Petite, lorsqu’elle fermait les yeux, Skye entrapercevait la vie dont elle aurait rêvé, celle dont on avait construit l’image pour elle, bercée de calme et de prospérité car c’est ce qu’une femme de son rang devait aspirer. Pas de bataille, pas de fracas. Aujourd’hui, c’était pourtant le coeur battant, terrifié mais gonflé d’une hâte qui le remplissait tout entier, qu’elle rejoignait les dirigeables pour s’y installer, un lourd sac à dos remplis de mille et une babioles et d’un Cornelius qui ne cessait de répéter « C’est comme ça qu’on va disparaître, dans les décombres d’une cité inconnue. ». Quelques caresses sur le haut du crâne suffisaient à le calmer, et elle répondait, doucement, qu’au fond elle préférait sûrement cela à disparaître dans l’ennui d’un foyer si familier qu’elle serait devenue une part de lui et en aurait perdu son libre-arbitre.

Sa Carte des vents entre les mains, Skye aide les capitaines des dirigeables à se guider jusqu’à déceler la fameuse Torre delle Arpie. Sans qu’elle ne puisse l’expliquer, Skye avait comme déjà vu les alentours de Cittàspide, dans un rêve étrange et ancestral, une vision oubliée et floue. Le Lac renvoie les reflets du soleil brillant, et les monts font s’élever d’immenses ombres qui avalent les vallées tout entières jusqu’à les faire disparaître. Un vent froid, gelé, vient faire danser sa chair à mesure que les airs rapprochent la délégation de Cittàspide et qu’on réfléchit déjà où se poser, par où commencer les recherches.
La Pandémonique et son daemon sont emmitouflés comme des prince·sse·s, prêt·e·s à faire face à toute situation, les bras gorgés de merveilles et bibelots aux croyances et superstitions trop ancrées pour ne pas les emmener avec elleux. Dans les bras de Cees, on peut voir une écaille de Quetzal qu’il sert fort dans l’espoir d’amener protection et survie à tous·tes contre la colère du dieu-serpent ; là où au cou de Skye scintillait un Oeil de Lynx afin de s’assurer qu’aucun fantasmi ne viennent troubler leurs aventures.

Une fois à terre, puisqu’il faut commencer quelque part, des groupes se forment pour les fouilles et les recherches. En observant les murs colorés des Cîmes, les aqueducs qui s’enchaînent, la danse de l’eau qui semble si essentielle dans cette cité, cet élément qui apporte la vie sur des terres désolées et où aucune âme ne semble respirer, Skye sent sa poitrine se resserrer. « J’ai l’impression que cette ville est remplie de fantômes. Iels ne respirent pas, iels ne vivent pas, mais iels sont là et hantent toujours les murs et les ruelles… Je voudrais monter vers les Tours, peut-être avoir une meilleure vue de là-haut. Vous m’accompagnez ? ». Dirigée à personne en particulier, la question virevolte avant que Skye ne finisse par tourner les talons, accompagnée à minima de Cornelius qui est trop muet pour être serein. Elle commence à grimper, forcer sur ses cuisses qui chauffent à mesure que ses pas la guident vers les hauteurs, que ses doigts frôlent les murs qui s'effritent sous leur chaleur, et elle vient par moments sortir sa Loupe de Galilée dans l’espoir de s’arrêter sur une écriture ou une trace qui lui donnerait un début de réponse.

Résumé · Skye a pris les dirigeables (finally, yay) pour rejoindre la cité, armée de plein de babioles pour se protéger, fouiller, découvrir, etc. Elle va vers les hauteurs et les tours pour commencer les recherches en proposant à quelqu’un de l’accompagner - qui souhaite peut donc venir avec elle ! Elle utilise sa loupe de galilée pour essayer d'avoir des indices.

