trésors. Dans l'une d'elle, il y a des cosses qui viennent d'un autre monde. Tu comprends que les spidi voyageaient à travers les failles et qu'iels ont ramené des objets et des denrées des autres mondes. Tu fouilles d'autres caravelles et tu répertories tout ce que tu trouves dans ton carnet. Et puis tu décides de prendre un peu de hauteur. Tu t'envoles au dessus du lac et tu vois l'ombre menaçante au fond. Tu serais tenté de plonger pour la voir de plus près, mais tu n'as pas le temps de te lancer qu'un grondement retentit. Ça vient du lac. Peut-être que c'est lié à l'ombre que tu vois.

Les vagues se font de plus en plus forte en bas et tu remarques une barque retournée au milieu du lac. Il devait y avoir des gens à son bord. Peut-être qu'iels voulaient voir l'ombre de plus près. Il faut que tu ailles les aider. Sans réfléchir tu plonges et tu récupères Yiwài et Jill. Tu ressors de l'eau avec les deux pandémoniques dans les bras et tu t'envoles pour rejoindre la terre ferme. Tu vois un petit groupe qui monte dans une barque sur l'impulsion d'une jeune femme. Les deux pandémoniques dans les bras, tu t'approches d'elleux. "C'est pas le moment de faire une balade en bateau. Il y a quelque chose au fond de ce lac. C'est dangereux." Tu poses Jill et Yiwài sur la terre ferme. "Vous allez bien ?" Ton sauvetage a peut-être été un peu brusque, mais avec les vagues, iels auraient pu se faire emporter.

Résumé Jade cartographie rapidement la ville dans le dirigeable et part vers le port. Il observe le ciel via les lunettes astronomiques, mais il ne voit rien de particulier. Il monte à bord de certaines caravelles et fouille les caisses. Il trouve les cosses après @Siren Covenant et @Spriggan Scorta. Il décide ensuite de prendre de la hauteur et s'envole au-dessus du lac. Là, il voit l'ombre dont il veut se rapprocher alors que le grondement retentit et que les vagues se font plus hautes. Il repère la barque retournée de @Hwangero Jill et @Yiwài Sian et plonge pour les ramener à la surface. Il prévient en passant @Pelagia Greco, @Kretschmar Grimm et @Whisper Lovelace qu'il ne vaut mieux pas monter sur une barque.

Mirra aurait beaucoup apprécié la présence de Cesti à ses cotés, toutefois il lui faut des yeux et une voix à Cittàgazze, pour que les affaires continuent de tourner, et c'est donc seule qu'elle a fait le voyage, en dirigeable.

Les premières minutes à Cittàspide sont déroutantes, un peu puériles, alors que tous‧te‧xs s'égaillent dans les rues comme des enfants dans une fête foraine, à la recherche de la surprise, du mystère, du poignard. Celleux qui, plus prudent‧e‧xs, s'attardent auprès des dirigeables, discutent d'architecture, de géographie, de sorcellerie, aussi, et en levant les yeux au ciel, Mirra finit par quitter leur groupe pour déambuler dans les rues.

Personne ne hurle (trop) à la mort, il ne s'agit donc ni d'une illusion ni d'un piège, mais bien d'une ville, immense, où la vie menait encore bon train il y a peu. Les chuchotis sur l'absence des cittaspidi la laissent indifférente, alors qu'elle fredonne, suivant les échos de ses chants. Qu'iels se soient caché‧e‧xs, parti‧e‧xs ou en embuscade, il ne s'agit que de bon sens, en présence des gazzi. Les analogues se sont caché‧e‧xs plus de trois cent ans, et l'idée ne leur vient pas de nul part.

Avisant la jeune @Faust Lindbergh au loin, accrochée à une magnifique tour noire, elle la suit de loin, jusqu'à la retrouver devant une torella intriguante. Gabija n'est pas loin, en compagnie d'un charmant jeune homme qui lui est inconnu. Après un rapide coucou à son amie, la cantatrice s'accroupit auprès de Faust, tendant une main vers la jeune alchimiste. "C'est un endroit bien dangereux pour appeler des cauchemars." Elle ne sait pas faire de potions, mais elle a suffisamment glissé de sogno dans le vin d'adversaires pour la reconnaitre à l'odeur.

"Que lis-tu ici ?" A écouter Faust, il s'agit d'un sacrifice assez simple, presque grossier. "Voyons si un peu de sang magique convient à cette tour, dans ce cas."

Dévoilant sa cheville, elle glisse hors de sa gaine un mince couteau dont elle se perce le doigt, venant faire gouter son sang à ce cercle, l'air narquois : après tout, c'est un cercle de ce genre qui lui a fait perdre ses pouvoirs. Ce que les gazzi prennent, est-ce que les spidi lui rendront ?

résumé13/15 Mirra reste un temps auprès des dirigeables puis suit Faust jusqu'à la Torrela, en checkant @Gabija Zemaitis et @Oreaze d'Amato au passage. Elle tente le sacrifice d'un peu de son sang (carte indice).

