Il y a quelques instants furtifs où la confiance en soi s’étiole à mesure que le don s’évapore et n’aboutit à rien. Et il y en a d’autres où au contraire, sans lui, Skye se sentirait plus seule que les pierres, où ses visions d’haruspice viennent teinter son quotidien d’une lumière nimbée d’espoir. Alors la gorge serrée d’être dans la première situation, la Rectrice soupire en secouant la tête, Cornelius se pare d’une tristesse mélancolique lui aussi, et iels toussotent chacun pour chasser les déceptions et se reprendre en main. Les morceaux de miroirs au sol, comme l’indique un jeune homme qui vient de les rejoindre, ne peuvent que faire penser à l’arme qui aurait détruit Quetzal une première fois : une coïncidence bien belle, alors qu’elle cherche des yeux sur le plafond d’où les morceaux pourraient provenir. Xio annonce qu’elle va rejoindre Jill qui avait plus tôt dit qu’elle allait vers le lac, et Skye reste seule avec l’inconnu, murmurant : « Ca peut être ça comme mille autre chose, il faudrait découvrir le passé véritable de Cittàspide pour en avoir le coeur net. ». Il faudrait qu’elle ait une vision. Il faudrait qu’elle fouille entre les lettres des spidi pour découvrir leurs histoires ancestrales ; alors elle continue de fouiller, et en arrivant sur un nouveau petit carnet au contenu bien anodin, les mots commencent doucement à danser et les fils d’encre se tissent petit à petit dans quelques images nouvelles, encore floues, une sorte de rêve ancestral lui aussi.

Elle reste quelques minutes, perdue dans ces nimbes où elle se trouve encore incapable d’interprêter ou de se souvenir ce qu’elle vient de voir - elle sent que la vision a du mal à se clarifier comme cela arrive parfois, il lui faudra quelques longues minutes pour que tout revienne, comme des flashs - alors elle décide de sortir de la forge, abandonnant dans un sourire le jeune homme et son tamarin duquel elle s’était évidemment sentie étrangement proche, Cees plus encore. A la place de rester et discuter de ces minuscules êtres presque identiques qui les épaulent comme elle aurait pu le souhaiter, elle opte pour continuer ses recherches et suivre la silhouette familière et rassurante d’Esther jusqu’au Théâtre-Monde. Du haut des escaliers, dans une bourrasque qui lui lève le cœur de vertige, elle découvre les immenses mosaïques, la lance. Les couleurs des murs et des dessins esquissent dans ses souvenirs comme des indices qu’elle tente de détricoter. Et du sac, la petite tête du singe s’extirpe, « Tiens, j’avais emmené ce truc qu’on avait trouvé parce que c’était joli. Tu trouves pas que ça ressemble ? ». Il tient dans ses minuscules mains un pan de Mosaïque de Cocteau, au bleu éclatant. Skye s’en saisit, descend les marches, et commence à observer une à une chaque pierre coloré qui dessine les fameux géoglyphes, dans l’espoir qu’une pierre, bleue, manque à l’appel et qu’elle puisse peut-être reconstruire le dessin, débloquer un nouveau mystère.

Il est dit dans les mythes que toutes les routes mènent au Théâtre-Monde. Ainsi plus elle avance et plus elle se persuade que la clef se trouve ici, que tous les mondes mènent à Cittaspide.

