Sur les murs, d’étranges calices rouges sont une énigme supplémentaire s’ajoutant au grand mystère de Cittàspide. Bouche bée, tu jettes des regards circulaires, tournant lentement sur tes pas pour tenter de déchiffrer quelque chose, un indice, un rien, le moindre élément pouvant te permettre de comprendre. Le grondement te fait sursauter, tu comprends qu’il est tout proche, mais tu ne peux pas te détacher des symboles au sol et des calices, convaincue que quelque chose est à déceler, décisif dans l’avenir de votre expédition. Bientôt, Skye te rejoint, mais tu es trop obnubilé par tes pensées pour entendre véritablement son arrivée. Ce n’est que lorsqu’elle prend la parole que tu relèves tes yeux vers elle. Ses théories tracent un trait dans ton esprit, comme si tout était en train de s’aligner. Le cinabre, les calices du Saint Graal, le rouge de la Pierre philosophale, tout s’ordonne et une frayeur sans commune mesure se fraie un chemin dans ton ventre. Tu déglutis en entendant les mots de Skye, tentant de rassembler ton courage avant de déclarer : « Skye, tes théories sont troublantes et pourtant douloureusement vraisemblables, j’en ai peur. » Tu t’approches de l’évêque et poses deux mains rassurantes sur ses épaules. « Pourtant, je ne peux pas concevoir que l’Autorité nous ait mené‧e‧xs jusqu’ici pour mourir. » Ta voix est douce, malgré les tourments dans lesquels le monde vous a jeté·es. « Ni que les spidi sont des êtres malveillants. Ce sont nos biais qui nous invitent à le croire, mais la légende l’énonce elle-même : spidi et gazzi étaient le même peuple aux origines. Comment raser de la surface du monde celleux qui furent des adelphes ? » Tu as bien conscience qu’une guerre a éclaté et que sans l’aide du Miroir fumant, tout Cittàspide aurait été détruite ; que c’est un miracle que les spidi soient encore en vie. Pourtant, tu ne peux pas te résoudre à ce constat funèbre. Il ne peut pas en être ainsi. « Et puis, sommes-nous suffisamment nombreux·se·xs pour permettre à la Pierre philosophale d’être reproduite ? »

Tu n'as pas le temps de creuser tes suppositions d’un immense fracas se répercute entre les murs de l’Academia, faisant tomber de la poussière depuis le plafond. Tu te précipites dehors pour tenter de découvrir la source de ce tonnerre, mais tu n’as pas besoin de chercher bien longtemps : dans le lac de la Question, un immense mécanisme s’actionne et lentement, un engin d’une taille colossale se redresse. Il recouvre peu à peu l’ensemble de la ville, la plongeant dans un jour étrange. « Qu’est-ce que- qu’est-ce que c’est ? » tu balbuties à l’intention de Skye. « Le Miroir fumant ? » Ce ne peut être que la réponse. Tu demeures de longues minutes à contempler les rouages de l’immense machine, sans vraiment comprendre quel danger vous menace réellement. C’est lorsque des inconnu·e·xs se déversent dans la cité des serpents que tu comprends ; vous n’êtes plus seul·e·xs, les spidi étaient ici depuis le début, expliquant les traces de vie récente. De part et d’autre, iels vous mettent en garde, vous intiment de fuir, te prenant au dépourvu. Tu arrêtes l’un·e des spidi venant vous alerter. « Qu’est-ce qui nous menace ? » La question peut sembler naïve, mais elle est au cœur même de tout ce grand mystère.

INDICEObtention d’un indice sur la prochaine intrigue du forum. Carte à jouer par mp à l'Être caché.

résumé Eluard est dans l'Academia avec @Skye Eirhart. Elle tente de la rassurer quant aux desseins des spidi. Le Miroir fumant se relève et il se précipite dehors, interrogeant un‧e spidi qui venait les prévenir de s'enfuir : qu'est-ce qui nous menace ?

La peur les a pris un moment, alors que le sol s'est mis à trembler, que tout Cittàspide a protesté contre leur arrivée. Serrant Kassandra dans ses bras pour la protéger d'éventuelles chutes du plafond, Carine tapie entre leurs jambes en boule, Nicholas a gardé son calme malgré les battements affolés de son coeur, cherchant un endroit où se réfugier.

Heureusement, le bruit a rapidement cessé, leur permettant de sortir bouche bée, à fixer le ciel disparu, remplacé par cette cage - ce miroir inversé. Il avait entendu parler des légendes analogues, d'un éventuel "miroir fumant" : était-ce lui ? Les histoires ne faisaient pas justice à sa taille immense. "Il faut qu'on sache ce qu'il se passe, et si les filles vont bien." propose-t-il à Kassandra, prenant la direction du port, là où Siren et Spriggan se dirigeaient quand iels se sont séparé‧e‧xs.

Bien vite, les rues se remplissent d'un nouveau type de personnes, et Carine, reniflant l'air, est la première à comprendre. "Ce sont des spidi !" Appréhensive mais jouant sur son capital mignon, la caracal s'avance à petits pas, oreilles en ballet, de deux jeunes (et jolies) personnes qui les observent sur le pas d'une porte. "Bonjour. Nous ne vous voulons aucun mal, nous pensions la ville abandonnée. Le miroir, c'est le miroir fumant ? Celui qui a battu Quetzalcoatl ?"

