23 mai En attendant le retour de son daemon, quelques légers mètres avant que la douleur ne soit insoutenable, Astrid glissa une réponse à Faust « On ne sait pas exactement, trop de traces ont été perdu dans le sillage de l’Effondrement et notre technologie n’est pas en mesure de combler ces trous. ». Il s’agissait de leur histoire, un héritage qu’il tentait de retrouver aujourd’hui au final. C’est aussi pour cela que les livres accumulés seraient étudiés au peigne fin. Il ne savait pas où chercher pour reforger le poignard mais plus elle avancé, pus elle croyait que leurs méthodes classiques étaient une grossière erreur.

Orion revient l’air dépité. Dans le creux de son palpitant, Astrid avait quand même envie de tenter le coup, un pari risqué qui pouvait prendre son énergie qu’elle devait impérativement conserver mais si la clef était derrière. La daemon se glissa le long du corps de la rubis pour s’approcher d’elle, connivence au creux des entrailles d’une grotte. « C’est risqué, très risqué mais ça peut devenir rentable pour nous. Après je pense que ce n’est pas la priorité, note simplement l’endroit. » Les prunelles brillèrent dans les ténèbres, elle avait envie, ce désir qui irradie ces membres et cet orgueil démesuré qui lui donne envie d’essayer. La craie sort de sa poche pour dessiner un cercle, la main agile qui caresse les murs irréguliers de ce nouveau cul-de-sac qui s’étend devant ces yeux. « Ce n’est pas raisonnable ... ».
La voix de Faust la tira de ces pensées quand elle lui offrit une bouteille d’eau. Le contrôle de ces émotions était mauvais, elle s’en rendait bien compte. Tout en retenant un frisson, elle pris gracieusement la gourde. Il fallait bien se ressaisir.

Astrid n’a même pas le temps de répondre qu’elle entend la voix de Sandro sonnait dans la grotte, rebondissant sur les parois humides. Par le Poignard subtil, qu’est-ce qu’il avait encore fait ? Oubliant sa volonté, désespérée, d’alchimie, elle se précipita jusqu’à Sandro et sa sœur. En voyant les méduses, repérant la brûlure elle voulut réduire en cendre ces bestioles encombrantes. Mais rien à faire, l’humidité l’empêchait de créer l’étincelle nécessaire à son alchimie. « Essaye juste d’esquiver les méduses. » Orion se réfugia dans sa nuque pour éviter les piqûres en se retenant de lâcher un juron en voyant les escaliers. Bon gré, mal gré, la troupe se remit en marche quand elle se retourna soudainement. « Est-ce qu’on ne devrait pas abandonner le bât ? Ou alors on retransforme cet escalier en rampe. Je pars en éclaireuse si le bout n’est pas juste un autre cul de sac. ». Prenant de l’avance, les pas précipités claquaient sur la roche quand elle cria pour avertir ces compagnons. « Il y a autre chose, une salle immense! » Seule sa voix lui répondit d’écho en écho en attendant qu’on la rejoigne. Ils l’appelleraient s’il fallait modifier les escaliers. Mais ces prunelles s’arrêtèrent sur les mots gravés à même la roche sombre, l’épiderme effleurant le relief de ces informations. Rien ne tombera plus du ciel, la terre ne se fermera jamais. Quel pouvait  bien être le sens de cette sibylline formule.

résumé + dès:

23 mai La grotte semble vouloir réserver de plus en plus de surprises, des dédales d’escaliers sans le moindre fil d’Ariane pour réussir à remonter, retrouver son chemin dans cette grotte labyrinthique. Même si la question de la disparition de l’eau l’inquiétait. Et si la salle se remplissait d’eau à nouveau, ils seraient alors bien marris bloqués dans le fond de la grotte. Soudainement, une ombre de doute se déposait sur son visage, avait-elle mené par sa stupidité son équipe à la mort ? Les prunelles brillantes par la beauté de la salle qui s’exposait sous ses yeux, la solmène regardait la pièce au sein de laquelle Sandro et Faust la rejoignaient. « Dites… On sait pourquoi l’eau aurait soudainement disparu au point de laisser des méduses encore vivantes ? Parce que si elle revient, on sera bloqués. » Elle hésitait, sans savoir si parmi l’équipe officiel, il y avait le moindre alchimiste spécialisé dans la maîtrise de l’eau. Parce que la sienne n’était pas vraiment ça, l’eau n’avait rien à avoir avec l’évolution des flammes. Là où l’air restait plus proche, la conduisant à être légèrement plus à l’aise. Si seulement le saphir pouvait finir par les rejoindre.