INDICEObtention d’un indice sur la prochaine intrigue du forum. Carte à jouer par mp à l'Être caché.

L’enthousiasme de Pelagia te prend dans son mouvement et tu éclates toi aussi d’un grand rire en la voyant mimer une pose de flamenco pour commenter ta chute. Elle n’était certes pas du plus bel effet, mais au moins tu ne t’es pas écrasé sur les escaliers de Cittàspide ni ne t’es noyé, ce qui est déjà une nette avancée dans ta longue carrière d’acrobate du ciel. Tu peux te souvenir avec précision de ce jour, il y a un an, où tu as manqué de mourir dans le Lonely Ocean, écrasé sur un récif, si une âme passante ne t’était pas venue en aide, avec un joli nom sur lequel tu as écrit des poèmes. Juste. Tu ne saurais dire ce qu’il est devenu, ni si tu le recroiseras un jour, mais l’impression qu’il a laissée dans ton esprit est inscrite à l’encre rouge. Lorsque Pelagia te propose de les accompagner dans les bateaux, un grand sourire naît sur tes lèvres. ⠨⠁⠧⠑⠉ ⠏⠇⠁⠊⠎⠊⠗ ⠖ tu signes dans de grands gestes enthousiastes en suivant Pelagia et le dénommé Whisper dans les rues jusqu’à rejoindre le lac. Ton amie te parle d’une étrange potion que lui auraient donné ses frères et qui permettrait de respirer sous l’eau, piquant à vif ta curiosité. ⠨⠗⠑⠎⠏⠊⠗⠑⠗ ⠎⠕⠥⠎ ⠇⠄⠑⠁⠥ ⠢ tu demandes en signant, circonspect, mais la jeune femme a déjà avalé le contenu de la potion. Tu la dévisages comme si des branchies allaient soudainement lui apparaître dans le creux du cou, mais il n’en est rien.

Son corps heurte le sol, soudainement pris d’un malaise, et tu te précipites pour la réveiller. « Pelagia ! Pelagia ! » tu appelles en la secouant doucement, gagné par l’inquiétude à mesure que les secondes s’écoulent sans que ton amie ne reprenne conscience. Tu relèves des yeux paniqués vers Whisper, espérant qu’il fasse quelque chose pour t’aider. ⠨⠊⠇ ⠋⠁⠥⠞ ⠁⠇⠇⠑⠗ ⠉⠓⠑⠗⠉⠓⠑⠗ ⠙⠑ ⠇⠄⠁⠊⠙⠑ ⠖ tu signes, alors que Miró traduit pour toi, les mots dérapant sur sa langue, pris dans la même inquiétude. Tu n’as jamais été confronté à ce genre de situations et tu ne sais pas comment agir, si ce n’est ne pas la quitter des yeux en espérant qu’elle se réveille. Tu pries silencieusement pour qu’il ne lui soit rien arrivé de grave, qu’il ne s’agisse que d’un petit malaise, soulevant doucement sa tête pour la poser sur tes genoux. « Pelagia ! » tu appelles encore, de plus en plus inquiet. Mais tout un coup, la jeune femme rouvre les yeux et se relève dans un sursaut. « Tu viens de faire un malaise, assis-toi, tu as besoin de repos. » tu lui intimes en te redressant à ton tour pour tenter de la calmer. Mais la jeune femme ne t’écoute pas et, paniquée, vous entraîne Whisper et toi vers le lac, espérant fuir quelque chose que tu ignores totalement. ⠨⠍⠁⠊⠎ ⠙⠑ ⠟⠥⠕⠊ ⠞⠥ ⠏⠁⠗⠇⠑⠎ ⠢ tu signes vivement, et Miró de traduire.

Pelagia grimpe dans une barque et c’est à ce moment-là que toutes les pièces s’alignent dans ton esprit. Le grondement, les vagues, et au loin cette masse sombre qui semble se rapprocher de la surface. « Pelagia, attends ! » Les cittadini autour de vous courent en sens inverse pour se rapatrier vers les escaliers, loin du lac gagné par un orage invisible. Tu rattrapes la barque avant que la jeune femme n’ait pu lever l’ancre. « On doit partir d’ici, vite ! » tu ordonnes en tendant la main pour aider ton amie à revenir sur la terre ferme. Un sorcier parvient jusqu’à vous, portant deux corps dans ses bras, et confirme tes dires. Tu hoches vivement la tête en guise de réponse, avant de saisir la paume de Pelagia et de l’entraîner avec toi et Whisper par les rues, faisant demi-tour pour vous éloigner le plus possible du lac et de ses inquiétants remous.

résumé Grimm a retrouvé @Pelagia Greco et @Whisper Lovelace. Iels s'apprêtent à partir vers le lac quand le grondement retentit. Pelagia a bu une potion Sogno Terrificante et s'évanouit. Grimm tente de la réveiller. Quand elle revient à elle, il la retient de prendre une barque avec l'aide de @Jade Shirazi, et la tire avec Whisper vers la ville.

