Réussite:

Réussite:

Maintenant que tu as arrêté de courir, t'as l'impression de suffoquer. Tout ton corps te fait mal et tu ne voudrais que te laisser tomber par terre. T'es épuisé, mais le spectre est toujours là, dehors. Alors tu forces encore, ta jambe te fait souffrir, il faudrait que tu ne mettes plus de poids dessus. Tu ne peux pas, t'assoir serait risquer de ne pas réussir à se relever. Tu t'appuies à la table, Orion se presse contre toi et tu tentes de retrouver ton souffle. Ton cœur bat toujours bien trop rapidement. Les minutes-secondes s'écoulent et tu gardes toujours un œil sur la petite fenêtre du locali. Tu n'arrives pas à réfléchir, à te dire que tu aurais pu mourir, que c'est la fin de ta vie. Il n'y a que la douleur, celle dans ta poitrine et celle dans ta jambe. Et il y a Alma aussi. Tu t'inquiètes pour elle. Tu ne veux pas la perdre, tu ne veux pas penser qu'il est arrivé quelque chose à celleux que tu aimes. Elle se jette dans tes bras et tu la serres contre toi. "On trouvera un moyen. Les gazzi ont survécu une fois. Il  y a la rumeur du fragment du subtle knife. Il y a les alchimistes et les sorcier·ère·xs. On s'en sortira." T'espères avoir raison. Ton souffle redevient normal petit à petit. Tu te sens un peu mieux, mais il y a toujours cette fatigue qui s'abat sur tes épaules. Ta carcasse te semble bien lourde à porter. Tes deux jambes tremblent et s'il n'y avait pas la table sur ta droite, Alma et Orion près de toi, tu serais déjà tombé.

Lorsqu'Alma veut ressortir, tu la tiens par le bras. "Attends, il faut s'assurer que le spectre n'est plus là. On pourra partir à la recherche des autres après." Tu regardes par la fenêtre. Elle est petite et crasseuse, mais t'arrives à distinguer les deux hommes dehors. Tu ne vois plus le spectre. Tu repousses la table et entrouvres la porte. Et là tu regardes plus attentivement. Les inconnus semblent repartir, la voie a l'air libre. "Alma ! On peut ressortir. Le spectre n'est plus là. Je voudrais chercher le fragment du poignard, je pense que ça pourrait nous sauver. Tu veux que je t'aide à retrouver Siren et Estella ?" Ton regard se voile lorsque tu parles d'Estella. Depuis l'accident, tout est brisé. Elle te fait peur, tu ne sais plus comment lui parler alors tu l'évites. Tu sais pourtant qu'elle est importante pour Alma et si elle te demande ton aide, tu accepterais sans hésiter. Prudemment, la main d'Alma toujours dans la tienne, tu ressors du locali. Orion est déjà devant vous, il regarde en tout sens. Il ne faudrait pas que d'autres spectres vous rattrapent.

Résumé Porto Vecchio Djinn reprend son souffle après sa course effrénée. Il retient Alma qui veut sortir du locali et vérifie que la voie est libre. Il n'y a plus de spectre grâce à Taron et Alistair. Il n'a pas le temps de reconnaître le milicien. Il entraîne Alma dehors en lui disant qu'il aimerait trouver le fragment du subtle knife. Si elle veut retrouver Siren et Estella il l'aidera sans hésiter.

La journée a pourtant tout pour elle, un ciel clair et la promesse du beau temps pour les navires de pèche, partis nombreux en mer taquiner le poisson. Le port sent bon les embruns, le vent de mer venant nettoyer l’atmosphère puante de la ville, et le visage de Nicholas a pris ses couleurs d’été, la peau bronzée, les cheveux éclaircis par le soleil. Carine somnole à ses cotés, alors qu’il apprend à Eco ses premières lettres. C’est son ex-copine qui est la prof, mais elle est bien décidée à ce que le Covenant aussi s’occupe de l’éducation de son fils (et s’il y a derrière cette demande une pique déguisée sur la lamentable culture et orthographe de Nicholas, ce n’est que justice). Le babillage du bambin camoufle un temps le murmure qui enfle, mais pas les cris, et soudain c’est la pagaille, partout.