Cartes jouées:

Cittàspide. Vous êtes enfin parvenu·e·xs à en retrouver le chemin. Tu n'as pas réussi à y croire au début. Tu t'imaginais souvent faire la découverte qui vous permettrait de tout comprendre quand tu as commencé ton enseignement pour devenir passeur. Tu pensais que tu pourrais y arriver, que tu repérerais le truc que personne d'autre n'avait pu voir avant toi. La réalité est tout autre. C'est pas toi qui a trouvé la réponse, mais les efforts de touxtes. T'as participé comme t'as pu aux recherches. Et le chemin a fini par vous être ouvert. Enfin. Tu pourras voir de tes yeux la cité de tes ancêtres. Celles que tu as tant rêvé retrouver. Il fallait si prendre tôt pour y aller. Hors de question pour toi de laisser les gazzi y parvenir avant vous. C'est votre cité après tout. Les analogues sont les descendant·e·xs des survivant·e·xs de Cittàspide. T'as donc confié tes enfants à Tam et t'es partie. Tu voyages plutôt léger, et t'es pas la seule sur le chemin. Il y a Asmar et il y a Nil. Tu restes plutôt loin du grizzly. Sinon, tu sais que vous passeriez votre temps à vous battre. Tu gardes un objectif en tête : récupérer la cité de tes ancêtres, comprendre comment iels ont pu être vaincu·e·xs aussi. Tu veux enfin connaître toute l'histoire de ton peuple. Il y a bien ce que tu gardes dans ta mémoire, mais tu sais que le temps à modifier vos légendes.

Sarbacane en main, tu vois enfin la ville se dessinait. Cittàspide est là, à portée de main. Tu accélères le pas. Il y a ces tours qui tutoient les cieux. Tu ne cesses de lever la tête. Et puis tu suis du regard les aqueducs. C'est une prouesse architectural. Tu ne t'imaginais pas du tout la cité comme ça. En fait, tu ne savais pas à quoi t'attendre. Maintenant que t'y es, tu ne peux qu'être impressionné. Tout est plus grand et plus beau que ce que tu rêvais voir. Sans plus tarder, tu t'avances dans les rues, poussant parfois la porte d'une casette. Il y a des signes de vie récente qui ne trompe pas. Là, une marmite encore pleine de nourriture, ici un lit défait. Que s'est-il passé ? Tu ne t'éloignes pas trop des autres analogues et tu t'interroges à voix haute. "Il y avait des habitant·e·xs ici ? Je pensais que la cité avait été détruite par Quetzalcóatl et que tout le monde avait fui. Ainsi d'autres personnes ont pris la place de nos ancêtres."

Résumé : Ori arrive avec d'autres analogues après deux semaines de marches. Il arpente les rues et rentre dans certaines maisons. Elle repaire des signes de vie récente et s'interroge sur ce qu'il s'est passé ici. Elle pensait que la cité serait inhabitée et est donc plutôt surprise.

T'avais pas prévu d'être du voyage. Tu te disais que tu serais pas à ta place, pas utile. Tu t'es pourtant finalement laissée convaincre. C'est Atalyah qui a dit que vous pourriez trouver des choses intéressantes. Après tout, se rendre sur les ruines d'une cité habitée il y a de ça des décennies, ça promettait de trouver des fresques ou des écrits anciens. Il a fallu qu'iel bataille avec toi, tu voulais pas te défaire de ton assurance illusoire qu'il n'y avait rien pour toi là-bas. L'ourse t'a tenu tête et tu es donc montée dans le dirigeable. T'as dû monter qu'une seule fois dans un engin de ce genre. Tu te rappelles encore comment tu te cachais dans les jupons de ta mère. T'étais pas si confiante à cette époque là, l'Autorité te faisait peur et t'étais une enfant discrète. Tu te rappelles aussi qu'à un moment, t'avais regardé par le hublot. Il y avait l'émerveillement de tout voir d'en haut. Ta mère t'avais raconté ce que vous survoliez et t'étais restée fascinée par le ciel. C'était peu de temps avant l'Effondrement. Peut-être là d'un dernier souvenir précis qu'il te reste de ce temps-là. Quand tout était facile. Quand la mort ne teintait pas chacune de tes expériences. Tu n'avais même pas envisagé de te rendre à Cittàspide à pied. De toute façon, tu avais pris ta décision bien trop tard et tu as même failli louper le départ du dirigeable. Après avoir couru pour monter à bord, tu t'assois un peu à l'écart, là où Atalyah ne dérangera pas avec sa taille imposante. Il te faut un peu de temps pour reprendre ton souffle. T'es plus habituée à passer ton temps assise derrière un bureau ou debout devant une salle remplie d'étudiant·e·xs. Le voyage se passe sans encombre. Tu en es plutôt rassurée après les échos que tu as eu de la dernière expérience de ce genre. Plus de Balthamos pour vous protéger cette fois-ci, alors il vaut mieux que vous vous teniez loin du Lambeau. Tu remarques la présence d'autres pandémoniques, mais le trajet est surtout pour toi le temps de reprendre tes notes. T'avais un bout de texte à étudier et tu t'es dit que tu pourrais faire d'une pierre deux coup.