Nicholas la rejoint et offre son plus beau sourire aux spidi, les mains levées en geste - il l'espère universel - de paix. "Carine est un daemon. C'est comme votre inkumboli, mais en extérieur, toujours. Je ne sais pas si vous avez des gens comme nous, des Altérien‧ne‧xs, ici." Il a eu peu de contacts positifs avec des analogues, et il souhaite éviter de reproduire cela avec ce nouveau peuple.

INDICEObtention d’un indice sur la prochaine intrigue du forum. Carte à jouer par mp à l'Être caché.

résumé Nicholas propose à @Kassandra Covenant de rejoindre le lac pour retrouver @Siren Covenant, et en chemin croise 2 spidi, qu'avec Carine iels tentent d'amadouer.

Le grondement te déséquilibre, mais rien n'a le temps de t'arriver que le grizzly est à tes côtés. Sa présence est familière. Il sera toujours quelqu'un d'important pour toi. Vous aurez beau vous disputer et vous faire tous les reproches du monde, Asmar a toujours été là et t'aimes à croire qu'il sera toujours là. Tes doigts se serrent dans les poils rêches de son poitrail. Le moment prend fin aussi vite qu'il a commencé. "Tout va bien. Je crois que le sol n'a pas tremblé tant que ça." Ta voix est basse, tu ne veux pas trop attirer l'attention sur vous.

Il y a d'autres personnes autour et tu détestes voir touxtes ces gazzi ici. Iels détruisent tout, piétinent votre héritage et prennent toute la place. Tout ça pour retrouver leur maudit poignard. Tu fais signe à Asmar de ne pas faire trop de bruit alors qu'en contrebas deux pandémoniques discutent. Elles font des suppositions sur les fresques que tu as repérées plus tôt. Tu n'arrives pas à comprendre tout ce qu'elles disent, mais tu entends le mot cinabre. Tu n'as pas grande connaissance en alchimie, mais tu comprends que ça a de l'importance. Lorsque l'une d'elle parle de sacrifice, tu ne peux t'offusquer en silence. Les spidi ne feraient pas ça. Mais au fond, tu n'en sais rien. Dans un chuchotement, tu demandes à l'ours de te suivre. Il y a plus de bruit dehors et tu veux voir ce qu'il se passe.

Tu t'assures qu'Asmar te suive bien alors que vous sortez de l'Academia. "Attend, c'était là ça tout à l'heure ?" que tu fais en pointant le miroir du doigt. "Tu crois que c'est le miroir fumant ? Peut-être que c'était ça le grondement." Tu ne comprends pas bien ce qu'il se passe. Tu es inquiète. L'impression d'être pris au piège met tous tes sens en alerte. Et si la pandémonique avait raison ? Et si vous vous étiez introuduit·e·xs dans un piège en venant à Cittàspide. Toi, tu n'étais qu'à la recherche de tes ancêtres. Tu ne voulais que comprendre pourquoi Cittàspide avait sombré. Et puis, il y a eu les découvertes de la survie des spidi et du fait que votre peuple s'est séparé en deux.

Tu te rends compte une fois la surprise passée qu'il y a plus de monde dans les rues. Il n'y a pas que les gazzi. Non, il semblerait que les spidi soient sorti de leur cachette. Iels étaient là depuis le début, tout près. Tu t'approches de l'un·e d'elleux qui se hâte en ressortant d'une casette. "Excusez-moi, je crois que nous sommes du même peuple. Lui et moi sommes inkumboli, on est des descendants des spidi. Je croyais que nous étions les seul·e·xs survivant·e·xs, mais il semblerait que nos mémoires soient erronées. Comment Cittàspide peut-elle encore être debout ? Je croyais que la guerre entre Quetzalcoatl et Tezcatlipoca l'avait détruite. Les gazzi recherchent un fragment du Subtle Knife et nous ne voulons pas qu'il tombe entre leur main, il faut les en empêcher." Tu ne sais trop comment réagir devant le·a spidi. Tu ne sais quoi penser du fait qu'une partie de ce que tu pensais savoir sur ton peuple est tout simplement fausse. Tu as besoin de comprendre, mais tu vois bien que le moment n'est pas à parler des contes analogues.

Résumé Ori est retrouvée par @Asmar Tahrir qu'elle rassure. Elle lui fait signe de ne pas faire trop de bruit et écoute la conversation de @Skye Eirhart et @Eluard I. Pizzaro en contrebas. Elle ne comprend pas tout, mais distingue clairement les mots cinabre et sacrifice. Entendant du bruit dehors, elle sort avec Asmar. Ils découvrent le miroir fumant et les spidi. Elle en interroge un·e sur l'état de Cittàspide en lui indiquant que les gazzi sont à la recherche du Subtle Knife.

réussiteAnnule un échec aux dés.