14/15 · Résumé · Skye est dans la forge avec @Xiomara Nuriev avant qu'elle rejoigne @Hwangero Jill, puis @Aimé E. Lusignan (dont elle aime bien le daemon, tiens donc). Elle continue d'essayer de déclencher ses visions d'haruspices et fini par ravoir une sorte de rêve ancestral qui lui donnera peut-être quelque chose, encore flou pour le moment. Elle finit par suivre @Esther Kang jusqu'au Théâtre, où elle découvre la mosaïque, et sur les conseils de Cees elle cherche à utiliser la mosaïque de cocteau pour enclencher quelque chose

Cartes jouées:

Clairement, les dirigeables ne sont pas le lieu qui porte le plus chance aux Covenant (les bateaux et les iles non plus), et Nicholas doute de plus en plus d’avoir sa place dans ces expéditions qui l’arrachent à ses proches, un danger presque inutile quand il sait tout ce qui peut leur advenir à Cittàgazze. Il y a pourtant encore une flamme en lui, l’appât d’un gain, celui du pouvoir que représente un fragment de poignard pour protéger véritablement ses proches, pour éradiquer le mal le plus important de ce monde : les spectres.

Pour ça, il pourrait partir pendant des années, abandonner ses proches, car ce ne serait pas un abandon ni un sacrifice de donner sa vie pour assurer la leur. Et il ne part pas seul, entouré toujours de cette famille qui porte cet idéal aussi, heureux et anxieux de les savoir à ses cotés dans les épreuves.

Les quatre jours de dirigeables se sont raisonnablement passés, même si l’air est devenu irrespirable rapidement, et c’est collé à la vitre avec ses adelphes que Nicholas admire enfin Cittàspide. Pour l’enfant habitué à sa seule ville, n’ayant jamais connu d’autre citadelle, d’autre métropole, l’idée que des mondes en étaient couverts est incompréhensible. Assez d’habitant‧e‧xs pour deux villes immenses ? Il y a là de la place pour tout Cittàgazze. Pourquoi se battent-iels, déjà ?

Un bras autour de Kassandra, il s’extasie avec elle, trouvant si étrange cette ville fantôme familière, et pourtant différente de sa ville natale. La même architecture, en partie, mais des arches et des motifs inconnus, et des rues qui ne lui disent rien. Carine renifle toutes les odeurs, bondit après les insectes, mais il n’y a pas âme qui vive – et ce n’est pas bon signe.

« Ce ne sont pas des ruines. Il y a des gens ici ? » A la main, il tient une cruche de terre cuite, posée sur une fenêtre. Le vent, les animaux errants et le temps l’aurait fait tomber, irrémédiablement, mais elle est comme neuve. « Soyons prudent‧e‧xs. » Monter les marches, prendre la hauteur et débusquer les ennuis, voilà qui lui plait et il aperçoit au loin d’autres groupes en train de s’engouffrer dans les ruelles – et même une silhouette en haut de la Torre, un‧e‧x aventurier.ère‧x – ou un‧e‧x spidi ?

Comment reconnaître celleux qui sont venu‧e‧xs avec elleux, et celleux qui vivent ici ? Comment échapper aux embuscades dans les lieux inconnus, connaître les routes sûres, les toits par lesquels fuir ? Il n’a pas l’habitude d’explorer du bâti, uniquement les forêts et les montagnes, et s’il salue Siren lorsqu’elle s’éloigne, il ne quitte pas Kassandra d’un pouce. S’il apprécie toutes ses sœurs à égalité, il a une affinité avec Kass qui ne s’explique pas.

« Tous ces meubles qu’on pourrait troquer à la brocante, heureusement que Maman n’est pas là sinon elle se servirait du dirigeable comme d’une brouette. » Il blague pour évacuer la tension mais sa main ne quitte plus la garde de sa rapière.

résumé 15/15 Nico suit @Kassandra Covenant vers les hauteurs, curieux de toutes ces nouveautés, et fait coucou à @Siren Covenant quand elle prend une autre direction.

indice:

Résumé. Siren passe le voyage en dirigeable avec @Kassandra Covenant et @Nicholas C. Covenant à admirer le paysage et tracer des cartes des zones qu'ils survolent. Enfin arrivés, elle saisit @Spriggan Scorta par la main et court entre les ruelles, se perdant à plusieurs reprises avant de trouver le lac. Là, elle touche à tout, euphorique. Elle regarde à travers une lunette astronomique avant d'aller fouiner dans une caravelle en s'imaginant vivre une vie en mer.