« Eco, descends avec Mamie. » Sans quitter le navire, il hèle les voisin‧e‧xs, qui tous‧te‧xs tournent la tête en cherchant l’origine de l’alerte. Et puis les cloches sonnent. Les spectres. Carine court prévenir Isabella qui remonte à ses cotés en se tordant les mains, appelant ses enfants et prête à courir jusqu’à la boutique pour les y chercher – du moins jusqu’à ce que Nicholas la retienne. Il faut quelqu’un sur le bateau, prêt‧e‧x à le détacher du rebord – il faut quelqu’un pour Eco, trop petit pour être laissé derrière en cas de fuite. Lui ne risque rien des spectres, mais l’abandonner n’est pas possible pour autant. « Prenez la mer ! Il faut rappeler les navires, faire embarquer tout le monde ! » Il hèle sans rien pouvoir faire les habitant‧e‧xs qui courent dans tous les mauvais sens, celleux qui remontent en ville pour s’y barricader. Il n’y a pas d’issue à Cittàgazze, si ce n’est la mer et l’air.

D’autres gagnent les canots, se les disputent, et son coeur se brise à le faire, mais Nicholas n’a pas le choix : il les repoussent. Il ne peut accueillir tout le monde, il fait de son mieux pour les rediriger vers de plus grands navires, mais s’il les laisse monter à bord, iels vont chavirer. « Laissez- on peut pas prendre les gamins. » Siren le tuera peut-être – si iels vivent encore demain – mais les gosses des rues sont assuré‧e‧xs de survivre.

Et toujours il attend les sien‧ne‧xs, sans savoir si iels viendront, où iels sont. Seule sa prise sur sa mère l’empêche à son tour d’être intrépide et de courir vers – il ne sait pas où. Il ne sait pas vers qui. Quand la fin du monde approche, qui choisir, qui sauver ? Le frère, les sœurs, l’amoureux ? La mère de son fils ? Kafka lui permet d’éviter ce choix, se jetant dans ses bras après s’être frayé un chemin dans la foule, et Nicholas lui retourne son étreinte, à la limite de la violence. « Dios mios. » S’il ne l’avait pas retrouvé – mais ils sont ensemble désormais. « On ne peut pas aller au phare, c’est bien trop petit ! Il faut prendre la mer. » Il faut les attendre, aussi. Cette famille qui ne vient pas.

Les embarcations autour s’éparpillent, et celleux qui savent nager plongent pour s’agripper aux cordes lancées. Carine court partout sur le pont pour repêcher les daemons des pauvres hères ne sachant pas nager, Kafka ! Appelle Inespérée, il faut qu’elle vienne aider ! Nicholas n’a jamais été aussi heureux que le Lindbergh possède une âme marine, à l’abri des spectres, mais le poids de tout ce monde risque de les entraîner vers le fond à leur tour. « Si jamais les spectres viennent ici, il faut – quoi qu’il se passe, je veux que tu prennes soin d’Eco, s’il te plait. Ti voglio bene. »

Sans laisser à Kafka le temps de protester, après un long baiser désespéré, il saute sur le quai et libère la péniche de son amarre. Le visage de sa mère, déformé par la vitre qui les sépare, est baigné de larmes, mais elle n’attendait que ce geste pour démarrer le vieux moteur, et aussitôt s’éloigner des quais.

Nicholas n’attends pas les insultes du Lindbergh, ne peut affronter son regard et sa détresse, tournant le dos au port pour sprinter vers la boutique à la recherche du reste de sa famille. Son coeur est à l’abri.

porto vecchio Nicholas attend ses proches sur la péniche avec sa mère, Eco et Kafka, mais devant la pagaille, il fait le choix avec sa mère d'éloigner le navire de la côte. Tout en restant en ville pour retrouver le reste des Covenant.

Les barricades montent vite – si elle avait le temps de rire de l’ironie, elle qui a tant l’habitude de les détruire – et nombreuses sont les mains venant aider à sauver la Torre. C’est un symbole, c’est culturel, c’est l’âme de cette ville, pour les gazzi comme pour les autres cittadini, et autour d’elle, tous‧te‧xs mettent du coeur à l’ouvrage. Aboyant, crachant, soutenant les collègues, Dragon entend l’arrivée des spectres mais ne se tourne pas. Pas encore. La sueur perle sur son front alors qu’elle tend une dernière planche, puis se retourne en sortant ses fusains de charbon de ses poches, plongeant vers le sol pour y dessiner en toute hâte des pentacles. Les spectres sont là. Elle en sent le souffle mortel, et puis – le monstre se détourne, affluant avec les siens vers une gamine – oh fantasmi, la sœur d’Astrid, non !