Il est temps. Le dirigeable vient d'atterrir. Atalyah a tiré sur ta manche quand iel a vu la cité perdue de haut. T'avais donc rangé tes papiers et regardé avec de grands yeux votre approche. Tout était grandiose. Tu t'attendais à des ruines, pas à ces bâtiments qui n'ont rien perdu de leur superbe. Tu attends que d'autres sortent du dirigeable, comme d'habitude, t'es plutôt en bout de file. T'es donc loin d'être la première à fouler le sol de Cittàspide. Un regard vers Atalyah et l'une derrière l'autre que vous vous avancez. "Je me demande comment iels ont construit ces tours. Elles sont vraiment très hautes." L'ourse se dresse sur ses pattes arrières pour mieux voir alors que vous avancez toujours. Tu vois au loin Skye et Yiwài et tu décides d'aller vers elleux. Tu les vois ressortir d'une casette et tu décides donc d'aller vers la suivante. Retombant à quatre pattes à côté de toi, Atalyah te presse vers le mur extérieur du bâtiment. Arrivée devant, tu vois tout de suite la fresque. "Venez voir ! On dirait Cittàgazze.", que tu dis à l'intention des deux pandémoniques non loin. Faisant un pas en arrière pour tenter de tout voir, tu repères en effet une tour qui ressemble à la Torre degli Angeli. Tu t'avances à nouveau et tu suis le contour des bâtiments des yeux. Tout n'est pas exactement comme à Cittàgazze, mais ça y ressemble. Et il y a surtout cette tour. Tu sais que les deux villes étaient proches, mais peut-être qu'elles sont le reflet l'une de l'autre. Tu vois bien qu'il y a cette même volonté de se rapprocher des cieux dans leur architecture.

Résumé : Esther embarque dans le dirigeable au dernier moment. Elle profite du voyage pour travailler et ne voit la ville que très peu de temps avant l'atterrissage. Elle descend après @Skye Eirhart et @Yiwài Sian. Elle s'avance donc devant la prochaine casette et voit la fresque. Elle appelle Skye et Yiwài.
#staff

Carte jouée:

Tu ne pouvais pas rester à Cittàgazze alors qu'une expédition pour trouver un fragment du poignard était lancée. Tu t'en fiches un peu de voir Cittàspide, c'est pas ce qui t'intéresse. Tout ce que tu veux c'est reforger le subtle knife et ouvrir une faille vers le monde des mort·e·xs. Tu veux retrouver ton adelphe, Baba et peut-être tes parents. Baba est parti·e·x depuis trop longtemps maintenant, iel doit être mort·e·x ellui aussi. Toutes les personnes à qui tu tenais ont disparues ou sont mortes. Il n'y a plus personne pour toi ici. Tu n'as plus rien à perdre. Alors une virée dans une cité inconnue, à la merci des spectres, ça ne te fait pas peur. Le dirigeable pourrait bien se crasher que tu n'en aurais toujours rien à faire. Non, il ne reste que cette soif dévorante de connaissance. Il ne reste que ta volonté de mourir en essayant de retrouver celleux qui ne sont plus. Tu sais bien que Zola n'est pas de cet avis. Æl veut vivre, æl n'est pas prêtæ à laisser ce monde derrière vous. Et tu ne devrais pas l'être toi aussi. De vous deux, c'est æl qui a toujours eu le plus d'espoir. Pourtant æl se rappelle de tout ce qui vous est arrivé. Tu devrais peut-être te fier à son jugement plutôt qu'avoir cette envie de tout détruire. Dans le dirigeable, tu restes à l'écart. Les yeux tournaient vers le hublot tu observes le seul monde que tu as jamais connu défiler. Peut-être que tu n'y reviendras plus. Peut-être que la fin a sonné. T'y vas pas seulæ, il y d'autres solmènes avec toi. En fait, t'es partiæ en mission avec Taron et Astrid. Tu n'y vois que ton objectif personnel. T'es si près du but. Les fragments du poignard sont réapparu, faut les rassembler et le forger et ce sera bon. C'est pas si simple tu le sais, mais tu ne peux t'empêcher de penser que la fin est proche. Bientôt, tu seras peut-être plus seulæ.