2/15

carte:

La descente jusqu’au lac était ardue, mes pieds glissaient sur le sable et la terre friable, mais je trottinai tout de même, trop hâtive de voir les reflets d’argent, le sourire au bord des lèvres, en ne cessant de me retourner pour regarder mon nouveau compagnon d’aventure. Lorsqu’il a gentiment répondu à ma proposition, j’ai senti une vague de chaleur à l’idée de rencontrer un nouvel aventurier, plus encore lorsque mes yeux se sont posés sur l’immense bec coloré du daemon qui l’accompagnait.

« Et alors, Whisper, si Rune s’envole dans les airs, est-ce que toi aussi tu as l’impression de voler ? Et est-ce qu’elle sait nager si toi tu sais nager ? Est-ce que- ». Nous arrivions presque au bord de l’eau, et mes yeux s’élevèrent dans les nuages pour appuyer mes questions, à l’exact moment où la silhouette trop familière d’une paravoile traversa mon champ de vision. « Ah ! C’est Grimm, viens, il va nous aider ! ». Sans attendre la réponse de l’intéressé, je me suis mise à courir en direction du Lac où l’étrange oiseau avait atterri dans un plongeon qui ne put que venir chercher un grand rire au fond de ma gorge. Miró voletait juste au-dessus, et je criais en sa direction « Il ne s’est pas fait mal au moins ? », mais voir le messager en parfaite santé m’indiquait que l’humain se portait bien, et je ralentis le pas en le regardant, tirer sa voile, tenter de sortir des eaux envahissantes, comme un navire échoué qui reprendrait difficilement vie pour retourner à flot.

« Plus que ton plongeon, j’ai vu ta chute, oui. Ça manquait juste d’un peu de panache. ». Mes doigts s’élevèrent sur le dernier mot dans un geste appuyé à la manière d’une danseuse flamenca, sans m’arrêter de rire toujours un peu plus entre deux respirations. « Mon dieu… Tu veux nous accompagner ? On allait aller dans les bateaux, ou peut-être même sous l’eau pour voir ce qu’on peut y trouver ! Mes frères m’ont donné une potion exprès pour respirer comme des poissons ! ». Ou bien était-ce l’algue bizarre ? L’un des deux cadeaux était pour respirer sous l’eau, l’autre devait, selon leurs dires, m’aider à mieux comprendre les mystères. Sans hésiter, trop sûre de moi, je saisis la potion et la débouche pour en boire une gorgée, avant de la tendre à Whisper.

Les quelques minutes suivantes disparurent de la réalité. Je disparus de la réalité. Plongée dans un sommeil induit qui me fit tomber au sol, je ne vis devant moi que le chaos et les flammes. Des monstres, des spectres, qui envahissèrent cette cité : un piège, pour mener les cittadini dans des lieux trop inconnus pour que nous ne puissions savoir nous orienter. Voué·e·s à finir dévoré·e·s. Une ombre, un cri, et puis plus rien.  
A mon réveil, paniquée, je sentis ma gorge se serrer, persuadée que le cauchemar que je venais de vivre était réel, et je sursautai alors pour me relever. Me secouer dans tous les sens. Jusqu’à ce que mes yeux tombent sur une barque pas loin, qui nous permettrait de rejoindre les caravelles, mais surtout aller sur les eaux, où nous serons protégé·e·s des spectres. « Vite ! VITE ! On doit aller sur le lac, on doit fuir sinon ils vont nous attraper ! Whisper, Grimm, dépêchez-vous, suivez-moi ! ». Je tirai les deux aventuriers par le bout des manches, ne voulant que sauver nos peaux, puis me mis à courir vers la barque pour commencer à monter à l’intérieur, cherchant les rames et m’assurant que le bois soit en suffisamment bon état.