P.S. passe la souris sur le braille pour découvrir la traduction.

14/15

L’Inconnu, du haut de sa grande majuscule, est ce qui crée de la peur, l’alimente et la maintient juste là, à fleur de peau, prête à bondir. Pourtant, alors que Skye a à présent la certitude viscérale que les spidi sont toujours là, qu’iels n’ont pas quitté Cittàspide, la peur n’a fait que grandir. Ce n’est plus l’inconnu qui la pourchasse, c’est au contraire le fait de trop savoir, cette conviction intime, plus évangélique encore que sa propre foi. L’impression alors qu’elle et les sien·ne·s sont observé·e·s, épié·e·s, par ces habitant·e·s dignes des mythes, tapi·e·s dans l’ombre.

Le pan de mosaïque bleu dans les mains, elle fait des allers-retours dans l’amphithéâtre, cherche un endroit où la couleur se marierait avec les murs, les sols, mais rien n’y fait. « Je ne crois pas qu’elle aille ici, mais c’était une bonne idée Cees. Tiens, reprends-là, garde-la bien précieusement avec le reste. ». Dans les bras du singe, le morceau de pierre a l’air d’un immense carreau, qu’il range dans le sac en réfléchissant déjà à quand le ressortir prochainement. A cet instant, la cité et ses mystères semble disparaître pour un moment, alors que Skye croise la silhouette de Simurgh et s'évade dans l'espace et le temps avec ellui, avant de revenir à ses recherches, se forçant à se focaliser sur Cittàspide. Les yeux du daemon finissent par s’attarder sur les inscriptions écrites à la main. « Protège ma famille, c’est une prière pour Tezcaltipoca ? - On dirait, oui. Peut-être que la lance est pour lui, lui montre le chemin, entre ces montagnes là-bas… Crois-tu qu’il peut y avoir le nid de Quetz- ». Mais ses réflexions, ses théories lointaines, sont coupées par le grondement qui fait rage, la terre qui tremble et vient en direction du lac.

Il faudrait qu’elle fuie dans le sens contraire, mais c’est pourtant en un seul regard avec son daemon qu’iels décident de s’y rendre en courant, rejoignent le Port, mais se trouve interpellé·e·s en voyant Eluard au loin pousser la porte de ce qui semble être l’Academia. Skye l’apostrophe, sans être entendue, elle le suit dans les grandes salles, en silence, jusqu’à arriver à sa hauteur. « Eluard, je t’ai vue entrer, je… En même temps que son Cardinal, Skye découvre lentement les mots mélangés, puis le symbole alchimique, les peintures rouges sur les murs ; cette salle aux prévisions qui lui semblent de suite bien funestes. Cornelius saute alors sur le marbre et commence à déchiffrer des mots parmi les lettres. Eluard, j’ai fait une sorte de rêve et je suis persuadée que les spidi sont toujours là, iels n’ont pas disparu, n’ont pas été anéanti·e·s par le Dieu-Serpent, c’est étrange, ça me donne des frissons. ». Et quelques minutes plus tard, le singe revient avec les lettres restantes. « On peut écrire “cinnabaris”, c’est le nom du cinabre, et ça, là, c’est son symbole alchimique non ? Les livres de Cittàgazze regorgent d’informations sur l’alchimie, bien qu’elle ne la pratique pas, ainsi en relier des mille et des cent a eu l’effet d’apporter bons nombres de connaissances en la matière à l’haruspice. Attendez, ces calices rouges comme le sang, et ce minerai antique… Ce n’est pas anodin. Ca ne te fait pas penser à un sacrifice ? - Ca fait un peu penser à la pierre là, si ce truc c’est le symbole alchimique du machin. ». Les bras croisés sur sa poitrine, le saïmiri tente d’avoir l’air intelligent et sûr de lui, malgré son vocabulaire bien trop évasif. Mais Skye, elle, voit naître la panique dans ses yeux devant ces découvertes.  

« Et si nous étions ici que de simples victimes d’une grande machination orchestrée par les spidi, qui nous ont guidé à eux pour… nous sacrifier ? Peut-être à la gloire du fameux Miroir Fumant qu’ils tentent de reforger, pour lui redonner vie éternelle et qu’il détruise Quetzalcoatl, certes, mais nous ne pouvons pas laisser tous les nôtres disparaître pour ce combat. Je… Eluard, suis-je en train de devenir folle ? ». Dans cet aveu pourtant indicible, laissant leurs places aux prophéties et divagations pourtant inimaginables, le souffle coupé en ne pouvant que penser à Simurgh qui est présent·e ellui aussi dans les ruelles de la cité, Skye serre entre ses doigts l’Eclat de basalte qu’elle porte au cou en amulette, se disant alors peut-être invincible devant ce nouveau danger et priant pour ne pas être la seule.