Le dirigeable atterit et tu débarques avec Astrid et Taron. Iels ont l'air bien moins moroses que toi. Zola t'a souvent demandé pourquoi tu ne cherchais pas à retrouver des genxtes, à te rapprocher des autres. Tout simplement que tu ne te sens pas capable de perdre de nouvelles personnes. C'est plus facile de rester seulæ. C'est plus facile de n'avoir que ta misérable vie à perdre. C'est peut-être un peu égoïste, tu sais que Zola ne va pas forcément bien. Vous n'allez pas bien. Tu te raccroches à des espoirs futiles et t'essaies de te convaincre que ça suffira. "Explorons ces bâtiments." Tu te laisses pas le temps d'être surprisæ par la beauté des lieux, t'as pas le temps. Faut que tu trouves ce fragment avant les autres. Tu regardes dans les casettes, remarques qu'il y a eu de la vie ici il y a peu. C'est un peu inattendu, mais il y a autre chose à faire. Il ne reste plus qu'une pensée dans ta tête : retrouver le fragment du poignard et en finir avec ça.

Résumé : Itha vient avec @Astrid Lindbergh et @Taron L. Harding en mission pour les solmènes. Æl ne prend pas le temps d'être émerveillæ par les prouesses architecturales de Cittàspide et commence tout de suite à explorer les cassettes. Æl ne souhaite que trouver le poignard.

Carte jouée:

Oeil de lynx:

L'attente t'a semblée interminable. Pourquoi prennent-iels tant de temps à décider d'affréter un dirigeable pour aller explorer cette cité ? Pourquoi faut-il que tout soit discuté ? Tu ne tenais plus en place. Trouver le fragment du poignard serait un plus, oui, mais ce n'est clairement pas ce qui t'intéressait le plus. Toi, tu ne voulais que voir cette cité perdue, découvrir ses secrets et ses mystères. Tu as toujours aimé explorer. Alors découvrir de nouveaux inconnus t'attire au plus haut point. T'as presque campé aux abords du dirigeable, tes affaires prêtent depuis longtemps. L'excitation était bien trop importante. Il y avait de l'angoisse aussi. Tu ne peux que te rappeler ce dernier voyage en dirigeable. Il y avait eu le lambeau de Quetzalcóatl, l'ange Balthamos qui avait défendu les pandémoniques. Tu te rappelleras toujours de cette vision d'horreur lorsque la créature vous avez attaqué, mais tu aime à croire que tout irait mieux cette fois-ci. Au moins, vous savez touxtes à quoi vous attendre dans les airs. C'est donc plus préparée que jamais que tu montes enfin dans le dirigeable. T'as une écaille de Quetzal dans la poche et ton Œil de lynx autour du cou. Tu sais que le voyage sera long, mais tu sais aussi que ça en vaut le coup. Installée non loin de tes adelphes, tu passes le gros de ton voyage le nez collé au hublot. Tout est fascinant vu d'en haut. Et puis à chaque instant, vous vous rapprochez de Cittàspide et tu ne veux rien louper de la cité oubliée. T'as jamais trop compris pourquoi les solmènes avaient décidé d'effacer toutes traces de la cité de leurs écrits. Pourquoi ont-iels oublié les analogues ? Tu n'en sais rien. Tu te dis que c'est elleux, les analogues, qui doivent être les plus impatient·e·xs. Iels doivent chercher cet endroit depuis si longtemps. Pour toi, il n'y a que l'excitation de comprendre et voir de nouveaux horizons, mais pour elleux, iels retrouvent une partie de leur histoire. Tu regrettes parfois de ne pas pouvoir plus côtoyer les analogues, mieux les comprendre. Au final, tu regrettes cette guerre intestine entre faction. Tu crois que si les noénautes avaient plus de pouvoir, il y aurait aussi plus de paix et d'harmonie, c'est peut-être pas vrai, mais c'est ce que tu penses.