« Faust ! » Elle les a sauvé, par une sorcellerie inconnue, en se mettant en péril. Dragon ne peut pas l’aider pourtant, et termine son pentacle pour créer un mur de flammes (à bonne distance des barricades), espérant retarder un temps de plus l’avancée des fantasmi. « Passez derrière, vite ! » Les plus grand‧e‧xs alchimistes pourraient créer des labyrinthes de feu, en contrôler la chaleur et la forme, mais elle n’est qu’une sous-fifre, une capitaine bonne à bruler et à foncer dans le tas. Elle n’a ni le niveau ni la finesse de plus. Il faudra que cela suffise.

Faites que cela suffise.

Un grondement sous ses pieds la fait chanceler en jurant, avant de remarquer l’arrivée d’@Itha Hichkas, qui leur offre un répit de plus. « Par ici ! » Il faudra bien à un moment fermer les portes une fois pour toute, mais Dragon ne peut se résoudre à en donner l’ordre, pas alors que les gazzi affluent encore de toute part. « Contenez les le plus longtemps possible. Il faut que j’y aille. »

La présence de Faust lui a rappelé son adelphe, seul‧e‧x dans leur locali. Elle lui fait confiance pour n’ouvrir la porte à personne, mais elle ne sait pas si iel réussira à se mettre en sécurité à l’étage, et maintenant que les barricades sont élevées, la milicienne ne peut plus réprimer la voix qui lui ordonne de sauver sa famille. « Quetzalcoatl, protège lae. » Sautant au travers des flammes, l’alchimiste prie son dieu.

Torre degli Angeli Dragon agite beaucoup les bras et se rappelle avoir une soeur en voyant @Faust Lindbergh se mettre en danger, oups :hahasmilebis: Elle part donc à sa rescousse.

L'hôpital s'est vidé pour ne plus remplir que les hauteurs des étages, davantage à l'abri des rôdeurs. Pendant une courte seconde, le lieu vide à l'odeur froide a des airs de cimetière, de geôle qui referme lentement ses barreaux sur ses prisonnier·e·s. Quatre à quatre, je commence à monter l'un des escaliers qui mènent aux étages, bousculant à l'arrivée l'une des soignante qui s'agite dans la panique de regrouper le plus de cittadini que possible en lieu sûr. Je ne les ai jamais vraiment rencontré, les collègues de Sejin, mais à force de crier son nom dans les couloirs, on m'interpelle, me fait signe. Le sourire qui se dessine sur mes lèvres, persuadées qu'elles ne tarderont pas à retrouver sa peau, s'éteint comme lorsque l'on souffle sur un bougie quand dans la salle où l'on me guide je ne le retrouve pas. Il a quitté les lieux en trombe il y a déjà quelque temps maintenant, on m'avoue, et les scénarios s'enchaînent dans mon esprit.

Il faut que je parte d'ici.

En faisant attention à ne pas ouvrir les issues sur des silhouettes d'ombres, je rebrousse chemin, suis les pas que j'ai pris quelques minutes plus tôt, et prends ma forme de hyène dans les escaliers. En sortant sur le parvis de l'hôpital, les spectres sont là, ils rôdent, mais ils ne me suivent pas quand je commence à galoper en direction de la Terre Brûlée.

Montée des Alcôves · Attilio bouscule @Anouk Lewis dans l'hôpital en arrivant dans les étages, pris par la panique, et comme on lui indique que Sejin n'est plus sur place, il s'en va, se transforme en hyène pour ne pas attirer les spectres dans le bâtiment, et part en direction de la Terre Brûlée.

#staff ça fait 2 posts pour la Montée des Alcoves !

Isolée sur ma barque, dans mes veines la fierté coulait de réussir à jouer des bras pour battre mes rames, mener les quelques rescapé·e·s de la côte jusqu’aux bateaux. Les muscles avaient beau brûler et tirer sous ma peau, mon sourire ne disparaissait pas et je voyais à mesure que le temps filait de plus en plus de petits bateaux comme le mien faire les relais, sauver les cittadini. Peut-être qu’après cet évènement aussi dramatique fut-il, les habitant·e·s de la cité prendraient les femmes et hommes de la mer plus au sérieux pour leurs compétences, et que la famille Greco elle aussi saura me non plus comme une simple enfant qui rêve à s’émanciper sur les flots.