Nicholas se rapproche de toi alors que le sol se met à trembler. Il se passe quelque chose dehors. Tu serres Mercurio contre toi pour qu'il ne lui arrive rien. Le calme revenu, tu sors de la forge à la suite de ton frère. Et là tu es sans voix face à l'enceinte de métal et de verre qui entoure maintenant la ville. Vous êtes bloqués ici et faut dire que l'idée te fait un peu paniquer. Inspirant profondément pour te calmer, tu essaies de te concentrer sur ce que tu peux contrôler. Tu peux trouver des informations pour comprendre ce qu'il se passe et aviser ensuite.

L'autre Covenant te propose de retrouver Siren et Spriggan et vous vous mettez donc en route vers le port. Mercurio s'envole et observe les alentours. "Il y a des trous à certains endroits. La barrière n'est pas complète." Tu lèves les yeux et tu repères l'un de ces pans manquants. Peut-être que vous pourriez fuir par là avec un dirigeable. Le fait de ne pas être totalement enfermée te rassure, mais tu sais que tu ne laisseras pas Cittàspide derrière toi pour que les solmènes y posent leurs sales pattes. Iels sont bien trop dangereuses et vous devez leur tenir tête.

Carine repère la première les spidi et vous déboulez touxtes ensemble vers deux d'entre elleux. Tu surveilles Nicholas. C'est pas le moment pour qu'il se mette à draguer des inconnu·e·xs et ça pourrait être très mal reçu au vu de la situation. L'un des spidi répond à la question de Carine par deux autres questions. "C'était dans le conte, celui qui racontait la chute de Cittàspide et de Quetzalcoatl. Je ne sais pas si l'histoire est vraie, mais c'est ce qu'on a retrouvé. On est venu en dirigeable, en fait, on a vu un lambeau de Quetzalcoatl dans le ciel pas très loin d'ici. On a peur qu'il se soit éveillé et nous sommes à la recherche d'un moyen de le vaincre et de retourner dans notre monde." Mercurio fouille dans ton sac et tape son bec contre la couverture rigide d'un ouvrage. Tu te tournes vers lui et tu attrapes le livre. Peut-être qu'en en faisant don aux spidi seront-iels plus à même de vous aider. "J'ai trouvé ça lors d'une exploration et je crois que les sciences et les arts vous intéressent autant que moi. Savez-vous comment nous protéger du Miroir fumant et de Quetzalcoatl ?" Tu as bien compris qu'il ne fallait pas rester ici, pourtant, tu ne te vois pas repartir les mains vide. Et puis il faut que vous retrouviez Siren et Spriggan.

"Désolée que l'on se soit introduit dans votre ville sans votre accord, nous pensions vraiment qu'elle était inhabitée. Nous ne voulons pas entrer en conflit avec vous." Toi aussi tu te rappelles de l'attaque de la Terre Brûlée. Vous avez déjà fait beaucoup de mal à cause de votre ignorance, tu ne veux pas retenter l'expérience. Surtout que les spidi ont l'air bien plus dangereux que les analogues.

Résumé Kassandra suit @Nicholas C. Covenant vers le lac. Mercurio repère les trous dans le miroir, ça pourrait être un moyen de s'enfuir si les choses tournent mal. Elle répond aux questions des deux spidi et leur offre une copie de L'Odyssée et L'Illiade d'Homère. Elle reste prudente ne voulant pas d'un nouveau conflit avec un peuple inconnu.

Cartes jouées:

Tu peux sentir encore l’étreinte qui a réveillé l’entièreté de ton être, dans cette ville du bout du monde où tu pensais mourir. Cette étreinte qui t’a relevé·e, te berçant dans une nouvelle lumière. Lorsqu’il a fallu vous séparer pour laisser Skye retourner à ses recherches, auprès des autres pandémoniques, ton ventre s’est serré ; un instinct douloureux s’est frayé un chemin dans ton cœur, comme si un danger vous menaçait. Tu ignores qui de l’animal-mémoire ou de l’humain·e éprouve avec une telle clarté l’arrivée d’une menace. Tu tentes de chasser ces pensées sombres en reprenant ton chemin dans les rues de la cité des serpents, te dirigeant cette fois-ci vers la Rive, abandonnant à regret le Théâtre-Monde où un univers entier semblait se jouer. Tu erres dans des rues sinueuses, des façades colorées défilant devant tes yeux dans un caléidoscope étrange, à la fois hypnotisant et effrayant. Le Marché de Tachikardie se déroule dans son vaste labyrinthe, alors que tu te perds, ne sachant comment revenir sur tes pas ni trouver la sortie ce piège.