A aucun moment je n’avais entendu le mécanisme. A aucun moment j’avais vu l’ombre qui menaçait sous les vaguelettes poussées par le vent. A aucun moment je ne m’attardais sur les quelques autres personnes qui avaient la fuite sur leur visage. Je ne voyais que le danger, mais ne comprenais pas encore que je ne voyais pas le bon.

4/15 · Résumé · Pelagia est rejoint par @Whisper Lovelace qu'elle est contente de rencontrer (in love de son daemon) puis iels retrouvent @Kretschmar Grimm et ses talents incroyables de petit oiseau. Seulement, en voulant explorer le lac et utiliser son Algue des Profondeurs, sa mémoire fail et à la place elle avale une potion Sogno Terrificante. Elle est persuadée que des spectres arrivent et qu'il faut donc aller sur le lac pour se sauver : elle n'est absolument pas consciente du mécanisme, de l'ombre, bref du réel danger.

Cartes jouées:

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Assise à la même place que quelques mois plus tôt, tout semble à la fois si semblable et si différent à la jeune sorcière. Regarder les Covenant ne lui serre plus le cœur pour les mêmes raisons. Cette fois, elle a pris la peine de prévenir sa grand-mère de son voyage. Si la vieille sorcière ne s’est étonnamment pas plus opposée que cela à ce projet d’aventure dans les ruines d’une ville inconnue tout de suite, ses protestations se sont faites plus virulentes lorsque la jeune femme lui en a confié la raison. Tout le Porto Vecchio a alors pu découvrir les nombreuses expressions que Diana Scorta a su accumuler au cours de ses longues années de vie pour exprimer à quel point sa petite fille est inconsciente et bercée d’illusions. Ce qui n’a, bien entendu, pas empêché cette dernière de prendre la route de l’Arche au petit matin suivant. Non, ce qui serre le cœur de la jeune Luciole, c’est qu’elle ne peut pas se confier à son soleil sur les véritables raisons de cette énième dispute. Si elle est à bord du dirigeable, son arc sagittaire fixé sur les épaules (elle a appris de ses erreurs passées), ses innombrables trésors montés en bijoux ornant ses doigts ou son cou, c’est parce qu’elle a un but. Et ce n’est pas la découverte, ce n’est pas l’aventure. C’est son père disparu qui l’attend à Cittàspide.

Alors que Cittàspide se découvre enfin à sa vue, un mélange d’appréhension, d’excitation et d’angoisse vient remplacer l’air dans les poumons de la noénaute. Et si son voyage à Nimrod l'avait changé ? Et s’il était blessé ? Et s’il n’était pas là ? Sentant la main de Siren se glisser dans la sienne, elle s’oblige à respirer. Le contact la rassure, l’apaise. Elle baisse sa garde, et c’est ce qui rend les mots de sa reine des Lucioles plus tranchants encore qu’un poignard. Cette confiance aveugle, si naïve et innocente, Spriggan aimerait avoir la même. La culpabilité dans la gorge, elle ne peut répondre que d’un hochement de tête et préfère se ruer sur les pavés de cette nouvelle cité. Leurs pas s’accélèrent, elles courent dans les ruelles et c’est comme si elles redécouvraient la ville basse ensemble. Les bulles d’euphorie qui remontent le long de la poitrine et viennent éclore sur les lèvres de la Scorta lui rappellent qu’elle est encore trop jeune pour tant de sérieux, et ses éclats de rire s’envolent comme Mag, à la rencontre de ce nouveau ciel.