Seulement, avec la multiplication des embarcations, et la confiance offerte plus facilement envers les membres éminent·e·s des autres familles du Porto Vecchio, je me retrouvai toujours considérée comme trop peu expérimentée, rapidement seule à flotter sur les eaux agitées, déçue et vexée. Je serais plus utile à chercher de quoi nous débarrasser des spectres à présent qu’une majorité était en sécurité et hors d’atteinte. Dans quelques coups de pagaie, je m'approchai du port, observant autour de moi pour m’assurer qu’il n’y eut pas de risque et j’accostai : je connaissais les rumeurs, je saurais me faire aussi petite qu’une souris pour fouiller les alentours, trouver des ressources pour aider la ville. La fuite n’était plus à l’ordre du jour.

PORTO VECCHIO ·Pelagia est heureuse de voir plusieurs autres barques commencer à sauver les cittadini et les emmener sur des bateaux. Mais elle commence aussi à se trouver moins utile, puisqu’on préfère des navigateur·rice·s plus expérimenté·e·s qu’elle. Alors elle retourne sur la côte et souhaite chercher de quoi détruire les spectres.

Sous ta poitrine, tu sens ton sang chaud qui palpite. Le flot de vie se fige, se croit s’éteindre et se voit repartir comme une furie après l’intervention d’Itha qui te sauve tout simplement la vie. Toi qui avais voulu suivre tes pulsions, ne pas écouter cette raison derrière laquelle tu te caches bien trop souvent, oubliant sentiments et besoins au profit d’une logique terne, tu retiens cette leçon qui te susurre à l’oreille que : oui, mais à quoi bon t’écouter si tu ne t’assures pas de survivre à cette décharge électrique revigorante ?
En te faisant tirer jusqu’à la Torre tu ne dis pas un mot, trop chamboulée pour laisser ta voix s’échapper de tes lèvres, mais une fois bien au calme, alors que la paume de ta main essuie ton front encore terrifié, de l’autre tu attrappes la manche de cellæ à qui tu dois tes respirations : « Itha… Merci… Je suis désolée, je ne sais pas vraiment ce que- ». Sous ton col, tu sens Marguerite qui tapote ta clavicule, doucement, et te rassure.

Tu finis par regagner ton souffle, entourée de plusieurs autres personnes enfermées à présent dans la Torre qui reprennent elleux aussi leurs esprits. Puis une voix qui te parvient de dehors te réveilles, et tes pieds s’élancent à sa suite pour découvrir personne d’autre qu’Astrid : parfait exemple de tout ce que tu as toujours imaginé d’elle, elle respire la confiance, donne déjà quelques consignes pour la suite, ne laisse ni ses pulsions ni ses envies prendre le dessus. Une véritable reine des flammes, prônant d’aller à la recherche de la brêche pour battre ces spectres à leur source. Toi, tu ne fais rien de plus que hocher la tête, honteuse ; tu plonges les mains dans tes poches, terrifiée. Et sur la pulpe de tes doigts, une sensation froide te réveille, tu saisis la fiole qui s’y trouve et hésite une seconde.
Plusieurs personnes suivent déjà ta sœur, dont la Cardinale des Pandémoniques que tu reconnais, car il semblerait que les factions soient toutes égales devant ces monstres. Tu hésites encore, et c’est finalement l’orgueil qui te pousse, l’envie de lui montrer que tu peux être utile, comme elle, et tu avales la file de Parangon. La substance n’a pas besoin de beaucoup de temps pour faire effet, apaiser tes craintes, faire disparaître tes peurs, et les nimber de ce courage illusoire dans lequel tu te contentes de te satisfaire.

La poitrine cette fois-ci bombée, tu t’élances vers les Terres Brûlées, bien décidée à retrouver Astrid et les autres.

parangon Potion rouge chatoyante décuplant votre force physique et votre courage durant une demi-heure.

réussiteAssure la réussite de votre action ou de votre sort, quel que soit le résultat des dés.

TORRE DEGLI ANGELI · Faust est super reconnaissance d’@Itha Hichkas qui la sauve, læ remercie et prend peur. En entendant @Astrid Lindbergh, ça la rebooste, et grâce à une fiole de Parangon qui lui donne force et courage, elle suit Astrid - rejointe par @Eluard I. Pizzaro - jusqu’à la brèche.

#staff ça ajoute donc direct 2 posts RP à la Torre