Asmar a un grognement pédant, soufflant son haleine chaude sur Ori lorsqu'elle le gronde d'être venue pour la protéger. Duh, pense-t-il, sans reprendre forme humaine (ce qui lui permet d'éviter d'avoir à répondre, malin le grizzly). Il descend chaque marche lentement, le nez en l'air à la recherche d'imprévus, mais l'odeur des livres, de la poussière sèche, camoufle le bibliothécaire jusqu'au dernier moment, et dans cet escalier il n'a pas la place pour le menacer en se mettant debout.

Forcé de reprendre forme humaine, il garde son sourire d'attaque. "Je ne suis pas un daemon." Quelle horreur.

L'inconnu ne semble pas surpris, ni terrifié par leur présence, ce qui rend tout de suite Asmar encore plus suspicieux. Pourquoi cet échange de bons procédés, qu'a-t-il à gagner en les faisant passer ? Cela ressemble à un piège, ou pire.. à un vol d'opportunité, et il renâcle visiblement à lui offrir quoi que ce soit. Se rapprochant d'Ori, il lui glisse à l'oreille un "Je peux l'assommer si je me retransforme." mais il se doute bien que ce n'est pas ce qu'elle recherche ce soir.

Alors, la mine fermée, il fouille ses poches, lançant au zutique un pot en bois poli, fermé par un élégant mécanisme en fer de ciel. "C'est une pommade à base de bloodmoss." Et ca le fait bien chier de la lui donner, ces onguents coutent chers. Sans attendre de remerciement de sa part, l'analogue descend les marches, évitant bien de le toucher, pour descendre dans ce deuxième sous-sol, plissant les yeux dans l'obscurité pour savoir où aller désormais.

bloodmoss Une pommade à appliquer sur des plaies superficielles pour les guérir instantanément.

Asmar défonce la porte et tu t'engouffres donc dans l'escalier. T'essaies de rester prudente, mais avec le boucan, c'est peine perdu. S'il y avait quelqu'un·e ici, vous l'avez alerté·e, c'est sûr. Le grizzly gronde et t'es presque tentée de lui mettre une pichenette sur le museau. Vraiment, il n'aurait pas pu avoir meilleur animal-mémoire que celui-ci grognon comme il est. T'as un sourire attendri sur le visage, votre relation est houleuse, mais tu as aimé Asmar. C'est quelqu'un avec qui tu te sens à l'aise, malgré vos disputes incessantes. C'est peut-être justement pour ça que tu aimes le chercher, il te répond chaque fois et ça te permet de lâcher du leste. C'est un équilibre fragile, mais qui te convient finalement.

Vous êtes arrêtés par un zutique qui ne semble pas vraiment surpris. Il n'a pas peur en vous voyant bien qu'il soit impressionné par Asmar. Toi, tu pouffes à sa remarque et tu sais que ça plaira pas au grizzly. Tu restes tout de même attentive. Le zutique est bizarre, il ne veut pas donner l'alerte, mais il semble malin comme un renard. À la proposition d'Asmar tu secoues discrètement la tête. Vous laissez déjà suffisamment de traces derrière vous, pas besoin d'y ajouter l'inconnu.

"On cherche un livre ancien. Il nous faut l'original et il se trouve en bas." Asmar lui tend une pommade qui est plutôt chiante à concocter et tu te dis que ça suffira peut-être. "On va rien détruire, juste trouver ce livre et repartir." T'impliques à peine que vous allez le voler, mais le zutique t'a pas l'air plus dérangé que ça. Il doit bien se douter que deux personnes au milieu de la nuit sont pas là pour consulter innocemment des livres. Tu suis Asmar dans les escaliers et t'espères sincèrement qu'on ne vous causera pas d'ennui.

réussiteAnnule un échec aux dés.

Il aurait apprécié que le zutique réceptionne mal la pommade et qu'elle s'éclate au sol, mais celui-ci l'attrape avec habileté, sans rien montrer de plus sur son visage. Soit, s'il veut faire son mystérieux, l'analogue lui abandonne ces prétentions sans problème (enfin, sauf si Ori l'autorise à lui rentrer dedans). La passeuse lui fait signe qu'il ne faut pas jouer avec les cittadini, et ses épaules s'affaissent, un acquiescement silencieux à sa demande. C'est elle qui lead cette mission, et s'il est déja intervenu sans autorisation, Asmar a assez de cervelle pour ne pas mettre en péril les objectifs du village par simple envie de faire son contradictoire.