Aucune boussole pour les guider et pourtant, immanquablement, elles se retrouvent sur le port. Comme si l’eau les attirait à elle, surtout Siren. Alors qu’elle s’approche de l’étendue miroitante, Spriggan reste en retrait, l’observe en silence. Pas une once d’hésitation dans ses mouvements, toute la certitude du monde dans la voix, c’est une vraie aventurière. Un cerf-volant se laissant entraîner dans toutes les directions par le vent de ses envies, alors que la jeune sorcière n’est rien de plus que la ficelle qui la rattache encore à la réalité. « Tu préférerais qu’elle s’envole ? » demande Mag, comme si elle lisait dans ses pensées. « Bien sûr que non, » avec un sourire, « qu’est-ce que je ferais sans elle ? » alors que l’alchimiste s’élance vers une caravelle en piteux état. « Imagine tous les mondes qu’elle a dû voir » s’émerveille la noénaute, le regard perdu dans les voiles ajourées. « Et pourquoi pas les deux ? » qu’elle balance en rigolant, « une princesse corsaire à la tête d’un équipage d’enfants » en désignant d’un geste de main Siren. « On en est déjà un » rétorque Spriggan en fouillant le bric à brac amassé, « pas besoin de bateau pour être un équipage, faut juste des gens. »

Un jacassement affolé de Mag attire soudain l’attention de la sorcière. Prise dans un filet, la daemone se débat avec acharnement. « Mais qu’est-ce que tu fous ? » demande Spriggan en démêlant le cordage, « tu sais plus où mettre tes ailes ? » « C’est cette cabine, » rétorque la pie, honteuse « c’est plein de bordel inutile, qu’est-ce qu’on fait là ? » « On cherche le butin, » répond la noénaute avant de suspendre son geste. « La cale ! » s’exclament en même temps les sœurs d’âme, et la Luciole attrape la main de son soleil avant de dévaler le pont vermoulu et les escaliers attaqués par les embruns. « Waouh » s’exclame Spriggan à défaut d’autres mots. Avisant un coffre, la sorcière se précipite pour l’ouvrir, découvrant des sacs de graines. « Tu penses que c’est pour faire la cuisine ? » qu’elle demande à Siren, un peu déçue de ne pas trouver un tas d’or et de joyaux. « On trouvera peut-être des choses plus intéressantes dans les autres caravelles ? Ou dans les entrepôts du port ? »

résumé : Spriggan embarque dans le dirigeable pour Cittàspide dans le but de retrouver son père, qu'elle pense toujours en vie. Avec @Siren Covenant, elles se dirigent vers le port et montent à bord d'une caravelle, où elles découvrent des graines d'arbres à cosse. La sorcière pense qu'elles auront plus de chance de trouver des choses intéressante dans d'autres bateaux ou dans les entrepôts du port. 5/15

Carte utilisée:

Du haut de la tour, tu entends la petite voix de Dragon qui t’alpague, imagines les critiques qui fusent en bas, entre les membres de la Milice et les alchimistes plus important·e·s que toi. Tu as même reconnu les cheveux enflammés de ta sœur, mais à quoi bon te faire signe, tu n’es personne pour elleux. Alors au sommet, seule et silencieuse, tu prends une longue inspiration en découvrant les mots gravés à côté du poignard qui n’est qu’un replica. Au bout de quelques secondes immobiles, alors que tes yeux se perdent sur les ruelles colorées qui t’attirent bien plus que le lac sombre ou les tours trop nombreuses, tu finis par lentement redescendre. Tu as presque le flegme de Marguerite qui dort dans le creux de ton omoplate. En arrivant tout en bas, tu partages les mots découverts : « Pardon, je n’avais pas entendu, j’étais trop haut. », tu feins, en fuyant le regard de Dragon.

Comme tous les autres, un·e après l’autre, tu t’arrête devant l’inscription au bas de la Torre ; et tu suis la petite compagnie, écoute chaque réflexion, en songeant à ces symboles alchimiques qui forceraient la transformation des inkumboli. Des réflexions des autres, tu murmures par moment quelques pensées qui sont tiennes, pas certaines que tu sois entendue, comme : « Et si les alchimistes étaient plus proches de inkumboli qu’on ne le pense ? Peut-être qu’ici, iels étaient toustes allié·e·s. ». Ta naïveté, toujours, t’aveugle et amuse certainement les autres. Tu retournes dans ton mutisme attentif après cette remarque lâchée à voix haute, observe la porte bleue qui ressemble davantage à un mur, et en étirant ton cou, tu te trouves à nouveau devant les escaliers et les ruelles qui, depuis le toit, te semblaient plus intéressants. « Je crois que vous êtes déjà bien assez par ici… Je vais voir si je trouve quelque chose d’intéressant dans la partie basse de la ville, si quelqu’un·e me cherche. ».