15/15 · Résumé · Skye a peur de découvrir que les spidi sont en vie ; après son interlude avec @Simurgh M. Pavese (ici) elle finit par quitter la mosaïque et le Théâtre-Monde pour rejoindre le Port lorsque le grondement fait rage. En voyant @Eluard I. Pizzaro aux portes de l’Academia elle le rejoint, et déchiffre à l'aide de ses connaissances - du moins pense-t-elle - les étranges lettres au sol et leur signification : pour elle, les spidi tentent de forger la Pierre Philosophale à travers le sacrifice d’un grand nombre de personnes, elleux-même qui sont toustes venu·e·s découvrir cette antique cité. Bref, c’est la panique

Cartes jouées:

La voix de Marguerite continue de résonner dans ton esprit alors que tu ne sais quoi répondre ni quoi faire. Les images floues et brumeuses de ton cauchemar tournent encore en boucle devant tes yeux, à la façon d’un mobile enfantin qui danse sur le plafond. Et c’est finalement la voix chaloupée de la cantatrice que tu reconnaîtrais entre mille pour avoir été dans ses coulisses à déposer les fleurs exotiques que tu fait pousser pour elle. Voix d’une mère camouflée, aux accents protecteurs, dans laquelle tu te laisses bercer en saisissant sa main. « Je n’aurais pas dû…, mais tu recouvres tes esprits dans une grande inspiration, vivant au quotidien avec le sentiment d’avoir perdu ton frère, cette douleur, même si ravivée, n’a plus le goût amer de la surprise, ça parle de sang et de sacrifice, notamment. ».

Et tu la regardes, créant une bulle vermillon au bout de son doigt pour en laisser couler une seule goutte qui vient faire vibrer le sol de sa magie. Le souffle coupé, tu déposes très brièvement en réaction instinctive une main dans la sienne, fronçant les sourcils comme pour lui intimer de ne pas se blesser davantage de cette façon, car même si le sacrifice semble minuscule il revêt toujours cette part d’abandon d’une partie de soi. Offrande au monde, offrande aux déités que chacun·e vénère, en te levant tu récupères ta main auprès de toi et découvres dans ta paume une trace rouge séchée du sang de Mirra ; ce sang qui a interagi avec l’alchimie, gonflé de magie, qui t’interpelle et te renvoie toujours plus dans ta fascination à demi-morbide sur l’alchimie de sang et le pouvoir si fort qu’elle ne peut que revêtir. Ces mots au sol en sont-ils gorgés ? L’ouverture de cette porte est-elle soumise à ce type-là d’alchimie ? En avançant de quelques pas vers la porte dérobée entrouverte, tes pensées fourmillent et tu espères que dans la froideur des pierres tu obtiennes toujours plus de réponses à ces questions.

« Viens ! », tu apostrophes la sorcière en entrant dans le tunnel, avant de découvrir la salle, les miroirs et l’avion. A la fois déçue et intriguée, tu t’approches de la carlingue, poses tes doigts sur les tôles de métal. « Qu’est-ce que- Tu as déjà vu quelque chose comme cet avion ? Est-ce que cela vient seulement de ce monde, ou peut-être permet-il de passer d’un monde à l’autre ? Les symboles alchimiques, ils parlaient aussi de passage... ». Il y a une forme de fascination et d’inquiétude dans ta voix, ta tête se met à se secouer pour regarder autour de toi dans la pièce qui semble pourtant vide. De mémoire jamais tu n’as vu voler un tel engin dans les cieux de Cittàgazze, ni n’aurais imaginé que la civilisation ancienne des spidi n’aient ces connaissances. Doucement, mais quelque peu imprudemment, tu essayes alors de commencer à ouvrir le cockpit. Tu crains soudainement que vous ne soyez pas les seul·e·s invité·e·s dans Cittàspide ; car de toutes les histoires que tu as entendu sur les avions et la conquête des airs, jamais tu n’as entendu parler de l’un d’eux sans aviateur·rice.

Résumé · Toujours groggy de son cauchemar, Faust se laisse emporter par la présence rassurante de @Mirra d'Este, dont la magie l'épate et la fait rêver à l'alchimie de sang (pour changer). Elles vont dans la Torella et découvre le petit avion, ce qui créé beaucoup d'interrogation, notamment pour savoir à qui il a pu appartenir et s'il ne permettrait pas de passer entre les mondes.