Pourtant, la rubis continua de suivre de son pas léger Sandro qui semblait trouver une nouvelle fresque camouflée. Sa bouche s’ouvrit à nouveau devant la beauté magnifique de la découverte. Les traits étaient une délicate représentation d’ailes, ornés d’or et de pierres précieuses comme les solmènes n’avaient plus les moyens de se les offrir aujourd’hui. Orion s’approcha de la magnifique fresque, ondulant pour mieux observer les détails. « Quetzalcoalt … Cela pourrait complètement être lui… Mais son avènement est récent. » Astrid se redressa, tendant le bras pour effleurer à nouveau les murs de la grotte, sans oser. Les pierres paraissaient délicatement taillés, un véritable travail d’orfèvrerie dont elle admirait les détails. « Nos ancêtres s’étaient fourvoyé. Cela pourrait expliqué que la roche même ait été grattée, pour retirer toute trace. Mais aux ongles, il faut une hargne certaine. » Ses dents rentrèrent dans ces lèvres, agressant ses pauvres chairs dans sa réflexion. Quel pouvait être le lien entre tous ces éléments. Une horloge solaire, une porte d’or alchimiquement fermée, une citation sur un ciel dont rien ne tombe et une terre ouverte ainsi qu’un ange. « On a un ange et une bête ailée. On dirait les croyances fantasques d’une chute d’un ange sur terre qui devient un démon… Mais pourquoi ce lien entre le ciel et la terre ? Il y a un lien qui nous échappe. » Cela l’énervait de ne pas comprendre alors qu’elle essayer d’inscrire dans son cerveau chaque détail de l’œuvre découverte.

Sa sœur ressentait la même chose. De par sa longue observation lointaine, Astrid connaissait les expressions qui passaient sur le visage de sa sœur avant qu’elle n’explose. Elle commençait à remonter quand une lumière argentée attira son regard. Presque avec douceur, elle attrapa la main de Faust. « Viens, il y a encore une lumière argentée. C’est étrange. » Les pas retroussés, elle montra d’un geste le fin filet d’eau qui serpente, voulant récupérer des échantillons. Reprenant une fiole vide dans son sac, elle remplit légèrement l’artefact. « On pourra les analyser. Mais prenons le temps de bien regarder, même si la situation est frustrante pour tout le monde. »

résumé:

23 mai Ce n’est pas Sandro qui allait trouver une bonne raison pour qu’ils ne se retrouvent pas tous noyés, ô la joie infinie qui règne dans les enfers marins de cette grotte. Astrid Lindbergh sentait l’épreuve qu’une exploration sans espoir sous terre pouvait être, surtout quand cette exploration semblait décidée à vous maudire, malmenant votre destinée comme un enfant jouant de la pâte à modeler ignorant les lois mathématiques qui régissaient la nature. Alors que l’eau revienne, elle ne serait vraiment mais alors vraiment pas surprise. Comme la suite de leurs ancêtres qui s’acharnent sur elleux. Mais définitivement, cela ne donnait pas envie, comme la hargne avec laquelle cette tête avait été retiré, effacé du mur. La disparition de l’histoire, l’effacement de son existence même pour que jamais il ne reste la moindre trace de ce passage. Les crimes tellement insoutenables qu’ils devaient être effacés. Une pensée impure se fraya un chemin jusqu’à son esprit, frôlant l’hérésie qu’elle retient dans un hoquet, échangeant un regard effaré avec Orion. et si Quetzalcoalt n’était pas un tel sauver ? La pensée vénielle fut étouffée dans les soubresauts de son âme. Cette idée était parfaitement insoutenable.

En suivant Sandro, elle finit par rouvrir la bouche de surprise en trouvant sur un autel une tête de serpent momifié. La taille était dantesque, dépassant tout ce que connaissait les enfants d’une seule cité, cette tête était démesurément inhumaine. Elle ne put prononcer cette apostrophe sur le serpent ailé car leur théorie se renforçait. « Encore un serpent, c’est … Il devait être absolument dantesque, de la taille d’un géant comme » … Quetzalcoalt. En tant que bonne solmène, cette idée lui était fondamentalement indicible. Déstabilisée, son visage reste neutre mais au fond d’elle elle sait qu’elle ne pourra pas résoudre les conflits de sa sœur. Déjà dans un état normal, elle n’était pas certaine de pouvoir, voir même plutôt persuadée d’en être incapable. Mais là… « Peut-être les deux … » Sans froncer les sourcils, Astrid prélève à la tête un morceau pour que les recherches solmènes puissent tenter de trouver des réponses aux questions. Cette salle était immense, silencieusement, Orion toujours sur son épaule, elle continue avec ces camarades de fouiller la pièce. Quand elle sent une silhouette contre sa cheville avant que les dents n’entaillent aussi sa chair, marquant sa cheville qu’elle sort de l’eau, se jetant sur le sol sans trembler. « Orion, tu peux l’achever ? » Maudite soit cette grotte.

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