C’est alors que tu parviens enfin à gagner le lac qu’un grondement monumental retentit dans le silence mortuaire de la ville. Depuis les eaux, un immense mécanisme se redresse et vient recouvrir la cité des serpents, comme une barrière infranchissable vous prenant au piège. Tu demeures bouche bée tout le long de sa montée, jusqu’à ce que les pans du mécanisme se rejoignent en haut de la Torre delle Arpie. Il te faut de longues secondes pour revenir à toi, et c’est le visage de Skye dans ton esprit qui te rappelle à la réalité ; tu dois la rejoindre, et vite. Le danger était donc bien réel. Tu t’élances dans les rues du port, là où l’évêque t’avait indiqué qu’elle se rendrait, jetant des regards perdus dans toutes les casette et sur les quais, épiant les visages en espérant rencontrer les traits de Skye. « Skye ! Skye ! » tu appelles à t’en briser les poumons. C’est après d’interminables minutes que tu parviens aux portes d’une grande bâtisse – l’Academia – au pied de laquelle tu reconnais le Cardinal, et auprès de lui celle que tu aimes. Le Pizzaro est en train d’interpeler un·e inconnu·e lorsque tu les rejoins. « Skye, est-ce que tout va bien ? » tu demandes, le souffle court, une main trouvant le chemin de sa joue dans une caresse inquiète.

Lorsque les battements de ton cœur retrouvent un rythme un peu plus serein – quoique toute cette situation n’aille pas dans le sens de la sérénité – tu jettes un regard alentour et découvres que des étranger·ère·xs vous ont rejoint et vous mettent en garde contre une menace mystérieuse, vous intimant de partir. « Qu’est-ce qui se passe ? Qui sont ces gens ? » tu demandes à Skye à mi-voix, pour ne pas être entendu·e d’elleux, cherchant dans ses yeux une réponse. Lorsque les inconnus qu’Eluard avait interpelés lui répondent, tu comprends qu’il s’agit de deux spidi, et ton cœur rate un battement. Alors, iels étaient bien vivant·e·xs ? Tes yeux miroitent en réalisant ce que cela signifie. Le bout du monde n’était donc pas un mirage. « Pourquoi… pourquoi vous cachiez-vous ? » tu demandes d’une petite voix, comme si le moindre faux pas risquait de faire s’évanouir cette réalité si espérée, emportant avec elle celleux que le monde n’aura pas réussi à faire disparaître.

INDICEObtention d’un indice sur la prochaine intrigue du forum. Carte à jouer par mp à l'Être caché.

résumé Simurgh erre dans la cité avant que le grondement ne retentisse et que le Miroir ne se relève. Iel court jusqu'au Porto Nuovo à la recherche de @Skye Eirhart, qu'iel retrouve avec @Eluard I. Pizzaro. Iel demande aux spidi pourquoi iels se cachaient.

Cartes jouées:

Skye et toi êtes rejoint·es par un·e individu·e que tu n’avais jamais rencontré·e auparavant, mais qui semble étonnamment proche de l’évêque. À l’inquiétude qui peut se lire sur son visage, tu comprends que leur relation est plus proustienne que platonique. Tu fais mine de ne pas les regarder, quand bien même la curiosité et la tendresse gagnent ton cœur. Mais l’heure n’est pas aux sérénades, et ton attention est gagnée de nouveau par une certaine forme de panique. Les spidi autour de vous continuent de prévenir les cittadini qu’une menace approche et qu’il vous faut vous enfuir. Les battements de ton cœur s’accélèrent à mesure que d’angoissantes secondes d’incompréhension s’écoulent. Tout semble t’échapper ; des mystères non élucidés jusqu’à la raison de votre venue. Si la volonté d’empêcher les solmènes d’obtenir un fragment supplémentaire du Poignard subtil a motivé en partie ta venue, ta principale détermination était de rencontrer un jour ces personnes qui se présentent aujourd’hui à vous, paniquées, prêtes à repartir là d’où elles venaient, emportant avec elles tous vos espoirs et tous leurs secrets. Tu arrêtes finalement un spidi venu vous prévenir pour le questionner au sujet de la menace qui pèse sur vous. La réponse te laisse interloqué.

« Quelque chose que dont on ne peut pas mesurer l’ampleur ? » tu répètes à voix basse comme pour toi-même, essayant de démêler l’énigme. Mais trop de clés sont encore manquantes. De quoi ne pouvez-vous pas imaginer l’ampleur ? Vous avez combattu un lambeau de Quetzalcóatl, un monstre marin, exploré ô combien de lieux surprenants et dangereux, pour finalement arriver jusqu’au bout du monde, dans cette ville chargé d’histoires et de périls, et ne pas pouvoir prendre la mesure de ce qui vous menace ? Qu’est-ce qui peut être pire que tout ceci ? Un nouvel effondrement ? Les failles sont-elles sur le point de se rouvrir pour vous faire revivre ce qui s’est déjà produit, il y a trente-trois ans ? Tant de questions se bousculent en toi. Tu te retournes finalement vers l’évêque pour lui glisser, à part des spidi : « Skye, nous devons absolument rester pour comprendre ce qui se passe. » Tu peux sentir que ton amie n’est pas tout à fait de ton avis. L’inquiétude ne prend pas la même forme chez elle et chez toi. « Si quelque chose menace la ville, nous devons les aider. » Tu en es convaincue. Vous ne pouvez pas abandonner les spidi à un destin peut-être pire que la mort. Car à en juger par leur panique, iels n’ont plus ne sont pas immunisé·es contre ce qui s’apprête à surgir.