Un petit mouvement de tête, et te voilà partie, découvrant le Marché de Tachycardie et son ambiance qui te rappelle la ville basse de Cittàgazze que tu découvres de plus en plus ces derniers mois. Seulement ici il n’y a que ce qui semble être des fantômes ; tu es seule, et ton alchimie ne te permet pas réellement de découvrir quelque chose. « Marguerite, tu es réveillée ? - Hm ? - Je ne sais pas quoi faire ni où chercher. Tu vois quelque chose d’intéressant ? - La potion. ». La potion. Il y en a une petite série dans les plus petites poches de ton sac, mais tu sais que celle à laquelle Marguerite fait allusion est la Sogno Terrificante contre laquelle on t’a alertée : elle t’aidera en cas de besoin, mais à quel prix. Tu descends alors rejoindre la petite Torella, déjà entourée de quelques curieux·euses, t’adosse pas loin d'elle contre l'un des bâtisses, juste assez pour que tu ne viennes pas déranger celleux qui sont déjà là, et te laisses choir avant d’engloutir la potion. Les yeux clos, c’est sans surprise le visage de Kafka qui se dessine dans ton esprit ; ou du moins, ce dont tu te souviens, car ton frère est flou, sombre, comme si tu n’étais plus capable de te rappeler de lui après les années écoulées. Et c’est cette peur-là, pas celle de ne jamais le retrouver, mais celle de perdre jusqu’à son souvenir, qui te saisit si fort que tu te réveilles paniquée, allongée, les yeux ne voyant que l’infini océan bleu du ciel percé par la flèche de la Torella. Marguerite est sur ton ventre, saute sur ta poitrine. « On va où ? ».

Résumé · 6/15 · Faust est en haut de la tour, découvre l'inscription, redescend en essayant de faire croire à @Dragon ap Siarl qu'elle ne l'a pas entendue, et observe à son tour l'inscription au sol | #staff pour gagner la compétence
Elle se sent bien inutile au milieu de tous les solmènes présent·e·s et fini par annoncer qu'elle va aller explorer le Marché de Tachikardie. Elle s'installe pas loin de la Torella et de @Gabija Zemaitis et @Oreaze d'Amato boit une potion sogno terrificante, cauchemarde à propos de @Kafka S. Lindbergh et attend de réussir à analyser un premier indice donné par la potion pour continuer son exploration.

Cartes jouées:

Tes pas te guident naturellement vers une petite chapelle où ce sont déjà rassemblé·es plusieurs pandémoniques, penché·es sur un livre étrange rédigé dans un langage auquel tes compétences de linguiste n’ont jamais été confrontées. L’alphabet romain ne t’apprend rien sur les origines de cette langue, cryptée à dessein. C’est une phrase relevée d’or qui attire ton attention et celle de tes camarades, ainsi que les initiales Blaise de V. Tu n’as pas de solides connaissances en décodage, mais au fil des réflexions des autres pandémoniques, vous parvenez à mettre au jour la phrase cachée : Trouver la réponse à la Question. La question ? Alors que tu sors de la chapelle en te promettant de revenir chercher le livre avant de retourner à Cittàgazze pour pouvoir le décrypter dans son entièreté, tu aperçois le lac en contrebas et tu comprends ce que l’énigme implique. « Alors tout va se jouer là-bas, n’est-ce pas ? » tu songes à haute voix. Tsophar sur ton épaule remarque de sa petite voix lointaine : « Un mauvais pressentiment me gagne. » Tu hoches silencieusement la tête en signe d’approbation. La peur t’a gagné à l’instant même où tu as mis un pas dans cette mystérieuse cité ; mais les secrets sont trop nombreux pour ne pas attiser tes désirs.