Lorsque la cité se dévoile sous les nuages, t'attrapes le bras de Nicholas qui passait par là. "C'est magnifique !" T'es admirative et tu veux partager ce moment avec tes proches. Tu les as trop éloignés lorsque ça allait mal, il y a toujours quelque chose de brisé, mais à cet instant, iels sont là et c'est tout ce qui compte. Tu restes collée au hublot pendant la descente de l'aéronef et sans surprise, tu es l'une des premier·ère·xs à le quitter. T'as l'impression d'oublier tes soucis en contemplant Cittàspide. Tu ne vois que les flèches qui s'élancent vers le ciel et les rues qui serpentent. T'as qu'une envie, c'est de tout explorer et de graver dans ta mémoire ces sensations. "Viens Nico ! Je veux monter !" Tu laisses pas trop de choix à ton frère. Libre à d'autres de vous suivre. Tu t'engouffres dans les premiers escaliers venus, passant devant les premières casettes. Arc sagittaire et carquois rempli de flèche dans le dos, tu es prête à te défendre si besoin. Tu sens que l'atmosphère est étrange. La ville ne semble pas si vide que tu le pensais, il y a des signes de vie immanquables. Tu es donc plus attentive à ce qui t'entoure. Une violente bourrasque te fait vaciller et tu te rattrapes au mur. La brusque chute de la pression atmosphérique te donne une légère migraine et c'est en grommelant que tu continues de monter. Plus qu'à sortir ton gouvernail de rubis pour tenter de déceler un mystère.

Résumé : Kassandra est impatiente de découvrir Cittàspide et passe le gros du voyage à regarder par le hublot. Elle est venue avec plein de trésor pour se protéger et trouver des mystères. Une fois débarquer, elle entraine @Nicholas C. Covenant avec elle et commence à monter les escaliers. Une bourrasque manque de la faire tomber et la baisse de la pression atmosphérique lui donne une migraine. Elle utilise son gouvernail de rubis pour trouver des indices.

Cartes jouées:

La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre, à mesure que les énigmes étaient exhumées et que les espoirs grandissaient. Tu ne saurais dire combien de nuits furent consacrées au déchiffrement de ces mystères, afin de redessiner la route vers cette ville ancienne et chargée de légendes, une ville oubliée, une ville de contes. Des écrits vieux de mille vies à rassembler et à traduire. Tu peux te souvenir de chaque page que les pandémoniques purent élucider, des efforts communs pour parvenir au bout de cette nuit d’histoire et de passé. Rien ne pouvait enrailler ce mouvement de connaissance, comme s’il était écrit que votre chemin serait bientôt celui de Cittàspide. La cité des serpents, jumelle chimérique de Cittàgazze. Il ne fallut pas longtemps pour convaincre la faction de la nécessité de réquisitionner un dirigeable pour partir en quête de cette ville de légendes, à laquelle toute la cité des cimes semblait soudain aspirer. Peut-être vous destinez-vous à un silence écrasant, à des ruines voire à un mirage. Mais la quête et la perspective de découvrir un fragment du Poignard subtil l’emporte sur le doute et le soupçon. Et si tout ceci n’était qu’un piège ? Ou pire, qu’une affabulation ? Ton cœur se serre à l’idée que Cittàspide ne soit qu’un mythe. Non, il ne peut pas en être ainsi.