Mais tu comprends que les spidi ne répondront pas si facilement à vos interrogations. Iels ne vous font pas suffisamment confiance, et tout ce qu’iels espèrent, c’est que vous quittiez les lieux le plus rapidement possible – pour sauver vos vies mais aussi, sans aucun doute, pour préserver la leur et leur cité de vos agissements. Comment gagner la confiance de tout un peuple, en si peu de temps ? Comment prouver votre bonne foi ? Tu tentes d’imaginer si l’inverse se produisait, et ce qui toi t’aurait permis de faire confiance. Bien sûr, les arts. Partager des savoirs. Alors lentement, pour ne pas donner l’impression de sortir une arme de ta sacoche, tu tires à toi une toile enroulée sur elle-même que tu avais apportée avec toi pour l’étudier dans le dirigeable et, peut-être, percer à jour certains de ses mystères grâce aux connaissances que vous auriez pu rassembler à Cittàspide, celle dont les contes vantent les savoirs et les savoirs. La Babel de ce monde. Alors c’est presque le destin qui conduit ton geste. Tu tends la toile enroulée aux spidi, qu’iels déroulent sous leurs yeux. « C’est une toile de Brueghel l’Ancien représentant le monde de Nimrod. Babel me fait penser à Cittàspide, les deux villes sont si semblables. Si cette peinture peut vous apporter un peu de réconfort dans ces temps troublés, nous vous l’offrons. » Alors que les spidi détaillent le présent, tu demandes d’une voix préoccupée : « Est-ce que la menace est celle d’un nouvel effondrement ? »

petite tour de babel Un tableau de Brueghel l'Ancien représentant la Tour de Babel, qui semble dépourvu d'utilité.

résumé Eluard réfléchit aux paroles des spidi et essaye de convaincre @Skye Eirhart de rester à Cittàspide pour aider la ville. Il finit par offrir la toile de Brueghel l'Ancien aux spidi et leur demander : la menace est-elle celle d'un nouvel effondrement ?

Tu suis Dot à travers les rues de la cité ; la laisser errer seule dans cette ville pleine de périls serait hors de question. La disparition soudaine des spidi ne laisser entrevoir que de mauvais présages, tout comme ces symboles de monstres immenses et d’une lance découverts sur les pavés du Théâtre-Monde. Les mystères s’épaississent et les dangers guettent. Ton instinct ne te trompe jamais. Alors que vous vous enfoncez dans les ruelles, un immense grondement retentit dans toute la cité, qui se met comme à trembler. Au-dessus de vos têtes se referme bientôt un gigantesque mécanisme, dont tu ignores la provenance et la nature, mais qui ne présage rien de bon. L’instant d’après, les rues semblent s’animer, et peu à peu, de nouveaux visages se mêlent aux cittadini et aux analogues pour vous intimer de fuir, et vite. Mais il t’est impossible d’obéir, pas si près du but, pas alors que tu comprends ; ce sont des spidi. Vos ancêtres, vos semblables. Celleux qui possèdent sans doute les réponses à vos questions les plus fondamentales, les plus originelles. Tu ne peux pas fuir. « Dot, Jehan, rentrez à Coatlinchàn et– » Mais Dot déjà a disparu. Tu te précipites dans les rues à sa recherche, accompagné de Jehan, et lorsque tu la retrouves, elle évoque la femme rousse vous ayant secouru lors de votre mission pour allumer les feux sur les montagnes. Tu hoches la tête. « Oui, peut-être. » Ce serait vraisemblable.

Dot s’approche d’un petit groupe de spidi avant de se présenter. Tu la suis, le visage fermé. « C’est un village loin d’ici. » tu réponds, méfiant toi aussi à l’idée d’en révéler trop sur votre identité. Quoique dise la légende, vos peuples se sont séparés il y a des centaines et des centaines d’années, peut-être plus de mille ans, et il est impossible de deviner désormais quels sont les desseins des spidi. Ce qui t’importe avant tout, c’est de protéger celleux avec qui tu es arrivé ; Dot et Jehan en premier lieu. Tu ne te pardonnerais jamais s’il leur arrivait quelque chose. Mais malgré cette méfiance, ta curiosité grandit, et avec elle, un certain espoir. Celui de retracer l’histoire de vos origines, celui de renouer l’adelphité avec un peuple si semblable, celui de découvrir enfin les réponses à toutes vos questions. Dot leur offre un anneau étrange, supposé protéger contre les flammes, et tu fronces les sourcils. « Où as-tu eu ça ? » tu lui glisses, le regard sévère, apercevant un deuxième anneau qu’elle porte cette fois-ci au doigt. Tu ne veux pas imaginer le nombre de bêtises et d’impertinences dont la jeune femme est capable avec ce genre de trésors. Les spidi semblent reconnaissant·es pour ce cadeau. « Je m’appelle Nil. Nous sommes des inkumboli. » tu indiques en songeant à Jehan et toi – Dot ne l’est pas encore. Si les légendes disent vrai, les spidi le sont majoritairement elleux aussi. « Nous espérions vous rencontrer, à vrai dire. » Tu marques une pause, songeur. « D’aussi loin que les mémoires se souviennent, nous vous avons cherché·es. » tu avoues dans un souffle, comme à toi-même.