En descendant les rues en direction du lac, abandonnant les belles hauteurs de Cittàspide avec certains regrets – tu aurais aimé tout découvrir, tout voir, tout chercher, mais le temps vous manque –, les signes de vie récents te font éprouver une profonde mélancolie. Le temps est comme suspendu, mais le lourd silence qui pèse sur la ville est comme celui d’un tombeau. Tu adresses une discrète prière à l’Autorité en espérant que les spidi soient encore en vie, quelque part. Après une vingtaine de minutes, tu parviens jusqu’au lac de la Question, et c’est dans le port que tu découvres un bâtiment qui allume des étoiles dans tes yeux clairs ; l’Academia, gravée en lettres dorées sur le fronton d’une immense porte de bois sombre. Gagné par la curiosité, tu pénètres dans l’imposante université et ton cœur se serre en découvrant les premières salles d’études et les premières rangées de bibliothèques. « C’est comme chez nous. » souffle Tsophar, lui aussi subjugué par le lieu. Les instruments de calcul, les cartes du ciel, les livres par milliers, peut-être dizaines de milliers, les lampes ambariques encore chaudes d’études tout juste achevées, et toutes ces gravures qui parachèvent un lieu de mystères appelant à de grandes découvertes.

En errant dans la bibliothèque, te plongeant quelques instants dans la multitude de livres qui peuvent te passer sous la main, tu parviens bientôt dans une immense salle pavée de marbre. Sur l’un des pavés au centre de la pièce sont gravées d’étranges lettres dans un désordre te rappelant celui du code de Vigenère, sans qu’aucune clé pourtant ne parvienne à en révéler les secrets. Tu demeures de longues secondes perdue dans une profonde réflexion, avant de continuer l’exploration de cette salle rotonde, étrangement vide exceptée cette gravure en son cœur, agrémentée d’un étrange symbole en forme de chiffres barrés. Tes connaissances du langage des symboles n’est pas assez poussée pour parvenir à le décrypter, et tes yeux s’illuminent de plus en plus en constatant que le monde autour de toi te résiste ; attisant plus encore tes désirs de compréhension. Mais alors que tu te perds toujours plus profondément dans tes pensées, un immense grondement retentit dans la ville, faisant vibrer les murs de l’Academia.

résumé Eluard comprend la phrase de Vigenère et se dirige vers la Rive. Là, il découvre l'Academia et y entre avec des étoiles dans les yeux. Il arrive dans la salle pavé de marbre où se trouve la gravure avec les lettres dans le désordre et le symbole, mais n'en comprend pas le sens. 7/15

INDICEObtention d’un indice sur la prochaine intrigue du forum. Carte à jouer par mp à l'Être caché.

Tu parcours les couloirs de l'Academia et tout ce que ça te confirme, c'est qu'il n'y a personne. Un endroit de ce genre devrait grouiller de vie. Là, tes pas provoquent un écho qui fait froid dans le dos. C'est une véritable ville fantôme. Tu te demandes encore pourquoi les spidi sont parti·e·xs et où iels se trouvent. Iels étaient là peu de temps avant vous, tu l'as bien vu dans les casetta. Alors pourquoi sont-iels parti·e·xs. C'est la question qui tourne en boucle dans ta tête. Tu es inquiet et t'as ce sentiment étrange de ne pas être en sécurité. Peut-être que tu te montes la tête.

Tu tournes vers un autre couloir et c'est là que tu vois une autre femme. Elle est accompagnée d'une chouette et tu sais donc tout de suite que c'est une gazzi. Ta colère se fait plus présente. Qu'est-ce qu'elle fait là ? Comment s'octroie-t'elle le droit de parcourir la cité de tes ancêtres ? T'as envie de hurler et pourtant c'est avec une voix étonnamment posée que tu lui réponds. "Je n'ai vu personne." Tu fais au mieux pour ignorer sa réponse et tu continues d'avancer.

