23 mai Cette grotte était une violence continuelle, une course encore et encore contre l’absence de sens et de compréhension. Le monde entier tournait encore et encore. Il y avait cette répétition, même si certaines découvertes restaient, ce flou qui les entourait comme un brouillard sous terre. Les tonnes de pierres au dessus de leurs têtes étaient éprouvant, tellement qu’elle retenait dans son mouvement. Ces prunelles attrapèrent des escaliers quand la voix de Sandro lui parvient. Définitivement hors de questions qu’elle s’enfonce là dedans

« On peut commercer oui, ça devient nécessaire. » Elle ne pouvait pas continuer, le temps pouvait couler depuis si longtemps que cela devenait dangereux. Et s’enfoncer dans un nouveau escalier. La décision était prise. « Remontant oui. Nous avons déjà des éléments et on pourra retrouver cette porte »

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23 mai Les ordres étaient une chose difficile à faire, le renoncement inné à cette action retenant souvent la main de s’abattre. Souvent, la rapidité avait les traits impardonnables de l’impulsivité. Cette impulsivité qui domine les idées alors même qu’elle ne pouvait pas se le permettre. Pourtant, rien ne pouvait lui assurer d’avoir le bon choix, elle n’avait pas cette option. Alors elle avait décidé, plus longtemps commençait à devenir risqué. La fatigue et les douleurs s’accumulaient, elle refusait que cela devienne fatal. « Des horloges... ». la torche dans les mains, elle s’assurait que ce qu’il restait du précieux chargement de Œnomaus ne tombe pas. « On sent la peur. »

Comme pour appuyer ces propos, ils retombèrent une nouvelle fois sur la citation cryptique et une des multiples immenses salles sur lesquels ils étaient tombés. La remontée était longue, laborieuse et elle sentait une pellicule de sueur s’accrocher à son front.

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23 mai À chaque pas, elle sentait les entraves comme les douleurs enchâsses dans son corps qui l’empêche de se mouvoir. Les dents serrés, Astrid sait que le mental la porte bien plus que le reste de sa force physique, même si un entraînement rigoureux la soutient dans cette lutte. Rien ne semblait vouloir les sauver de cette épreuve. En restait-il seulement d’autres ? Peut-être était-ce une volonté divine ce qu’iels attrapaient ou nous enfermés sous terre. Retrouvant Sandro à sa hauteur, elle regarda d’un coin de l’œil ce qui semblait un nouveau chemin bouché. C’était tellement grand qu’elle en perdait la tête. « Cette grotte n’a rien d’une grotte. »

Elle en avait marre quelque part au fond d’elle, jouet d’une destinée qui l’ignorait alors même qu’elle se dévouait corps et âme pour elle.

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23 mai Astrid sentait la flamme de sa torche faiblir comme celle de son énergie. Les gestes les plus simples du quotidien demandait un tel effort physique qu’elle sentait son corps se séparer de son esprit, ces pensées déchirées tournaient, inconstantes, dans son esprit sans qu’elle ne réussisse à s’accrocher. Le temps était long, l’exploration était infinie se déroulant sans que l’expédition ne puisse en voir cette maudite fin. Le danger battait de manière si lointaine dans sa poitrine, la rubis ne savait pas si son instinct de survie réagirait bien alors efficacement … Même les hululements devenaient un fond sonore qui devenaient lentement habituels comme entendu. Elle n’eut même pas le temps de répondre à Sandro qu’il trouvait la solution. Alors même qu’il demandait à essayer la clef, elle sentait Orion qui voulait s’éloigner, venir voir autre chose. « Je passerai devant au besoin mais avant, je crois que Orion a repéré quelque chose. Venez. »

Se glissant à sa suite, bien plus lourdement que lui, jusqu’à découvrir ce qu’il avait découvert qui était une nouvelle cuisine. Quelque part au fond d’elle, elle avait envie de pleurer d’épuisement et de rage quand la voix d’Orion lui parvient. « Astrid, viens. Je crois que j’ai trouvé l’aiguille manquante de l’horloge. » La voix grave la fit relever la tête d’un mouvement vif de cheveux roux. Elle voulait se précipiter pour la récupérer, légèrement tremblante, avant de réussir à la prendre. « Merci Orion. » Il savait tout le soulagement et la satisfaction que produisait cette décision en eux.

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