L’une des spidi parle d’une histoire sur le point de se répéter. S’agirait-il de la destruction de Cittàspide ? Est-elle sur le point de disparaître à nouveau des mémoires et des contes ? Qui pourrait vouloir la détruire ? Tu demeures interdit. « Un signe ? » Mais tu n’as pas le temps de poursuivre qu’une voix familière vous interpelle. Tu écarquilles de grands yeux en découvrant le visage de la femme rousse vous étant venue en aide sur les montagnes, bien loin d’ici. « Alors vous êtes une spidi ? Mais pourquoi être venue jusqu’au Mont Analogue en nous cachant votre identité ? » tu demandes, interloqué. Tu reportes finalement ton attention sur l’autre spidi, préoccupé par ses derniers mots. Si un danger vous menace, vous n’avez pas beaucoup de temps pour l’élucider et tenter de l’empêcher. « Le Miroir fumant ne peut-il pas vous protéger, comme il l’a fait par le passé ? »

INDICEObtention d’un indice sur la prochaine intrigue du forum. Carte à jouer par mp à l'Être caché.

résumé Nil est avec @Dot Belley et @Jehan Belley, qu'il tente de protéger. Iels rejoignent un petit groupe de spidi, mais Nil demeure méfiant. Une spidi les reconnaît ; elle leur est venue en aide au Mont Analogue lors d'une mission. Il demande : est-ce que le Miroir fumant peut les protéger à nouveau ?

Tu regardes Taron tenter de poser son masque sur la forme que vous voyez près du livre. Ça ne rentre pas et rien ne se passe, mais en y regardant mieux, vous finissez par trouver un mécanisme. Tu ne sais plus qui l’a activé, ça ne compte pas parce que l’instant d’après, un grondement retentit. Vous avez réveillé quelque chose. Laissant les autres derrière toi, tu fais partie des premier·ère·xs à sortir. Zola se presse contre toi alors que des panneaux de verre se lèvent autour d’une armature de métal. Ça fait comme un dôme qui vient isoler la ville de l’extérieur. Seulement, le dôme est incomplet, tu remarques à certains endroits des trous dans la structure, assez grands pour vous permettre de repartir en dirigeable. Tu ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe, seulement que vous êtes partiellement enfermé. Une de tes mains vient se poser sur la tête de Zola alors que tu regardes encore au-dessus de toi. « Il faut qu’on comprenne ce qu’il se passe et qu’on trouve le fragment du poignard sans plus tarder. » Tu sais que tout s’accélère maintenant et que les autres gazzi sont peut-être elleux aussi sur une piste. Plus le temps de réfléchir.

Tu repars vers la Torre delle Arpie et en chemin, tu te rends compte que la porte bleue est maintenant ouverte. Est-ce là le chemin vers l’intérieur de la Torre ? Tu n’as pas le temps de trouver une réponse à cette question que tu repères un·e inconnu·e se dirigeant vers la Torre. « Hé ! Vous ! » que tu cris pour attirer son attention. En courant, tu te rapproches d’ellui et une fois à sa hauteur tu lui attrapes le bras. « Qui êtes-vous ? Vous êtes un·e spidi ? Qu’est-ce qu’il se passe ? C’est vous qui avez activé le dôme ? Vous savez où est le fragment du poignard subtil ? » Tu le·a bombardes de questions, mais la plus importante reste la dernière que tu lui as posé. Tu veux avant tout savoir où est le poignard. Il ne faut pas perdre de temps, et après seulement, tu trouveras un moyen de sortir d’ici. T’es peut-être aveugle au danger, mais plus rien d’autre ne compte maintenant.

résumé Itha sort de la chapelle lorsque le miroir fumant se déploie. æl n'attends pas les autres solmènes avec qui æl était jusqu'à maintenant et s'avance vers la Torre. æl remarque que la porte bleue est ouverte et hésite à en passer le seuil. æl finit par alpaguer un·e spidi qui se dirige vers la Torre et lui demande où se trouve le fragment du poignard ?

INDICEObtention d’un indice sur la prochaine intrigue du forum. Carte à jouer par mp à l'Être caché.

C’est la peur qui a parlé pour elle. C’est la peur qui fait battre son cœur, entre les murs de cette Academia, et c’est elle qui lui fait voir le monde comme hostile. Mais les mots rassurants d’Eluard, toujours, calment quelque peu la peur qui pourtant ne disparaît pas. Elle reste muette en écoutant son Cardinal, ne se contentant que de hocher la tête jusqu’au bruit assourdissant, aux théories qui la pousse à penser qu’Eluard a raison, et que le Miroir Fumant est en cours de réalisation. « Par toustes les saint·e·s… ». Mais ce n’est pas auprès de l’Autorité que se tourne ses prières, c’est en direction de Simurgh. Elle pense si fort à cette ultime rencontre au sommet du Théâtre-Monde, aux mots et aux craintes échangées avec ellui qu’elle se trouve terrifiée qu’iel ne saute dans la gorge du loup. Elle y pense si fort qu’elle a l’impression d’entendre sa voix se faufiler au loin, alors qu’elle plonge ses yeux dans ceux du groupe de spidi avec qui Eluard discute. Et la main sur sa joue la tire de ses rêves, lui coupe le souffle et elle en saisit les doigts par réflexe. « Oh, Simurgh ! Oui, oui, on essaye de comprendre. L’espace d’un instant, elle songe à Eluard qui les observe peut-être, voit la proximité de leurs corps et de leurs âmes, abaisse alors la main de Simurgh sans la lâcher pour qu’elle retombe le long de ses cuisses. On ne sait pas vraiment, sûrement ce fameux Miroir Fumant, selon le Cardinal. ».