Tu embarques à bord du dirigeable pour un voyage de quatre jours dans la direction indiquée par les textes anciens, à la recherche d’une cité perdue entre des montagnes, sur le bord d’un lac portant l’énigmatique nom de lac de la Question. Durant le périple, tu ne perds pas une minute, plongé dans tes livres en quête d’indices ou de traces, quelles qu’elles soient. Tu étudies des textes en démotiques, recherches des correspondances entre le conte et les connaissances géographiques et astronomiques des plus fervent·e·xs chercheur·se·xs de l’Università. « Faites que cette ville existe. » tu pries en secret lorsque tu n’étudies pas. Tu espères que l’ange Balthamos soit à vos côtés, invisible et pourtant protecteur, et cette pensée te rassure – en partie. Tu n’es pas la seule pandémonique a avoir été émerveillée par cette quête. Skye, Esther et Yiwài, ainsi que d’autres, sont à tes côtés. Au matin du quatrième jour, l’antique cité est en vue, et ton cœur se soulève dans ta poitrine, ta respiration s’enraye. Tes prières ont été entendues. Tu retrouves Yiwài pour lui glisser : « Tu penses pouvoir faire quelques croquis de la ville, quand nous aurons atterri ? Nous ne pouvons pas revenir les mains vides à Cittàgazze, personne ne nous croirait. » La vérité est que tu espères qu’un maximum de savoirs seront rassemblés avant votre départ – s’il vous était donné de repartir un jour.

Une fois débarqué·e·xs dans la cité, vous ne perdez pas un instant et vous jetez dans les rues vertigineuses de cette ville si semblable par sa forme à Cittàgazze – toujours aussi verticale, tout aussi impressionnante architecturalement parlant. C’est dans la première casetta dans laquelle vous vous engouffrez que tu comprends que la vie vient de se suspendre à Cittàspide, tout juste. Cette découverte te glace le sang ; quelque chose menace, mais tu ignores encore de quel ordre est cette menace. L’inquiétude te gagne davantage à la découverte d’un journal de bord, où une écriture tremblante révèle les derniers instants de cette ville. « Se retrouver ? Est-ce de notre venue dont il est question ? Ou d’entités plus abstraites ? » tu réfléchis à haute voix. De quelles retrouvailles pouvait-il s’agir ? Les spidi avaient-iels prévu votre arrivée et s’étaient-iels enfui·es ? Que pouvaient-iels craindre au point de quitter leur ville si abruptement ? Etaient-iels encore proches d’ici, à en juger par les traces de vie récentes disséminées dans toute la cité ? Les questions en suspend se bousculent dans ton crâne, alors que tu quittes la petite casetta en entendant la voix d’Esther résonner dans la rue. Tu emboîtes le pas à Skye et Yiwài jusqu’à une nouvelle casetta. Sur les murs de celle-ci, une immense fresque se déploie, représentant une ville dont tu ne doutes pas de l’identité. Cittàgazze. Cette fresque t’évoque vaguement une peinture similaire sur les toits de la cité des cimes, représentant elle-même Cittàspide. Des fresques sœurs, vraisemblablement centenaires. « J’ai déjà vu une fresque semblable, à Cittàgazze. Elle a été reportée dans des livres de la bibliothèque. » Tu t’approches de l’ouvrage, la main sur le menton dans une posture intriguée. « Comment peuvent-elles se ressembler autant alors qu’aucun lien n’existe entre les deux villes depuis des siècles ? » Tu te poses la question à toi-même autant qu’aux autres. Les mystères de la cité des serpents commencent à s’épaissir, et avec eux ta soif d’en apprendre davantage. La volonté de découvrir un fragment du Poignard subtil s’atténue à côté de celle de percer à jour le destin tragique et envoûtant de Cittàspide.

résumé Eluard embarque avec les autres pandémoniques pour Cittàspide. Il demande à @Yiwài Sian de faire des croquis de la ville. Il suit @Skye Eirhart et @Esther Kang dans les deux casette, et semble reconnaître la fresque.

