Pronom : elle

Le pas est preste, ne s'attarde pas.
Il est celui des missionné‧e‧xs et des gens pressé‧e‧xs. L'hiver est là, rude et difficile. Il mord les chairs autant que les cœurs alors que chasses et cueillettes se font aussi maigres que les corps affamés de chaleur. « On devrait aller voir les passeur‧se‧xs et leur demander des détails, a suggéré Sôma à Hira, la veille, alors que blotti‧e‧xs l'un‧e contre l'autre, iels écoutaient un‧e passeur‧se conter l'histoire du Dahu : Elle ne sort pas de nulle part cette légende tout de même. » Si elle s'avérait même un petit peu vraie, ça pouvait faire la différence entre la survie et la famine cet hiver. Et si elle s'avérait fausse, mieux valait que ce soit elleux qui y aillent et prennent les risques, plutôt que de jeunes analogues téméraires.

Le lendemain, emmitouflée dans des vêtements à la fois chauds et confortables, Sôma est la première à sortir de sa maisonnette, suivie d'Hira. Sa main frôle celle du conteur, mais elle ne s'y attarde pas, ni ne l'attrape - Sôma a déjà glissé dans la peau de la faune. « Allons-y » Propose-t-elle en refermant la porte de chez elle (eux ?). Iels sont en mission désormais.

Lae passeur‧se qu'iels cherchent à croiser est lae premier‧ère à avoir conté la légende du Dahu au sein du village, cet hiver. Et lorsqu'iels lae trouvent non loin du Cadran, Sôma lae salue avec tout le respect que lui inspire son rang. Mais aussitôt, elle enchaîne et va droit au but quand elle annonce : « Nous allons partir à la recherche du Dahu. Personne se formalise du manque de small talk de Sôma, habitué‧e‧x au ton direct de la faune dès qu'elle est en mission : Quelles sont les informations supplémentaires, explicites ou implicites, qu'on peut trouver dans les mémoires collectives sur la localisation du mont dans la légende ? »

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Pronom : elle

Les acrobaties sociales d'Hira te font lever les yeux vers le ciel gris.
Il a toujours ainsi, tu le sais bien, mais ça ne t'empêche pas de trouver qu'il exagère, la plupart du temps. Toi aussi, tu sais être théâtrale, animale sociale mais pas là, pas quand l'action t'appelle. « Cette montagne n’est qu’une légende. Mais on dit que l’ombre du Mont Analogue sur Coatlinchàn indique la direction d’Oxomo quand le soleil est à son zénith, soit dans une heure. » La réponse ne te surprend pas, le regard qui s'est posé sur vous non plus : si toi et Hira avez de la curiosité envers cette légende, ce n'est pas le cas de tous‧tes au village. Alors tu remercies lae chasseur‧se avant de repartir avec Hira.

« En une heure, nous avons le temps d'aller voir une personne de plus pour avoir des informations sur le Dahu. Puis de voler jusqu'au sommet du mont pour voir quelle direction il indique. » Tu sais être assez rapide pour rejoindre le mont sans difficulté, alors tu proposes d'aller voir lae plus vieil‧le conteur‧se du village, qui se trouve un peu plus loin, occupé‧e à préparer ses histoires et ses contes pour ce soir. « Bonjour, le salut est (très) vaguement chaleureux - mais lae collègue d'Hira te connait, sait la fixité de ton regard, trace de cet animal mémoire qui ne te quitte jamais. Et tu poursuis : Nous cherchons à trouver le jardin du Dahu. Tes contes disent sûrement quelque chose à son sujet, comme comment l'amadouer, s'attirer ses faveur ? »

réussiteAnnule un échec aux dés.

Pronom : elle

Le mont Oxomo se dévoile à l'horizon, de ses trois pics comme une couronne de rocs et de terre. Et en toi, deux sentiments se partagent. Le vertige du challenge et de la vitesse te grise déjà, tu sens en toi la chasseresse s'impatienter, ta peau humaine te gratter. Mais l'inquiétude te gagne aussi le cœur : aujourd'hui, les vents ne sont pas cléments et le temps est un facteur crucial pour retrouver le Dahu - or l'aile d'Hira a déjà été sollicitée dans la montée jusqu'aux hauteurs du mont Analogue. « Est-ce que ça va aller ? glisses-tu, doucement, tendrement à ton compagnon, alors que vous vous préparez à repartir. Dans ton regard anormalement fixe, il n'y a aucune pitié, rien que des faits. Des faits, et sans doute aussi, une pointe d'inquiétude pour lui : Je peux y aller seule si tu préfères. » Mais tu connais Hira sur le bout des doigts et tu sais déjà ce qu'il va refuser de t'abandonner.

Alors tu finis par te transformer, par devenir l'autre toi. Puis tu attends au sol, malgré tes instincts qui te dictent déjà l'envol et la liberté, qu'Hira fasse de même. Quand les plumes rouges et noires ont fini d'émerger, que le perroquet de Pesquet te fait face, tu t'élances immédiatement, impatiemment dans les airs d'un battement d'aile pour gagner un courant ascendant. Et un instant, l'instinct et tout ce qui fait cette seconde moitié de toi prennent le dessus, te font oublier jusqu'à ton but : dans les airs, tu gagnes en altitude, portée par les courants d'air ; et tu te laisses tomber en piqué avant de glisser sur les vents contraires.

Dans ton champ de vision, apparaît Hira et la réalité de votre mission te revient soudainement alors d'un battement d'aile et d'un cri qui porte comme une interrogation, tu le rejoins et tu lui ouvres la voie dans la direction du mont Oxomo, tentant de le préserver des vents qui soufflent contre vous.