Les mouvements partout dans la cité abandonnée se multiplient. Elle entend les réponses aux questions qui s’accumulent, fronçant les sourcils, jusqu’à ce que Eluard ne l’interpelle à nouveau. « Oui, tu as raison.. Skye se retourne vers Simurgh, saisit cette fois ses deux mains entre les siennes. Je vais rester avec Eluard pour… essayer de comprendre. Simurgh, sauve-toi. Protège-toi. Je t’en prie, et survis à tout prix. On se retrouvera bien vite, tu le sais. Je ne suis jamais loin de toi. ». Un baiser furtif, hissé sur la pointe de ses pieds et déposé au coin des lèvres, vient sceller les au revoir qui s’interdisent d’être des adieux. Et l’Evêque rejoint bien vite son supérieur dont elle observe les faits et gestes. En voyant Eluard tendre une toile, dans cet argument de partage qui lui sied comme un gant, et en découvrant les regards épatés des spidi, Skye commence lentement à pencher son épaule gauche pour laisser glisser le tube qui s’y trouve attaché en bandoulière. « J’ai une autre peinture, c’est une erreur, je pensais amener de quoi dessiner les plans de votre cité pour en analyser la géographie et l’urbanisme… Je souhaitais installer le tableau dans notre nouvelle cathédrale, mais prenez-le en gage de notre sympathie. Nous ne voulons aucun mal à Cittàspide, juste comprendre ce qui vous est arrivé et ce qui nous menace toustes, car nous avons vraisemblablement un ennemi commun en effet, cher Renard. L’un·e des vôtre a dit tout à l’heure, en montrant nos dirigeables, que vous aviez peur qu’ils reviennent. Ce ne sont donc pas les premiers engins qui sont venus vous voir par les cieux j’imagine, n’est-ce pas… Qui est en train de revenir ? »

Résumé · Skye est avec @Eluard I. Pizzaro et l'observe avec les spidi quand @Simurgh M. Pavese les rejoint. Elle décide de rester avec Eluard pour "enquêter" sur les menaces, et en copiant l'offrande de son Cardinal, elle donne aux spidi le tableau d'annonciation de Giordano en leur demandant qui est en train de revenir.

Tableau d'AnnonciationUn tableau de Luca Giordano représentant la scène de l'Annonciation. Il semble dépourvu d'utilité.

Les mises en garde furent nombreuses, tandis que les vrombissements autour du lac commençaient ; pourtant, bloquée dans mon cauchemar, je me retrouvais incapable d’y prêter attention. Des remarques d’inconnu·e·s, aux mots inquiets de Grimm - lui dont la voix pourtant résonne si peu - et de Whisper, jusqu’à l’arrivée fracassante de Tomas… Rien, vraiment, ne me réveillait de cette peur qui serrait mon coeur de me retrouver nez à nez devant l’un de ces spectres, comme s’ils nous avaient attiré·e·s ici, prêt à nous cueillir à la manière de boutons de roses qu’ils arracheraient à leurs tiges. Besoin irrationnel de fuir.

Les larmes se mirent à monter, et alors que je tentais de me battre contre l’envie soudaine de retrouver la mer, je commençai lentement à ne plus juste écouter les phrases de mes deux compagnons mais à entendre réellement leurs craintes. Je finis par les écouter, me laisser porter par leurs mains qui me guidèrent, quittant avec amertume l’eau et ses remous. « Je sais pas ce qui s’est passé… ». Je serrai la main de Grimm, regardai Whisper dans les yeux, et finis par m’effondrer entre les bras fraternels de Tomas, alors que les fracas continuèrent et que la bulle de verre se formait. Et alors que le calme regagnait petit à petit ma poitrine, il a été fait mention de Lior. « Mon frère est là ? Hm, c’est pas vraiment étonnant. Tu l’as vu ? Une courte pause, les yeux qui se tournent vers l’homme au toucan. Attends, tu le connais ?... Mais, ça veut dire qu’il doit être seul, en danger. Il faut qu’on parte d’ici… Toustes, avec lui. ». Une main contre mes yeux vint chasser mes larmes, et je saisi l’une des rame de la barque que nous avions finalement abandonnée à la dérive. « Grimm, Whisper, vous venez avec nous ? Toi… Toi tu viens, pas vrai ? », je demandais à Tomas, les yeux encore mouillés de supplications silencieuses.