Lorsque tout à coup un grondement retenti. T'as presque l'impression que le sol tremble sous tes pieds. Que se passe-t-il ? L'autre ouvre une porte et tu la perds de vu. Tu n'as pas envie de la suivre, alors tu prends la direction opposée. Tu finis dans une bibliothèque dans laquelle tu feuillettes quelques livres. Il faudra bien que tu ressortes à un moment, ne serait-ce que pour trouver l'origine du grondement, mais tu te dis qu'il y a des choses à trouver ici. En ouvrant une porte, tu entres dans une salle au sol de marbre. Au centre sont gravé plusieurs lettres dans le désordre. Tu ne comprends pas ce que ça fait là. Quelle est leur utilité ? Tu essaies de prendre de la hauteur pour mieux voir et prendre des notes. Regardant les murs de la pièce, tu remarques des fresques. Il y a dessus de grands calices rouges. Tu ne comprends rien de tout ça. Il y a quelque chose à comprendre, mais tu es bien incapable de trouver toutes les clés. Il y a quelqu'un d'autre avec toi. Il est aussi accompagné de son daemon. Manifestement, les cittadini sont partout.

Résumé : Ori n'apprécie pas la présence d'@Isle Mayfair à Cittàspide, mais elle reste polie. Elle n'aime pas voir des gazzi dans la cité de ses ancêtre. Secouée par le grondement, elle décide de rester dans l'academia en pensant qu'elle trouvera peut-être un début de réponse au mystère de la disparition des spidi. Elle arrive dans la salle avec les lettres au sol, mais ne comprend pas ce que ça signifie. De même pour les fresques représentant les calices. Elle voit @Eluard I. Pizzaro, mais ne dit rien.

8/15

Le voyage à travers les montagnes, il l'a fait en partie sous sa forme d'ours, portant volontiers celleux qui fatiguaient du voyage, ainsi que les vivres et les outils, une caravane animalière digne d'un conte pour enfants - un pélérinage et un sauvetage à la fois, après avoir eu vent des intentions des gazzi. Iels étaient prêt‧e‧xs à tout pour reforger ce poignard maudit, même à désacraliser une terre qui ne leur appartenait pas.

Les oursons étaient au village, la plupart des adultes parti‧e‧xs en laissant derrière elleux les pleurs déchirants de leur futur, en quête du passé. Alors qu'à travers le col de la montagne, Cittàspide se dévoile enfin sous ses yeux, Asmar regrette tant de ne pas pouvoir la leur montrer. Cependant, au fur et à mesure que le mythe se fait réel et tangible, qu'il peut toucher de ses mains les monuments de sa mémoire, le guetteur dérive et, avec nausée, déchante.

Est-ce cela, leur origine ? Une cité jumelle, une cité vivante ? L'orphelin en lui sanglote, devant toutes ces preuves de vie : pourquoi nous avoir abandonné‧e‧xs ? Et alors que les gazzi piétinent les allées, il y déambule parmi elleux sans les voir, un fantôme à la recherche de réponses. Que lui importe les énigmes, les signes gravés : où sont celleux de son sang ? Où sont les cittaspidi ?

Son odorat le mène à un immense bâtiment sur les quais, vers ses repères, vers Ori absorbé dans ses croquis. "Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais", commence-t-il d'une voix lourde, avant que le sol ne se réveille sous leurs pieds. "Ori !" Il crie, plongeant sur ellui, devenant le grizzly forteresse pour lae protéger de sa fourrure contre d'éventuels chutes de pierre. Cette cité n'aura pas cellui qu'il a aimé.

résumé Asmar est mélodrama et rejoint @Ori Gallo dans l'Academia, lae protégeant contre ce qu'il pense être un tremblement de terre. 10/15