Toutes ces rumeurs autour de Cittàspide, à vrai dire, ne te touche pas vraiment. Tu n'as pas cette curiosité qu'on certain·e·s, de comprendre, de fouiller, le passé oublié et dissimulé pour mieux percevoir ton présent. Tout ce qui t'obsède se trouve dans la pierre philosophale, l'alchimie de sang, revenir du monde des morts et survivre à la fin. Plus le temps passe, plus le temps presse, et tu le sens qui t'échappe entre tes doigts, qui coule comme un ruisseau dont tu ne peux arrêter la course. Alors il a fallu que tu sautes dans le vide et l'inconnu, toi aussi, que tu te mettes en conditions pour continuer ces recherches précises et spécifiques, et tu as regardé l'histoire de la chute de la cité des serpents d'un œil nouveau. Différent.

Une population disparue, aucun descendants. Dans ce monde d'alchimie et de magie. Un dieu en colère. Tout s'aligne devant l'idée, naïve ou peut-être bien absurde, qu'il soit possible que ces ancêtres aient tout découverts et qu'ils l'aient utilisée, cette fameuse alchimie de la fin des temps. La fin de leur temps. Le chaos et la disparition te semble trop opportuns pour que la coïncidence ne soit qu'anodine, alors c'est dans l'idée de t'assurer que tu ne passes pas à côté d'une opportunité incroyable, d'un alignement de planètes inespéré, que tu as embarqué dans les dirigeables, regardant de loin ta sœur et d'autres Solmènes prendre leur mission trop à cœur. Toi, tu es là pour des recherches scientifiques, rien de plus. Tu as un carnet, tu prends des notes, tu observes. Dans un sac, tu emportes également avec toi cet étrange Œuf de Vache que tu as récupéré, le retourne dans tous les sens et passe tout ton voyage à s'il ne cache pas quelques mystères - à ne croire qu'à demi-mot.

En descendant du dirigeable, c'est vers la Torre que tu te diriges, reine de toute sa hauteur. Tu vois autour de toi que les un·e·s et les autres s'agitent pour fouiller, découvrir mille secrets. Tu t'arrêtes pourtant au pied de la pièce maîtresse, ne peut te retenir de regarder les plantes qui poussent au sol, pour voir si elles sont différentes de celles que tu connais trop bien, et enfiles tes chaussures à semelles d'araignée, bien décidée à grimper sur les escaliers trop abrupts. Tu as le sentiment, sans pouvoir l'expliquer, que s'il doit y avoir une explication, c'est auprès de cette flèche argentée, réplique du poignard, que tu la trouveras. N'est-ce pas toujours dans les lieux inexplorables que dorment tous les plus grands mystères ?

Résumé ·Faust arrive seule dans un des dirigeables, persuadée et obnubilée par le fait que la disparition de Cittàspide est liée à l'alchimie de sang. Elle observe de fond en comble son œil de vache pour voir s'il ne peut pas lui révéler quelque chose, et en arrivant à la Torre, elle regarde les plantes locales et finit par mettre des semelles d'araignée pour tenter de grimper à la tour et trouver des indices là-haut.

Cartes jouées:

Une nouvelle aventure, de nouvelles contrées à explorer ; mais dans la promesse de l'exploration, aux volontés politiques qui échappèrent à mon désintérêt flagrant pour ces questions, il y avait un énorme point noir. Ce serait par la terre ou par les airs que nous devrons nous y rendre, larguer les amarres ne serait pas prévu, moins encore de nous confronter aux vagues houleuses qui feront tanguer nos cœurs d'excitation devant les mystères découverts. Alors j'ai réfléchi et me suis armée de tout ce que je pouvais pour m'aider dans cette quête inhabituelle. La seule chose que je savais avec certitude était que je ne mettrais pas un pied sur le corps de métal et de bois de ces dirigeables, je rejoindrais le chemin que je connais à présent jusqu'aux forêts des Analogues, et de là, je rejoindrais la délégation pour marcher jusqu'à l'inconnue Cittàspide.