Et une fois les réponses obtenues,je me raclai la gorge puis repris mon sac de trésors sur mon dos, décidée à retrouver le chemin vers les dirigeables pour profiter des failles et repartir, en attrapant par le col mon frère sur le chemin.
Les ruelles, et le Porto Nuovo, avaient commencé à fourmiller de petits pas suivant les habitant·e·s antiques de la cité. Prise d’un nouveau spasme lié à ma peur qui avait été éveillée, je pris quelques minutes sur le chemin pour m’arrêter auprès d’un petit groupe de spidi. « Excusez-moi… Je… Je voulais juste savoir, est-ce que les fantasmi, vous savez, les grosses ombres qui dévorent les âmes, peuvent entrer dans votre cité où cette bulle vous en protège ? »

Résumé · Pelagia est toujours paniquée, entourée de @Kretschmar Grimm et @Whisper Lovelace, puis rejointe par @Tomas Rivale. Elle finit par écouter tout le monde et commence alors à avoir peur pour @Lior S. Greco : elle veut partir dans un dirigeable mais compte bien chercher et emmener son frère avec elle.

RéussiteAnnule un échec aux dés.

Alors que les questions se bousculent jusqu’à tes lèvres, un nouvel individu fait son apparition. Un renard s’approche de vous avant de reprendre forme humaine, et tu comprends sans mal qu’il s’agit d’un inkumboli, ce qui ne t’empêche pas d’ouvrir de grands yeux face à la transformation. Tu n’es pas très familière de ce genre de magie. Les mots cryptiques du nouveau venu t’égarent encore davantage, mais tu ne peux que reconnaître que ta vision des choses a quelque chose de très autocentrée. À aucun moment tu ne t’es posée la question de savoir ce que l’effondrement pouvait signifier pour les spidi, trop persuadée que la fin des temps a eu lieu il y a trente-trois ans. L’inconnu se présente enfin ; un certain Renard, membre du Consiglio de Cittàspide. Tu sais ô combien les étiquettes ne sont que des mots parmi d’autres mots insignifiants de la langue, pourtant tu ne peux t’empêcher de songer que si quelqu’un·e possède les réponses à vos questions et sera enclin·e à vous les donner, c’est sans doute lui. Sa parole n’a pas plus de poids qu’une autre, mais peut-être sera-t-il celui qui vous la donnera.

« Je m’appelle Eluard, et voici Tsophar. Je suis le Cardinal de Cittàgazze. » Tu n’es pas certaine que révéler ainsi tes fonctions t’arrogera les bonnes grâces de ce nouveau peuple ; la religion catholique divise plus qu’elle ne rassemble les contrées lointaines. Mais comme souvent, tu souffres le martyr de ton honnêteté, et de la même façon que Renard s’est présenté à vous dans la plus simple des convenances, tu désires faire de même, avant de te rattraper : « Oui, vous avez raison, je n’ai pas précisé de quel effondrement il s’agissait. Je parle de celui advenu il y a trente-trois ans, les failles ouvertes parmi les mondes, l’Alterre et la Terre détruites. Puis l’effondrement de Nimrod, il y a deux ans. Enfin, celui de Carthage. » Carthage, ou le cinquième monde – celui de la Cinquième chambre, découvert par Skye. Tu ignores si aucun de ces noms puisse évoquer quelque chose aux spidi. Mais à en juger par leurs infrastructures, par leurs navires, par les légendes qui parlent de Cittàspide, iels avaient connaissance et utilisaient les failles, alors comment ignorer l’existence de l’Effondrement ? Tu sais que Renard fait cette distinction pour vous provoquer. « Qu’est-ce qui est sur le point de se reproduire ? » tu demandes, interloqué.

Mais Skye te devance dans les questions, s’adressant cette fois-ci à l’autre spidi. Après avoir demandé à l’organiste de la Cattedrale – que tu as reconnu·e, enfin – de sauver sa vie, elle revient à toi et à votre mission. En un nouveau gage de votre bonne foi et de votre amitié, elle offre aux spidi L’Annonciation de Luca Giordano, censé figurer dans la nouvelle Cattedrale Santo Balthamos. Mais le tableau sera sans doute plus utile entre les mains des spidi, afin de gagner leur confiance – qui semble très difficile à s’arroger. Comme souvent, son raisonnement est d’une pertinence que tu n’égales pas, et la question qui franchit enfin ses lèvres est probablement celle que toute la ville se pose en cet instant. Qui est sur le point de revenir ? Ton corps se tend en attendant la réponse. Lorsqu’elle vous parvient, tu te figes, le cœur battant à tout rompre dans ta poitrine. « C’est impossible… » tu murmures, dépassée par la situation. Soudain, tout s’aligne, tout fait sens. C’est d’une voix blanche de peur et d’incompréhension que tu demandes : « Existe-t-il un moyen de les détruire ? Existe-t-il un moyen de vous sauver ? » Et de vous sauver vous aussi.

RéussiteAnnule un échec aux dés.

résumé Eluard est dépassée par les mots des spidi. Elle se présente et explique quel effondrement elle évoquait. En apprenant que les lambeaux de Quetzalcóatl vont revenir, elle demande comment aider la ville ?