La passeuse promet de ne rien détruire et il contient avec mal les expressions de son visage, tournant les yeux vers elle avec un air poli d'incrédulité. Elleux, ne rien détruire ? A part la porte, et sans aucun doute trois artefacts de valeur ou trois ou quatre gardes à venir, oui, sans aucun doute. Ni l'un‧e‧x ni l'autre ne sont connu‧e‧xs pour faire dans la dentelle (inkumboli oblige). Avec le recul, Asmar se dit qu'elle aurait fait un piètre faune, bien trop facile à énerver et sanguine - en oubliant totalement son rôle dans toutes ces émotions dont il est en réalité le catalyseur.

Le sous-sol est en tout cas bien vide et le guetteur renifle l'air sans rien repérer de suspect. Venant se positionner derrière Ori, pour s'assurer que le zutique ne lui plante pas littéralement dans le dos un poignard, il se permet de relever une de ses mèches de cheveux, un réflexe d'autrefois, pour attirer son attention. "Tu fais trop confiance. Bon, il ressemble à quoi ce bouquin ? Qu'on se barre d'ici." Il n'a aucune envie de s'attarder ici, sans issue de secours, son destin entre les mains d'un cittadini véreux.

réussite Annule un échec aux dés.

Asmar se place derrière toi alors que vous descendez un nombre incalculable de marche. "S'il nous la met à l'envers, on saura se défendre, non ? C'est un livre ancien très poussiéreux je pense. La copie ressemble à ça." Et tu la lui tends pour qu'il puisse l'examiner à sa guise. Peut-être que tu aurais dû la remettre à sa place là-haut, mais c'est trop tard maintenant.

Combien y a-t-il de marches dans cet escalier de malheur ? Tu voudrais que tout aille plus vite. Arrivée en bas, tu commences à fouiller les étagères. "C'est un vrai capharnaüm. Rien n'est rangé de façon logique. J'espère qu'on va pas passer autant de temps que là-haut pour trouver la copie." Tu souffles, cherches dans les étagères. Et ça te semble durer des heures.

Au final, tu fins par mettre la main dessus et tu lances un cri de joie. "Je l'ai ! On peut partir." Tu éternues à cause de toute la poussière que vous avez remuer et tes yeux sont attirés par un éclat doré. "On peut peut-être leur voler autre chose." Un clin d'œil vers Asmar et tu te saisis de l'engrenage. Peut-être que ça vous servira plus tard. Plus question de trainer, il est temps de repartir. Peut-être que d'autres zutiques vont bientôt arriver. "Bon aller, on se dépêche." Et tu remontes les marches d'un pas rapide, le livre et l'engrenage doré entre les mains.

réussiteAnnule un échec aux dés.

Il plisse les yeux pour examiner dans le halo d’une lampe poussiéreuse la copie du livre, cherchant à en mémoriser les dessins de couverture à défaut du titre. « Si on a la copie, pourquoi on cherche aussi l’original franchement. » Mais il n’est pas là que pour grogner et se met donc à la recherche de l’ouvrage, l’humeur en chute libre alors que toutes les tranches se ressemblent et ne l’aident donc pas.

Il continue toutefois, plus pour éviter qu’Ori ne capte son manège que par réel envie de trouver l’oeuvre, reniflant l’air parfois et faisant toujours en sorte de se trouver entre la passeuse et les escaliers. Le zutique semble avoir tenu parole et pour le moment personne ne les rejoint, mais ça ne peut pas durer. Préoccupé par leur retour, il sursaute au cri de son ex et vient examiner l’ouvrage entre ses doigts. « Bien joué. Maintenant, filons- Gallo, c’est pas le moment ! » Mais Ori a déjà filé pour attraper un engrenage en or et il soupire, se tenant l’arête du nez de stress. Pourquoi est-elle toujours attiré par ce qui brille, ce n’est pas une pie ? « C’est bon tu as fait tes courses ? »

Alors que le passeur remonte les marches, Asmar l’arrête, la main sur son épaule, pour passer devant, un sourcil levé. « Laisse faire les pros. » S’il y a une résistance en face, il a très envie de faire un jeu de quille zutique.