Nous étions partis depuis plusieurs jours, armé·e·s de suffisamment de vivres pour la traversée, et de nos bonnes humeurs teintées d'amusement pour détendre l'atmosphère pesante. L'un de mes frères était à mes côtés, ainsi que plusieurs autres personnes, et le trajet s'était paré de légèreté autant que faire se peut. L'angoisse de ce nous allions découvrir était faible, et nous avons eu la chance de ne pas croiser de spectres sur notre chemin.
En arrivant, enfin, vers les terres des ancien·ne·s spidi, en voyant les dirigeables arriver dans le ciel, nous commencions à nous séparer pour explorer le plus d'endroits différents possible. Au bord de la rivière qui semblait couler directement depuis les montagnes, à l'entrée de Cittàspide, je me retournais et annonçais, fièrement : « Je voudrais aller vers le lac, je me sentirais plus à l'aise là-bas que dans les ruelles d'ici. Quelqu'un·e veut m'accompagner ? ». A la fois espérant qu'on m'offre la responsabilité de m'y rendre seule, l'idée d'aller fouiller les eaux troubles et millénaires de la source de vie de la cité des serpents me fit frissonner de peur, mais aussi de beaucoup de hâte.

Résumé · Pelagia est venue à pied, ne souhaitant surtout pas monter dans les dirigeables. En arrivant à Cittàspide, elle annonce qu'elle veut aller fouiller du côté du Lac en ce qui la concerne et cherche à savoir si une ou des personnes souhaitent l'accompagner !

Contre son bras, la petite main de Yiwài vient s'appuyer, comme tant de fois avant. Il la traîne, la tire, et Skye se laisse guider par les pas du jeune homme en qui elle a confiance, jusqu'à l'intérieur d'une casetta qui renferme les premiers mystères. Le livre qu'iels trouvent, elle s'en saisit et en frôle l'écriture des doigts, espérant fort, si fort, qu'une vision ne se déclenche aux détours des courbes des F et des S qui ponctuent la phrase stoppée dans sa course. Mais il n'en est rien, et les yeux toujours rivés sur les pages du carnet, elle répond dans un petit rire contenu au Pandémonique : « Hm, oui, ce serait agréable une prophétie positive ! Hélas- et la réflexion est coupée par la voix d'Eluard qui les a suivi, qui appelle à un sourire tendre de la part de la Rectrice, C'est ce que j'étais en train de me demander, qui est ce "ils". ».

Tout le monde sort, rejoignant Esther, et tandis qu'elle voit ses trois collègues s'éloigner dans la seconde casetta, en ayant pris soin de garder le carnet avec elle, Skye se retourne vers la jeune Xiomara. « Ca nous sera utile, que quelqu'un note bien tout ce que l'on voit. Je crois qu'il y a une fresque intéressante là-bas, si tu veux aller voir. Sinon tu peux m'accompagner, je... Je voudrais... ». Obstinée, elle n'arrive pas à lâcher le livre des yeux et continue d'avancer en cherchant si autour d'elleux il ne pourrait pas y avoir de nouveaux signes pour aider à comprendre cette phrase découpée. Et c'est une devanture qui appelle alors ses paupières, ce qui semble être une forge encore fumante. « Nous écrivons des choses éternelles ? Est-ce que... Peut-être qu'il y a des mots qui sont cachés, dans ce cas. ». De son sac, gardé fièrement par Cornelius, Skye sort une petite fiole qui émet une Lueur noire. Elle l'agite d'abord sur la pierre gravée, puis au niveau du carnet entre ses bras, espérant y trouver des écritures dissimulées, et ne manquera pas de continuer à l'agiter devant ses yeux à chaque mot qu'elle croisera.

« Xiomara, peux-tu aller voir la forge et surtout bien noter où elle se trouve dans le village ? Quelle rue, quelle pente... Une forge, alors que nous cherchons des fragments d'un poignard, ça me semble important, tu ne penses pas ? ». Puis la Rectrice entre et se rapproche de l'âtre, regardant autour d'elle si les spidi auraient laissé d'autres traces, notamment quelques éclats de fer de ciel qui les mèneraient jusqu'au Poignard tant recherché.

Résumé · Rejointe par @Yiwài Sian iels découvrent le carnet que Skye garde précieusement. @Eluard I. Pizzaro arrive également, puis tout le monde rejoint @Esther Kang, mais Skye s'éloigne doucement (pour mieux les retrouver après ) afin de trouver @Xiomara Nuriev et aller fouiller du côté de cette forge en quête d'indice, mais aussi d'écritures secrètes révélées par sa lueur noire.

Cartes jouées: